Français : dans quoi vous sentez-vous le plus à l'aise?

Il y a les préparations, le choix des textes et les montages ;
Il y a les études de texte et la littérature ;
les cours de grammaire et d'orthographe - bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou... mais où est donc passé ce foutu Ornicar?
les récitations et les scènes de théâtre ;
les lectures d'images fixes ou mobiles ;
Il y a les projets pédagogiques à bâtir, les devoirs à lire, les notes à relever, les moyennes à calculer, les carnets à remplir, les appréciations à rédiger ;
Il y a les commandes de livres à passer, les classeurs à inspecter, les sorties à préparer ;
Il y a les tensions et les problèmes de discipline à gérer, les parents à rencontrer et les élèves à motiver ;
Il y a les rendez-vous à honorer et les billets de retenues à remplir ;
Il y a aussi les réunions de concertation et d'information;
les conseils de classe, les journées pédagogiques et les manifestations diverses ;
les programmes officiels à éplucher et à s'approprier ;
Il y a l'éternelle lutte contre la photocopieuse, le stock de papier et de transparents ;
Tous les problèmes du quotidien avec les collègues et la direction.

Et pourtant, quand le soir, nous rentrons chez nous et qu'on nous demande "ca s'est bien passé, aujourd'hui?", il nous arrive de répondre la seule chose que puisse comprendre quelqu'un qui ne connaît pas le métier :
- Oui. La routine, quoi!

Ah la la, belle routine, en vérité!
Et dans toutes ces tâches qui sont les nôtres, quelles sont celles pour lesquelles vous vous sentez, vous, le plus à l'aise? (pas celles que vous préférez)

Je réponds plus facilement à la question inverse: dans quoi je ne suis absolument pas à l'aise: les séances de grammaire: je me trouve ennuyeuse quand je fais des cours de grammaire.

Les séances de littérature, c'est ce que je préfère et je m'éclate quand je fais de la grammaire...

Moi, c'est tout le contraire. La grammaire, c'est ce que je préfère en tant que prof. Pourtant, c'est ce que j'aimais le moins en tant qu'élève. J'adorais les séances d'étude de texte et c'est là que j'éprouve les plus grandes difficultés aujourd'hui. Je ne sais pas comment m'y prendre. Jamais j'en suis satisfaite.

J'ai l'impression d'aimer mon travail mais quand je vois le nombre de tâches que je n'aime pas faire, je reste perplexe.

Je m'éclate en littérature. Je m'améliore en séances de grammaire, mais je ne m'y sens pas pleinement à l'aise.

J'aime faire cours.
Je déteste organiser et accompagner les sorties (c'est trop stressant).
Je n'aime pas corriger les copies car je suis souvent déçue.

J'adore le théâtre !je prends un plaisir fou à faire jouer les élèves et SURTOUT à les voir jouer !Parce qu'ils se prennent au jeu ! Un régal !
Parfois il m'arrive de jouer une scène avec eux !

Je préfère les cours de grammaire, parce que je sais que j'arriverai au point souhaité. Les études de textes sont plus aléatoires, parfois deux malheureuses questions lancent le travail des élèves, et parfois je rame, je rame...

Je ne suis à l'aise dans rien... mais je tâche de m'améliorer !

Tout pareil que toi Frisouille

Marianne, depuis combien de temps enseignes-tu ? Au début, il n'y a bien que dans l'accueil souriant des élèves que j'étais à la hauteur. :lol:

Voyons...

Depuis à peine un an...

Je me sens à l'aise dans l'improvisation de l'analyse de textes en cours avec les élèves, après l'avoir travaillée personnellement. Dit comme ça, cela ne brille pas par sa clarté : j'aime bosser un texte (surtout un poème), en sortir tout ce qui peut être sorti, puis oublier et refaire le travail avec les élèves, à leur rythme, en les amenant à trouver juste ce qu'il faut pour pouvoir leur délivrer le contenu de manière naturelle. J'aime cette "improvisation préparée".
Je ne suis pas très à l'aise avec l'explicatif, la technique de l'argumentation, la présentation avec les connecteurs logique etc...

J'aime plus les lectures de texte, mais j'ai toujours un peu de mal à expliquer certaines choses aux élèves qui ne sont pas littéraires du tout et qui ne sentent rien, ne perçoivent rien, ne rient de rien.

Alors je suis résolument plus à l'aise en grammaire parce que les bons élèves comprennent facilement, et pour les autres on peut toujours s'appuyer sur une règle apprise antérieurement pour leur faire comprendre le pourquoi du comment.

Je ne sais pas comment vous faites pour faire faire du théâtre aux élèves : les miens n'apprennent rien, ils annonent, ont besoin qu'un copain souffle le texte, bref, c'est une horreur du début à la fin, à vous dégoûter définitivement du théâtre.

lulamae a écrit:Je me sens à l'aise dans l'improvisation de l'analyse de textes en cours avec les élèves, après l'avoir travaillée personnellement. Dit comme ça, cela ne brille pas par sa clarté : j'aime bosser un texte (surtout un poème), en sortir tout ce qui peut être sorti, puis oublier et refaire le travail avec les élèves, à leur rythme, en les amenant à trouver juste ce qu'il faut pour pouvoir leur délivrer le contenu de manière naturelle. J'aime cette "improvisation préparée".
Je ne suis pas très à l'aise avec l'explicatif, la technique de l'argumentation, la présentation avec les connecteurs logique etc...

Lulamae, je suis à fond avec toi!!!!
Je n'ai jamais de notes sous les yeux quand je suis en cours, quand on fait une LA en classe, ce sont les élèves qui amènent tout le contenu (bon, à leur rythme, hein, et surtout en vrac). Je me suis rendue compte que plus je préparais ma LA (plan ultra détaillé, questions à poser....), moins elle ne correspondait à ce que les élèves tiraient du texte. J'ai arrêté de rédiger à fond mes LA, et j'adore comme toi cette "improvisation travaillée", j'aime bien ton expression, car en fait c'est vraiment ça.

D'ailleurs, mes STI jeudi m'ont en fait la remarque : un élève trouvait que nous étions passés vite sur un point, donc nous avons repris le plan, puis la discution est venue à "mais madame, faut nous en donner plus, pour l'oral...". Et du coup, je leur ai demandé s'ils m'avaient déjà vu lire mes notes en classe, leur calquer un plan que moi j'avais déjà préparé. Réponse "beh non".
De toute façon, ça ne sert à rien que ce soit moi qui le fasse, c'est à eux de construire leur plan. J'ai des STI et pour eux, qui abordaient le français cette année dans l'optique "je m'en fous, j'y comprends rien, donc j'attends que ça passe", ils n'ont pas été déçus du voyage!
Et au final, ce sont mes meilleurs cours.

Ca parait dingue, et je fais halluciner une copine qui ne veut pas travailler en lycée justement pour ça, pour la manière de bosser au lycée mais moi je m'éclate vraiment.
Au collège, je me sentais enfermée par toutes les séances de langue qui étaient assez "carrées", finalement....ce que je me sentais incapable de respecter, et j'admire ceux qui le font!

Et j'ai aussi mis le théâtre, car ça, c'est une vraie passion, depuis 15 ans maintenant, et j'aime transmettre ça aux élèves. BOn, là, c'est un peu la panique, spectacle le 30, mais on va gérer!!!!

sara0705 a écrit:

lulamae a écrit:Je me sens à l'aise dans l'improvisation de l'analyse de textes en cours avec les élèves, après l'avoir travaillée personnellement. Dit comme ça, cela ne brille pas par sa clarté : j'aime bosser un texte (surtout un poème), en sortir tout ce qui peut être sorti, puis oublier et refaire le travail avec les élèves, à leur rythme, en les amenant à trouver juste ce qu'il faut pour pouvoir leur délivrer le contenu de manière naturelle. J'aime cette "improvisation préparée".
Je ne suis pas très à l'aise avec l'explicatif, la technique de l'argumentation, la présentation avec les connecteurs logique etc...

Lulamae, je suis à fond avec toi!!!!
Je n'ai jamais de notes sous les yeux quand je suis en cours, quand on fait une LA en classe, ce sont les élèves qui amènent tout le contenu (bon, à leur rythme, hein, et surtout en vrac). Je me suis rendue compte que plus je préparais ma LA (plan ultra détaillé, questions à poser....), moins elle ne correspondait à ce que les élèves tiraient du texte. J'ai arrêté de rédiger à fond mes LA, et j'adore comme toi cette "improvisation travaillée", j'aime bien ton expression, car en fait c'est vraiment ça.

Avant, je préparais mes cours particuliers, je choisissais les textes, sujets et exercices que j'allais faire faire, je faisais les plans de commentaire, de dissert. Mouais, bof. Déjà, beaucoup d'élèves me demandent un cours "à la carte" : j'ai contrôle sur ça, j'aimerais revoir. Donc ma prép tombait à l'eau. Et en fait, comme je me sers de ce que dit l'élève sur le texte, je ne refais jamais le même questionnaire. Il n'y a que pour la grammaire que je fasse un cours carré et magistral (surtout si les lacunes de l'élève sont abyssales), mais là encore sans prép.

Ca marche beaucoup mieux comme ça que quand je préparais soigneusement.
Les seuls cours que je prépare sont ceux de mon élève dont je dois constituer la liste de bac (candidate libre). Et encore, je n'écris rien.

Je sais que le cours particulier est différent du cours en classe. Ce qui marche en cours particulier serait délicat à mener en classe.

grammaire, lecture et littérature mais aussi recherches au CDI.

lecture, littérature, travail d'improvisation sur un texte à mettre en voix , grammaire
j'aime en général toutes les séances mais le top c'est quand je pars dans de l'improvisation parce qu'il a faluu dévier du point de départ suite à une question d'élève