- JohnMédiateur
Après treize ans de vie commune, Mathieu et Sandra* ont divorcé fin 2012. « À l’époque, j’étais célibataire et la juge m’avait donné la garde de nos trois enfants, raconte l’Harnésien. Et l’ordonnance stipulait que mon ex-femme avait un droit de visite un week-end sur deux. Mais elle a disparu de la circulation. Les enfants voulant la voir, j’ai entamé des démarches pour la retrouver et qu’elle exerce son droit de visite. »
Sandra est retrouvée dans l’Aisne, elle revient dans la région. Une mesure éducative est donc mise en place, impliquant des visites de l’Association départementale d’action éducative (ADAE) au domicile de chacun des parents pour un entretien, à partir d’août 2014. Madame vit à proximité de monsieur et les enfants peuvent voir leur mère quand ils le souhaitent.
« Mon ex-femme a voulu se venger »
Mathieu a depuis un nouveau compagnon, qui vit avec lui et ses enfants. Et quelques frictions se font sentir entre les deux ex-époux au sujet de leur fille qui souhaiterait habiter avec sa mère. « Lors d’un entretien avec l’ADAE, mon ex-femme a voulu se venger en prétendant que mon nouveau compagnon était violent avec nos enfants, et qu’elle avait déposé plainte. Sans même vérifier ce mensonge, l’ADAE l’a noté dans son rapport et nous nous sommes retrouvés devant le juge. »
Lors de la convocation des parents et des enfants, le 20 octobre, le juge de Béthune a auditionné tout le monde. À la fin, il a décidé, pour le bien des enfants, de les placer tous les trois. « Le juge n’a même pas écouté ce que disaient les enfants, le dernier a même avoué que sa mère lui avait demandé de parler de maltraitance… On n’a même pas entendu mon compagnon, on a juste décidé du placement. »
« Le lendemain, effaré, j’apprenais par téléphone que je devais amener mes trois anges à la Maison de la solidarité de Lens pour qu’ils soient placés. Dès le mercredi, on nous les a enlevés… » La fille de 13 ans est ainsi placée à Drocourt, le garçon de 10 ans à Loison et le petit dernier de 8 ans à Hersin-Coupigny.
« On ne passera même pas les fêtes ensemble »
L’ex-femme, stupéfaite par cette décision, a immédiatement démenti ses accusations auprès du tribunal de Douai pour faire appel de cette décision, comme son ex-mari. « On ne passera même pas les fêtes ensemble, mon conjoint et moi sommes anéantis, confie Mathieu. Nous n’avons le droit de voir les enfants qu’une heure le mercredi, de manière médiatisée. Les enfants sont très mal depuis ce placement, ils sont méconnaissables, ça nous fend le cœur. Je reste persuadé que le juge n’aurait pas pris de mesure aussi drastique si nous n’avions pas été un couple gay. » Désormais, il faudra patienter jusqu’à l’audience du 10 février pour espérer faire changer les choses.
(*) Prénoms d’emprunt.
La mère revient sur ses déclarations
Contactée, la maman des trois enfants revient sur les accusations initialement proférées. « À l’audience devant le juge, je trouve que les services de l’association départementale d’action éducative ont exagéré, estime-t-elle. Tout ça est allé en justice pour des bêtises. »
Si elle trouve la décision de placement exagérée, elle ne semble pas mesurer la gravité de ses propres propos qui ont entraîné cette situation. « Au début, je voyais les enfants autant que je voulais, puis on s’est disputés car ma fille voulait vivre chez moi. Mon ex ne voulait pas, il a décidé de mettre en place la garde décidée au moment du divorce. Je ne voyais plus les enfants qu’un week-end sur deux. Alors j’ai voulu avoir les enfants pour moi toute seule, j’ai demandé la garde et j’ai dit sur un coup de colère que le petit dernier se plaignait d’être frappé et que j’avais porté plainte contre le conjoint de mon ex… »
La plainte en question n’aurait jamais été déposée mais elle a déclenché une procédure de placement car les suspicions de maltraitance sur enfants ne sont pas prises à la légère par l’ADAE.
Le conjoint de son ex-mari a déposé plainte pour diffamation. Et aujourd’hui, la mère des trois enfants regrette amèrement les conséquences. « Ils sont très mal depuis qu’ils sont placés, je ne les vois qu’une heure le mercredi… Je voudrais que mon ex-mari et son compagnon les récupèrent et que tout rentre dans l’ordre. J’ai fait appel du placement, je préfère qu’ils soient avec leur père. De toute façon dans mon studio, j’aurais pas la place pour les accueillir tout le temps. » Elle se prépare à dire tout cela à la cour d’appel en février, d’autant que « je n’ai aucun problème avec le fait que mon ex-mari vive avec un homme ». A. H.
http://www.lavoixdunord.fr/region/harnes-a-cause-de-fausses-accusations-un-papa-homosexuel-ia35b54051n2481024
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- CathEnchanteur
Quelle horreur !
- OlympiasProphète
Et encore un drame à cause d'une imbécile égocentrique et irresponsable.
- alanneFidèle du forum
et de juge pas forcément compétent!
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Wait and see
- OudemiaBon génie
Je connais un cas semblable dans une autre région : la mère a raconté des horreurs sur son ex-mari, les enfants ont été aussitôt placés, dans une famille d'accueil très différente de leur milieu, dans une autre école évidemment, ça a duré un temps fou et leur a fait beaucoup de mal.Olympias a écrit:Et encore un drame à cause d'une imbécile égocentrique et irresponsable.
- auléricNeoprof expérimenté
idem , un ami , pour une vengeance de son ex-femme a mis 3 ans avant d'avoir de nouveau le droit de voir ses enfants hors d'une MDS médiatisée . Cela a fait beaucoup de mal dans les relations (difficultés à la reconstruire avec le père et destruction avec la mère à qui , maintenant qu'ils sont ados ils en veulent)
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