Angleterre : 18 plaignants indemnisés par une université pour avoir été moins payés... que leurs collègues femmes.

Qui a dit que la discrimination salariale ne concernait que les femmes ? En Angleterre, un tribunal du travail a tranché un cas pour le moins inhabituel. Les plaignants ? Un groupe d'environ 18 hommes. Des gardiens, plombiers, charpentiers et agents de maintenance qui poursuivaient leur employeur, l'université Trinity St David de Wales, pour discrimination sexuelle, rapporte The Guardian. Ils estimaient en effet être moins payés que leurs collègues femmes, des secrétaires ou employées de bureau, pourtant au même niveau qu'eux dans l'échelle de rémunération.

Jusqu'alors, l'université expliquait l'écart de salaire par l'évolution du contrat de travail des hommes. A l'origine, ces messieurs étaient employés par une autre université. Quand celle-ci a fusionné, en août dernier, avec l'université de Wales, leur nouvel employeur a voulu harmoniser les contrats. Résultat, les contrats des hommes, initialement fixés à 45 heures par semaine sont tombés à 37 heures hebdomadaires. C'est à l'occasion de ce changement que les hommes se seraient aperçus que leur taux horaire était inférieur à celui des femmes.[...]

Mercredi, à l'issue du procès, le représentant de l'université a assuré qu'il ne contesterait plus les revendications des employés. Il a concédé "à la lumière des preuves fournies", que les "revendications pour un salaire égal étaient bien fondées". D'après The Guardian, les employés auraient alors obtenu 500 000 livres de réparation, quand leur avocat avait demandé 750 000 livres au nom du "préjudice moral". Les compensations devaient encore être débattues ce jeudi.

Le porte-parole de l'université a souligné le caractère "historique" de cette affaire. [...]