Page 1 sur 2 • 1, 2
- AevinHabitué du forum
As someone who spends most of their time thinking about the application of scientific findings to education, I encounter plenty of opinions about the scientific status of such efforts. Almost always, a comparison is made between the rigor of “hard” sciences and education. What varies is the accompanying judgment: derision for education researchers or despondency about the difficulty of the enterprise. In a recent article, physicist Carl Wieman offers a different perspective on the issue, suggesting that the difference between research in education and in physics is smaller than you might guess.
Reference:
Wieman, C. E. (2014). The similarities between research in education and research in the hard sciences. Educational Researcher, 43, 12-14.
Daniel Willingham is a columnist for RealClearEducation and professor of psychology at the University of Virginia. He also writes the Daniel Willingham science and education blog.
Copyright RealClearEducation 2014. All rights reserved.
L'article : http://www.realcleareducation.com/articles/2014/05/06/people_arent_stupid_science_is_just_hard_963.html#.U29EqB3V111.twitter
_________________
Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- GrypheMédiateur
Deux lignes en français s'il te plaît ?
Merci !
Merci !
- User5899Demi-dieu
"Les peuples du hareng sont stupides", je crois.
- MrBrightsideEmpereur
Cripure a écrit:"Les peuples du hareng sont stupides", je crois.
"Les peuples du hareng sont stupides, la science a juste une érection!"
- User5899Demi-dieu
Mouarf :lol:
J'avais pas osé :lol!:
J'avais pas osé :lol!:
- FinrodExpert
En gros, la didactique serait aussi précise (ou presque) que la physique si on raisonne scientifiquement : par prédiction.
Le tout en faisant des statistiques de masse.
Donc question : elles sont où les évaluations statistiques des méthodes pédagogiques ?
Il est évident que l'on peut contrôler rigoureusement toutes ces théories, mais quels sont les exemples concret où cela a été fait, que l'on puisse les consulter et les commenter ?
Le tout en faisant des statistiques de masse.
Donc question : elles sont où les évaluations statistiques des méthodes pédagogiques ?
Il est évident que l'on peut contrôler rigoureusement toutes ces théories, mais quels sont les exemples concret où cela a été fait, que l'on puisse les consulter et les commenter ?
- User5899Demi-dieu
Bof, les matheux que je côtoie se moquent sans cesse de cette discipline (ils font la moue sur ce mot) pour laquelle pi égale 3,14...Finrod a écrit:En gros, la didactique serait aussi précise (ou presque) que la physique si on raisonne scientifiquement
- ycombeMonarque
Le project Follow Through s'y est attelé, il y a déjà longtemps. John Hattie a essayé de synthétiser un grand nombre d'études, également. Bien sûr, c'est à l'étranger. On rejoint le reproche de Franck Ramus fait aux sciences de l'éducation en France, de se préoccuper de grands discours et pas de validation scientifique.Finrod a écrit:En gros, la didactique serait aussi précise (ou presque) que la physique si on raisonne scientifiquement : par prédiction.
Le tout en faisant des statistiques de masse.
Donc question : elles sont où les évaluations statistiques des méthodes pédagogiques ?
Il est évident que l'on peut contrôler rigoureusement toutes ces théories, mais quels sont les exemples concret où cela a été fait, que l'on puisse les consulter et les commenter ?
Tu trouveras des discussions au sujet de pas mal de résultats sur Pragmatic Education, avec beaucoup de liens et de références.
- AevinHabitué du forum
Mais le livre de John Hattie, publié en 2008, reste parfaitement inconnu en France.
_________________
Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- ParatgeNeoprof expérimenté
À l'université Columbia (NY), on appelle la rue qui sépare le département des sciences de l’éducation du reste de la faculté « la rue la plus large du monde ».
Un exemple du délire qui règne dans cette science-culte-du-cargo :
« Pourquoi la recherche en sciences de l’éducation se bat-elle pour obtenir le respect ?
Les membres de l’Association américaine pour la recherche éducative (AERA) qui seront présents à la réunion annuelle de leur organisation en 2002 sont invités à assister à un cours de développement professionnel (pour seulement 70 $ !) qui les formera à s’engager “dans la représentation poétique des données comme moyen de focalisation, d’interprétation, de clarification et de communication des résultats de la recherche qualitative”, d’après une note dans le numéro de décembre de Educational Researcher, revue de l’association. Voici la description complète, telle qu’on la trouve p. 38-39 :
“Cet atelier engage les participants dans la représentation poétique des données comme moyen de focalisation, d’interprétation, de clarification et de communication des résultats de la recherche qualitative. Il aborde davantage la question de la représentation poétique en tant que voie d’accès à la recherche culturellement pertinente. Son objectif est d’offrir aux participants une expérience pratique de la représentation poétique des données et une exposition à une vaste gamme de formes et d’objectifs. Les participants peuvent travailler sur des données qu’on les guidera à générer durant le stage ou sur des données qu’ils auront apportées. Les animateurs offriront des modèles de poèmes de données, des stratégies spécifiques de construction et de révision des poèmes de données, des exemples de collaborations chercheur-poète, des collaborations transnationales/transculturelles et des points de vue sur l’évaluation. Dans cette session extrêmement interactive, les thèmes de discussion incluront :
a) le potentiel de la représentation poétique de la recherche et les limitations de ce potentiel ;
b) les rôles potentiels des poèmes de données dans l’enseignement et l’apprentissage ;
c) le potentiel de la représentation poétique pour la recherche culturellement pertinente. »
La promotion de ce stage est faite dans la même revue qui a publié, ces dernières années, des articles tels que “La réputation exécrable de la recherche en éducation” et “Améliorer la réputation de la recherche en éducation”.
http://www.edexcellence.net/gadfly/v02/gadfly02.html#respect
Un exemple du délire qui règne dans cette science-culte-du-cargo :
« Pourquoi la recherche en sciences de l’éducation se bat-elle pour obtenir le respect ?
Les membres de l’Association américaine pour la recherche éducative (AERA) qui seront présents à la réunion annuelle de leur organisation en 2002 sont invités à assister à un cours de développement professionnel (pour seulement 70 $ !) qui les formera à s’engager “dans la représentation poétique des données comme moyen de focalisation, d’interprétation, de clarification et de communication des résultats de la recherche qualitative”, d’après une note dans le numéro de décembre de Educational Researcher, revue de l’association. Voici la description complète, telle qu’on la trouve p. 38-39 :
“Cet atelier engage les participants dans la représentation poétique des données comme moyen de focalisation, d’interprétation, de clarification et de communication des résultats de la recherche qualitative. Il aborde davantage la question de la représentation poétique en tant que voie d’accès à la recherche culturellement pertinente. Son objectif est d’offrir aux participants une expérience pratique de la représentation poétique des données et une exposition à une vaste gamme de formes et d’objectifs. Les participants peuvent travailler sur des données qu’on les guidera à générer durant le stage ou sur des données qu’ils auront apportées. Les animateurs offriront des modèles de poèmes de données, des stratégies spécifiques de construction et de révision des poèmes de données, des exemples de collaborations chercheur-poète, des collaborations transnationales/transculturelles et des points de vue sur l’évaluation. Dans cette session extrêmement interactive, les thèmes de discussion incluront :
a) le potentiel de la représentation poétique de la recherche et les limitations de ce potentiel ;
b) les rôles potentiels des poèmes de données dans l’enseignement et l’apprentissage ;
c) le potentiel de la représentation poétique pour la recherche culturellement pertinente. »
La promotion de ce stage est faite dans la même revue qui a publié, ces dernières années, des articles tels que “La réputation exécrable de la recherche en éducation” et “Améliorer la réputation de la recherche en éducation”.
http://www.edexcellence.net/gadfly/v02/gadfly02.html#respect
- User5899Demi-dieu
Pourquoi personne ne conteste-t-il les mathématiques ou l'histoire comme disciplines universitaires, et les sciences de l'éducation doivent-elles toujours se justifier ?
Perso, je pense que la réponse est dans la question, mais bon...
Perso, je pense que la réponse est dans la question, mais bon...
- InvitéInvité
Ce n'est pas très convaincant comme argument... C'est ce qui a été dit du temps de Freud pour le discréditer, c'est ce qu'on a longtemps lancé à la tête des linguistes... Bref: mouais.
- ycombeMonarque
Aevin a écrit:Mais le livre de John Hattie, publié en 2008, reste parfaitement inconnu en France.
Oui, c'est bien ce que je remarque. Ce genre de travaux est inconnu en France.
J'ai fini par décider m'offrir des livres en anglais pour réfléchir sur ces questions. Teach Like a Champion il y a deux ans, qui est intéressant parce qu'il synthétise des techniques de gestion de classe (dont certaines sont connues, ce ne sont pas 49 techniques révolutionnaires) et je viens de commander Make it stick.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User5899Demi-dieu
Sans doute. Notons toutefois que Freud en particulier et la psychanalyse en général ne font toujours pas l'objet de consensus scientifiques.holderfar a écrit:Ce n'est pas très convaincant comme argument... C'est ce qui a été dit du temps de Freud pour le discréditer, c'est ce qu'on a longtemps lancé à la tête des linguistes... Bref: mouais.
- AevinHabitué du forum
Donc pour répondre à ta question, Willingham reprend globalement un article de Carl Wieman qui contrairement à tous ceux qui pleurent ici a eu le prix Nobel en physique ... mais c'est sans doute une erreur du jury à en croire certains intervenants de ce fil.Gryphe a écrit:Deux lignes en français s'il te plaît ?
Merci !
Wieman compare les recherches en physique avec les recherche en éducations et se permet de rappeler que les sciences dites dures n'avancent pas de façon aussi linéaires que certains aimeraient bien le faire croire. Que au contraire, on avance souvent en tâtonnant.
Willingham ajoute ceci :
La physique essaye de décrire un monde tel qu'il est tout en étant neutre. L'éducation est une science appliquée, elle essaye de changer le monde, de le rendre tel qu'il devrait être. Contrairement à la physique, elle est donc chargée de valeurs.Wieman does ignore a difference between physics and education that I take to have important consequences: physics (and other basic sciences) strive to describe the world as it is, and so strive to be value-neutral. Education is an applied science; it is in the business of changing the world, making it more like it ought to be. As such, education is inevitably saturated with values.
_________________
Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- InvitéInvité
Oui, c'est vrai, mais c'est précisément ce que je veux dire: en linguistique aussi, certains pans sont régulièrement remis en cause, abandonnés, au profit d'autres aspects. Même parmi les disciplines que vous citez, la plupart font régulièrement l'objet de controverses quant à leurs méthodes ou courants. Ca me paraît tout à fait sain.
Il en va de même pour les sciences de l'éducation: certains travaux sont incontestablement indigents, mais d'autres valent la peine qu'on les lise.
Il en va de même pour les sciences de l'éducation: certains travaux sont incontestablement indigents, mais d'autres valent la peine qu'on les lise.
- AevinHabitué du forum
Reprocher aux autres de ne pas être scientifiques et ensuite nous balancer une bêtise pareille ? Trop fortCripure a écrit:Pourquoi personne ne conteste-t-il les mathématiques ou l'histoire comme disciplines universitaires, et les sciences de l'éducation doivent-elles toujours se justifier ?
Perso, je pense que la réponse est dans la question, mais bon...
_________________
Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- User5899Demi-dieu
J'en suis convaincu.holderfar a écrit:Oui, c'est vrai, mais c'est précisément ce que je veux dire: en linguistique aussi, certains pans sont régulièrement remis en cause, abandonnés, au profit d'autres aspects. Même parmi les disciplines que vous citez, la plupart font régulièrement l'objet de controverses quant à leurs méthodes ou courants. Ca me paraît tout à fait sain.
Il en va de même pour les sciences de l'éducation: certains travaux sont incontestablement indigents, mais d'autres valent la peine qu'on les lise.
- User5899Demi-dieu
D'abord, restez poli.Aevin a écrit:Reprocher aux autres de ne pas être scientifiques et ensuite nous balancer une bêtise pareille ? Trop fortCripure a écrit:Pourquoi personne ne conteste-t-il les mathématiques ou l'histoire comme disciplines universitaires, et les sciences de l'éducation doivent-elles toujours se justifier ?
Perso, je pense que la réponse est dans la question, mais bon...
Ensuite, je n'ai pas dit que je revendique cette façon de voir.
J'ai du mal à formuler ce qui me semble pouvoir poser problème avec les sciences de l'éducation. Peut-être le fait que le chercheur se trouve d'ordinaire confronté à une discipline, à un domaine qu'il cherche à embrasser, alors que les sciences de l'éduc débutent à la pratique du chercheur ?
- ycombeMonarque
Cripure a écrit:Pourquoi personne ne conteste-t-il les mathématiques ou l'histoire comme disciplines universitaires, et les sciences de l'éducation doivent-elles toujours se justifier ?
Perso, je pense que la réponse est dans la question, mais bon...
Parce que les sciences de l'éducation ont raconté beaucoup de bêtises sans se préoccuper des enfants envoyés au massacre éducatif par leurs préoccupations? Quand on sait ce qu'a été l'enseignement de la lecture par la méthode globale au début des années 1980, on est en droit de sortir la loupe et de regarder en détail quand un mec des sciences de l'éducation explique ce qu'il faudrait faire.
Evelyne Charmeux continue à donner des leçons sur l'apprentissage de la lecture, l'auriez-vous cru?
- InvitéInvité
Oui, mais précisément, ce ne sont pas les sciences de l'éducation qui ont écrit des bêtises, c'est Evelyne Charmeux...
- ycombeMonarque
holderfar a écrit:Oui, c'est vrai, mais c'est précisément ce que je veux dire: en linguistique aussi, certains pans sont régulièrement remis en cause, abandonnés, au profit d'autres aspects. Même parmi les disciplines que vous citez, la plupart font régulièrement l'objet de controverses quant à leurs méthodes ou courants. Ca me paraît tout à fait sain.
Il en va de même pour les sciences de l'éducation: certains travaux sont incontestablement indigents, mais d'autres valent la peine qu'on les lise.
Le problème, c'est que certains travaux indigents se répandent dans les classes et font des dégâts. Les autres sciences ont rarement des conséquences aussi directe.
- InvitéInvité
Ca ne retire rien à ce que j'ai dit précédemment. Il faut de la mesure en toute chose: notre vrai problème, c'est que la hiérarchie de l'EN a parfois tendance à vouloir imposer sa sensibilité personnelle, qu'elle soit "traditionnelle" ou "pédagogiste" aux enseignants de terrain, au détriment des réalités du terrain.
Sans cela, les mauvais travaux resteraient dans une armoire.
Sans cela, les mauvais travaux resteraient dans une armoire.
- ycombeMonarque
holderfar a écrit:Oui, mais précisément, ce ne sont pas les sciences de l'éducation qui ont écrit des bêtises, c'est Evelyne Charmeux...
On peut dire ça de chaque chercheur estampillé «sciences de l'éduc». Il y en a qui font n'importe quoi, d'autres non. Le problème, c'est que ce sont parfois les premiers dont les travaux passent dans les classes. Ce qui rend si méfiant envers les sciences de l'éducation, c'est le passif et cette impression qu'il laisse de qu'on n'en a rien eu à foutre des conséquences potentielles sur les enfants.
- InvitéInvité
Mais pourquoi passent-ils dans les classes sans réflexion critique? C'est à cela qu'il faut répondre, et là-dessus qu'il faut bosser!
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum