Latin : Quelle approche des déclinaisons en 5ème?

Bonjour à tous!
Je me pose une grande question pour l'an prochain sur mon approche des déclinaisons en 5ème. Depuis 2 ans, je vois les cas un par un en traitant pour chacun d'eux les 3 premières déclinaisons masculin et féminin (le neutre passant un peu à la trape). Mais cela me prend du temps. L'année se termine et je n'ai toujours pas fait l'ablatif... Cette approche, me semble-t-il, permet aux élèves de mieux comprendre les cas. On prend le temps de bien revoir les fonctions en français sans tous les mélanger.
Comment fonctionnez-vous? Avez-vous des solutions miracles?
Post scriptum: Le post sur le vocabulaire est très intéressant. Je pense aussi adopter "la boîte à mots" l'an prochain.  

Je suis la méthode ancienne Invitation au latin. C'est aussi très efficace pour l'apprentissage des déclinaisons (une par une) comme pour le vocabulaire.

Je leur enseigne le tableau des cas en début d'année et je contrôle au moins une fois par semaine qu'ils ne l'oublient pas.... Ensuite, je leur fais apprendre les décinaisons une par une et en intégralité... Et ça ne pose aucun problème....

Tu vois donc les cas tous ensemble puis les déclinaisons..
Je faisais comme ça au début, mais ils avaient du mal à comprendre les cas: gen/dat en particulier..

Je fais comme toi (nominatif et accusatif singulier et pluriel d'un coup, puis le reste) mais je vois seulement les deux premières déclinaisons en même temps, cela me paraît suffisant. J'essaie d'avoir terminé à la mi-année par contre.

Edit : par contre je leur fais apprendre par coeur la liste des cas et ce à quoi ils correspondent avant de commencer. Ainsi, quand on voit un nouveau cas concrètement, ils sont en terrain connu.

En 5e, je commence évidemment par le tableau cas-fonctions. Ensuite, 1e et 2e déclinaisons.
Je ne vois la 3e déclinaison qu'en début de 4e.

Pour ce qui est de la distinction des cas, j'y reviens systématiquement dès qu'on traduit des phrases - à chaque heure de cours donc ! Très vite cela rentre et conduit à des automatismes
Bis repetita....  

Comme Derborence. Je passe facilement tout le mois de septembre sur les fonctions et les cas associés, puis on commence la 1re déclinaison en octobre. Je fais la 2e déclinaison, puis les adjectifs de la 1re classe et n'aborde la 3e déclinaison qu'en 4e. J'ai l'impression que ne fonctionne pas trop mal!

Je fais apprendre par coeur la 1e, puis la 5e déclinaison. Je sais bien que la 5e déclinaison n'est pas au programme, mais c'est l'une des plus faciles et des plus utiles et je trouve le programme idiot.
Une fois qu'ils savent décliner un mot, je leur apprends le rapport cas / fonction, puis je détaille : d'abord le couple nominatif / accusatif, puis génitif.
On fait une pause pour apprendre les trois formes de la 2e déclinaison (-us, -er, -um).
Enfin on se penche sur l'ablatif, puis le datif (pour finir, parce que ça me semble moins grave si je n'ai pas trop le temps de le faire).
Et généralement j'ai à peine le temps d'aborder les adjectifs de 1e classe, et je renvoie la 3e déclinaison à l'année suivante.

Ca peut sembler un peu bizarre comme cheminement, mais ça couple ma logique du latin avec la très faible persévérance de mes élèves. Et ça fonctionne bien.

Mina a écrit:Comme Derborence. Je passe facilement tout le mois de septembre sur les fonctions et les cas associés, puis on commence la 1re déclinaison en octobre. Je fais la 2e déclinaison, puis les adjectifs de la 1re classe et n'aborde la 3e déclinaison qu'en 4e. J'ai l'impression que ne fonctionne pas trop mal!

Je suis la même progression. Terminer par les adjectifs de la 1e classe permet de reprendre et réviser les déclinaisons vues dans l'année, j'aime bien.

Je passe aussi beaucoup de temps, en début d'année, sur les cas et leur usage, avant d'aborder la 1e déclinaison. On fait de l'analyse grammaticale en français, en somme.   

Evidemment, quelques uns s'évertuent plutôt à faire de la devinette quand on traduit des phrases ou des tetxes. Mais en fin de 5e, je leur fais faire leur première version sur table (qui a d'ailleurs eu lieu la semaine dernière), et bingo ! les adeptes de la devinette ont eu de mauvaises notes, et sont tout déconfits, les adeptes de la quête des fonctions ont eu de bonnes notes !   
Espérons que cela va mettre du plomb dans la tête de certains (pas bêtes du tout, d'ailleurs), et les tourner vers la voie merveilleuse et plus sûre de l'analyse grammaticale avant de dégainer le dictionnaire !   

Merci pour vos réponses!
Je pense refaire ma progression de langue avec les cas/fonctions puis les 1 et 2ème déclinaisons, "à l'ancienne"..
J'ai retrouvé chez mes parents de vieux manuels de L'invitation au latin...Il proposait tout ce qu'on arrive péniblement à faire sur trois ans dans le seul manuel de 4ème...

Vos progressions m'impressionnent ! Je passe les mois de septembre et octobre sur les cas/fonctions et le système de la déclinaison, je constate pourtant en décembre que les automatismes ne sont toujours pas acquis du fait de leur très faible connaissance de la langue française.    
Mes 4e m'ont même dit cette année qu'ils savaient mieux la grammaire latine que française....
Du coup, c'est très difficile de leur faire faire de la version car dès qu'on sort du schéma sujet-verbe-complément, ils sont perdus...
Certains s'entêtent toujours à chercher TOUT le vocabulaire du texte puis à bricoler du "sens" à partir de cette liste.  
Comment arrivez-vous à obtenir des automatismes grammaticaux en un mois ?

BrightStar a écrit:Certains s'entêtent toujours à chercher TOUT le vocabulaire du texte puis à bricoler du "sens" à partir de cette liste.   
Comment arrivez-vous à obtenir des automatismes grammaticaux en un mois ?

Dans les contrôles, dans la partie traduction, je demande en détails l'analyse (la consigne prend plus de place que le texte, mais peu importe) et je mets autant de points, si ce n'est plus, pour l'analyse et pour la traduction. Je ne sais pas si c'est efficace à 100%, mais ça permet aux élèves d'une part de ne pas se focaliser sur le vocabulaire au début et d'autre part ça leur rappelle que que préfère une bonne analyse à une traduction dont ils n'ont pas compris la moitié.

En outre, en cours, je fais toujours les analyses complètes au tableau, en instaurant dès le début de l'année un code couleur fixe.
Ils n'ont pas de dictionnaire et me demandent pour le vocabulaire, que je ne donne que si je suis satisfaite de l'analyse. (Comme le lexique du manuel est nul, il n'y a pas trop de risques de ce côté-là.)