Haute-Loire - Force Ouvrière contre les rythmes scolaires et le pacte de responsabilité : "Nous sommes en guerre"

La réforme des rythmes scolaires a beaucoup cristallisé l'attention lors du 6e congrès des personnels de l'Éducation nationale du syndicat Force ouvrière Haute-Loire, ce vendredi 25 avril, à Blavozy. Un appel à la grève a été lancé pour le 15 mai prochain.

« Nous sommes en guerre ! » À la tribune du congrès des personnels de l'Éducation nationale du syndicat Force ouvrière Haute-Loire (FNEC-FP-FO), vendredi 25 avril à l'espace culturel de Blavozy, Cyrille Lama donne le ton. « Notre statut de fonctionnaire d'État est dans la ligne de mire du gouvernement » [...] Réaffirmant leur décision de combattre le pacte de responsabilité, les congressistes appellent l'ensemble des personnels de l'Éducation nationale du département à se mettre en grève le 15 mai 2014. Tous redoutent les « conséquences d'une politique d'austérité et une dégradation considérable de la situation des salariés »[...]

La réforme des rythmes scolaires constituait bien évidemment la plaque tournante de cette réunion. D'autant plus qu'au même moment, Benoît Hamon, nouveau ministre de l'Éducation nationale, expliquait aux syndicats, à Paris, de quelle manière il comptait corriger la copie de son prédécesseur. Hamon a promis deux assouplissements. D’abord, la possibilité pour les maires de concentrer les activités périscolaires sur une seule demi-journée pour passer des partenariats plus facilement avec les associations ou avec d’autres communes. Le deuxième assouplissement permettra de réduire la semaine de classe d’une heure (des 24 heures actuelles à 23 heures) avec rattrapage sur les vacances scolaires, sous réserve que la commune et le rectorat s’accordent sur ce modèle.[...]

Guy Thonnat, secrétaire départemental de la FNEC-FP-FO, annonce qu'une pétition pour l'abrogation du décret Peillon « a rassemblé à ce jour près de 500 signatures parmi les enseignants ». Avec cette réforme, « nous allons droit vers la territorialisation et une destruction des missions de l'État sur l'Éducation », affirme Cyrille Lama. « La priorité à ce jour », complète le secrétaire national, « c'est que nous revendiquons des créations de postes de titulaires qui couvrent les besoins, autant dans le premier que le second degré. Si nous devions symboliser les pertes de postes par des croix de cimetière, nous pourrions remplir des collines entières à l'heure actuelle ».