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- Luigi_BGrand Maître
Vous êtes vraiment rétrogrades avec vos réflexions oiseuses. Pour expliquer les fonctions grammaticales, le mieux c'est encore de les faire mimer par les élèves. C'est le "Nouvel Obs" qui le dit :
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20140404.OBS2750/et-vous-quelle-est-la-couleur-de-votre-cerveau.html
A priori, on sait tous très bien à quoi ressemble une leçon de collège sur le complément d’objet direct (COD). C’est un exposé technique de ses fonctions, suivi d’exemples : des phrases écrites au tableau ("Le chat mange la souris. Le chat mange quoi ? la souris. C’est le COD, on souligne."). Efficace pour ceux qui la comprennent, rébarbative, voire carrément absconse pour les autres.
Au collège Jean-Macé de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), on aborde cette question grammaticale avec le même sérieux qu’ailleurs, mais en la regardant par plusieurs bouts de lorgnette : dans un même cours, les élèves de 6e commenceront par classer les phrases et les ranger dans un tableau. Ensuite, ils apprendront grâce à une chanson, avant de mimer avec leur corps la fonction du COD.
Par ces trois activités, ils mettront successivement en œuvre trois types d’intelligence : la naturaliste (ranger, classer), la musicale-rythmique (apprendre par le chant) et la corporelle-kinesthésique (par le mouvement du corps). "Cela permettra à tous les élèves de comprendre ce qu’est un COD et de retrouver le bonheur d’apprendre selon leur profil", vante Anne-Sophie de Chauvigny, professeure de français à Jean-Macé et animatrice, avec huit collègues, de la classe-pilote "Intelligences multiples" depuis un an.
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20140404.OBS2750/et-vous-quelle-est-la-couleur-de-votre-cerveau.html
- IphigénieProphète
Moi il me semble que la seule façon d'être clair c'est de ne pas entrer dans la sémantique et de faire observer la construction des verbes:Mais parler d'objet alors que les choses ainsi désignées ne sont pas objet de l'action, c'est cela qui est incohérent.
Et le complément d'attribution fait partie de la construction du verbe ("donner quelque chose à quelqu'un")
le COS c'est un COI pour un verbe qui admet une double construction. C'est tout ce que cette appellation veut dire: les verbes transitifs sont complétés de façon directe,ou indirecte, ou les deux en même temps (voire deux constructions indirectes différentes en même temps: "je parle de toi à mon père"). Et point barre.
complément d'attribution, c'est bien pour les latinistes, mais ça ne colle pas toujours en français: c'est plus simple aujourd'hui pour le latiniste survivant de traduire COS par attribution que de réintroduire maintenant l'attribution en français: on n'y comprendra plus rien: comme tu le dis, le cos fait partie de la construction verbale, donc il fait partie des compléments d'objet (non de l'action mais concerné par l'action): à force de vouloir affiner on finit par y perdre son latin, son français et son bréviaire par dessus le marché.
Enfin, c'est mon avis et je le partage :lol:
- babetteNeoprof expérimenté
"Mimer avec leur corps la fonction COD", comme indiqué dans l'article cité ci dessus, je ne vois pas trop ce que ça peut donner.
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« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- Luigi_BGrand Maître
Tu ne dois pas avoir une intelligence très multiple, toi.
- Spoiler:
- Désolé de polluer la discussion sur les COI/COS mais je n'ai pas pu résister au téléscopage.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- IphigénieProphète
Luigi_B a écrit:Tu ne dois pas avoir une intelligence très multiple, toi.
- Spoiler:
Désolé de polluer la discussion sur les COI/COS mais je n'ai pas pu résister au téléscopage.
Non, non, c'est intéressant: comment mimer la différence entre le COI et le COS? ça peut en occuper plus d'un cet après-midi!
- doctor whoDoyen
iphigénie a écrit:Moi il me semble que la seule façon d'être clair c'est de ne pas entrer dans la sémantique et de faire observer la construction des verbes:Mais parler d'objet alors que les choses ainsi désignées ne sont pas objet de l'action, c'est cela qui est incohérent.
Et le complément d'attribution fait partie de la construction du verbe ("donner quelque chose à quelqu'un")
le COS c'est un COI pour un verbe qui admet une double construction. C'est tout ce que cette appellation veut dire: les verbes transitifs sont complétés de façon directe,ou indirecte, ou les deux en même temps (voire deux constructions indirectes différentes en même temps: "je parle de toi à mon père"). Et point barre.
complément d'attribution, c'est bien pour les latinistes, mais ça ne colle pas toujours en français: c'est plus simple aujourd'hui pour le latiniste survivant de traduire COS par attribution que de réintroduire maintenant l'attribution en français: on n'y comprendra plus rien: comme tu le dis, le cos fait partie de la construction verbale, donc il fait partie des compléments d'objet (non de l'action mais concerné par l'action): à force de vouloir affiner on finit par y perdre son latin, son français et son bréviaire par dessus le marché.
Enfin, c'est mon avis et je le partage :lol:
Pas d'accord. Tout simplement parce que la seule justification que je trouve à rentrer dans ces détails d'analyse est justement de mieux comprendre la phrase, et de se servir du "patron" logique [sujet (ou agent) de l'action / action / objet de l'action] pour se repérer dans les méandres de certaines phrases complexes ou pour exiger de compléter une proposition amputée d'un de ces termes.
Et je ne vois toujours pas pourquoi, à ce moment-là, on continuerait à parler de complément d'objet ! Si l'on veut du purement syntaxique, on supprime la mention d'objet et on parle de compléments direct et indirect, premier et second.
Mais alors, je ne vois pas pourquoi on s'embêterait à étudier les compléments du verbe.
Plus fondamentalement, la construction des verbes entretient un rapport plus ou moins étroit avec son sémantisme. S'il faut deux compléments à "donner", c'est parce qu'un "don" exige un objet à donner et une personne à qui la donner. De même, "nager" n'a pas de complément parce qu'on peut nager sans rien "à nager", ni personne à qui adresser cette action.
Bref, le formalisme syntaxique pur est pour moi une rêverie dangereuse qui scie la branche sur laquelle l'enseignement de la grammaire est assis.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- V.MarchaisEmpereur
Ben moi, justement, je suis d'accord avec Iphigénie, alors c'est champagne, ce soir !
(Tous les prétextes sont bons.)
(Tous les prétextes sont bons.)
- doctor whoDoyen
Je ne suis pas d'accord avec vous, mais quand même !
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- IphigénieProphète
ah ben là c'est peut-être parce qu'on chasse le latin par la porte mais qu'il rentre par la fenêtre: ob-jectum: "ce qui est placé en face de, sur le chemin de" l'action : le complément d'objet c'est ce qui répond au verbe, à l'action verbale: pas forcément un "objet" sur quoi porte l'action: ça peut être celui vers qui aboutit l'action, sans se limiter au sens français du terme. Donc pour moi pas de problème dans cette appellation.Et je ne vois toujours pas pourquoi, à ce moment-là, on continuerait à parler de complément d'objet !
Et sinon, buvons,buvons, il sortira bien quelque chose de ce symposium!
- HermionyGuide spirituel
Thalia de G a écrit:Pour moi, c'est peu ou prou la même pratique. Si j'ai une bonne classe, je fais noter la définition du COS et suis contente quand les élèves le reconnaissent dans un contrôle, sans pénaliser les autres.Provence a écrit:Oudemia a écrit:Que j'aie pris mes désirs pour des réalités, ou que j'aie interprété à mon goût ce qui était dit ici, je dois hélas me résigner : à la relecture du programme, il y a toujours ce fichu COS à voir en 6e :shock:
Qu'en faites-vous ? qui a ressuscité le complément d'attribution ?
Je me contente de l'évoquer à l'oral pour ceux qui connaissent déjà...
Et je leur dis que COS ou COI, on ne pourra pas leur en tenir rigueur...
- Thalia de GMédiateur
C'est ainsi que je justifie le COS. S pour second en rapport avec 1er qui serait le COD. En général, ils pigent.iphigénie a écrit:
Moi il me semble que la seule façon d'être clair c'est de ne pas entrer dans la sémantique et de faire observer la construction des verbes:
le COS c'est un COI pour un verbe qui admet une double construction. C'est tout ce que cette appellation veut dire: les verbes transitifs sont complétés de façon directe,ou indirecte, ou les deux en même temps (voire deux constructions indirectes différentes en même temps: "je parle de toi à mon père"). Et point barre.:
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ArmideNeoprof expérimenté
V.Marchais a écrit:Ben moi, justement, je suis d'accord avec Iphigénie, alors c'est champagne, ce soir !
(Tous les prétextes sont bons.)
Et moi je suis d'accord avec vous deux ( et si je n'étais as enceinte, je trinquerais bien aussi ) !
J'explique aussi ces notions en partant de leur construction. J'essaie de leur faire comprendre les notions de verbes transitifs, intransitifs ou attributifs ( si seulement certains de mes collègues pouvaient cesser de parler systématiquement de verbe d'état !) et c'est déjà suffisamment compliqué pour les élèves. Je frémis rien qu'à l'idée d'évoquer un jour le complément d'attribution.
- AnacycliqueÉrudit
Second, oui, sans pour autant être placé en deuxième, mais parce qu'il est secondaire (mais pas tjs...). :lol:Thalia de G a écrit:C'est ainsi que je justifie le COS. S pour second en rapport avec 1er qui serait le COD. En général, ils pigent.iphigénie a écrit:
Moi il me semble que la seule façon d'être clair c'est de ne pas entrer dans la sémantique et de faire observer la construction des verbes:
le COS c'est un COI pour un verbe qui admet une double construction. C'est tout ce que cette appellation veut dire: les verbes transitifs sont complétés de façon directe,ou indirecte, ou les deux en même temps (voire deux constructions indirectes différentes en même temps: "je parle de toi à mon père"). Et point barre.:
Sinon, Dr Who, je suis tout à fait d'accord. Parler de complément d'objet n'est, aujourd'hui, plus parlant, correct. On devrait simplement les appeler C.D. ou C.I.
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- doctor whoDoyen
Anacyclique a écrit:
Sinon, Dr Who, je suis tout à fait d'accord. Parler de complément d'objet n'est, aujourd'hui, plus parlant, correct. On devrait simplement les appeler C.D. ou C.I.
A ce moment-là, abandonnons aussi l'appellation de "complément", qui sémantise une relation purement structurale.
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- User17706Bon génie
Ouais, t'façons, ça répond pas.
(C'est le boxon, tout de même, le langage.)
(C'est le boxon, tout de même, le langage.)
- User5899Demi-dieu
"Problématique, mon vécul !", aurait déclaré Zazie, dans le métro.iphigénie a écrit:Voilà, problématisons en tenant compte du vécu.
- OudemiaBon génie
Cripure a écrit:"Problématique, mon vécul !", aurait déclaré Zazie, dans le métro.iphigénie a écrit:Voilà, problématisons en tenant compte du vécu.
Bon, je vous donne des nouvelles : finalement je me suis contentée d'expliquer sobrement qu'il y a deux sortes de COI : je parle de mon père et j'écris à ma grand-mère, on a cherché des exemples éclairants, évidemment il y en a un qui a parlé du COS, et je suis restée calme " j'écris une lettre à ma grand-mère qu'est-ce que ça change par rapport à l'exemple précédent, hein ? pourquoi compliquer les choses ?".
Quand j'ai demandé des exemples avec d'autres natures de COI il y a un tout mignon qui a sorti "Je pense à mourir - Oh, E. , j'espère que ce n'est qu'un exemple !"
On verra demain ce qu'ils ont retenu -mais, si mignons qu'ils soient, il y a en a vraiment trop qui n'apprennent pas sérieusement, il y a eu un paquet de très mauvaises notes au dernier exercice ramassé, si c'est pareil demain ils vont se ratatiner devant mon légitime courroux !
- DwarfVénérable
Encore ce sujet???Oudemia a écrit:Que j'aie pris mes désirs pour des réalités, ou que j'aie interprété à mon goût ce qui était dit ici, je dois hélas me résigner : à la relecture du programme, il y a toujours ce fichu COS à voir en 6e :shock:
Qu'en faites-vous ? qui a ressuscité le complément d'attribution ?
En fait, c'est moi qui ai assiégé le Ministère pour demander le maintien du COS.
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