Européennes en France : le Front national en tête avec 26 % ; l'UMP seconde avec 21 % ; le Parti Socialiste troisième avec 15 %

John a écrit:Un village de 2500 habitants que je connais bien : le Front National est à 49,5%...

  

Chez moi, il n'est "qu'à" 32%...   
EELV deuxième avec 15%.

On parie que Valls et Hollande vont poursuivre dans la même voie socio-libérale?

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J'attends avec impatience l'élection où MLP aura la gorge nouée comme l'a JLM.

Je ne résiste pas au plaisir de recopier le commentaire de "Midi Libre" du jour sur les résultats dans le Sud-Est:

"A la tête de la liste socialiste, l'ancien ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon réussit une contre-performance remarquable puisqu'il perd plus de 2 points par rapport à 2009 malgré l'appui notable de Manuel Valls. Le Premier ministre était venu lui prêter main forte lors d'un rassemblement ces derniers jours."

Il était une fois une péniche nommée

Recomposition à droite: c'est parti?
Dupont-Aignan va-t-il récupérer ceux qui veulent quitter le navire UMP?
En tous les cas, il n'a pas attendu longtemps pour sortir du bois!

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extrait:

"La dérive fédéraliste de l’UMP a déboussolé une partie de l’électorat de droite. De nombreux sympathisants UMP ont fait le choix de nos listes. Plus que jamais, une recomposition politique est nécessaire. J'appelle tous les leaders de l'UMP qui ont subi cette politique fédéraliste à me rejoindre pour fonder un nouveau rassemblement politique gaulliste qui est la seule voie pour sortir de notre pays de la crise."

Et à gauche, alors, ça bouge, oui ou non?
Chevènement? Lienemann? Emmanuelli?

Qui à gauche ????   Pas sortis de l'auberge européenne :

Celadon a écrit:Qui à gauche ????   Pas sortis de l'auberge européenne :

J'ai entendu Lienemann ce matin sur i-télé, elle n'est pas loin du point de rupture, semble-t-il. Hollande les tient pour l'instant avec la menace de la dissolution, mais les députés vont faire très rapidement les comptes dans leurs circonscriptions...
Cela risque d'être de plus en plus compliqué à l'Assemblée Nationale! 

Roumégueur Ier a écrit:Ah, enfin, une crise politique majeure. On va bien voir comment nos chers politiciens réagissent à un tel cataclysme (déjà larvé de puis le 21 avril 2002).
Mais retenons surtout ces chiffres bruts : 43% de suffrages exprimés, le FN ayant fait 25% de ces 43%, ils triomphent avec... 10,75% des votants!
L'Ump recueille finalement 9,03% et le PS descend à 6,02% !
On peut dire ce que l'on veut, ce n'est pas une maladie, c'est la gangrène, il faut couper cette Vème République qui n'en finit pas de crever et repenser cette Europe que les peuples ont déjà rejetée à maintes reprises.
Il faut aussi que le PS comprenne (et là c'est vraiment pas gagné) que l'orientation socio-démocrate est à balancer par-dessus bord, que les mesures d'austérité et la non-remise en cause du libéralisme fou vont l'entraîner à l'explosion en plein vol. Mais je leur fais confiance pour n'en rien faire et attendre les hypothétiques beaux jours; ah! les beaux jours!
Ben oui, qui va voter pour eux en 2017? Ils ont asséché leur électorat historique et achevé d'écœurer leurs militants les plus zélés.

Les blancs et les nuls : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

100 % d'accord, mais ils ne vont pas comprendre, ou faire semblant de ne pas comprendre ce vote sanction.
Ils vont stigmatiser l'électorat qui les a rejetés avec leur politique européo-atlantiste-libérale, puis lui "pardonner", et continuer pareil en aggravant la situation (même démarche que les médecins de Molière et les pédagogistes : "il faut aller plus loin et faire de la pédagogie" ).

John a écrit:Un village de 2500 habitants que je connais bien : le Front National est à 49,5%...

Avec combien d'abstention ?
Moins il y a de suffrages exprimés, plus raides sont les courbes.

Beaucoup trop de puissants ont  intérêt à maintenir l'Europe telle qu'elle est aux dépens des peuples.
Qui parle du succès de l'extrême gauche en Grèce ?
J'ai l'impression qu'on peut voter à l'envi, rien ne changera. Le vote n'est pas un moyen révolutionnaire de changer les choses quand IL FAUT les changer.
Et d'ailleurs un scrutin qui suscite 56 % d'abstentions devrait être invalidé.

Hollande "doit s'exprimer dans la journée" selon M. Desourcesûre...
Il va nous refaire le coup du "j'ai compris le message", on parie? 

En même temps, il y a peu de chances qu'il vienne nous dire "je vous emmerde"

républicain a écrit:Recomposition à droite: c'est parti?
Dupont-Aignan va-t-il récupérer ceux qui veulent quitter le navire UMP?
En tous les cas, il n'a pas attendu longtemps pour sortir du bois!

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extrait:

"La dérive fédéraliste de l’UMP a déboussolé une partie de l’électorat de droite. De nombreux sympathisants UMP ont fait le choix de nos listes. Plus que jamais, une recomposition politique est nécessaire. J'appelle tous les leaders de l'UMP qui ont subi cette politique fédéraliste à me rejoindre pour fonder un nouveau rassemblement politique gaulliste qui est la seule voie pour sortir de notre pays de la crise."

Et à gauche, alors, ça bouge, oui ou non?
Chevènement? Lienemann? Emmanuelli?

Je n'y crois pas vraiment. DLR, avec 4%, n'a aucun élu et il faut se rendre à l'évidence : élection après élection, ce mouvement ne décolle pas vraiment. S'il doit y avoir une recomposition autour des idées gaullistes, il est clair qu'elle se fera désormais au sein de l'UMP autour de personnalités comme Guaino ou Lemaire. Ou pas du tout (et malheureusement c'est le chemin que ça prend, avec la nouvelle guerre des chefaillons qui se profile, Juppé qui lorgne vers le centre et Sarkozy qui attend dans l'ombre pour rafler la mise). C'est assez désespérant.

À gauche, Chevènement et Emmanuelli appartiennent au passé, Lienemann a plus des idées "front de gauche" que des idées gaullistes. Je ne comprends d'ailleurs pas qu'elle continue à avaler tant de couleuvres et ne rejoigne pas Mélenchon. 

Cripure a écrit:En même temps, il y a peu de chances qu'il vienne nous dire "je vous emmerde"

Le dire, non, mais le penser très (trop) fort et continuer comme avant, c'est encore pire, non?

républicain a écrit:

Cripure a écrit:En même temps, il y a peu de chances qu'il vienne nous dire "je vous emmerde"

Le dire, non, mais le penser très (trop) fort et continuer comme avant, c'est encore pire, non?

Ceux qui ont dit ça sont tous ceux qui ont voté UMP ou PS ou UDI hier. Ce sont eux qui veulent que tout continue comme avant. Hollande n'a pas subi de revers perso, hier.  Stricto sensu. MLP est leader chez les européens contestataires, elle l'emporte dans une logique de parti, mais les européens bêlants sont largement majoritaires hier soir.

Cripure a écrit:

républicain a écrit:

Cripure a écrit:En même temps, il y a peu de chances qu'il vienne nous dire "je vous emmerde"

Le dire, non, mais le penser très (trop) fort et continuer comme avant, c'est encore pire, non?

Ceux qui ont dit ça sont tous ceux qui ont voté UMP ou PS ou UDI hier. Ce sont eux qui veulent que tout continue comme avant. Hollande n'a pas subi de revers perso, hier.  Stricto sensu. MLP est leader chez les européens contestataires, elle l'emporte dans une logique de parti, mais les européens bêlants sont largement majoritaires hier soir.

D'ailleurs, une fois qu'on fait abstraction des pleurnicheries socialistes sur les méchants électeurs/abstentionnistes qui n'ont rien compris et des règlements de comptes à droite, qu'est-ce qui aurait différencié une commission européenne présidée par le gentil Schultz (PSE), d'une commission européenne présidée par le méchant Juncker? Qu'est-ce qui différencie Valls de Fillon? Le PSE et le PPE sont-ils autre chose que des coalitions de personnes et d'intérêts, sur le modèle des partis américains?

Si on arrive à rencontrer un militant PS en vrai, on pourra lui poser ces questions.

Mais les bêlants ne peuvent-ils pas hurler avec les loups ?

Roumégueur Ier a écrit:
On peut dire ce que l'on veut, ce n'est pas une maladie, c'est la gangrène, il faut couper cette Vème République qui n'en finit pas de crever et repenser cette Europe que les peuples ont déjà rejetée à maintes reprises.

La Ve République a été taillée pour des personnalités qui aient de l'envergure, doués à la fois de charisme et de hauteur de vue : De Gaulle, Mitterrand (quoi qu'on puisse penser d'eux)… Pompidou, Giscard et Chirac manquaient d'épaules, mais arrivaient encore à faire à peu près illusion, au moins dans leurs postures. Avec Sarkozy, tout a commencé à se déliter de façon très voyante, et avec Hollande, il est manifeste qu'on a affaire à un imposteur. Mais ce n'est pas parce que le costume est trop grand qu'il faut le mettre aux ordures et licencier le tailleur. Je préfèrerais qu'on se mette en quête de personnalités un peu consistantes. À droite, Juppé a incontestablement l'envergure (même si je ne partage pas toutes ses idées), Lemaire est prometteur. C'est tout ce qu'on a pour préparer une alternance crédible. Au centre, Bayrou est sympathique, il a des valeurs et (par intermittences) une forme de courage, mais c'est un looser, pas du tout charismatique. À gauche, c'est le désert à perte de vue (Védrine, peut-être… ou Valls dans 15-20 ans, s'il se bonifie, pour le moment c'est trop juste).

Bazarder la Ve République, ça veut dire revenir à un régime parlementaire. C'est ce dont rêve d'ailleurs toute une frange du PS : un régime de députés godillots. Voilà d'ailleurs le stade où Hollande aurait dû s'arrêter : la sagesse, en politique, est de savoir rester à sa place. Le malheur est que les appareils des partis ont grillé, muselé ou mis sur la touche leurs meilleurs talents (Séguin, Juppé, Chevènement, peut-être Rocard) pour promouvoir des arrivistes vulgaires ou des technocrates au petit pied. Que ce soit dans un régime parlementaire ou dans un régime présidentiel, on ne fait pas de grande politique sans grand projet. Or on a remplacé les vrais politiques par des gestionnaires et des arrivistes (le summum de l'arrivisme étant atteint par la clique de Sarkozy : Guéant, Dati, Hortefeux, Lefebvre, Morano…), les normaliens et les avocats de droit pénal par des avocats d'affaire et des énarques sans culture. Ça finit forcément par se voir.

Ceux qui ont dit ça sont tous ceux qui ont voté UMP ou PS ou UDI hier. Ce sont eux qui veulent que tout continue comme avant.

J'aimerais juste signaler que voter Modem-UDI ne revient pas à vouloir "que tout continue comme avant".
Mais je comprends que la simplification médiatique (entre autres) puisse le faire croire   .
C'est assez drôle, ces élections européennes ont été tellement bien suivies que même les petites phrases et les critiques franches envers les adversaires n'ont même pas été reprises (alors que dans d'autres contextes, elles le sont ad nauseam !).

J'ai l'impression qu'on peut voter à l'envi, rien ne changera. Le vote n'est pas un moyen révolutionnaire de changer les choses quand IL FAUT les changer.

C'est le fait de soutenir un parti (et de s'engager) qui permet de changer un peu plus les choses.

A part ça, je trouve malheureux de voir certains députés compétents et travailleurs ne pas être reconduits - surtout lorsque je constate qui prend les sièges... Et en plus, il va y avoir quelques néo-nazis au Parlement, génial...  
La mécanique de la vie politique française me semble préparer le retour de Sarkozy (pitié, non) ou pire...

e-Wanderer a écrit:

Roumégueur Ier a écrit:
On peut dire ce que l'on veut, ce n'est pas une maladie, c'est la gangrène, il faut couper cette Vème République qui n'en finit pas de crever et repenser cette Europe que les peuples ont déjà rejetée à maintes reprises.

La Ve République a été taillée pour des personnalités qui aient de l'envergure, doués à la fois de charisme et de hauteur de vue : De Gaulle, Mitterrand (quoi qu'on puisse penser d'eux)… Pompidou, Giscard et Chirac manquaient d'épaules, mais arrivaient encore à faire à peu près illusion, au moins dans leurs postures. Avec Sarkozy, tout a commencé à se déliter de façon très voyante, et avec Hollande, il est manifeste qu'on a affaire à un imposteur. Mais ce n'est pas parce que le costume est trop grand qu'il faut le mettre aux ordures et licencier le tailleur. Je préfèrerais qu'on se mette en quête de personnalités un peu consistantes. À droite, Juppé a incontestablement l'envergure (même si je ne partage pas toutes ses idées), Lemaire est prometteur. C'est tout ce qu'on a pour préparer une alternance crédible. Au centre, Bayrou est sympathique, il a des valeurs et (par intermittences) une forme de courage, mais c'est un looser, pas du tout charismatique. À gauche, c'est le désert à perte de vue (Védrine, peut-être… ou Valls dans 15-20 ans, s'il se bonifie, pour le moment c'est trop juste).

Bazarder la Ve République, ça veut dire revenir à un régime parlementaire. C'est ce dont rêve d'ailleurs toute une frange du PS : un régime de députés godillots. Voilà d'ailleurs le stade où Hollande aurait dû s'arrêter : la sagesse, en politique, est de savoir rester à sa place. Le malheur est que les appareils des partis ont grillé, muselé ou mis sur la touche leurs meilleurs talents (Séguin, Juppé, Chevènement, peut-être Rocard) pour promouvoir des arrivistes vulgaires ou des technocrates au petit pied. Que ce soit dans un régime parlementaire ou dans un régime présidentiel, on ne fait pas de grande politique sans grand projet. Or on a remplacé les vrais politiques par des gestionnaires et des arrivistes (le summum de l'arrivisme étant atteint par la clique de Sarkozy : Guéant, Dati, Hortefeux, Lefebvre, Morano…), les normaliens et les avocats de droit pénal par des avocats d'affaire et des énarques sans culture. Ça finit forcément par se voir.

Entièrement d'accord, et sur l'analyse et sur les rares noms qui émergent. Auxquels j'ajoute Mélenchon, pour ma part. Qui devrait diriger un vrai parti socialiste, avec un Juppé en face, pour une UMP débarrassée de ses poissonnières/niers.

e-Wanderer a écrit: 
La Ve République a été taillée pour des personnalités qui aient de l'envergure, doués à la fois de charisme et de hauteur de vue : De Gaulle, Mitterrand (quoi qu'on puisse penser d'eux)… Pompidou, Giscard et Chirac manquaient d'épaules, mais arrivaient encore à faire à peu près illusion, au moins dans leurs postures. Avec Sarkozy, tout a commencé à se déliter de façon très voyante, et avec Hollande, il est manifeste qu'on a affaire à un imposteur. Mais ce n'est pas parce que le costume est trop grand qu'il faut le mettre aux ordures et licencier le tailleur. Je préfèrerais qu'on se mette en quête de personnalités un peu consistantes. À droite, Juppé a incontestablement l'envergure (même si je ne partage pas toutes ses idées), Lemaire est prometteur. C'est tout ce qu'on a pour préparer une alternance crédible. Au centre, Bayrou est sympathique, il a des valeurs et (par intermittences) une forme de courage, mais c'est un looser, pas du tout charismatique. À gauche, c'est le désert à perte de vue (Védrine, peut-être… ou Valls dans 15-20 ans, s'il se bonifie, pour le moment c'est trop juste).

Bazarder la Ve République, ça veut dire revenir à un régime parlementaire. C'est ce dont rêve d'ailleurs toute une frange du PS : un régime de députés godillots. Voilà d'ailleurs le stade où Hollande aurait dû s'arrêter : la sagesse, en politique, est de savoir rester à sa place. Le malheur est que les appareils des partis ont grillé, muselé ou mis sur la touche leurs meilleurs talents (Séguin, Juppé, Chevènement, peut-être Rocard) pour promouvoir des arrivistes vulgaires ou des technocrates au petit pied. Que ce soit dans un régime parlementaire ou dans un régime présidentiel, on ne fait pas de grande politique sans grand projet. Or on a remplacé les vrais politiques par des gestionnaires et des arrivistes (le summum de l'arrivisme étant atteint par la clique de Sarkozy : Guéant, Dati, Hortefeux, Lefebvre, Morano…), les normaliens et les avocats de droit pénal par des avocats d'affaire et des énarques sans culture. Ça finit forcément par se voir.

  
Brutal, mais réaliste!

Non. Ce qui est brutal c'est le système qui permet de les promouvoir jusqu'au plus haut.

Ne nous plaignons pas trop: Hollande est arrivé au pouvoir par hasard. Le vrai candidat "socialiste", c'était DSK.

Cripure a écrit:
Entièrement d'accord, et sur l'analyse et sur les rares noms qui émergent. Auxquels j'ajoute Mélenchon, pour ma part. Qui devrait diriger un vrai parti socialiste, avec un Juppé en face, pour une UMP débarrassée de ses poissonnières/niers.

J'ai beaucoup de respect pour Mélenchon, que les médias ont tort de réduire à son talent de tribun. Il est certain qu'il a une vraie vision, avec son projet d'une France tournée vers la Méditerranée (qu'il doit beaucoup, je pense, à son propre itinéraire et à son attachement au Maroc). C'est une pensée originale, humaniste et généreuse, et que j'aimerais partager : ce serait une façon d'apaiser des vieilles haines, des tensions qui plombent nos sociétés de part et d'autre de cette mer. Mais je pense que cette main tendue aurait été formidable au moment de l'indépendance des pays du Maghreb, mais que cette vision est aujourd'hui peu réalisable dans la France des banlieues-ghettos, des trafics, et – les 25% du FN l'ont montré hier – des rancœurs minables. Je veux penser que ce qu'il propose doit rester un horizon vers lequel il faut tendre, mais j'y crois difficilement comme solution à court terme.

Oui, le coche a été raté, mais personne n'était prêt.
Aujourd'hui c'est trop tard, ou encore trop tôt, si l'intégrisme parvient à être jugulé. Mais à quelle échéance ?

e-Wanderer a écrit:

Cripure a écrit:
Entièrement d'accord, et sur l'analyse et sur les rares noms qui émergent. Auxquels j'ajoute Mélenchon, pour ma part. Qui devrait diriger un vrai parti socialiste, avec un Juppé en face, pour une UMP débarrassée de ses poissonnières/niers.

J'ai beaucoup de respect pour Mélenchon, que les médias ont tort de réduire à son talent de tribun. Il est certain qu'il a une vraie vision, avec son projet d'une France tournée vers la Méditerranée (qu'il doit beaucoup, je pense, à son propre itinéraire et à son attachement au Maroc). C'est une pensée originale, humaniste et généreuse, et que j'aimerais partager : ce serait une façon d'apaiser des vieilles haines, des tensions qui plombent nos sociétés de part et d'autre de cette mer. Mais je pense que cette main tendue aurait été formidable au moment de l'indépendance des pays du Maghreb, mais que cette vision est aujourd'hui peu réalisable dans la France des banlieues-ghettos, des trafics, et – les 25% du FN l'ont montré hier – des rancœurs minables. Je veux penser que ce qu'il propose doit rester un horizon vers lequel il faut tendre, mais j'y crois difficilement comme solution à court terme.

Face à Copé ou à Morano, à Cambadélis ou à Hollande, vous savez...

Si Juppé n'avait pas endossé les casseroles de Chirac à la mairie de Paris, il n'y aurait pas eu de Sarkozy, par ailleurs.