Comment gérer les parents qui pardonnent tout à leur enfant et qui prennent tout à la légère ?

Bonjour,

Il y a trois semaines environ, j'ai convoqué un père de famille car son fils ne travaille pas, ne note pas le cours et passe son temps à essayer de déconcentrer ses petits camarades. En outre, lors d'un devoir sur table, l'élève en question à dessiner de "petites zigounettes" sur sa copie (je reprends les termes de l'élève). J'ai bien évidemment fait un rapport. Quand j'ai montré ce chef d'oeuvre au papa lors de l'entretien, ce dernier, en présence de son fils, s'est mis à avoir un fou rire et a dit à son enfant : "Tu me feras toujours rire toi ! C'est pour ça que je t'aime mon fiston. Toujours le mot pour rire...".

Comment gérer ce genre de parent ? Je me suis sur le coup senti complètement désemparé face à cette complicité malsaine...

L.

Nonancourt a écrit:Bonjour,

Il y a trois semaines environ, j'ai convoqué un père de famille car son fils ne travaille pas, ne note pas le cours et passe son temps à essayer de déconcentrer ses petits camarades. En outre, lors d'un devoir sur table, l'élève en question à dessiner de "petites zigounettes" sur sa copie (je reprends les termes de l'élève). J'ai bien évidemment fait un rapport. Quand j'ai montré ce chef d'oeuvre au papa lors de l'entretien, ce dernier, en présence de son fils, s'est mis à avoir un fou rire et a dit à son enfant : "Tu me feras toujours rire toi ! C'est pour ça que je t'aime mon fiston. Toujours le mot pour rire...".

Comment gérer ce genre de parent ? Je me suis sur le coup senti complètement désemparé face à cette complicité malsaine...

L.

A ce niveau, j'ai bien peur qu'il n'y ait pas grand chose à faire ...  
Pourquoi le fils changerait si le père apprécie son côté " fumiste" pour rester polie ?

Nous n'avons pas à "gérer" les parents. Si tu ne reçois pas de soutien de leur part, fais sans eux.

Je pense que j'aurais encore essayé par une ou deux phrases de lui montrer que le problème était plus sérieux qu'il n'a l'air de le croire, mais j'aurais ensuite mis fin à l'entretien pour ne plus perdre mon temps.
C'est triste, ce genre de réaction de la part d'un parent.

John a écrit:Je pense que j'aurais encore essayé par une ou deux phrases de lui montrer que le problème était plus sérieux qu'il n'a l'air de le croire, mais j'aurais ensuite mis fin à l'entretien pour ne plus perdre mon temps.
C'est triste, ce genre de réaction de la part d'un parent.

C'est ce que j'ai fait mais j'ai quand même été très choqué... Enfin bon, je débute. A mon humble avis, j'en verrais d'autre...

Provence a écrit:Nous n'avons pas à "gérer" les parents. Si tu ne reçois pas de soutien de leur part, fais sans eux.

C'est exactement ce que j'allais écrire : depuis quand doit-on gérer les parents ?
Les élèves nous suffisent bien. Si ça amuse le père, c'est son problème, pas le tien.
Bon OK, il faut faire ensuite avec le fiston   

lui expliquer posément que si son fils fait la même chose lors du brevet ou du bac il sera recalé. Puis ne pas insister car nous n'avons aucune prise sur les parents et que s'ils veulent que leur gamin se plante c'est leur problème.

Je pense que si ça m'était arrivé j'aurais dit un truc du genre (et sèchement) "eh bien je ne peux rien faire pour vous", histoire de montrer au père que ce n'est plus mon problème que c'est bien lui le responsable de ce comportement. Et j'en aurais peut-être parlé au PP.

Nonancourt a écrit:Bonjour,

Il y a trois semaines environ, j'ai convoqué un père de famille car son fils ne travaille pas, ne note pas le cours et passe son temps à essayer de déconcentrer ses petits camarades. En outre, lors d'un devoir sur table, l'élève en question à dessiner de "petites zigounettes" sur sa copie (je reprends les termes de l'élève). J'ai bien évidemment fait un rapport. Quand j'ai montré ce chef d'oeuvre au papa lors de l'entretien, ce dernier, en présence de son fils, s'est mis à avoir un fou rire et a dit à son enfant : "Tu me feras toujours rire toi ! C'est pour ça que je t'aime mon fiston. Toujours le mot pour rire...".

Comment gérer ce genre de parent ? Je me suis sur le coup senti complètement désemparé face à cette complicité malsaine...

L.

Perso, je prendrais un air rassuré et souriant et je lui dirais :

"Votre fils vous fait rire ? C'est super !
Nous allons nous organiser de la manière suivante : il dessinera des "zigounettes" chez vous et il travaillera pendant mes cours, à moins que vous rédigiez un courrier adressé au CDE, au Recteur et à l'IPR afin de lui obtenir le droit de venir en touriste.
En attendant la réponse à cette lettre, votre fils sera systématiquement mis à la porte en cas de refus de travail (ou en absence de travail sérieux) et pourra exercer ses dons artistiques en salle de permanence. J'en informe tout de suite le CDE de cette nouvelle organisation.
Bonne journée, cher monsieur !"

Chocolat,    

Je crois que là, effectivement, ça dépasse ce qu'on peut rencontrer au quotidien.
La plupart du temps, les parents laxistes font semblant d'être de notre côté en entretien.
Mais il est sûrement plus facile pour ce père de se marrer que de sermonner son fils : éduquer demande beaucoup de volonté, et une constance sans faille. Visiblement, ce père a renoncé, ou n'a jamais essayé.
Laisse tomber le père, concentre-toi sur le gamin : ou il la ferme et laisse les autres élèves travailler, ou il est systématiquement puni selon les règles du collège.
Quant au travail de cet élève en particulier... si ses parents n'ont aucune envie qu'il travaille, il ne le fera pas. Laisse tomber toute ambition pour lui, concentre-toi sur les élèves qui ont envie de progresser, sinon tu vas passer plus de temps à gérer un gosse mal élevé qu'à enseigner.

JaneB a écrit:Chocolat,    

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