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La géographie des « morts pour la France » - Le Monde 13.05.2014
Henri Gilles, Jean-Pascal Guironnet et Antoine Parent
http://www.lemonde.fr/centenaire-14-18-decryptages/article/2014/05/13/la-geographie-des-morts-pour-la-france_4415163_4366930.html
La Revue économique, Mai 2014 a publié :
- Une analyse statistique et économétrique des disparités régionales des morts de la Grande Guerre
Henri Gilles, Jean-Pascal Guironnet, Antoine Parent
- Tous égaux devant « l’impôt du sang » ? L’approche spatiale de la mort de masse en 1914-1918 et ses enjeux
André Loez, Nicolas Mariot (le t a été oublié sur le web)
http://www.revue-economique.fr/index.php?id=132
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RECO_653_0519 (5 euros l'article)
« Le sentiment que des régions ont été plus sacrifiées que d’autres durant la Grande Guerre, bien présent dans la mémoire collective, en particulier en Bretagne et en Corse, est-il fondé ?
Les auteurs ont
- dénombré les « morts pour la France » : 1 187 143 fiches de décès dans la base « Mémoire des hommes ».
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=24&titre=morts-de-la-premiere-guerre-mondiale
- confronté ces chiffres aux données du recensement de 1911 : population masculine mobilisable (19-27 ans), les catégories socio-professionnelles (CSP),données de nationalité, taux d’activité…
Parmi les départements les plus touchés :
Côte du Nord (605 000 hab en 1911), Vendée (396 000 hab), Corrèze (?), Lozère (122 000).
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/lm/14-18-morts-dep.jpg (mise en ligne temporaire)
La conclusion des auteurs :
« Pour revenir sur la douloureuse mémoire de certaines régions et leur sentiment de plus grand sacrifice, plutôt que de conclure au sacrifice « volontaire » de certaines régions, nous préférons analyser ces différences systématiques comme l’expression des « préférences révélées » des autorités : on n’a pas voulu « punir » ou « tuer plus » de Corses, de Bretons, que d’autres ».
« Les autorités semblent avoir privilégié l’effort industriel de guerre … »
« La mort de masse a ainsi touché les régions françaises de façon différenciée non pour des raisons identitaires ou géographiques. C’est la nature même du conflit qui a amené les populations rurales, reflet des caractéristiques démographiques et des secteurs d’activité dominants de l’époque, à fournir l’essentiel des combattants d’infanterie dont les pertes furent très élevées ».
Henri Gilles, Jean-Pascal Guironnet et Antoine Parent
http://www.lemonde.fr/centenaire-14-18-decryptages/article/2014/05/13/la-geographie-des-morts-pour-la-france_4415163_4366930.html
La Revue économique, Mai 2014 a publié :
- Une analyse statistique et économétrique des disparités régionales des morts de la Grande Guerre
Henri Gilles, Jean-Pascal Guironnet, Antoine Parent
- Tous égaux devant « l’impôt du sang » ? L’approche spatiale de la mort de masse en 1914-1918 et ses enjeux
André Loez, Nicolas Mariot (le t a été oublié sur le web)
http://www.revue-economique.fr/index.php?id=132
http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=RECO_653_0519 (5 euros l'article)
« Le sentiment que des régions ont été plus sacrifiées que d’autres durant la Grande Guerre, bien présent dans la mémoire collective, en particulier en Bretagne et en Corse, est-il fondé ?
Les auteurs ont
- dénombré les « morts pour la France » : 1 187 143 fiches de décès dans la base « Mémoire des hommes ».
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?larub=24&titre=morts-de-la-premiere-guerre-mondiale
- confronté ces chiffres aux données du recensement de 1911 : population masculine mobilisable (19-27 ans), les catégories socio-professionnelles (CSP),données de nationalité, taux d’activité…
Parmi les départements les plus touchés :
Côte du Nord (605 000 hab en 1911), Vendée (396 000 hab), Corrèze (?), Lozère (122 000).
http://clioweb.free.fr/presse/1temp/lm/14-18-morts-dep.jpg (mise en ligne temporaire)
La conclusion des auteurs :
« Pour revenir sur la douloureuse mémoire de certaines régions et leur sentiment de plus grand sacrifice, plutôt que de conclure au sacrifice « volontaire » de certaines régions, nous préférons analyser ces différences systématiques comme l’expression des « préférences révélées » des autorités : on n’a pas voulu « punir » ou « tuer plus » de Corses, de Bretons, que d’autres ».
« Les autorités semblent avoir privilégié l’effort industriel de guerre … »
« La mort de masse a ainsi touché les régions françaises de façon différenciée non pour des raisons identitaires ou géographiques. C’est la nature même du conflit qui a amené les populations rurales, reflet des caractéristiques démographiques et des secteurs d’activité dominants de l’époque, à fournir l’essentiel des combattants d’infanterie dont les pertes furent très élevées ».
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