Le nouveau socle commun est arrivé !

ycombe a écrit:

Roumégueur Ier a écrit:
J'aurais rêvé qu'un inspecteur vienne nous donner les critères précis et chiffrés pour décider de l'acquisition de tel ou tel item, mais cela signifie normer tout type d'évaluation en fonction de desiderata officiels, c'est compliqué, non?

Le mieux serait quand même qu'un test ou un examen standardisé se charge de la validation.

Quand on voit tous ceux qui rêvent de sacrifier le brevet des collèges puis le bac, il me semble que ce n'est pas la voie qui va prévaloir.

ycombe a écrit:

Roumégueur Ier a écrit:
J'aurais rêvé qu'un inspecteur vienne nous donner les critères précis et chiffrés pour décider de l'acquisition de tel ou tel item, mais cela signifie normer tout type d'évaluation en fonction de desiderata officiels, c'est compliqué, non?

Le mieux serait quand même qu'un test ou un examen standardisé se charge de la validation.

Et on appellerait ça « Brevet des collèges » .

Gryphe a écrit:à mon avis tu es optimiste dans tes pourcentages. M'étonnerait que les 10% restant aient tous lu l'ancien socle (on peut déjà faire un sondage ici pour voir...).  

Ah mais il y avait quelque chose à lire ? Mais un socle se définit pourtant par le plat et le vide, sur lequel on érigera une belle statue
J'attendais l'érection !

Celeborn a écrit:

ycombe a écrit:

Roumégueur Ier a écrit:
J'aurais rêvé qu'un inspecteur vienne nous donner les critères précis et chiffrés pour décider de l'acquisition de tel ou tel item, mais cela signifie normer tout type d'évaluation en fonction de desiderata officiels, c'est compliqué, non?

Le mieux serait quand même qu'un test ou un examen standardisé se charge de la validation.

Et on appellerait ça « Brevet des collèges » .

Oh voui, oh voui, oh voui !!

C'est excitant, la démiurgie !

Roumégueur Ier a écrit:

Gryphe a écrit:J'ai toujours été étonnée de voir qu'un des arguments pour critiquer l'ancien socle c'était "c'est la base de la base, le nivellement par le bas", etc : ben à bac+4, en travaillant dans l'EN depuis plus de quinze ans, je suis loin de maîtriser tous les items...

Mais vous savez pertinemment que sa validation est donnée comme 'la base de la base' par les CDE

Ah, mais ça n'empêche pas... On est obligé de valider, alors validons.   
(Non, je ne suis pas schizophrène.  :lol: )

Celeborn a écrit:

ycombe a écrit:Le mieux serait quand même qu'un test ou un examen standardisé se charge de la validation.

Et on appellerait ça « Brevet des collèges » .

Ouééééh !  :aav: 

Et on aurait encore le droit de mettre des notes !   
Et peut-être même qu'il faudrait l'obtenir pour passer en seconde générale ou en bac pro !  

On dirait ce que j'ai connu il y a 30 ans ! (sauf que les bac pro n'existaient pas). Les élèves qui obtenaient le CEP mais pas le Brevet des Collèges allaient en BEP, et ceux qui n'obtenaient aucun des diplômes allaient en CAP.

coindeparadis a écrit:On dirait ce que j'ai connu il y a 30 ans !  

Chut, on va nous sortir qu'on est des dinosaures préhistoriques.  

Gryphe a écrit:

coindeparadis a écrit:On dirait ce que j'ai connu il y a 30 ans !  

Chut, on va nous sortir qu'on est des dinosaures préhistoriques.  

Non, non, je confirme qu'il y a trente ans, on enseignait encore l'histoire

Dr Raynal a écrit:

LJeanjeau a écrit:
L'apprenant est donc l'ennemi, et ici il est à mettre à mort. Merci pour cette vision pleine de finesse de votre métier (si tant est, anonymat oblige, que ce soit réellement un enseignant qui a écrit cette chose, ce qui me semble tout à fait improbable. En tout cas, espérons le, pas un enseignant d'histoire ...)

Quant à la liberté pédagogique revendiquée ici, elle est un outil, pas une fin. La finalité, il n'appartient pas aux agents de l'état de la décréter. La critiquer, la combattre dans des syndicats, oui. Mais à part la fable de l'enseignement comme profession libérale, quel principe vous autorise à décréter que vous faites ce que vous voulez ? Etrange conception du service public en vérité !

Il est amusant de voir que les tenants de la doxa pédagogique made in IUFM (ou ESPE) ont un sens de l'humour assez limité.

Leur analyse également. En voici deux exemples:

LJeanjeau a écrit:si tant est, anonymat oblige, que ce soit réellement un enseignant qui a écrit cette chose

Contrairement à beaucoup, j'utilise mon vrai nom sur les forum. J'avance à visage découvert. Tout adepte de la compétence "savoir lire un pseudo (Pilier 2, item 37, sous item 3, sous - sous item C, à gauche au quatrième sous sol en sortant de l'ascenseur)" aurait pu s'en apercevoir.

LJeanjeau a écrit:
L'apprenant est donc l'ennemi, et ici il est à mettre à mort. Merci pour cette vision pleine de finesse de votre métier

Un adepte de la compétence "analyser avec finesse" aurait bien entendu compris que je promettais, tel un Churchill de la pédago-geste, le sang et les larmes aux zapprenants qui vont avoir à souffrir (le terme est bien choisi, hein) la dictature (puisqu'elle est autoritairement imposée et que, d'après certains, nous ne saurions nous y opposer mais l'acclamer furieusement, le petit doigt sur la couture, et s'incliner bien bas devant "not bon maître") de l'évaluation par compétences. Et qui finiront par ne plus rien apprendre du tout.


Mais c'était dans doute bien trop en demander (pilier 6, item 1654574, sous item 451b : "savoir agir en commentateur responsable avant de s'oindre de ridicule") .

Admettons pour l'anonymat, qui ne vous concerne qu'ici en effet. Il n'en reste pas moins qu'oser se comparer à un résistant qui risquait sa vie tous les jours, même sous couvert d' "humour", est pour le moins le degré zéro du civisme et de la nuance. J'ai été professeur d'histoire, et il y a - en effet - des sujets sur lesquels je n'ai pas le sens de l'humour. Comment voulez-vous être crédible avec de telles outrances et un tel simplisme ? Avez-vous vraiment besoin de ça pour justifier vos choix pédagogiques ? Ils ne sont pas les miens, mais ne méritent pas pour autant d'être aussi mal jugés, fut-ce par vous même !

LJeanjeau a écrit:oser se comparer à un résistant qui risquait sa vie tous les jours, même sous couvert d' "humour", est pour le moins le degré zéro du civisme et de la nuance. J'ai été professeur d'histoire, et il y a - en effet - des sujets sur lesquels je n'ai pas le sens de l'humour. Comment voulez-vous être crédible avec de telles outrances et un tel simplisme ? Avez-vous vraiment besoin de ça pour justifier vos choix pédagogiques ? Ils ne sont pas les miens, mais ne méritent pas pour autant d'être aussi mal jugés, fut-ce par vous même !

"fût-ce". Notez-le, ça peut resservir : c'est le subjonctif utilisé anciennement pour le conditionnel, cf. "ne serait-ce que par vous-même". Les documents administratifs sont de plus en plus truffés de fautes, même certains élèves commencent à les voir

Il ne faudrait pas que les actes héroïques des résistants de la seconde guerre mondiale nous privent aujourd'hui de l'usage du terme. Certes, on ne risque pas sa vie au quotidien (j'ai quand même eu un collègue qui s'est suicidé pour avoir tenu tête à un proviseur qui vous ressemblait dans le discours courant), pour autant, on court quand même le risque d'une forme de harcèlement voire de persécution à ne pas prêcher le Beau et le Vrai là où les gens de votre secte ont décidé qu'il sera pour les quatre prochaines années.

Et puis, Lionnel, pour répondre à votre question existentielle, oui, j'existe vraiment ! En chair et en os ! Avec 97 de note globale, dont 40 administrative, ma place au CA depuis 1991, mes élèves qui m'envoient des mots gentils pendant les vacances, mes amis, dont vous n'êtes pas, mes amours, dont vous n'êtes pas, mes emmerdes, dont vous pourriez être, mais gare à la réciproque. Vous me direz où, moi le prophète "de l'insulte et de l'outrance", je vous ai outrancé supra ou insulté ? Ce n'est quand même pas la notule grammaticale ? Non, vous avez le cuir plus rude que ça, vous le baroudeur des compétences.
Non parce que c'est très très méchant, cette question posée au staf Neo sur Twittwit

Et sinon, les personnes qui se détestent réciproquement ont le droit de se mettre en ignoré, hein, c'est un peu bête pour dialoguer mais si ce n'est pas possible autrement, ça vaut peut-être mieux que de se dire des choses peu agréables.  

Que signifie "se mettre en ignoré " ?

Non, non, je ne déteste pas Jeanjau, en plus, je suis d'accord avec la plupart de ses tweets. Politiquement, il y a plein de points sur lesquels on votera exactement pareil.
Je crois que je lui ai seulement répondu.

Parler de résistance, pourquoi pas ? Mais utiliser le Chant des Partisans de cette manière, pour un prof d'histoire, c'est forcément choquant.

Un texte définitif avec les différents items de chaque pilier est-il publié ? Ou faut-il attendre Septembre (s'ils ont en train de finaliser cela) ?

avelira a écrit:Un texte définitif avec les différents items de chaque pilier est-il publié ? Ou faut-il attendre Septembre (s'ils ont en train de finaliser cela) ?

Rien de définitif pour le moment.

Merci... Il faudra patienter encore un peu pour mettre en place les PPA.
Pense-vous que nous connaîtrons prochainement le nouveau socle ?

Quand je pense aux heures passées à décoder et tenter de retenir l'ancien socle pour le Capes, alors que j'avais largement d'autres choses à voir ( accessoirement 30/40 bouquins nettement plus intéressants ) , l'édition d'un nouveau socle me donne envie de me pendre ...ou d'oublier définitivement qu'il existe un socle.

Rabelais a écrit:ou d'oublier définitivement qu'il existe un socle.

C'est l'attitude la plus saine et la plus adaptée.  :topera: 

:malmaisbien: 

ben dis donc... jolie prise de tête en vue : pas envie de lire tout ça moi là du coup...

Bon, bon, bon...je viens remettre mes grands pieds dans le petit plat : où ça en est cette histoire?
Le pavé infâme de la première page de ce fil a été remanié/affiné/ré-écrit ...?

titeprof a écrit: où ça en est cette histoire?

à peu près là:

Du palais de la transmission
Dame Belette, venue de Lyon

S'empara ; c'est une rusée.

Les Maîtres étant absents, ce lui fut chose aisée.

Elle porta chez eux ses pénates un jour

Qu'ils étaient allé faire au ministre leur cour,
Juste à côté de l’Elysée.

Après qu'il eut écris, appris, fait tous ses tours,

Le prof retourne aux transmissifs séjours.

La Belette avait mis le nez à la fenêtre.

O Dieux hospitaliers, qui vois-je ici paraître ?

Dit le savoir chassé de l’ancestral logis :

O là, Madame la Belette,

Que l'on déloge sans trompette,

Ou je vais avertir tous les profs du pays.

La Dame au nez pointu* répondit que le socle

Nécessitait d’être l’occupant.
Rajustant aussitôt ses binocles

Elle affirma qu’il faudrait professer en rampant

Dans ce qui était son royaume


Je voudrais bien savoir, dit-elle, quelle loi

En a pour toujours fait l'octroi

A Loys, fils ou neveu de Pierre ou de Guillaume,

Plutôt qu'à Philippe, plutôt qu'à moi.

Le prof allégua la coutume et l’usage.

Ce sont, dit-il, nos lois qui m'ont de mes méthodes
Rendu maître et seigneur, et qui de maitre en élèves,
Ont de nombreux savoir, jusqu’à moi, bien transmis.


Le premier apprenant, est-ce une loi plus sage ?

- Or bien sans crier davantage,

Rapportons-nous, dit-elle, au grand Françoisgrobis.

C'était un chat vivant comme un dévot ermite,

Un chat faisant la chattemite,

Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras,

Arbitre expert sur tous les cas.

Le prof pour juge l'agrée.

Les voilà tous deux arrivés

Devant sa majesté fourrée.

Grippeminaud leur dit : Mes enfants, approchez,

Approchez, je vois mal, la pluie en est la cause.**

L'un et l'autre approcha ne craignant nulle chose.

Aussitôt qu'à portée il vit les contestants,

Grippeminaud le bon apôtre

Jetant des deux côtés la griffe en même temps,

Mit les plaideurs d'accord en croquant l'un et l'autre.

Ceci ressemble fort aux débats qu'ont parfois

Les petits professeurs se rapportants aux Lois.

* Toute ressemblance avec une ex future (?) ministre de l'E.N. serait bien entendu une pure coïncidence ...

** Toute ressemblance avec une récente situation serait bien entendu accidentelle et involontaire.

Confirmation passée inaperçue, semble-t-il, dans "Le Monde" du 13/02/15 :

Le document de 15 pages que Le Monde s’est procuré, remis à la ministre de l’éducation vendredi, détaille les cinq « grands domaines de formation » qui doivent succéder aux sept « piliers » nés de la loi Fillon de 2005. Le premier domaine, celui des « langages pour penser et communiquer », recouvre le français, certes, mais aussi deux langues vivantes (dont l’anglais), les langages scientifiques, ceux des médias, des arts et du corps. Le deuxième domaine, celui des « méthodes et outils pour apprendre » – apport majeur du nouveau socle –, vise un enseignement explicite des moyens d’accès à l’information et à la documentation, en insistant sur les outils numériques à utiliser avec « discernement ».

Le troisième axe, celui de « la formation de la personne et du citoyen » prend une acuité particulière après les attentats de janvier. Il y est question de « transmission aux jeunes des valeurs fondamentales et des principes inscrits dans la Constitution de notre pays ». De compréhension de la laïcité, aussi. Enfin, les domaines 4 et 5 distinguent d’une part « les systèmes naturels et techniques » – qui font la part belle aux mathématiques –, d’autre part « les représentations du monde et l’activité humaine » axées sur la compréhension des sociétés dans l’espace et le temps.
Républicains et pédagogues

Ces domaines ne correspondent pas à de nouvelles disciplines que les professeurs devraient aborder tout à tour, mais requièrent la contribution de toutes, souligne le document dès ses premières pages. « Nous avons fait le pari de les décrire en nous plaçant non pas du point de vue de l’enseignant, mais toujours du point de vue de l’élève, ce qu’il doit savoir, savoir faire, comprendre et analyser », souligne Michel Lussault. Autre pari : tirer profit des résultats de la concertation des enseignants organisée à l’automne 2014, alors que beaucoup, sur le terrain, doutaient que leur avis soit pris en compte.

http://campus.lemonde.fr/brevet-college/article/2015/02/13/le-programme-des-programmes-se-dessine_4576044_1473685.html

Personnellement, je validais le socle à tour de bras : en tant que prof principal, profd'HG, et grâce à une collègue d'arts plastiques bienveillante, je validais des tas de trucs, ou bien en bloc, "la culture humaniste". Ainsi que la compétence 5 (civique) et la 6 (autonomie/initiative).
Dans mon collège, on s'est écharpés la 1ère année, puis comme on s'aime bien, on s'est dit que cela ne valait pas le coup de se diviser...Globalement, mes collègues d'HG faisaient de même. Et comme ça, c'était bien fait vite fait au mois de mai.
Et si la sous-chef passait derrière nous pour valider le niveau A2 en langues par exemple, on ne râlait pas, on se disait qu'elle prenait ses responsabiltés....
Le socle était  truc infaisable, une usine à gaz.
Bref, autant je pense qu'il faut aider les élèves en difficulté, autant je pense que cela ne passe pas par le socle.

Le véritable scandale, c'est d'abandonner dès le primaire des élèves à un faible niveau de français. De les laisser écrire sans graphie correcte. Je suis horrifiée de la qualité d' écriture et du niveau de syntaxe de certains de mes 5èmes. Je pense "les pauvres gamins", "que vont-ils devenir?".

C'est là que l'ED Nat doit mettre son énergie..Le niveau de français des mômes dans le primaire. Sujet/verbe/compléments/accords/conjugaison.
Cela passe par enlever du "Youkaïdi-Youkaïda"....

Bref, comment des gens qui se disent de gauche, humanistes et tout et tout, peuvent-ils abandonner à ce point des élèves ?
En 6ème, c'est bien tard pour redresser la barre.
En outre, je ne comprends pas en quoi la réforme des rythmes scolaires du primaire remédie à cela.

Tout cela est fort désespérant.