Blaye (33) : les élèves du lycée Jaufré Rudel protestent contre la diminution de la DHG en 2014.

Comme à chaque fin d'année scolaire, la dotation horaire globale (DHG) du lycée de Blaye est annoncée à la baisse pour la rentrée suivante. Mais pour la première fois, ce sont les élèves qui ont décidé de monter au créneau, sans en avoir averti les professeurs.

« On a commencé à en parler entre nous en classe et nous avons pris la décision de faire entendre notre voix directement devant le rectorat à Bordeaux mardi 3 juin », explique Julien Simon, 18 ans, élève de première S. Entouré de plusieurs dizaines de ses camarades devant le lycée, il prévient que si rien ne bouge, « on bloquera le lycée à la rentrée de septembre ».

Ouverte mardi, une page Facebook dédiée à cette manifestation a recueilli plus de 200 soutiens, dont des lycéens de Saint-André-de-Cubzac et de Bordeaux (Eiffel, Montaigne, etc.). Les lycéens en appellent aussi aux professeurs, mais également aux parents d'élèves du collège de Blaye dont les enfants iront au lycée Jaufré-Rudel.

Pas de sport

Dans le détail, le lycée de Blaye connaît effectivement chaque année une baisse des heures de cours. En 2012-2013, il y avait 1 190 heures hebdomadaires pour un effectif de 900 élèves. Cette année, le chiffre est tombé à 1144,5 heures pour 880 élèves. À la rentrée de septembre, il sera de 1105,50 heures pour 900 élèves estimés.

La conséquence directe de cette baisse est la suppression des cours de sport pour quatre classes de terminales, alors que le sport est une matière obligatoire au bac avec un coefficient 2. « Cela pénalise aussi ceux qui veulent faire Staps ensuite », indique Julien Simon qui a pris la tête du mouvement de contestation.

Mais plus largement, les lycéens se sentent « sacrifiés » par rapport aux lycées de Bordeaux. Car pour faire face à la diminution du nombre d'heures de cours, la direction de l'établissement est aussi obligée de supprimer des options. Ce sera le cas de l'option gestion-finance pour la filière STMG à la rentrée de septembre. En section économique et sociale, l'option économie approfondie a été supprimée cette année. En section littéraire, les lycéens ne peuvent plus faire littérature étrangère, ni de grec, le latin est réduit et il n'y a plus de troisième langue vivante enseignée. L'établissement a aussi fait une croix sur les heures de cours en effectifs réduits.

La conséquence directe de cette baisse est la suppression des cours de sport pour quatre classes de terminales, alors que le sport est une matière obligatoire au bac avec un coefficient 2. « Cela pénalise aussi ceux qui veulent faire Staps ensuite », indique Julien Simon qui a pris la tête du mouvement de contestation.