Propos insultants déposés dans ma boîte aux lettres - que feriez-vous ?

Samedi matin, avant que la porte de l'immeuble ne soit fermée pour le w-e, mon compagnon a trouvé un mot glissé dans la boîte aux lettres m'enjoignant d'aller "niker ma mère", sans nul doute un bel hommage à la fête des mères du lendemain!

J'ai fait un mail aux cpe et chef de mon bahut pour stipuler la chose, mais je suis perplexe.
Les élèves savaient jusque là quelle rue j'habitais, pour avoir croisé quasiment tous les jours des parents et/ou des gamins qui viennent rôder dans la seule rue piétonne de la ville après l'école.
Je siège au conseil de disc, et la semaine dernière un collègue d'EPS du bassin a été tabassé par 3 garçons de 4eme pour avoir demandé une exclusion, l'ambiance est donc assez chaude.
J'aurai tendance à prendre la chose par dessus la jambe, ce ne sont que des gamins un peu limités, mais mon compagnon était vraiment furieux. Et j'espère que jamais il n'en choppera un en train de recommencer... mais en ce qui me concerne, est-ce utile d'en faire un foin?
Je suis assez cassante en classe avec les meneurs et qu'il n'est pas inenvisageable que certains cherchent à se venger d'une vexation: j'ai par exemple refuser fermement d'exonérer de contrôle un gamin qui n'avait pas acheté la nouvelle à lire et ne s'était pas manifesté quand j'ai proposé des photocopies -il s'en est plaint aux collègues.
L'ennui c'est que des comme ça j'en ai 5 par classe et par jour... Je ne me sens pas en danger, ni même inquiète, à vrai dire. Seulement il se trouve que j'ai été une fois menacée de viol par des élèves qui ont essayé de mettre leur menace à exécution, l'incident n'a rien donné contre moi, mais le lundi suivant ils ont agressé à coups de chaise la collègue occupant la salle voisine de la mienne par dépit, elle a eu 3 jour d'ITT.
L'établissement dans lequel j'exerce cette année est bien moins difficile que celui dans lequel j'ai reçu des menaces.
Même si je ne me sens pas troublée, mon ressenti n'est peut-être pas suffisant et qu'il faut être plus factuel et objectif.
Que feriez-vous?

Eh ben, c'est la période...  :shock: 
Même s'il s'agit d'élèves de ton établissement, le mot a été déposé en dehors de l'école, donc cela serait plutôt du ressort de la police. Dépose une main courante, comme cela au moins, tu seras certaine d'être couverte s'il arrive autre chose (j'espère que non   ). Le rectorat est tenu de de placer sous protection juridique ensuite, si j'ai bien compris.
Mais ne laisse pas passer cet "incident" ! c'est la porte ouverte à toutes les dérives, sinon...

En tous les cas, courage !   

Dépots de plainte direct à la police ou gendarmerie !
Il n'y a même pas à réfléchir, surtout que les menaces sont claires et avérées envers toi et/ou ton compagnon.
Ne rien dire, ne rien signaler équivaut à accepter et à autoriser ce genre de comportement déviant !
Et même s'il n'y a qu'un rappel à la loi, au moins les fautifs sauront que chaque action entraine une réaction, et qu'ils ne sont pas "au dessus " des lois, qu'ils ne peuvent pas tout faire et tout se permettre, sans aucune sanction.

Il n'y a pas de menace, et j'ignore l'identité de l'auteur de mon billet d'insultes.

Clarianz a écrit:Samedi matin, avant que la porte de l'immeuble ne soit fermée pour le w-e, mon compagnon a trouvé un mot glissé dans la boîte aux lettres m'enjoignant d'aller "niker ma mère", sans nul doute un bel hommage à la fête des mères du lendemain!

J'ai fait un mail aux cpe et chef de mon bahut pour stipuler la chose, mais je suis perplexe.
Les élèves savaient jusque là quelle rue j'habitais, pour avoir croisé quasiment tous les jours des parents et/ou des gamins qui viennent rôder dans la seule rue piétonne de la ville après l'école.
Je siège au conseil de disc, et la semaine dernière un collègue d'EPS du bassin a été tabassé par 3 garçons de 4eme pour avoir demandé une exclusion, l'ambiance est donc assez chaude.
J'aurai tendance à prendre la chose par dessus la jambe, ce ne sont que des gamins un peu limités, mais mon compagnon était vraiment furieux. Et j'espère que jamais il n'en choppera un en train de recommencer... mais en ce qui me concerne, est-ce utile d'en faire un foin?
Je suis assez cassante en classe avec les meneurs et qu'il n'est pas inenvisageable que certains cherchent à se venger d'une vexation: j'ai par exemple refuser fermement d'exonérer de contrôle un gamin qui n'avait pas acheté la nouvelle à lire et ne s'était pas manifesté quand j'ai proposé des photocopies -il s'en est plaint aux collègues.
L'ennui c'est que des comme ça j'en ai 5 par classe et par jour... Je ne me sens pas en danger, ni même inquiète, à vrai dire. Seulement il se trouve que j'ai été une fois menacée de viol par des élèves qui ont essayé de mettre leur menace à exécution, l'incident n'a rien donné contre moi, mais le lundi suivant ils ont agressé à coups de chaise la collègue occupant la salle voisine de la mienne par dépit, elle a eu 3 jour d'ITT.
L'établissement dans lequel j'exerce cette année est bien moins difficile que celui dans lequel j'ai reçu des menaces.
Même si je ne me sens pas troublée, mon ressenti n'est peut-être pas suffisant et qu'il faut être plus factuel et objectif.
Que feriez-vous?

    
Bon courage Clarianz! Ma ZEP à côté est un havre de paix...   

Clarianz a écrit:Il n'y a pas de menace, et j'ignore l'identité de l'auteur de mon billet d'insultes.

Encore un établissement où il ne se passe rien ...   
Donc, plainte, en apportant le billet incriminé, et en faisant bien état de l'ambiance générale, à relier avec "l'incident" du professeur de'EPS et les autres, pour que ça soit pris au sérieux.
Tu peux aussi leur faire faire une dictée avec "va niquer ta mère". Ceux qui écrivent  le mot avec un K font partie des supects... 

Le problème, c'est que ça peut aussi bien être un voisin. Ca n'est pas forcément lié au boulot.

 

J'irais tout de suite porter plainte pour qu'il y ait une trace. Avec un peu de chance, la police va mener une enquête dans le collège, ce qui aura au moins le mérite de montrer aux élèves qu'ils ne sont pas exempts de poursuites.

Bon courage Clarianz !

Pseudo a écrit:Le problème, c'est que ça peut aussi bien être un voisin. Ca n'est pas forcément lié au boulot.

J'en doute, mon mon est mal orthographié... comme sur la table où des insultes avaient été écrites.
Malheureusement, je ne trouve plus la photo de la table salie...

Clarianz a écrit:

Pseudo a écrit:Le problème, c'est que ça peut aussi bien être un voisin. Ca n'est pas forcément lié au boulot.

J'en doute, mon mon est mal orthographié... comme sur la table où des insultes avaient été écrites.
Malheureusement, je ne trouve plus la photo de la table salie...

On peut donc toujours compter sur leur incurie : ne pas savoir orthographier le nom de sa prof de français au mois de mai, c'est quand même pas mal !

Pseudo a écrit:

Clarianz a écrit:mon nom est mal orthographié... comme sur la table où des insultes avaient été écrites.
Malheureusement, je ne trouve plus la photo de la table salie...

On peut donc toujours compter sur leur incurie : ne pas savoir orthographier le nom de sa prof de français au mois de mai, c'est quand même pas mal !

Enfin une victoire du socle ! Grâce à lui, on a des indices pour trouver les auteurs des insultes

Oui, c'est pour ça que ça limite le nombre des suspects! Sans parler que trois des 4 élèves (des filles mignonnes et bonnes élèves pour trois d'entre elles) qui nous ont vus mon fils et moi entrer dans le hall d'immeuble sont dans la classe du gamin soupçonné d'avoir écrit sur la table.
Gamin qui s'est illustré en classe pour avoir dit "Mme Clarianz, faut pas qu'elle fait prof" (je l'oblige à travailler et sanctionne son écriture d'illettré fier de l'être) mais après comparaison des écritures, (ben oui, je suis prof, j'ai leurs copies...) il semble que ce soit celle d'un gros nigaud influençable...
Il faut donc que je raconte tout ça aux chefs??

Clarianz a écrit:Oui, c'est pour ça que ça limite le nombre des suspects! Sans parler que trois des 4 élèves (des filles mignonnes et bonnes élèves pour trois d'entre elles) qui nous ont vus mon fils et moi entrer dans le hall d'immeuble sont dans la classe du gamin soupçonné d'avoir écrit sur la table.
Gamin qui s'est illustré en classe pour avoir dit "Mme Clarianz, faut pas qu'elle fait prof" (je l'oblige à travailler et sanctionne son écriture d'illettré fier de l'être) mais après comparaison des écritures, (ben oui, je suis prof, j'ai leurs copies...) il semble que ce soit celle d'un gros nigaud influençable...
Il faut donc que je raconte tout ça aux chefs??

Ils n'ont même pas les pré-requis journal + ciseaux + colle pour la lettre anonyme...
Les traditions se perdent...

Ils sont décevants sur tous les plans j'te dis! on peut même pas rigoler!

Clarianz a écrit:Oui, c'est pour ça que ça limite le nombre des suspects! Sans parler que trois des 4 élèves (des filles mignonnes et bonnes élèves pour trois d'entre elles) qui nous ont vus mon fils et moi entrer dans le hall d'immeuble sont dans la classe du gamin soupçonné d'avoir écrit sur la table.
Gamin qui s'est illustré en classe pour avoir dit "Mme Clarianz, faut pas qu'elle fait prof" (je l'oblige à travailler et sanctionne son écriture d'illettré fier de l'être) mais après comparaison des écritures, (ben oui, je suis prof, j'ai leurs copies...) il semble que ce soit celle d'un gros nigaud influençable...
Il faut donc que je raconte tout ça aux chefs??

Oui, tu ne dois pas rester muette là-dessus et laisser couler...

Je voulais parler de l'enchaînement des événements.

Clarianz a écrit:Je voulais parler de l'enchaînement des événements.

Pardon, je me suis mal exprimée.
Ce mot n'est qu'une cerise sur le gâteau, qui vient s'additionner à un nombre de "petites" choses. Ce mot, dans ta boîte aux lettres, n'est pas un événement isolé, mais bien le résultat de toute la bêtise des élèves ! Je vois tout ce qui t'est arrivé, avec ces élèves, comme des circonstances aggravantes.
(Bien entendu, ce n'est que mon avis.)

Clarianz a écrit:Oui, c'est pour ça que ça limite le nombre des suspects! Sans parler que trois des 4 élèves (des filles mignonnes et bonnes élèves pour trois d'entre elles) qui nous ont vus mon fils et moi entrer dans le hall d'immeuble sont dans la classe du gamin soupçonné d'avoir écrit sur la table.
Gamin qui s'est illustré en classe pour avoir dit "Mme Clarianz, faut pas qu'elle fait prof" (je l'oblige à travailler et sanctionne son écriture d'illettré fier de l'être) mais après comparaison des écritures, (ben oui, je suis prof, j'ai leurs copies...) il semble que ce soit celle d'un gros nigaud influençable...
Il faut donc que je raconte tout ça aux chefs??

Aux chefs et aux policiers.

Kan-gourou a écrit:

Clarianz a écrit:Oui, c'est pour ça que ça limite le nombre des suspects! Sans parler que trois des 4 élèves (des filles mignonnes et bonnes élèves pour trois d'entre elles) qui nous ont vus mon fils et moi entrer dans le hall d'immeuble sont dans la classe du gamin soupçonné d'avoir écrit sur la table.
Gamin qui s'est illustré en classe pour avoir dit "Mme Clarianz, faut pas qu'elle fait prof" (je l'oblige à travailler et sanctionne son écriture d'illettré fier de l'être) mais après comparaison des écritures, (ben oui, je suis prof, j'ai leurs copies...) il semble que ce soit celle d'un gros nigaud influençable...
Il faut donc que je raconte tout ça aux chefs??

Aux chefs et aux policiers.

Contacte aussi l'autonome de solidarité :

http://www.autonome-solidarite.fr/adhesion

Ha ben tiens, j'ai des élèves choupis (  ) qui sont venus me dire durant l'interclasse qu'il y avait une inscription sur une chaise " fleur68 la bizu". C'est fou car après le départ d'une classe qui contestait les 0 mis à plus de 20 élèves pour travail non fait, j'ai regardé sur les tables pour vérifier si j'avais droit à des mots (mais j'ai pas pensé à vérifier les chaises ....) .... 6ème sens quand tu nous tiens...   


Que dois-je faire?

Heu... Clarianz, tu bosses dans quel coin ?  

Direction la gendarmerie : dépôt de plainte
+ signalement au chef d'établissement (ce que tu as fait, d'après ton autre fil).
Prendre la précaution de garder une photocopie de la lettre.

Cela peut s'arrêter là, comme être suivi d'autres faits : il faut laisser une trace officielle.

Ta boîte à lettres est facilement accessible, ou visible de la rue ? (pas de code/ cerbère...?)