- caroloNiveau 6
Bonjour,
malgré mes recherches dans les manuels et sur le net, je ne parviens pas à trouver la fable complète de Pierre Gamarra intitulée "Le Lapin et le Latin".
J'ai un extrait qui va jusqu'à : "il galopa plein de courage, jusqu'au collège du canton."
Quelqu'un aurait la suite?
Merci
malgré mes recherches dans les manuels et sur le net, je ne parviens pas à trouver la fable complète de Pierre Gamarra intitulée "Le Lapin et le Latin".
J'ai un extrait qui va jusqu'à : "il galopa plein de courage, jusqu'au collège du canton."
Quelqu'un aurait la suite?
Merci
- LemisanthropeNiveau 2
Voici la fable, avec bien du retard :
Le Lapin et le Latin
Certain jour, un jeune lapin
voulut apprendre le latin.
Dédaignant les bosquets et les tendres feuillages
il galopa plein de courage
jusqu’au collège du canton.
Il frappe. Quelque factotum
entrouvre la porte. Il expose
son projet. Il voulait savoir « rosa, la rose »
− Quoi ? Comment ? Qu’est-ce donc ? Un lapin dans nos cours,
s’étonna le cerbère .
Encor si tu parlais d’appendre le tambour
ce serait bien mieux ton affaire. Retourne à ton pays, sinon la cuisinière
t’apprendra le civet sans faire de façons :
il suffira d’une leçon !
Comme notre Jeannot insistait, le bonhomme
lui dit : − Voyons ce que tu sais,
je m’en vais te mettre à l’essai.
Prends un crayon et une gomme.
Jeannot fut fort embarrassé !
Il savait seulement tenir une carotte.
− Comment veux-tu donc, saperlotte,
écrire comme Horace et lire Cicéron ?
Tu ne peux dessiner ni barre ni bâton.
Apprends donc, mon très cher, à barbouiller des pages.
Toute chose demande un brin d’apprentissage.
Le bon Jeannot n’avait pas tort
de vouloir augmenter sa science
mais avant d’achever il faut bien qu’on commence
et l’on n’a rien sans un effort.
Au fait, on ne dit pas au bout de cette histoire
si Jeannot fut admis au cours préparatoire !
Le Lapin et le Latin
Certain jour, un jeune lapin
voulut apprendre le latin.
Dédaignant les bosquets et les tendres feuillages
il galopa plein de courage
jusqu’au collège du canton.
Il frappe. Quelque factotum
entrouvre la porte. Il expose
son projet. Il voulait savoir « rosa, la rose »
− Quoi ? Comment ? Qu’est-ce donc ? Un lapin dans nos cours,
s’étonna le cerbère .
Encor si tu parlais d’appendre le tambour
ce serait bien mieux ton affaire. Retourne à ton pays, sinon la cuisinière
t’apprendra le civet sans faire de façons :
il suffira d’une leçon !
Comme notre Jeannot insistait, le bonhomme
lui dit : − Voyons ce que tu sais,
je m’en vais te mettre à l’essai.
Prends un crayon et une gomme.
Jeannot fut fort embarrassé !
Il savait seulement tenir une carotte.
− Comment veux-tu donc, saperlotte,
écrire comme Horace et lire Cicéron ?
Tu ne peux dessiner ni barre ni bâton.
Apprends donc, mon très cher, à barbouiller des pages.
Toute chose demande un brin d’apprentissage.
Le bon Jeannot n’avait pas tort
de vouloir augmenter sa science
mais avant d’achever il faut bien qu’on commence
et l’on n’a rien sans un effort.
Au fait, on ne dit pas au bout de cette histoire
si Jeannot fut admis au cours préparatoire !
Pierre Gamarra, La Mandarine et le Mandarin
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum