Benoît Hamon annonce que le code informatique sera enseigné au primaire dès la rentrée 2014, et qu'il sera inscrit aux programmes du secondaire.

Ave, Thalia!  

Théoleprof a écrit:Les propositions sont de plus en plus ridicules. Vraiment, je n'aimerais pas retourner à l'école primaire. On veut proposer toujours plus à des enfants qui ont besoin d'acquérir des bases (lire, écrire, compter entre autres) et de profiter de leur jeunesse. Là on les noie dans un torrent d'informations diverses et superficielles pour certaines d'entre elles, sans leur laisser le temps d'acquérir un minimum de savoir-faire. Pendant que ce code informatique fait débat, on oublie un peu celui sur le LPC (qui ne fait clairement pas l'unanimité et n'est pas interprété pareil selon les académies et même selon les IPR et matières) sans parler de celui sur les ryhtmes scolaires.
N'y a-t-il pas d'autres priorités ?

Pour moi, c'est le syndrome Sarkozy, qui se décline en deux axiomes :
-s'agiter sans but, c'est être actif, ou le hamster en animal politique ;
-dégager chaque semaine environ cinq priorités n°1, qui s'ajoutent bien sûr aux précédentes.



Et les fragiles sont de plus en plus fragiles, et les bons sont de moins en moins nombreux. Accélérons et klaxonnons...

Cripure a écrit:

Théoleprof a écrit:Les propositions sont de plus en plus ridicules. Vraiment, je n'aimerais pas retourner à l'école primaire. On veut proposer toujours plus à des enfants qui ont besoin d'acquérir des bases (lire, écrire, compter entre autres) et de profiter de leur jeunesse. Là on les noie dans un torrent d'informations diverses et superficielles pour certaines d'entre elles, sans leur laisser le temps d'acquérir un minimum de savoir-faire. Pendant que ce code informatique fait débat, on oublie un peu celui sur le LPC (qui ne fait clairement pas l'unanimité et n'est pas interprété pareil selon les académies et même selon les IPR et matières) sans parler de celui sur les ryhtmes scolaires.
N'y a-t-il pas d'autres priorités ?

Pour moi, c'est le syndrome Sarkozy, qui se décline en deux axiomes :
-s'agiter sans but, c'est être actif, ou le hamster en animal politique ;
-dégager chaque semaine environ cinq priorités n°1, qui s'ajoutent bien sûr aux précédentes.



Et les fragiles sont de plus en plus fragiles, et les bons sont de moins en moins nombreux. Accélérons et klaxonnons...

+1

Ce qui est proprement hallucinant dans cette proposition, c'est que je trouve franchement aberrant de proposer ça à des enfants de primaire. Au collège ou au lycée, pourquoi pas, si ça reste facultatif et sur la base du volontariat ; mais au primaire :shock: 

Parce que c'est un enseignement essentiel, primordial   

Cripure a écrit:
Pour moi, c'est le syndrome Sarkozy, qui se décline en deux axiomes :
-s'agiter sans but, c'est être actif, ou le hamster en animal politique ;
-dégager chaque semaine environ cinq priorités n°1, qui s'ajoutent bien sûr aux précédentes.

C'est très exactement cela! Tout est dit, bravo!

abricotedapi a écrit:Parce que c'est un enseignement essentiel, primordial   

Et que les plus petits ont autant de droits que les grands.   

Roumégueur Ier a écrit:

Cripure a écrit:

Théoleprof a écrit:Les propositions sont de plus en plus ridicules. Vraiment, je n'aimerais pas retourner à l'école primaire. On veut proposer toujours plus à des enfants qui ont besoin d'acquérir des bases (lire, écrire, compter entre autres) et de profiter de leur jeunesse. Là on les noie dans un torrent d'informations diverses et superficielles pour certaines d'entre elles, sans leur laisser le temps d'acquérir un minimum de savoir-faire. Pendant que ce code informatique fait débat, on oublie un peu celui sur le LPC (qui ne fait clairement pas l'unanimité et n'est pas interprété pareil selon les académies et même selon les IPR et matières) sans parler de celui sur les ryhtmes scolaires.
N'y a-t-il pas d'autres priorités ?

Pour moi, c'est le syndrome Sarkozy, qui se décline en deux axiomes :
-s'agiter sans but, c'est être actif, ou le hamster en animal politique ;
-dégager chaque semaine environ cinq priorités n°1, qui s'ajoutent bien sûr aux précédentes.



Et les fragiles sont de plus en plus fragiles, et les bons sont de moins en moins nombreux. Accélérons et klaxonnons...

+1

+1 aussi

doublecasquette a écrit:

abricotedapi a écrit:Parce que c'est un enseignement essentiel, primordial   

Et que les plus petits ont autant de droits que les grands.   

Et parce que c'est nouveau et inédit, c'est bien et essentiel.  

abricotedapi a écrit:Parce que c'est un enseignement essentiel, primordial   

Bah à vrai dire, on peut penser que c'est important de pouvoir coder, ça offre quand même une grande liberté dans la pratique de l'informatique. Mais apprendre le code à des enfants de 7 ou 8 ans qui, pour certains, ne maîtrisent pas la lecture, c'est simplement délirant...

c'est un excellent résumé tristana !

PabloPE a écrit:

PauvreYorick a écrit:Non mais personne ne dit qu'il ne faut pas écouter le maître de musique, le maître de danse et le maître d'armes. En revanche nombreux sont ceux qui soulignent qu'ils ne peuvent pas, et certainement pas tous à la fois, avoir le dernier mot.

Et pourtant ils sont de plus en plus nombreux à être écoutés: les spécialistes en LV  ( initiation aux LV dès la maternelle) les philosophes   (en Terminale c'est trop tard, il faut commencer en élémentaire)... les musiciens .... les plasticiens.. les historiens de l'art... les informaticiens d'abord par les TICE puis par le code maintenant..les spécialistes de la sécurité routière, ceux de la sécurité domestique...
Un autre exemple? les chronobiologistes qui mixés aux spécialistes du tourisme nous ont offert cette magnifique réforme des rythmes.
Alors si je trouve que les spécialistes sont tous écoutés et ont tous le dernier mot.
Par contre tous s'accordent à dire que nous simples PE ne sommes pas spécialistes. :lol: 


Sinon concernant l'apprentissage du code en lui même, j'ai eu la chance en tant qu'élève au collège d'y être initiée. Je me souviens très bien des heures passées devant les ordinateurs (les premiers que je voyais de ma vie). Je ne me souviens absolument de rien concernant ce code   
Par contre j'entends encore avec émotion la voix de mon prof de latin lorsqu'il nous faisait classe... mémoire sélective ou inadéquation entre le contenu de l'enseignement et l'âge des apprenants?

M'enfin, n'êtes vous pas recrutés pour être des spécialistes polyvalents ?   Mais, qui trop embrasse, mal étreint. Notre ministre le sait-il même ?

"Mais, qui trop embrasse, mal étreint. Notre ministre le sait-il même ?" Thalia
Euh, à ce niveau, c'est plutôt qui trop pétrin mal en brasse...

Jean-Baptiste Roch - Télérama a écrit:Il est à peine 9 heures, en ce matin ensoleillé de juillet. Une dizaine d'apprentis codeurs sont déjà à pied d'œuvre dans les locaux de Magic Makers, près du quartier Pigalle, à Paris. On les entend de la rue : non pas leurs doigts qui tapotent sur les claviers, mais des voix, qui traduisent l'agitation des sens et des neurones.« C'est le troisième jour de stage et les enfants sont à fond », lance, joviale, Claude Terosier. Cofondatrice de cette jeune entreprise avec Sébastien, son associé, elle est l'une des nombreuses personnes en France à croire en la nécessité d'enseigner le code informatique aux enfants. « Notre but n'est pas de former de futurs ingénieurs, tempère-t-elle. Il s'agit surtout de sensibiliser de futurs citoyens à l'informatique. Aujourd'hui, on ne fait plus rien sans ordinateurs, mais on sait de moins en moins comment ils fonctionnent. »Smartphones, voitures, fours, alarmes : le code, ce langage qui régit le fonctionnement de tous les appareils électroniques, est partout. Paradoxe : il n'a jamais été ­aussi invisible et insaisissable. « Le but, à terme, est d'aider les enfants, mais ­aussi bientôt les adultes, à reprendre la main sur ces machines qui nous échappent », renchérit Sébastien. Et, comme le héros du film Matrix,de percer le secret de la matrice du monde ?

Lire la suite.

Je suis désolée je n'ai pas lu la totalité des 16 pages qui précèdent.
Pour rebondir sur le message précédent le logiciel scratch
http://scratch.mit.edu/
est adapté pour initier les primaires au code. Il est ludique et propose des instructions de contrôle.
Cependant ça m'agace que l'éducation nationale fasse constamment du bricolage avec l'enseignement de l'informatique.
Quand est ce qu'il y aura des profs d'informatique dans le secondaire?

Mes élèves connaissent très bien le langage codé. D'ailleurs, je pense qu'il faudrait plutôt faire des formations PAF "décodage de copies d'élèves" que d'apprendre à des enfants "le code informatique" (sic).

Bonjour à tous,

Donc pour le collège/lycée ? pas de création de poste "Professeur d'informatique ?", pas d'option normalement prévu pour le CAPET ou CAPES ?

Je viens du secondaire, je suis actuellement ATER, et j'aimerai enseigner (plus que la recherche dont j'ai été clairement dégouté durant ma thèse).

Cordialement

Binary a écrit:Bonjour à tous,

Donc pour le collège/lycée ? pas de création de poste "Professeur d'informatique ?", pas d'option normalement prévu pour le CAPET ou CAPES ?

Je viens du secondaire, je suis actuellement ATER, et j'aimerai enseigner (plus que la recherche dont j'ai été clairement dégouté durant ma thèse).

Cordialement

Elle est bonne cette question, parce que si l'on fait enseigner le code comme les LV en primaire...on est pas sorti!!  

Je me pose la question car j'hésite à m'inscrire au concours externe capes ou capet (ça dépend), mais mon but à moi et bien d'enseigner ou d'initié l'informatique (algorithme, code, projet, nouvelles technos), j'ai déjà enseigné mais en DUT, j'estime avoir assez de pédagogie. Enseigner, j'adore ! j'aimerai continuer dans cette voie (en sachant que la voie universitaire est fermée pour moi), comment faire ? peut-on être recruté sans capet ou capes ? avec un parcours atypique ?

linkus a écrit:

Gotin a écrit:

linkus a écrit:Quelqu'un peut me donner la définition exacte de "code informatique"?
Ça veut dire quoi ce machin? 

Je l'ai dit plus haut   

Tu esprofesseur de maths? Tu n'as jamais fait de séances d'algo?

Pourquoi ne pas dire de l'informatique? Pourquoi y ajouter code?
Et puis, c'est intimement lié aux mathématiques! Il faudrait leur enseigner la logique au préalable. 
Vraiment, je ne comprends pas. Sauf, si le principe est de faire joujou avec des tablettes (même pas aux chocolats!).

J'avais posé cette question à la cantonade dans un fil précédent qui annonçait ce projet, alors je saisis la perche pour y revenir. Le choix de cette expression est désastreux. Le vocable "code" est un des lieux obscurs des textes pseudo-techniques du 20e siècle et de leurs avatars technocratiques. "Le code de la langue" et autres sottises du même canon, extraites des contextes où elles eurent un sens précis, sont des cache-misère. Il suffit d'un coup d'oeil aux définitions dangereusement circulaires qu'avancent les dictionnaires qui les ont incluses. Dilemme des pauvres lexicographes : c'est à l'évidence du non-sens, mais cela s'emploie...

En l'occurrence, sans mener ici l'analyse serrée qui s'imposerait, associant philologie, philosophie et technique :

On aura visiblement voulu ménager son monde, et donc évité "algorithmique" et "programmation" ; on souhaitait pourtant bien mettre l'accent sur la composante logique des procédures informatiques, or "[micro-]informatique" lui-même évoquait trop les machines ; sans compter qu'il pouvait suggérer qu'on allait apprendre aux bambins soit à tchatcher on-line et télécharger de la musique (pas glop), soit à utiliser un traitement de texte ou autre logiciel (ce qu'on ne fera pas).

"Codage informatique" aurait eu au moins l'intérêt de renvoyer à une activité d'encodage/décodage avérée ; de plus, "codage" est compatible avec ce qui existe effectivement : divers types de code, et les procédures associées.

Mais entériner dans une injonction ministérielle un emploi vaguement dérivé de "lignes de code", "code-source" etc., voilà qui :
1) présage de sévères problèmes de mise en oeuvre de l'affaire ;
2) dénote une conception des procédures informatiques qui est somme toute issue de Matrix et des fantasmes des cinéastes (voir la page http://www.topito.com/top-principes-informatique-cinema).

Cet emploi générique de "code" est une sorte d'équivalent des majuscules dans les textes spéculatifs du 19e : l'Homme, la Vérité... On aurait à l'époque écrit, je pense, "le Code".

[quote="Roumégueur Ier"]

Cripure a écrit:

Théoleprof a écrit:Les propositions sont de plus en plus ridicules. Vraiment, je n'aimerais pas retourner à l'école primaire. On veut proposer toujours plus à des enfants qui ont besoin d'acquérir des bases (lire, écrire, compter entre autres) et de profiter de leur jeunesse. Là on les noie dans un torrent d'informations diverses et superficielles pour certaines d'entre elles, sans leur laisser le temps d'acquérir un minimum de savoir-faire. Pendant que ce code informatique fait débat, on oublie un peu celui sur le LPC (qui ne fait clairement pas l'unanimité et n'est pas interprété pareil selon les académies et même selon les IPR et matières) sans parler de celui sur les ryhtmes scolaires.
N'y a-t-il pas d'autres priorités ?

Pour moi, c'est le syndrome Sarkozy, qui se décline en deux axiomes :
-s'agiter sans but, c'est être actif, ou le hamster en animal politique ;
-dégager chaque semaine environ cinq priorités n°1, qui s'ajoutent bien sûr aux précédentes.



Et les fragiles sont de plus en plus fragiles, et les bons sont de moins en moins nombreux. Accélérons et klaxonnons...

Tout à fait d'accord, sauf que normalement, le changement, c'est maintenant....ma sœur Anne, à part des âneries, ne vois-tu rien venir?

PascaleH a écrit:Je suis désolée je n'ai pas lu la totalité des 16 pages qui précèdent.
Pour rebondir sur le message précédent le logiciel scratch
http://scratch.mit.edu/
est adapté pour initier les primaires au code. Il est ludique et propose des instructions de contrôle.
Cependant ça m'agace que l'éducation nationale fasse constamment du bricolage avec l'enseignement de l'informatique.
Quand est ce qu'il y aura des profs d'informatique dans le secondaire?

Excellente question !

abricotedapi a écrit:Et l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, ça sera proposé quand ?   

Quand j'ai débuté, il y a plus de trente ans, un mauvais lecteur et une écriture illisible attiraient l'attention car c'était l'exception ; aujourd'hui, c'est le contraire : on félicite la lecture courante et on loue la belle écriture…

J'ai fait une petite synthèse sur le sujet : bon en fait c'est presque un livre !

"In coda venenum - L'enseignement du code informatique à l'école"

Super titre!

L'annonce ministérielle de Benoît Hamon en juillet était ambiguë : elle oubliait de préciser que l'enseignement facultatif de l'informatique pendant le temps périscolaire n'était que "transitoire", comme vient de l'indiquer son successeur.

Selon l'EPI, dont le direc­teur a été reçu en audience par Najat Vallaud-Belkacem, de pre­mières notions d'informatique pour­raient être ensei­gnées sur le temps sco­laire en pri­maire à par­tir de la ren­trée 2016.

Selon un com­mu­ni­qué de Jean-Pierre Archambault, pré­sident de l'EPI, Gilles Dowek, pré­sident du Conseil scien­ti­fique de la SIF, et Maurice Nivat, membre de l'Académie des Sciences, reçus en audience la semaine der­nière par la ministre de l'Education natio­nale, l'enseignement sur le temps sco­laire d'éléments d'informatique en pri­maire inter­vien­dra "plu­tôt à la ren­trée 2016 qu'à celle de 2015".

Des "ensei­gnants for­més" à la ren­trée 2016

"Dans un pre­mier temps" seront orga­ni­sées "des ini­tia­tives dans le cadre du péri-scolaire, tran­si­toires", indiquent-ils, avant la mise en oeuvre, "dans un deuxième temps, [...] d'éléments d'informatique dans le cadre sco­laire, avec des ensei­gnants for­més", à la ren­trée 2016.

http://www.vousnousils.fr/2014/10/22/enseignement-de-linformatique-dans-les-classes-de-primaire-a-partir-de-2016-555765