- JohnMédiateur
http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-pour-sauver-son-poste-le-college-matisse-invite-ia19b0n2188446Lille : pour sauver son poste, le collège Matisse invite à une dictée énervée.
« Au collège Matisse, virgule, l’accompagnement des élèves est sacrifié au nom de la logique comptable, point. Honte à l’Éducation nationale, point d’exclamation. »
Voilà, peu ou prou, à quoi devrait ressembler la dictée publique qu’organisent, samedi, parents et enseignants du collège Matisse, 350 élèves. La communauté éducative est sur des charbons ardents depuis que le rectorat a annoncé, en février, la suppression du poste de principale adjointe.
« C’est scandaleux, et on ne nous a pas apporté la moindre justification, s’indigne Céline Salomé, la conseillère principale d’éducation du collège de la rue Vantroyen, à Saint-Maurice-Pellevoisin. En mars, on était courtois, mais on nous prend vraiment pour des branquignolles. »
En mars, une délégation de l’établissement était reçue au rectorat. « On nous avait promis que la situation serait réexaminée, mais on ne voit rien venir, et on sent bien qu’ils jouent la montre », dénonce Anne Bénard. Pour la présidente de la FCPE du collège, la disparition de l’un des deux postes d’encadrement à Henri-Matisse compromet « l’offre éducative », donc la mixité sociale : « La principale adjointe s’occupe particulièrement des enfants en difficulté. Elle est beaucoup dans l’écoute, la réception des familles, pour construire un enseignement adapté, presque à la carte. Là, on va revenir en arrière, du temps où on était en ZEP. »
L’établissement a relevé par le passé de l’éducation prioritaire, souligne Céline Salomé : « Il ne faut pas croire que c’est acquis. Nos élèves viennent de Saint-Maurice-Pellevoisin et de Fives. Ce n’est pas le même public. Or le suivi individuel, qui attire des élèves qui pourraient aller dans le privé, va pâtir de cette suppression. » Et tout ça pour quoi ? Parce qu’un nouveau collège ouvre à Nieppe et que le rectorat « déshabille Paul pour habiller Jacques », pointe Céline Salomé.
Une version réfutée par le rectorat. « Ce ne sont pas les vases communicants », assure Éric Kolodjiejczyk. Le directeur du cabinet du recteur sort la toise : « La règle est la même partout, sous un certain seuil d’effectifs, l’encadrement diminue. Matisse avait un poste en trop. » Le collège aurait perdu des élèves ? Ce n’est pas l’avis d’Anne Bérard. Éric Kolodjiejczyk, inflexible (« On ne peut pas revenir sur une règle nationale »), se veut confiant : « Le fonctionnement n’en pâtira pas. Un seul chef d’établissement peut parfaitement gérer 350 élèves. La principale faisait de la représentation, elle devra maintenant se coller à l’organisation. » Pas sûr que cela calme les esprits. Samedi, le « petit collège » compte faire grand bruit.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- MandolineNiveau 6
John a écrit:http://www.lavoixdunord.fr/region/lille-pour-sauver-son-poste-le-college-matisse-invite-ia19b0n2188446Lille : pour sauver son poste, le collège Matisse invite à une dictée énervée.
« Au collège Matisse, virgule, l’accompagnement des élèves est sacrifié au nom de la logique comptable, point. Honte à l’Éducation nationale, point d’exclamation. »
Voilà, peu ou prou, à quoi devrait ressembler la dictée publique qu’organisent, samedi, parents et enseignants du collège Matisse, 350 élèves. La communauté éducative est sur des charbons ardents depuis que le rectorat a annoncé, en février, la suppression du poste de principale adjointe.
« C’est scandaleux, et on ne nous a pas apporté la moindre justification, s’indigne Céline Salomé, la conseillère principale d’éducation du collège de la rue Vantroyen, à Saint-Maurice-Pellevoisin. En mars, on était courtois, mais on nous prend vraiment pour des branquignolles. »
En mars, une délégation de l’établissement était reçue au rectorat. « On nous avait promis que la situation serait réexaminée, mais on ne voit rien venir, et on sent bien qu’ils jouent la montre », dénonce Anne Bénard. Pour la présidente de la FCPE du collège, la disparition de l’un des deux postes d’encadrement à Henri-Matisse compromet « l’offre éducative », donc la mixité sociale : « La principale adjointe s’occupe particulièrement des enfants en difficulté. Elle est beaucoup dans l’écoute, la réception des familles, pour construire un enseignement adapté, presque à la carte. Là, on va revenir en arrière, du temps où on était en ZEP. »
L’établissement a relevé par le passé de l’éducation prioritaire, souligne Céline Salomé : « Il ne faut pas croire que c’est acquis. Nos élèves viennent de Saint-Maurice-Pellevoisin et de Fives. Ce n’est pas le même public. Or le suivi individuel, qui attire des élèves qui pourraient aller dans le privé, va pâtir de cette suppression. » Et tout ça pour quoi ? Parce qu’un nouveau collège ouvre à Nieppe et que le rectorat « déshabille Paul pour habiller Jacques », pointe Céline Salomé.
Une version réfutée par le rectorat. « Ce ne sont pas les vases communicants », assure Éric Kolodjiejczyk. Le directeur du cabinet du recteur sort la toise : « La règle est la même partout, sous un certain seuil d’effectifs, l’encadrement diminue. Matisse avait un poste en trop. » Le collège aurait perdu des élèves ? Ce n’est pas l’avis d’Anne Bérard. Éric Kolodjiejczyk, inflexible (« On ne peut pas revenir sur une règle nationale »), se veut confiant : « Le fonctionnement n’en pâtira pas. Un seul chef d’établissement peut parfaitement gérer 350 élèves. La principale faisait de la représentation, elle devra maintenant se coller à l’organisation. » Pas sûr que cela calme les esprits. Samedi, le « petit collège » compte faire grand bruit.
Cela témoigne d'un mépris hallucinant pour les personnels !
- Ben93Neoprof expérimenté
En gros, "avant, elle ne foutait rien, maintenant elle va bosser".
- DinaaaExpert spécialisé
Tiens donc, il n'y aurait donc pas que les simples profs qui seraient méprisés dans l'Educ' Nat' ? Les CDE y auraient droit aussi ?
Ce communiqué est écœurant.
Ce communiqué est écœurant.
- GrypheMédiateur
Je précise que la partie "représentation" est primordiale et elle est effectivement dévolue plutôt au chef-chef qu'à l'adjoint :
lien permanent avec le Conseil général ou régional, l'IA, le rectorat, divers services de la ville, les fédérations de parents d'élèves et que sais-je encore. C'est assez lourd, même pour un petit établissement, si on veut le faire tenir debout et le faire fonctionner correctement.
lien permanent avec le Conseil général ou régional, l'IA, le rectorat, divers services de la ville, les fédérations de parents d'élèves et que sais-je encore. C'est assez lourd, même pour un petit établissement, si on veut le faire tenir debout et le faire fonctionner correctement.
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