Collège Delegorgue (Courcelles-lès-Lens, 62) : un élève est traîné sur 100m, puis une bagarre fait trois blessés, dont le collégien et sa mère.

Aux alentours de 15 heures, ce vendredi après-midi, une voiture est arrivée devant le collège Delegorgue de Courcelles. Une personne aurait alors pris à partie un collégien de 15 ans et l’aurait traîné sur une centaine de mètres.

« L’élève a immédiatement réintégré l’établissement et nous avons prévenu la police et la mairie », notait le principal du collège. Malheureusement mises au courant entre-temps, plusieurs personnes connaissant le collégien pris à partie se sont rendues devant l’établissement scolaire afin d’en découdre. Des coups ont été échangés entre plusieurs personnes et trois d’entre elles ont été prises en charge par les sapeurs-pompiers, dont le collégien agressé et sa mère. Tous trois devaient être examinés à l’hôpital pour leurs contusions. La mère et l’adolescent dans un hôpital, leur « adversaire » durant la rixe, dans un autre, pour éviter tout débordement.

Ernest Vendeville et David Szkularek, maire et conseiller municipal délégué à la sécurité jusqu’à dimanche, étaient également présents sur les lieux. La référente police du collège et l’inspection académique ont été alertées. « Il devrait y avoir une enquête la semaine prochaine, nous avons géré la situation au mieux », assurait le chef d’établissement. La police héninoise a procédé aux premières constatations d’usage dans le cadre de l’enquête qui déterminera les tenants et aboutissants de cette rixe devant un établissement scolaire.

Lizdarcy a écrit:Ah la la... et dire que j'y ai bossé ma première année de titulaire il y a quelques années. Déjà ce n'était pas terrible.   

« Il y a un climat de violence : énormément de bagarres dans la cour et dans les couloirs, des projectiles lancés sur les professeurs. L’accident de vendredi a été le déclencheur », expliquait hier matin une représentante de l’Association des parents d’élèves (APE). Cette rixe impliquant des personnes extérieures au collège a démarré après qu’un élève eut été pris à partie devant l’établissement. Trois personnes ont été blessées dont le collégien et sa mère (notre édition de samedi).

Hier matin, 39 enseignants sur 41 ont voulu exercer leur droit de retrait. Celui-ci étant conditionné à un « danger immédiat », c’est au droit de grève qu’ils ont eu recours. Contactés par l’APE, les parents qui l’ont pu sont venus rechercher leurs enfants en matinée.

« Il y a plus de bagarres que l’an dernier », confirment des élèves. « J’ai failli ne pas mettre mon fils à l’école ce lundi, indique une mère de famille, j’aurais bien aimé que la direction nous informe, nous donne ne serait-ce qu’un communiqué. C’est pas normal, je comprends pas qu’on en arrive là. » « Il faut que ça s’arrête », dit une autre maman. D’après l’inspection académique du Pas-de-Calais (IA), Delegorgue est loin de figurer parmi les établissements les plus exposés aux violences scolaires dans le Pas-de-Calais. « Il y a des difficultés répétées aux abords de l’établissement, des problèmes entre adultes qui viennent se régler ici. Des cours d’EPS sont parfois interrompus par des gens de l’extérieur », souligne Didier Deleris, directeur académique adjoint.[...]

Dans l’après-midi, les enseignants se sont réunis avec un représentant de l’IA afin d’élaborer des propositions visant à réduire ces phénomènes. « Elles seront transmises au principal et discutées », reprend M.Deleris. [...]