- Laëtitia1987Niveau 1
Bonjour tout le monde,
Comme certains d'entre nous, je souhaite quitter l'enseigner et obtenir un détachement au plus vite. J'ai fait une demande au rectorat il y a 15 jours, mais je n'ai pas de réponse (ce qui est probablement normal). Je ne pense pas pouvoir supporter toute l'année l'enseignement. Je crois que j'ai atteint mes limites 'après seulement 2 années complètes! Mes respects aux plus anciens).
Le problème est que je ne sais pas comment cela se passe. Y a-t-il des délais? Si je trouve un poste grâce au BIEP, le rectorat peut-il refuser de me laisser partir? Est-il possible de partir en cours d'année (dès maintenant même)?
Merci pour votre aide. Je suis vraiment à bout
Bon courage pour la reprise demain
Comme certains d'entre nous, je souhaite quitter l'enseigner et obtenir un détachement au plus vite. J'ai fait une demande au rectorat il y a 15 jours, mais je n'ai pas de réponse (ce qui est probablement normal). Je ne pense pas pouvoir supporter toute l'année l'enseignement. Je crois que j'ai atteint mes limites 'après seulement 2 années complètes! Mes respects aux plus anciens).
Le problème est que je ne sais pas comment cela se passe. Y a-t-il des délais? Si je trouve un poste grâce au BIEP, le rectorat peut-il refuser de me laisser partir? Est-il possible de partir en cours d'année (dès maintenant même)?
Merci pour votre aide. Je suis vraiment à bout
Bon courage pour la reprise demain
- AidoprofsNiveau 4
Bonjour,
Un détachement hors enseignement ne se demande pas au rectorat, qui cherche à tout prix à conserver ses profs là où ils sont.
Pour trouver, il faut prospecter. La BIEP publie surtout des postes accessibles à des agents administratifs des trois catégories. Les postes accessibles aux enseignants sont publiés par les EPA, les EPIC, les EPST, les EPSCP qui sont différents types d'établissements publics nationaux. Une grande partie des postes occupés par des enseignants est en train d'évoluer d'une manière qui nous déplaît fortement.
En effet, CANOPE par exemple, et depuis un an le CNED, ouvrent leurs postes traditionnellement occupés par des enseignants en détachement, aux contractuels du privé et aux agents d'autres ministères.
C'est une recherche d'économies qui est à l'oeuvre.
Au rythme de transformation des emplois que nous constatons depuis un an, dans 5 ans, le stock de détachements de type administratifs accessibles sans reprise de formation aura diminué de moitié pour les enseignants.
Le meilleur plan actuellement est de postuler sur les emplois de conseiller en formation proposés par le CNFPT, présent dans chaque département. C'est un établissement public de formation des agents des communes, départements et régions. Les postes sont très intéressants, en ingénierie de la formation (analyse, conception, réalisation, évaluation, c'est-à-dire ce que sait faire tout prof).
Le salaire est composé de l'indice atteint, et d'une prime la première année de 500 €/mois, qui peut s'élever à 1500 €/mois la 2e année en devenant chef de service. Il y a aussi une prime annuelle de 2500 € environ qu'on touche à Noël, et l'accès à un comité d'entreprise avec des réductions de 30 à 40% sur les séjours de vacances pour les enfants et sur les spectacles.
L'enseignant détaché dans un CNFPT qui y est titularisé ne perd pas le bénéfice de son concours, et devient "passif" dans la FPE et "actif" dans la FPT, c'est le statut le plus royal de tous les détachements que j'ai pu répertorier ces 15 dernières années.
Une centaine de postes sont proposés chaque année entre la formation, le management, le conseil en formation.
Si vous trouvez un poste et que l'on vous y recrute, il faut savoir que le rectorat peut refuser votre départ au titre des "nécessités de service", en clair on manque de profs dans votre discipline, et on n'a pas envie que vous quittiez vos élèves en cours d'année, ça n'est pas dans la tradition de la Grande Maison.
Mieux vaut pour ne pas être frustré(e) postuler sur des emplois dont l'affectation a lieu entre le 1er juillet et le 1er septembre, sinon, vous courez le risque d'une grande déception.
Très rares sont les recteurs à accepter le départ d'enseignants en cours d'année, et c'est pas faute de le demander au plus haut niveau, toutes nos démarches incluent cette demande depuis 8 ans. Mais l'administration s'y refuse.
En gros, prof, c'est un aller simple. Pour espérer repartir, il faut scier soi-même les barreaux de la prison.
Un détachement hors enseignement ne se demande pas au rectorat, qui cherche à tout prix à conserver ses profs là où ils sont.
Pour trouver, il faut prospecter. La BIEP publie surtout des postes accessibles à des agents administratifs des trois catégories. Les postes accessibles aux enseignants sont publiés par les EPA, les EPIC, les EPST, les EPSCP qui sont différents types d'établissements publics nationaux. Une grande partie des postes occupés par des enseignants est en train d'évoluer d'une manière qui nous déplaît fortement.
En effet, CANOPE par exemple, et depuis un an le CNED, ouvrent leurs postes traditionnellement occupés par des enseignants en détachement, aux contractuels du privé et aux agents d'autres ministères.
C'est une recherche d'économies qui est à l'oeuvre.
Au rythme de transformation des emplois que nous constatons depuis un an, dans 5 ans, le stock de détachements de type administratifs accessibles sans reprise de formation aura diminué de moitié pour les enseignants.
Le meilleur plan actuellement est de postuler sur les emplois de conseiller en formation proposés par le CNFPT, présent dans chaque département. C'est un établissement public de formation des agents des communes, départements et régions. Les postes sont très intéressants, en ingénierie de la formation (analyse, conception, réalisation, évaluation, c'est-à-dire ce que sait faire tout prof).
Le salaire est composé de l'indice atteint, et d'une prime la première année de 500 €/mois, qui peut s'élever à 1500 €/mois la 2e année en devenant chef de service. Il y a aussi une prime annuelle de 2500 € environ qu'on touche à Noël, et l'accès à un comité d'entreprise avec des réductions de 30 à 40% sur les séjours de vacances pour les enfants et sur les spectacles.
L'enseignant détaché dans un CNFPT qui y est titularisé ne perd pas le bénéfice de son concours, et devient "passif" dans la FPE et "actif" dans la FPT, c'est le statut le plus royal de tous les détachements que j'ai pu répertorier ces 15 dernières années.
Une centaine de postes sont proposés chaque année entre la formation, le management, le conseil en formation.
Si vous trouvez un poste et que l'on vous y recrute, il faut savoir que le rectorat peut refuser votre départ au titre des "nécessités de service", en clair on manque de profs dans votre discipline, et on n'a pas envie que vous quittiez vos élèves en cours d'année, ça n'est pas dans la tradition de la Grande Maison.
Mieux vaut pour ne pas être frustré(e) postuler sur des emplois dont l'affectation a lieu entre le 1er juillet et le 1er septembre, sinon, vous courez le risque d'une grande déception.
Très rares sont les recteurs à accepter le départ d'enseignants en cours d'année, et c'est pas faute de le demander au plus haut niveau, toutes nos démarches incluent cette demande depuis 8 ans. Mais l'administration s'y refuse.
En gros, prof, c'est un aller simple. Pour espérer repartir, il faut scier soi-même les barreaux de la prison.
- Laëtitia1987Niveau 1
Merci énormément pour votre réponse. C'est très peu encourageant, mais au moins nous savons ce qui nous attend.
J'ai commencé à regarder le BIEP et j'ai postulé à quelques offres. J'ai déjà eu 2 entretiens. Mais, je ne sais pas si cela peut être utile puisque, comme vous le dites, on pourrait me refuser un détachement.
Le problème est que je ne peux vraiment plus être enseignante, je crois que j'ai atteint mes limites physiques et mentales. Là je suis en arrêt maladie pour 1 mois. Et j'ai très peur à l'idée de devoir y retourner à la rentrée des vacances. J'ai déjà une boule au ventre alors que le retour au collège n'est prévu que dans un mois. J'imagine que ce n'est pas normal.
C'est pour cela que je me suis lancée dans une démarche de détachement. Et puis aussi parce que la loi l'autorise (La loi n°2009-972 du 3 août 2009 sur la mobilité des fonctionnaire). Mais, apparemment la loi ne s'applique pas à la même vitesse selon les ministères.
Je sais que je pourrais pas retourner au collège. C'est une évidence. Mais, je suis une bosseuse. Je ne sais simplement pas comment le faire comprendre au rectorat pour qu'ils me trouvent quelque chose, même si le salaire doit baisser.
J'ai regarder les offre de conseiller en formation. Je n'en connaissais pas l'existence. Pour l'instant, il n'y a pas d'offre, mais cela a l'air très intéressant. Mais si je trouve un poste et que le rectorat ne me laisse pas y aller, mon combat est vain.
Je comprends mieux pourquoi tant de professeur sont victimes de dépression à présent.
Merci encore énormément pour votre réponse qui nous aide à comprendre la situation. Merci beaucoup.
J'ai commencé à regarder le BIEP et j'ai postulé à quelques offres. J'ai déjà eu 2 entretiens. Mais, je ne sais pas si cela peut être utile puisque, comme vous le dites, on pourrait me refuser un détachement.
Le problème est que je ne peux vraiment plus être enseignante, je crois que j'ai atteint mes limites physiques et mentales. Là je suis en arrêt maladie pour 1 mois. Et j'ai très peur à l'idée de devoir y retourner à la rentrée des vacances. J'ai déjà une boule au ventre alors que le retour au collège n'est prévu que dans un mois. J'imagine que ce n'est pas normal.
C'est pour cela que je me suis lancée dans une démarche de détachement. Et puis aussi parce que la loi l'autorise (La loi n°2009-972 du 3 août 2009 sur la mobilité des fonctionnaire). Mais, apparemment la loi ne s'applique pas à la même vitesse selon les ministères.
Je sais que je pourrais pas retourner au collège. C'est une évidence. Mais, je suis une bosseuse. Je ne sais simplement pas comment le faire comprendre au rectorat pour qu'ils me trouvent quelque chose, même si le salaire doit baisser.
J'ai regarder les offre de conseiller en formation. Je n'en connaissais pas l'existence. Pour l'instant, il n'y a pas d'offre, mais cela a l'air très intéressant. Mais si je trouve un poste et que le rectorat ne me laisse pas y aller, mon combat est vain.
Je comprends mieux pourquoi tant de professeur sont victimes de dépression à présent.
Merci encore énormément pour votre réponse qui nous aide à comprendre la situation. Merci beaucoup.
- Carrie7Niveau 9
Mais si tu ne souhaites de toutes façons plus être prof, pourquoi n'envisages-tu pas une vraie reconversion, genre dans le privé ? tu as l'air jeune, donc ça doit être possible de rebondir, non ?
Au moins tu pourras partir du jour au lendemain dès que tu auras trouvé quelque chose?
Quitte à faire de l'alimentaire en attendant mieux ?
Au moins tu pourras partir du jour au lendemain dès que tu auras trouvé quelque chose?
Quitte à faire de l'alimentaire en attendant mieux ?
- Laëtitia1987Niveau 1
J'y ai pensé, mais j'ai peur de ne rien trouver qui correspondent à nos compétences, nous enseignants. C'est vraiment compliqué. Il faudrait reprendre mes études j'imagine. Ce serait vraiment en dernière solution parce que, financièrement, je ne sais pas comment je pourrais assumer.
En restant dans le public, j'ai l'impression de ne pas perdre le concours pour lequel j'ai tant travaillé. Même si c'est faux. C'est vraiment très compliqué. J'aurais au moins besoin de faire une sorte de bilan de compétences. Je ne pense pas avoir de valeur sur le marché du travail privé.
En restant dans le public, j'ai l'impression de ne pas perdre le concours pour lequel j'ai tant travaillé. Même si c'est faux. C'est vraiment très compliqué. J'aurais au moins besoin de faire une sorte de bilan de compétences. Je ne pense pas avoir de valeur sur le marché du travail privé.
- Carrie7Niveau 9
Bien sûr que si, tu as de la valeur. Mais c'est vrai qu'un bilan serait intéressant pour t'aider à la connaître, ta valeur !
Si tu vas t'enfermer dans un bureau poussiéreux d'une obscure collectivité, tu ne valoriseras pas spécialement tes études ?
Si tu vas t'enfermer dans un bureau poussiéreux d'une obscure collectivité, tu ne valoriseras pas spécialement tes études ?
- Laëtitia1987Niveau 1
Oui c'est vrai qu'être dans un bureau n'est peut-être pas très passionnant. Mais je viens de voir ce que je pensais être ma passion tomber à l'eau en 3 ans. Tout pourrait me plaire je pense. Le temps que je ne suis plus devant 30 élèves. Mais bon, si le rectorat me met des bâtons dans les roues, j'imagine que je devrais envisager la démission. C'est juste très effrayant.
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