Albi : une enseignante poignardée à mort par la mère d'un élève

Après la mort d'une institutrice à l'école Edouard Herriot d'Albi, les membres de la communauté éducative tarnaise, et au delà de nombreuses personnes touchées par le drame et qui souhaitaient témoigner leur compassion, se sont rassemblés en fin d’après midi vendredi 4 juillet devant l’inspection d’Académie à Albi.

« Vous dire quoi, c’est lamentable, c’est le geste de quelqu’un semble-t-il est malade psychologiquement, c’est d’une grande tristesse ». Christian cadre retraité, est présent au milieu des innombrables – sans doute plus de 2000 – personnes rassemblées à partir de 17 h ce vendredi 4 juillet devant l’Inspection d’Académie d’Albi pour rendre hommage à Fabienne Terral Calmels la jeune institutrice de l’école maternelle Edouard Herriot poignardée le matin même par la mère d’un élève. Les membres de la communauté éducative albigeoise et tarnaise, enseignants, auxiliaires de vie scolaire (AVS), professeurs retraités, personnels de l’administration de l’éducation nationale mais aussi parents, membres d’organismes d’éducation populaire, ont répondu à l’appel du Snuipp, se passant le message de bouche à oreille pour venir « dire simplement leur solidarité », comme le confie un anonyme – il demande à le rester -venu « d’a coté d’Albi ». Les yeux sont rougi, les lunettes de soleil cachent l’émotion, les bises et les saluts entre connaissance sont tout en retenue. Pendant plusieurs dizaines de minutes, le silence demeure impressionnant.

dandelion a écrit:+1 Bientôtlesud.
C'est moi où l'on rivalise d'efforts tant chez les journalistes que chez le procureur, ou le ministère pour faire de cet acte un acte isolé et presque sans rapport avec le métier de la victime? Notons que ni le quartier ni l'école ne donnent, selon Libération, un cadre aux faits.
Et pourquoi tout de suite aborder le sujet de l'entrée des parents dans l'école?
Et si elle avait tué un enfant? Il dirait la même chose? Après, s'ils trouvent tous normal qu'une personne qui avait visiblement de gros soucis psychiatriques ait la garde d'une jeune enfant, pourquoi ne pas trouver normal qu'elle entre dans une école avec un couteau de cuisine.
Evidemment, une affaire qui mettrait en lumière en même temps le manque de moyens de la psychiatrie, de l'aide à l'enfance et de l'école en même temps, ce serait embêtant. Ouf, ce n'est pas ça. Personne n'est responsable, personne n'est coupable. Même pas l'auteur du coup.

Fafnir a écrit:

Après la mort d'une institutrice à l'école Edouard Herriot d'Albi, les membres de la communauté éducative tarnaise, et au delà de nombreuses personnes touchées par le drame et qui souhaitaient témoigner leur compassion, se sont rassemblés en fin d’après midi vendredi 4 juillet devant l’inspection d’Académie à Albi.

« Vous dire quoi, c’est lamentable, c’est le geste de quelqu’un semble-t-il est malade psychologiquement, c’est d’une grande tristesse ». Christian cadre retraité, est présent au milieu des innombrables – sans doute plus de 2000 – personnes rassemblées à partir de 17 h ce vendredi 4 juillet devant l’Inspection d’Académie d’Albi pour rendre hommage à Fabienne Terral Calmels la jeune institutrice de l’école maternelle Edouard Herriot poignardée le matin même par la mère d’un élève. Les membres de la communauté éducative albigeoise et tarnaise, enseignants, auxiliaires de vie scolaire (AVS), professeurs retraités, personnels de l’administration de l’éducation nationale mais aussi parents, membres d’organismes d’éducation populaire, ont répondu à l’appel du Snuipp, se passant le message de bouche à oreille pour venir « dire simplement leur solidarité », comme le confie un anonyme – il demande à le rester -venu « d’a coté d’Albi ». Les yeux sont rougi, les lunettes de soleil cachent l’émotion, les bises et les saluts entre connaissance sont tout en retenue. Pendant plusieurs dizaines de minutes, le silence demeure impressionnant.

J'y suis allée c'était très digne. Tout le monde était bouleversé. C'est très dur ce soir.

http://www.letarnlibre.com/2014/07/04/1094-impressionnant-rassemblement-silencieux-communaute-educative-tarnaise-albi-hommage-institutrice-poignardee-mortellement.html

David30 a écrit:Honte à cette institution nommée Education nationale, qui ne prend jamais en compte la souffrance au travail des enseignants, cette même institution qui va sans doute nous expliquer que c'est une déséquilibrée qui a commis cet acte odieux, j'ai mal ce soir, très mal pour cette enseignante, son entourage, j'en chiale de douleur.

Honte à ces médias, je nomme ici France inter, radio publique qui ouvre son JT de 20 hrs en parlant de la défaite de 11 millionnaires contre l'Allemagne, la parole est donnée à un supporter en direct de la place de l'hôtel de ville de Paris qui parle d'un drame national. Ce crime horrible est annoncée ensuite, 30 secondes pas plus,  rien à dire de plus, j'en gerbe.

Lefteris a écrit:Quoi qu'il en soit, je vois arriver le jour où les professeurs mourront dans la même indifférence que les policiers, les pompiers, par exemple, qui subissent ça depuis longtemps avec "ce sont les risques du métier" " ils sont payés pour ça" "ils le savaient en entrante dans le métier".

Spartacus a écrit:

Lefteris a écrit:Quoi qu'il en soit, je vois arriver le jour où les professeurs mourront dans la même indifférence que les policiers, les pompiers, par exemple, qui subissent ça depuis longtemps avec "ce sont les risques du métier" " ils sont payés pour ça" "ils le savaient en entrante dans le métier".

Je crois qu'on en est déjà là...

Mais finalement, si on est tous unanimes pour ignorer le sort des policiers, des pompiers, des militaires... Pourquoi mériterions-nous plus de compassion?

Je crois que le système se fout bien de nos os, et qu'à force de subir ça, nous devenons à la fois insensibles et complices.  

Mais finalement, si on est tous unanimes pour ignorer le sort des policiers, des pompiers, des militaires... Pourquoi mériterions-nous plus de compassion? a écrit:

Spartacus a écrit:si on est tous unanimes pour ignorer le sort des policiers, des pompiers, des militaires... Pourquoi mériterions-nous plus de compassion?  

Lefteris a écrit:

Spartacus a écrit:

Lefteris a écrit:Quoi qu'il en soit, je vois arriver le jour où les professeurs mourront dans la même indifférence que les policiers, les pompiers, par exemple, qui subissent ça depuis longtemps avec "ce sont les risques du métier" " ils sont payés pour ça" "ils le savaient en entrante dans le métier".

Je crois qu'on en est déjà là...

Mais finalement, si on est tous unanimes pour ignorer le sort des policiers, des pompiers, des militaires... Pourquoi mériterions-nous plus de compassion?

Je crois que le système se fout bien de nos os, et qu'à force de subir ça, nous devenons à la fois insensibles et complices.  

Il commence à se produire le même phénomène : manque de candidats au métier. La valeur moderne est de  faire de l'argent pour soi-même; pas d'être salarié-"planqué" , même au service des autres. Ceux qui ont des intérêts marchands à casser le service public le feront sans aucune difficulté, les esprits sont mûrs.

dandelion a écrit:
Et si elle avait tué un enfant? Il dirait la même chose? Après, s'ils trouvent tous normal qu'une personne qui avait visiblement de gros soucis psychiatriques ait la garde d'une jeune enfant, pourquoi ne pas trouver normal qu'elle entre dans une école avec un couteau de cuisine.
Evidemment, une affaire qui mettrait en lumière en même temps le manque de moyens de la psychiatrie, de l'aide à l'enfance et de l'école en même temps, ce serait embêtant. Ouf, ce n'est pas ça. Personne n'est responsable, personne n'est coupable. Même pas l'auteur du coup.

dandelion a écrit:
Rappelons qu'il y a peu de meurtres en France, et que pour un meurtre, de nombreuses incivilités et violences sont commises (ça s'appelle la pyramide des risques). Alors oui, moralement, humainement, un tout petit pourcentage de meurtres c'est grave, et même cyniquement et statistiquement, c'est grave, parce que ça veut dire qu'il y a d'autres problèmes.

Olympias a écrit:Benoît Hamon souligne d’abord l’enseignante «remarquable» qu’était l’institutrice poignardée. Il souligne surtout la qualité du «projet éducatif mené par les enseignants, la mixité sociale et la réussite du dialogue dans ce quartier». Le meurtre d’une enseignante dans sa classe, insiste-t-il, est un acte particulièrement «odieux, un crime abominable». Il faut certes «protéger l’école de la République» ajoute-t-il. Mais il n’imagine pas pour autant en interdire l’accès aux parents d’élèves.

Cripure a écrit:P O U R Q U O I   ?

Mestelle51 a écrit: pour une poignée de cas sociaux qu'on ne sait pas détecter?