- MélophoreNiveau 6
J'étais à 15h. Et d'après le BO et le SNES, tous les stagiaires, y compris les renouvelés, seront à 9h. Ce serait de la débilité pure de nous dire "vous n'êtes pas titularisés ? Ok, ben on vous met à des horaires de titulaires". Les seuls stagiaires à 18h seront les CAD2 qui étaient à 6h cette année.
- angelusiaNiveau 6
Oooohhhh trop cool !!!!!
Ça c'est LA bonne nouvelle !!!!
Faut vraiment que je redouble xD
Ça c'est LA bonne nouvelle !!!!
Faut vraiment que je redouble xD
- brebisnoireNiveau 5
Ba oui, et pourtant il me semblait l'avoir dit déjà
C pour ça qu'au syndicat ils m'ont dit "prenez le cadeau et ravalez l'injustice"
Et l'autre bonne nouvelle c'est qu'on reste à notre échelon actuel alors que les autres stagiaires vont être payés au lance-pierre
C pour ça qu'au syndicat ils m'ont dit "prenez le cadeau et ravalez l'injustice"
Et l'autre bonne nouvelle c'est qu'on reste à notre échelon actuel alors que les autres stagiaires vont être payés au lance-pierre
- oreHabitué du forum
angelusia a écrit:Oooohhhh trop cool !!!!!
Ça c'est LA bonne nouvelle !!!!
Faut vraiment que je redouble xD
1 tuteur coûte 2000 euros aux contribuables par an.
Tu es contente de redoubler uniquement parce que cela t'arrange personnellement. Tu sembles contente d'avoir échoué, tant mieux pour toi mais sache que ton redoublement coûtera 4000 euros aux contribuables tout cela parce que tu n'envisages pas d'être mobile comme tous les autres neotits.
- angelusiaNiveau 6
Qu'est-ce qu'il faut pas lire... des âneries je pensais en avoir lu suffisamment mais là...
- BalthamosDoyen
paula54 a écrit:angelusia a écrit:Oooohhhh trop cool !!!!!
Ça c'est LA bonne nouvelle !!!!
Faut vraiment que je redouble xD
1 tuteur coûte 2000 euros aux contribuables par an.
Tu es contente de redoubler uniquement parce que cela t'arrange personnellement. Tu sembles contente d'avoir échoué, tant mieux pour toi mais sache que ton redoublement coûtera 4000 euros aux contribuables tout cela parce que tu n'envisages pas d'être mobile comme tous les autres neotits.
Ce que je lis est ignoble.
Je ne vois pas le rapport.
Quand on risque un licenciement, je comprend qu'on peut être ravis d'un redoublement.
Et ce qu'on coûte au contribuable, ça n'entre pas en ligne de compte. Si ça devient une préoccupation, je propose qu'on ne dépasse pas l'échelon 4.
Ca devrait être la fierté d'un état de dépenser dans l'éducation, dans la formation d'enseignants de qualité.
- brebisnoireNiveau 5
Paula54 : je serais d'accord avec toi si les renouvelés avaient demandé leur redoublement, mais là c'est l'institution qui jette l'argent par les fenêtres pas nous.
Personnellement j'ai tout fait pour mériter mon salaire cette année, j'ai même fait des heures supp non déclarées et là je viens de dépenser 7.50 euros (je sais c'est pas une grosse somme mais bon je l'ai fait) pour mon atelier de fin d'année et ce ne sera pas remboursé...donc après si malgré tous les rapports de visite positifs, le rapport du CDE positif, l'institution souhaite me renouveler parce que mes élèves ne semblaient pas enthousiastes le jour de l'inspection et bien je prends le cadeau et je n'aurai pas honte parce que je le répète "Je n'ai rien demandé !"
Pareil, dans ma matière cette année il y avait un stagiaire renouvelé et on a appris que l'IPR avait finalement regretté de ne pas l'avoir titularisé la 1ère année...qu'on fasse donc un peu la chasse aux IPR qui gaspillent l'argent public au lieu de nous culpabiliser !
Personnellement j'ai tout fait pour mériter mon salaire cette année, j'ai même fait des heures supp non déclarées et là je viens de dépenser 7.50 euros (je sais c'est pas une grosse somme mais bon je l'ai fait) pour mon atelier de fin d'année et ce ne sera pas remboursé...donc après si malgré tous les rapports de visite positifs, le rapport du CDE positif, l'institution souhaite me renouveler parce que mes élèves ne semblaient pas enthousiastes le jour de l'inspection et bien je prends le cadeau et je n'aurai pas honte parce que je le répète "Je n'ai rien demandé !"
Pareil, dans ma matière cette année il y avait un stagiaire renouvelé et on a appris que l'IPR avait finalement regretté de ne pas l'avoir titularisé la 1ère année...qu'on fasse donc un peu la chasse aux IPR qui gaspillent l'argent public au lieu de nous culpabiliser !
- AvaExpert spécialisé
paula54 a écrit:angelusia a écrit:Oooohhhh trop cool !!!!!
Ça c'est LA bonne nouvelle !!!!
Faut vraiment que je redouble xD
1 tuteur coûte 2000 euros aux contribuables par an.
Tu es contente de redoubler uniquement parce que cela t'arrange personnellement. Tu sembles contente d'avoir échoué, tant mieux pour toi mais sache que ton redoublement coûtera 4000 euros aux contribuables tout cela parce que tu n'envisages pas d'être mobile comme tous les autres neotits.
Ça c'est vraiment sympa! C'est ce que tu sors aussi à un lycéen qui rate son bac? Franchement c'est ignoble ce genre de propos!
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Those who helped me along the way, I smacked 'em as I thanked 'em
Yes, I know I'm going to Hell in a leather jacket
'Least I'll be in another world while you're pissing on my casket
http://avawarlike.tumblr.com/
- Guillaume le GrandFidèle du forum
Je crois que ce que Paula reproche à angelusia, c'est de demander un renouvellement, alors qu'elle pourrait se battre pour une titularisation
_________________
''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- oreHabitué du forum
Tout à fait. Merci Guillaume le Grand de comprendre ma réaction semble-il trop vive.
Il faut se battre, coûte que coûte. Partir défaitiste, c'est la défaite assurée!
Il faut se battre, coûte que coûte. Partir défaitiste, c'est la défaite assurée!
- angelusiaNiveau 6
Je n'ai même pas pris la peine de répondre car cela me semblait évident.
Je rajoute à cela que ma tutrice est à mi-temps au lycée et le reste du temps elle est formatrice. Donc en fait elle n'est pas du tout rétribuée pour son rôle de tutrice car le rectorat considère que cela fait partie de sa mission de formation... donc la remarque me semble considérablement exagérée...
Je rajoute à cela que ma tutrice est à mi-temps au lycée et le reste du temps elle est formatrice. Donc en fait elle n'est pas du tout rétribuée pour son rôle de tutrice car le rectorat considère que cela fait partie de sa mission de formation... donc la remarque me semble considérablement exagérée...
- yphrogEsprit éclairé
paula54 a écrit:angelusia a écrit:Oooohhhh trop cool !!!!!
Ça c'est LA bonne nouvelle !!!!
Faut vraiment que je redouble xD
1 tuteur coûte 2000 euros aux contribuables par an.
en effet, et 1 fois sur 3 la personne que j'ai eu comme tutrice l'a mérité cet argent. 2000€ / 12 hrs de travail pour rédiger deux rapports... =
il paraît que l'année prochaine c'est moins, non?
- BalthamosDoyen
paula54 a écrit:Tout à fait. Merci Guillaume le Grand de comprendre ma réaction semble-il trop vive.
Il faut se battre, coûte que coûte. Partir défaitiste, c'est la défaite assurée!
Je préfère ça
Oui, il faut se battre
Mais quand on risque le licenciement, je comprends qu'on préfère la moins pire des issues.
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- Spoiler:
- angelusiaNiveau 6
Non mais comme je SAIS que je vais redoubler (me laisser être titulaire au vu du rapport de l'inspecteur -je rappelle que ma tutrice me reproche les mêmes défauts même si j'ai beaucoup progressé) serait une folie.
Du coup, j'essaye de voir les bons côtés d'une année supplémentaire : moins d'heures de cours ça veut dire plus de temps pour les préparer et progresser, pouvoir aller à toutes les formations aussi. Travailler moins dans le stress et progresser pour être prête et mieux réussir l'an prochain et enfin avoir un rapport TRES positif. Parce qu'être titularisée après les avoir supplié, c'est peut- être ça l'échec finalement...
Du coup, j'essaye de voir les bons côtés d'une année supplémentaire : moins d'heures de cours ça veut dire plus de temps pour les préparer et progresser, pouvoir aller à toutes les formations aussi. Travailler moins dans le stress et progresser pour être prête et mieux réussir l'an prochain et enfin avoir un rapport TRES positif. Parce qu'être titularisée après les avoir supplié, c'est peut- être ça l'échec finalement...
- InvitéInvité
On peut aussi ressentir le besoin de refaire une année de stage dans de meilleures conditions sans se faire rabrouer au prétexte qu'on coûte teop cher.Guillaume le Grand a écrit:Je crois que ce que Paula reproche à angelusia, c'est de demander un renouvellement, alors qu'elle pourrait se battre pour une titularisation
Au passage, ça, ce fut l'argument utilisé pour sabrer la formation initiale et mettre les stagiaires à temps plein.
Dire que la formation initiale coûte cher en France, franchement, j'en suis très littéralement tombée de ma chaise en le lisant. Et dégommer quelqu'un sous prétexte de le booster, comment dire?
- brebisnoireNiveau 5
Paula54 : justement, voir le positif où il se trouve c'est continuer d'avancer coûte que coûte, pour moi c'est l'inverse d'un esprit défaitiste.
Quand on lit des rapports qui mettent en doute tes qualités d'enseignant la confiance en soi en prend un sacré coup, je n'avais pas peur de mon affectation pour l'année prochaine avant de recevoir ma convocation, là je doute de moi...alors bien sûr j'ai préparé mon discours dans le but d'être titularisée, mais si ça marche je ne vais pas envisager mon affectation avec l'état d'esprit positif que j'avais encore au mois de mai...là maintenant j'ai peur que l'inspecteur voit juste et de ne pas être à la hauteur.
Et être titularisé alors que l'inspecteur avait juste ça veut dire année de néotit catastrophique, et là c'est un véritable échec :shock:
Quand on lit des rapports qui mettent en doute tes qualités d'enseignant la confiance en soi en prend un sacré coup, je n'avais pas peur de mon affectation pour l'année prochaine avant de recevoir ma convocation, là je doute de moi...alors bien sûr j'ai préparé mon discours dans le but d'être titularisée, mais si ça marche je ne vais pas envisager mon affectation avec l'état d'esprit positif que j'avais encore au mois de mai...là maintenant j'ai peur que l'inspecteur voit juste et de ne pas être à la hauteur.
Et être titularisé alors que l'inspecteur avait juste ça veut dire année de néotit catastrophique, et là c'est un véritable échec :shock:
- Elle aimeExpert
Pour ma part, je comprends la réaction de Paula54. Angelusia, ton propos pouvait aussi être mal pris par des stagiaires redoublants (ce fut mon cas, deux années à 18h +6h de formation) ou licenciés. J'espère que tout se passera bien pour toi l'année prochaine.
Brebisnoire,
Je comprends parfaitement aussi. J'ai été démolie la première année (j'en parle ici) il m'a fallu plus de deux ans pour reprendre confiance en moi (même avec d'excellents rapports la deuxième année et des propos très rassurants dès septembre).
Brebisnoire,
Je comprends parfaitement aussi. J'ai été démolie la première année (j'en parle ici) il m'a fallu plus de deux ans pour reprendre confiance en moi (même avec d'excellents rapports la deuxième année et des propos très rassurants dès septembre).
- brebisnoireNiveau 5
Merci Ciara, je vais aller lire ton lien
- angelusiaNiveau 6
Disons que je comprends que cela ait pu être mal pris mais ça fait tellement d'années que je dis que ces 18h pour un stagiaire c'est de la pure connerie que je ne peux être que contente lorsque je vois que je reviens à 9h. Les choses auraient été très différentes cette année si j'avais eu 9h.
- InvitéInvité
Là pour le coup je ne vois pas pourquoi.Ciara a écrit:Pour ma part, je comprends la réaction de Paula54. Angelusia, ton propos pouvait aussi être mal pris par des stagiaires redoublants (ce fut mon cas, deux années à 18h +6h de formation) ou licenciés. J'espère que tout se passera bien pour toi l'année prochaine.
Brebisnoire,
Je comprends parfaitement aussi. J'ai été démolie la première année (j'en parle ici) il m'a fallu plus de deux ans pour reprendre confiance en moi (même avec d'excellents rapports la deuxième année et des propos très rassurants dès septembre).
- InvitéInvité
Ben oui , ta réaction me semble tout à fait logique.angelusia a écrit:Disons que je comprends que cela ait pu être mal pris mais ça fait tellement d'années que je dis que ces 18h pour un stagiaire c'est de la pure connerie que je ne peux être que contente lorsque je vois que je reviens à 9h. Les choses auraient été très différentes cette année si j'avais eu 9h.
- Elle aimeExpert
angelusia a écrit:Disons que je comprends que cela ait pu être mal pris mais ça fait tellement d'années que je dis que ces 18h pour un stagiaire c'est de la pure connerie que je ne peux être que contente lorsque je vois que je reviens à 9h. Les choses auraient été très différentes cette année si j'avais eu 9h.
On est on ne peut plus d'accord sur ce point. Je me souviens de mes deux années de stage à 18h (collège puis lycée donc pas de cours pouvant être recyclé l'année suivante) + 6h. Nous étions beaucoup à être épuisés et à nous endormir en formation. Plusieurs accidents et dépressions.
_________________
"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- Elle aimeExpert
Parce que la non-titularisation peut être injuste et par conséquent très mal vécue.holderfar a écrit:Là pour le coup je ne vois pas pourquoi.Ciara a écrit:Pour ma part, je comprends la réaction de Paula54. Angelusia, ton propos pouvait aussi être mal pris par des stagiaires redoublants (ce fut mon cas, deux années à 18h +6h de formation) ou licenciés. J'espère que tout se passera bien pour toi l'année prochaine.
En 2011, beaucoup de stagiaires convoqués avaient l'impression qu'ils allaient être licenciés. C'était affreux. Le pire fut la déclaration du recteur à la réunion d'accueil des stagiaires l'année suivante : "Vous savez, les gens qui n'ont pas été titularisés étaient vraiment des cas, des personnes posant de gros problèmes."
Etre "autorisée" par courrier à "une seconde et dernière année de stage" était également très violent. Sentir l'épée de Damoclès au-dessus de soi durant une année n'aide pas à se sentir en confiance, malgré tous les propos très rassurants et les rapports positifs.
Cette seconde année, mon expérience en ZEP (et des séances chez une psychologue) m'ont fait réaliser que non, ce n'était pas moi le problème.
- angelusiaNiveau 6
Ciara, ton témoignage est fort et on comprend bien ce que tu veux dire (surtout dans ce fil). En fin de compte c'est le chef d'établissement qui t'avait dans le nez.
Il y a quelques années (une bonne dizaine maintenant), je travaillais dans un restaurant et j'ai été victime de harcèlement moral par mon chef (lui-même soutenu par le patron du restaurant). J'ai su bien plus tard que c'est parce qu'il était plus ou moins amoureux de moi alors que j'étais en couple etc. Bref, je suis allée voir l'inspection du travail. Ils m'ont tout expliqué sur le harcèlement et notamment le fait qu'il se caractérise par des erreurs de l'élément harcelé de plus en plus fréquentes et cela, au détriment de la bonne volonté de l'employé. Eh bien, en lisant ton témoignage Ciara, j'ai pensé à cela.
J'ai eu une tutrice très sur mon dos cette année, mais elle a toujours été franche, bienveillante, à me dire les choses clairement quand ça n'allait pas. Et j'ai besoin de cela moi. Malheureusement j'ai un très fort caractère et composer avec cela n'est pas toujours évident. Quand elle était trop sur mon dos je le lui disais aussi. Il y a eu quelques tensions, nous avons alors espacé les rendez-vous, et c'est allé mieux. Comme je l'ai déjà dit précédemment, j'ai eu de gros problèmes de santé cette année. J'ai pleuré devant ma tutrice qui ne m'a jamais jugée et m'a soutenu, en me donnant du temps mais en restant exigeante.
C'est vrai que compte-tenu de notre investissement, de notre envie de bien faire -ou de notre sentiment de bien faire-, le redoublement peut paraître lourd. Il y a encore quelques mois je disais en salle des profs 'de toute façon si je redouble je démissionne !' et aujourd'hui j'ai complètement changé d'avis. Même encore hier, j'étais très énervée -et le suis toujours- contre l'inspecteur -et comptez sur moi pour que, une fois titularisée, je lui dise qu'il m'a vraiment blessée avec ces mots-là- aujourd'hui je me dis que le redoublement peut être une chance, mais il est vrai que la perspective d'avoir ENCORE quelqu'un sur mon dos, à tout surveiller etc. n'est pas un enchantement. Néanmoins, si c'est pour éviter 20 ans de Lexomil derrière, pourquoi pas ?
(d'ailleurs dans le livre dont je parlais tout à l'heure, l'auteur mentionnait le fait que les professeurs débutants entament le métier avec des a priori -le respect du maître etc.- mais surtout quand il sent qu'il perd pied (parce qu'on l'a tous senti à un moment donné) la seule réponse qu'on lui donne -et que m'a donnée l'inspecteur- c'est "vos cours ne sont pas parfaits à 100% donc vos élèves se dissipent donc vous avez des difficultés (ou aurez, dans mon cas)". Or les études récentes montrent bien qu'un cours parfait à 100% n'assure pas du tout la bonne entente entre le prof et sa classe et on laisse le professeur débutant dans cette illusion, sachant parfaitement qu'elle est fausse...)
Il y a quelques années (une bonne dizaine maintenant), je travaillais dans un restaurant et j'ai été victime de harcèlement moral par mon chef (lui-même soutenu par le patron du restaurant). J'ai su bien plus tard que c'est parce qu'il était plus ou moins amoureux de moi alors que j'étais en couple etc. Bref, je suis allée voir l'inspection du travail. Ils m'ont tout expliqué sur le harcèlement et notamment le fait qu'il se caractérise par des erreurs de l'élément harcelé de plus en plus fréquentes et cela, au détriment de la bonne volonté de l'employé. Eh bien, en lisant ton témoignage Ciara, j'ai pensé à cela.
J'ai eu une tutrice très sur mon dos cette année, mais elle a toujours été franche, bienveillante, à me dire les choses clairement quand ça n'allait pas. Et j'ai besoin de cela moi. Malheureusement j'ai un très fort caractère et composer avec cela n'est pas toujours évident. Quand elle était trop sur mon dos je le lui disais aussi. Il y a eu quelques tensions, nous avons alors espacé les rendez-vous, et c'est allé mieux. Comme je l'ai déjà dit précédemment, j'ai eu de gros problèmes de santé cette année. J'ai pleuré devant ma tutrice qui ne m'a jamais jugée et m'a soutenu, en me donnant du temps mais en restant exigeante.
C'est vrai que compte-tenu de notre investissement, de notre envie de bien faire -ou de notre sentiment de bien faire-, le redoublement peut paraître lourd. Il y a encore quelques mois je disais en salle des profs 'de toute façon si je redouble je démissionne !' et aujourd'hui j'ai complètement changé d'avis. Même encore hier, j'étais très énervée -et le suis toujours- contre l'inspecteur -et comptez sur moi pour que, une fois titularisée, je lui dise qu'il m'a vraiment blessée avec ces mots-là- aujourd'hui je me dis que le redoublement peut être une chance, mais il est vrai que la perspective d'avoir ENCORE quelqu'un sur mon dos, à tout surveiller etc. n'est pas un enchantement. Néanmoins, si c'est pour éviter 20 ans de Lexomil derrière, pourquoi pas ?
(d'ailleurs dans le livre dont je parlais tout à l'heure, l'auteur mentionnait le fait que les professeurs débutants entament le métier avec des a priori -le respect du maître etc.- mais surtout quand il sent qu'il perd pied (parce qu'on l'a tous senti à un moment donné) la seule réponse qu'on lui donne -et que m'a donnée l'inspecteur- c'est "vos cours ne sont pas parfaits à 100% donc vos élèves se dissipent donc vous avez des difficultés (ou aurez, dans mon cas)". Or les études récentes montrent bien qu'un cours parfait à 100% n'assure pas du tout la bonne entente entre le prof et sa classe et on laisse le professeur débutant dans cette illusion, sachant parfaitement qu'elle est fausse...)
- Elle aimeExpert
Angelusia,
Je sais bien. C'est la psychologue qui m'a aidé à mettre les mots. Je savais ce qu'était le harcèlement moral avant mais je ne pensais pas que c'était cela qui m'était arrivé. Une personne harcelée perd totalement confiance en elle, doute de tout. J'ai vraiment eu des idées très noires durant cette première année de stage mais je ne vais pas plus développer ici, par respect.
Je sais bien. C'est la psychologue qui m'a aidé à mettre les mots. Je savais ce qu'était le harcèlement moral avant mais je ne pensais pas que c'était cela qui m'était arrivé. Une personne harcelée perd totalement confiance en elle, doute de tout. J'ai vraiment eu des idées très noires durant cette première année de stage mais je ne vais pas plus développer ici, par respect.
_________________
"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
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