- HypermnestreÉrudit
Chéréas et Callirhoé de Chariton d'Aphrodise.
- InhumaineNiveau 8
Dans un registre pas très classique, et plutôt côté littérature jeunesse (mais depuis quand est-ce interdit aux grands ?) : Entre chiens et loups, de M. Blackman.
Dans un univers dystopique où les noirs contrôlent le monde et oppressent les blancs, deux jeunes gens que tout oppose se trouvent, s'aiment et se perdent.
Un livre réaliste, poignant et dur.
(qui se continue en une série de 4 tomes)
Dans un univers dystopique où les noirs contrôlent le monde et oppressent les blancs, deux jeunes gens que tout oppose se trouvent, s'aiment et se perdent.
Un livre réaliste, poignant et dur.
(qui se continue en une série de 4 tomes)
- nuagesGrand sage
Très court: la nouvelle de Tchekhov La Dame au petit chien
Les romans et nouvelles de Paul Gadenne mais ce sont des histoires déchirantes
Très jeune j'avais été marquée par La Confession anonyme de Suzanne Lilar mais je ne l'ai jamais relu
Tout simplement j'aime la façon dont Marguerite Duras parle de l'amour
J'allais oublier La Princesse de Clèves que j'ai toujours adoré!
Les romans et nouvelles de Paul Gadenne mais ce sont des histoires déchirantes
Très jeune j'avais été marquée par La Confession anonyme de Suzanne Lilar mais je ne l'ai jamais relu
Tout simplement j'aime la façon dont Marguerite Duras parle de l'amour
J'allais oublier La Princesse de Clèves que j'ai toujours adoré!
- edelweis62Niveau 5
La plus belle histoire d'amour du monde selon Aragon : Djamilia, de Tchinguiz Aïtmatov
- CeladonDemi-dieu
J'ai aussi apprécié L'éternité n'est pas de trop de François Cheng. Une éternité de bagne chinois et de monastère pour revoir un visage...
- AsarteLilithBon génie
E=MC2 mon amour durant longtemps, sinon un peu de Pyrame et Thisbé
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Salammb0Expert
Aïe, difficile. Cela a déjà été dit, mais Le Lys dans la vallée et La Dame aux camélias m'avaient beaucoup émue. Anna Karénine aussi.
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"Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde."
- Spoiler:
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
hypermnestre a écrit:Chéréas et Callirhoé de Chariton d'Aphrodise.
J'aime beaucoup le début des Ethiopiques aussi, mais la suite m'a ennuyée par deux fois et je n'ai jamais pu achever ce livre.
Héliodore a écrit:Lorsqu'ils furent arrivés à quelque distance du bateau et des morts, voici que se présenta à eux un spectacle plus étrange encore que tout le reste : une jeune fille assise sur un rocher, et d'une beauté indicible, qui pouvait la faire prendre pour une divinité; et, bien que profondément bouleversée par les circonstances où elle se trouvait, elle respirait la noblesse et la fierté. Une couronne de laurier ceignait sa tête, un carquois était fixé à ses épaules, son bras gauche reposait sur un arc, tandis que sa main pendait négligemment. Elle avait appuyé le coude de l'autre bras sur sa cuisse droite et, sa joue reposant sur ses doigts, le regard baissé, elle contemplait, sans bouger la tête, un jeune homme étendu. Celui-ci avait reçu de terribles blessures et semblait sortir à peine d'un sommeil profond, presque aussi profond que la mort, mais, même en cet état, une mâle beauté resplendissait en lui, et sa joue, empourprée par le sang dont elle était inondée, n'en était que plus éclatante de blancheur.
- SeiGrand Maître
Purée, j'ai relu le fil et je n'ai pas mentionné la plus belle histoire d'amour de la littérature, celle qui surpasse toutes les autres : l'histoire entre Julien Sorel et Mathilde de la Mole.
L'âme romanesque de Mathilde ! Peut-être que la plus belle histoire d'amour de la littérature est en fait mon propre amour pour ce personnage.
Tout ce mouvement, fort lent sur la fin, dura bien une minute ; Mlle de la Mole le regardait étonnée. J’ai donc été sur le point d’être tuée par mon amant ! se disait-elle.
Cette idée la transportait dans les plus beaux temps du siècle de Charles X et de Henri III.
Elle était immobile devant Julien qui venait de replacer l’épée, elle le regardait avec des yeux où il n’y avait plus de haine. Il faut convenir qu’elle était bien séduisante en ce moment, certainement jamais femme n’avait moins ressemblé à une poupée parisienne (ce mot était la grande objection de Julien contre les femmes de ce pays).
Mathilde avait suivi le mouvement de sa mère, ravie de voir brisé ce vase bleu qui lui semblait horriblement laid. Julien était silencieux et point trop troublé ; il vit Mlle de la Mole tout près de lui.
- Ce vase, lui dit-il, est à jamais détruit, ainsi en est-il d’un sentiment qui fut autrefois le maître de mon cœur ; je vous prie d’agréer mes excuses de toutes les folies qu’il m’a fait faire ; et il sortit.
- On dirait en vérité, dit Mme de la Mole comme il s’en allait, que ce M. Sorel est fier et content de ce qu’il vient de faire.
Ce mot tomba directement sur le cœur de Mathilde.
- Je veux écrire à mon père, lui dit un jour Mathilde ; c'est plus qu’un père pour moi ; c'est un ami : comme tel je trouverais indigne de vous et de moi de chercher à le tromper, ne fût-ce qu’un instant.
- Grand Dieu ! Qu’allez-vous faire ? dit Julien effrayé.
- Mon devoir, répondit-elle avec des yeux brillants de joie.
Elle se trouvait plus magnanime que son amant.
- Mais il me chassera avec ignominie !
- C’est son droit, il faut le respecter. Je vous donnerai le bras et nous sortirons par la porte cochère, en plein midi.
Julien, étonné, la pria de différer d’une semaine.
- Je ne puis, répondit-elle, l’honneur parle, j’ai vu le devoir, il faut le suivre, et à l’instant.
Mathilde suivit son amant jusqu’au tombeau qu’il s’était choisi. Un grand nombre de prêtres escortait la bière et, à l’insu de tous, seule dans sa voiture drapée, elle porta sur ses genoux la tête de l’homme qu’elle avait tant aimé.
L'âme romanesque de Mathilde ! Peut-être que la plus belle histoire d'amour de la littérature est en fait mon propre amour pour ce personnage.
- VicomteDeValmontGrand sage
L'ironie de Stendhal rend pourtant le personnage excessivement ridicule.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- SeiGrand Maître
Les personnages de Stendhal sont tout à la fois ridicules et grandioses. C'est absurde de les réduire à une seule caractéristique.
- Reine MargotDemi-dieu
Ah, Mathilde est quand même grandiose dans son envie de jouer les héroïnes de roman, même si elle est aussi ridicule.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Belle du seigneur peut-être...
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- JaneMonarque
Roméo et Juliette
La princesse de Clèves
Manon Lescaut
L'écume des jours
...
La princesse de Clèves
Manon Lescaut
L'écume des jours
...
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- RogerMartinBon génie
Sei a écrit:Purée, j'ai relu le fil et je n'ai pas mentionné la plus belle histoire d'amour de la littérature, celle qui surpasse toutes les autres : l'histoire entre Julien Sorel et Mathilde de la Mole.
Tout ce mouvement, fort lent sur la fin, dura bien une minute ; Mlle de la Mole le regardait étonnée. J’ai donc été sur le point d’être tuée par mon amant ! se disait-elle.
Cette idée la transportait dans les plus beaux temps du siècle de Charles X et de Henri III.
Elle était immobile devant Julien qui venait de replacer l’épée, elle le regardait avec des yeux où il n’y avait plus de haine. Il faut convenir qu’elle était bien séduisante en ce moment, certainement jamais femme n’avait moins ressemblé à une poupée parisienne (ce mot était la grande objection de Julien contre les femmes de ce pays).
Mathilde avait suivi le mouvement de sa mère, ravie de voir brisé ce vase bleu qui lui semblait horriblement laid. Julien était silencieux et point trop troublé ; il vit Mlle de la Mole tout près de lui.
- Ce vase, lui dit-il, est à jamais détruit, ainsi en est-il d’un sentiment qui fut autrefois le maître de mon cœur ; je vous prie d’agréer mes excuses de toutes les folies qu’il m’a fait faire ; et il sortit.
- On dirait en vérité, dit Mme de la Mole comme il s’en allait, que ce M. Sorel est fier et content de ce qu’il vient de faire.
Ce mot tomba directement sur le cœur de Mathilde.
- Je veux écrire à mon père, lui dit un jour Mathilde ; c'est plus qu’un père pour moi ; c'est un ami : comme tel je trouverais indigne de vous et de moi de chercher à le tromper, ne fût-ce qu’un instant.
- Grand Dieu ! Qu’allez-vous faire ? dit Julien effrayé.
- Mon devoir, répondit-elle avec des yeux brillants de joie.
Elle se trouvait plus magnanime que son amant.
- Mais il me chassera avec ignominie !
- C’est son droit, il faut le respecter. Je vous donnerai le bras et nous sortirons par la porte cochère, en plein midi.
Julien, étonné, la pria de différer d’une semaine.
- Je ne puis, répondit-elle, l’honneur parle, j’ai vu le devoir, il faut le suivre, et à l’instant.
Mathilde suivit son amant jusqu’au tombeau qu’il s’était choisi. Un grand nombre de prêtres escortait la bière et, à l’insu de tous, seule dans sa voiture drapée, elle porta sur ses genoux la tête de l’homme qu’elle avait tant aimé.
L'âme romanesque de Mathilde ! Peut-être que la plus belle histoire d'amour de la littérature est en fait mon propre amour pour ce personnage.
Indépassable, peut-être aussi parce que lors de ma première lecture je me retrouvais dans les délires de Julien en conquérant de l'amooour... Ah bon, il y en a que ça fait seulement bien rigoler? -- NB penser à poster dans le topic "J'assume"...
- La campagne pour prendre la main de Mme de Rénal:
L'affreux combat que le devoir livrait à la timidité était trop pénible, pour qu'il fût en état de rien observer hors lui-même. Neuf heures trois quarts venaient de sonner à l'horloge du château sans qu'il eût encore rien osé. Julien, indigné de sa lâcheté, se dit: Au moment précis où dix heures sonneront, j'exécuterai ce que pendant toute la journée je me suis promis de faire ce soir, ou je monterai chez moi me brûler la cervelle.
Après un dernier moment d'attente et d'anxiété, pendant lequel l'excès de l'émotion mettait Julien comme hors de lui dix heures sonnèrent à l'horloge qui était au-dessus de sa tête. Chaque coup de cette cloche fatale retentissait dans sa poitrine, et y causait comme un mouvement physique.
Enfin, comme le dernier coup de dix heures retentissait encore, il étendit la main, et prit celle de Mme de Rênal, qui la retira aussitôt. Julien, sans trop savoir ce qu'il faisait, la saisit de nouveau. Quoique bien ému lui-même, il fut frappé de la froideur glaciale de la main qu'il prenait, il la serrait avec une force convulsive, on fit un dernier effort pour la lui ôter, mais enfin cette main lui resta.
Son âme fut inondée de bonheur, non qu'il aimât Mme de Rênal, mais un affreux supplice venait de cesser.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- colombaneFidèle du forum
Pour moi, c'est l'écume des jours
émerveillement lorsque je l'ai lu au lycée (ou au collège ?) - c'est le seul titre qui me vienne à l'esprit.
émerveillement lorsque je l'ai lu au lycée (ou au collège ?) - c'est le seul titre qui me vienne à l'esprit.
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N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
- MonarqueNiveau 7
Infiniment a écrit:Le Lys dans la vallée ; je ne me suis jamais tout à fait remis de cette lecture.
Moi aussi tellement beau !=)
- Pierre-HenriHabitué du forum
Le cantique des cantiques.
Saint-John Perse, Étroits sont les vaisseaux.
Saint-John Perse, Étroits sont les vaisseaux.
- InfinimentHabitué du forum
leszczynska a écrit:Infiniment a écrit:Le Lys dans la vallée ; je ne me suis jamais tout à fait remis de cette lecture.
Moi aussi tellement beau !=)
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- CaroluneNiveau 5
Mina a écrit:Aurélien, d'Aragon?
Indéniablement !
Et je rajouterais Médée...
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Stella et Zachary dans "la colline aux gentianes " de Élisabeth Goudge.
Ce n'est peut être pas le summum de la littérature, mais j'aime.
Ce n'est peut être pas le summum de la littérature, mais j'aime.
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- PetraPortoNiveau 10
Jane et Edward dans jane eyre amour complexe tout ce que j'adore.
- TziporaExpert
RogerMartin a écrit:Sei a écrit:Purée, j'ai relu le fil et je n'ai pas mentionné la plus belle histoire d'amour de la littérature, celle qui surpasse toutes les autres : l'histoire entre Julien Sorel et Mathilde de la Mole.
Tout ce mouvement, fort lent sur la fin, dura bien une minute ; Mlle de la Mole le regardait étonnée. J’ai donc été sur le point d’être tuée par mon amant ! se disait-elle.
Cette idée la transportait dans les plus beaux temps du siècle de Charles X et de Henri III.
Elle était immobile devant Julien qui venait de replacer l’épée, elle le regardait avec des yeux où il n’y avait plus de haine. Il faut convenir qu’elle était bien séduisante en ce moment, certainement jamais femme n’avait moins ressemblé à une poupée parisienne (ce mot était la grande objection de Julien contre les femmes de ce pays).
Mathilde avait suivi le mouvement de sa mère, ravie de voir brisé ce vase bleu qui lui semblait horriblement laid. Julien était silencieux et point trop troublé ; il vit Mlle de la Mole tout près de lui.
- Ce vase, lui dit-il, est à jamais détruit, ainsi en est-il d’un sentiment qui fut autrefois le maître de mon cœur ; je vous prie d’agréer mes excuses de toutes les folies qu’il m’a fait faire ; et il sortit.
- On dirait en vérité, dit Mme de la Mole comme il s’en allait, que ce M. Sorel est fier et content de ce qu’il vient de faire.
Ce mot tomba directement sur le cœur de Mathilde.
- Je veux écrire à mon père, lui dit un jour Mathilde ; c'est plus qu’un père pour moi ; c'est un ami : comme tel je trouverais indigne de vous et de moi de chercher à le tromper, ne fût-ce qu’un instant.
- Grand Dieu ! Qu’allez-vous faire ? dit Julien effrayé.
- Mon devoir, répondit-elle avec des yeux brillants de joie.
Elle se trouvait plus magnanime que son amant.
- Mais il me chassera avec ignominie !
- C’est son droit, il faut le respecter. Je vous donnerai le bras et nous sortirons par la porte cochère, en plein midi.
Julien, étonné, la pria de différer d’une semaine.
- Je ne puis, répondit-elle, l’honneur parle, j’ai vu le devoir, il faut le suivre, et à l’instant.
Mathilde suivit son amant jusqu’au tombeau qu’il s’était choisi. Un grand nombre de prêtres escortait la bière et, à l’insu de tous, seule dans sa voiture drapée, elle porta sur ses genoux la tête de l’homme qu’elle avait tant aimé.
L'âme romanesque de Mathilde ! Peut-être que la plus belle histoire d'amour de la littérature est en fait mon propre amour pour ce personnage.
Je suis d'accord ! C'est bien pour cela que j'ai appelé ma fille Mathilde
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Mon blog lecture : www.la-tete-ailleurs.over-blog.fr
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