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- clo74Niveau 9
Je suis tutrice cette année, le premier rapport n'a pas été trop difficile à remplir. Le rapport final, par contre, me pose problème. Tout d'abord parce que pour valider une compétence, on n'a le choix qu'entre "maîtrise suffisante" ou "insuffisante" (et entre les deux, il n'y a rien? )
Ensuite, je me sens assez mal à l'aise pour évaluer ma stagiaire : elle a bien des qualités, je pense que dans quelques années elle sera une bonne prof, mais je trouve qu'elle a régressé par rapport au début de l'année : elle a lâché la bride, pris trop ses aises avec ses classes, et l'ambiance de travail s'en ressent. Les dernières séances que j'ai vues étaient plutôt catastrophiques… Elle a bien conscience de ses erreurs, sait ce qu'il ne faudra pas refaire…
Donc je suis bien embêtée. Quels conseils me donneriez-vous?
Ensuite, je me sens assez mal à l'aise pour évaluer ma stagiaire : elle a bien des qualités, je pense que dans quelques années elle sera une bonne prof, mais je trouve qu'elle a régressé par rapport au début de l'année : elle a lâché la bride, pris trop ses aises avec ses classes, et l'ambiance de travail s'en ressent. Les dernières séances que j'ai vues étaient plutôt catastrophiques… Elle a bien conscience de ses erreurs, sait ce qu'il ne faudra pas refaire…
Donc je suis bien embêtée. Quels conseils me donneriez-vous?
- JézabelNiveau 10
Bonjour,
Le fait que je te réponde peut paraître un peu loufoque car je suis CAD2 (donc j'ai une tutrice aussi). Je pense qu'il faut prendre en compte la motivation du stagiaire et sa bonne volonté, bien sûr aussi le fait que ses cours soient solides, qu'il y ait du contenu...
Que veux-tu dire à propos de la dégradation de l'ambiance de travail ? Que les élèves lui mettent le bazar en classe ?
Séances catastrophiques, c'était du point de vue pédagogique, du contenu, de la discipline ?
Le fait que je te réponde peut paraître un peu loufoque car je suis CAD2 (donc j'ai une tutrice aussi). Je pense qu'il faut prendre en compte la motivation du stagiaire et sa bonne volonté, bien sûr aussi le fait que ses cours soient solides, qu'il y ait du contenu...
Que veux-tu dire à propos de la dégradation de l'ambiance de travail ? Que les élèves lui mettent le bazar en classe ?
Séances catastrophiques, c'était du point de vue pédagogique, du contenu, de la discipline ?
- clo74Niveau 9
Tous les avis m'intéressent, Salomé87!
C'est vrai qu'elle est à la fois motivée (elle aime sa discipline) et peu impliquée : dès qu'elle peut échapper à une réunion, elle saute sur l'occasion, et cela m'énerve prodigieusement!
Concernant les séances catastrophiques, c'était surtout du point de vue de la discipline : élèves qui trichent pendant le devoir, puis bavardent et n'écoutent rien pendant le cours, et elle se contentant de dire "chut" cachée derrière son bureau!
Du point de vue pédagogique, il y avait des erreurs aussi.
Ceci dit, elle me fait peur parfois : si elle a des collégiens difficiles l'année prochaine (pour l'instant elle a des lycéens plutôt corrects), cela va être difficile… Mais je repense à mon année de stage, ô combien catastrophique, et pourtant je ne m'en sors pas trop mal maintenant!
C'est vrai qu'elle est à la fois motivée (elle aime sa discipline) et peu impliquée : dès qu'elle peut échapper à une réunion, elle saute sur l'occasion, et cela m'énerve prodigieusement!
Concernant les séances catastrophiques, c'était surtout du point de vue de la discipline : élèves qui trichent pendant le devoir, puis bavardent et n'écoutent rien pendant le cours, et elle se contentant de dire "chut" cachée derrière son bureau!
Du point de vue pédagogique, il y avait des erreurs aussi.
Ceci dit, elle me fait peur parfois : si elle a des collégiens difficiles l'année prochaine (pour l'instant elle a des lycéens plutôt corrects), cela va être difficile… Mais je repense à mon année de stage, ô combien catastrophique, et pourtant je ne m'en sors pas trop mal maintenant!
- philannDoyen
Je suis aussi stagiaire donc pas non plus la plus à même de te répondre. Mais l'IPR a donné comme conseil aux tuteurs de ma discipline "d'être le plus factuel possible", d'éviter au maximum les interprétations ou projection sur l'avenir. Une de mes collègues tutrice, ayant un stagiaire problématique, m'a dit la même chose "X a des difficultés sur A ou B et dans d'autres conditions ça se passerait sans doute mal...mais je dois l'évaluer sur CETTE année de stage".
Sans descendre ta stagiaire, tu peut faire un rapport neutre, genre ne pas souligner particulièrement de progrès sans pour autant dire qu'elle ne tient pas ses classes, indiquer qu'elle a assisté à CERTAINES réunions et dire qu'elle s'est investie prioritairement dans la préparation de ses cours.
Cela permet de lire en creux ce qui peut manquer sans pour autant la dézinguer ou lui faire risquer un redoublement (puisque rien de ce que tu dis laisse supposer que les problèmes soient graves). Ce que tu en dis peut se voir chez de nombreux profs...
Sans descendre ta stagiaire, tu peut faire un rapport neutre, genre ne pas souligner particulièrement de progrès sans pour autant dire qu'elle ne tient pas ses classes, indiquer qu'elle a assisté à CERTAINES réunions et dire qu'elle s'est investie prioritairement dans la préparation de ses cours.
Cela permet de lire en creux ce qui peut manquer sans pour autant la dézinguer ou lui faire risquer un redoublement (puisque rien de ce que tu dis laisse supposer que les problèmes soient graves). Ce que tu en dis peut se voir chez de nombreux profs...
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- LilypimsGrand sage
clo74 a écrit:Tous les avis m'intéressent, Salomé87!
C'est vrai qu'elle est à la fois motivée (elle aime sa discipline) et peu impliquée : dès qu'elle peut échapper à une réunion, elle saute sur l'occasion, et cela m'énerve prodigieusement!
Concernant les séances catastrophiques, c'était surtout du point de vue de la discipline : élèves qui trichent pendant le devoir, puis bavardent et n'écoutent rien pendant le cours, et elle se contentant de dire "chut" cachée derrière son bureau!
Du point de vue pédagogique, il y avait des erreurs aussi.
Ceci dit, elle me fait peur parfois : si elle a des collégiens difficiles l'année prochaine (pour l'instant elle a des lycéens plutôt corrects), cela va être difficile… Mais je repense à mon année de stage, ô combien catastrophique, et pourtant je ne m'en sors pas trop mal maintenant!
Ces réunions lui apportent-elles quelque chose ?
J'ai subi x réunions, cette année-là, sur le socle (au moins six rien que sur ça), puis la préparation des PO, puis etc. ; aucune n'a abouti à quoi que ce soit.
_________________
...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- philannDoyen
Lilypims a écrit:
Ces réunions lui apportent-elles quelque chose ?
J'ai subi x réunions, cette année-là, sur le socle (au moins six rien que sur ça), puis la préparation des PO, puis etc. ; aucune n'a abouti à quoi que ce soit.
Sur le fond je suis d'accord avec toi. Mais d'un point de vue pratique je n'encouragerais pas un stagiaire à ne participer qu'à ce qui lui semble utile ou sensé. Il aura les quarante prochaines années pour cela. Cette année on lui demande de fournir des billes pour prouver qu'il sera un fonctionnaire fonctionnant (ie obéissant et dévoué). Faut éviter de se tirer dans le pied. C'est très bête, intellectuellement très contestable...mais le système l'est aussi!
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
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2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- zouzFidèle du forum
Oui, mais ce sont les acteurs qui font le système (bête et intellectuellement contestable). Quand on n'est pas d'accord, on peut, toujours suivre une autre route...
- clo74Niveau 9
Merci Philann! "Etre le plus factuel possible", c'est un conseil judicieux.philann a écrit:Je suis aussi stagiaire donc pas non plus la plus à même de te répondre. Mais l'IPR a donné comme conseil aux tuteurs de ma discipline "d'être le plus factuel possible", d'éviter au maximum les interprétations ou projection sur l'avenir. Une de mes collègues tutrice, ayant un stagiaire problématique, m'a dit la même chose "X a des difficultés sur A ou B et dans d'autres conditions ça se passerait sans doute mal...mais je dois l'évaluer sur CETTE année de stage".
Sans descendre ta stagiaire, tu peut faire un rapport neutre, genre ne pas souligner particulièrement de progrès sans pour autant dire qu'elle ne tient pas ses classes, indiquer qu'elle a assisté à CERTAINES réunions et dire qu'elle s'est investie prioritairement dans la préparation de ses cours.
Cela permet de lire en creux ce qui peut manquer sans pour autant la dézinguer ou lui faire risquer un redoublement (puisque rien de ce que tu dis laisse supposer que les problèmes soient graves). Ce que tu en dis peut se voir chez de nombreux profs...
Concernant les réunions, ce sont tout de même les conseils d'enseignement de notre discipline auxquels elle n'est pas venue : je suppose qu'elle considère qu'elle est de passage chez nous, et que cela ne la concerne pas.
- abricotedapiExpert spécialisé
Comment peut-elle savoir si une réunion est utile sans s'y rendre ? Personnellement je vais à toutes les réunions possibles et j'apprends toujours des choses, même quand une réunion n'est pas efficace ou pertinente. Je trouve dommage de décréter qu'une réunion ne nous servira pas alors qu'on n'en sait rien et que (là je parle pour moi en tout cas) on est à un stade où on a tout à apprendre.Lilypims a écrit:Ces réunions lui apportent-elles quelque chose ?clo74 a écrit:dès qu'elle peut échapper à une réunion, elle saute sur l'occasion, et cela m'énerve prodigieusement!
Sinon, la réponse de Philann pour Clo74 me paraît la plus adaptée.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- LilypimsGrand sage
philann a écrit:Lilypims a écrit:
Ces réunions lui apportent-elles quelque chose ?
J'ai subi x réunions, cette année-là, sur le socle (au moins six rien que sur ça), puis la préparation des PO, puis etc. ; aucune n'a abouti à quoi que ce soit.
Sur le fond je suis d'accord avec toi. Mais d'un point de vue pratique je n'encouragerais pas un stagiaire à ne participer qu'à ce qui lui semble utile ou sensé. Il aura les quarante prochaines années pour cela. Cette année on lui demande de fournir des billes pour prouver qu'il sera un fonctionnaire fonctionnant (ie obéissant et dévoué). Faut éviter de se tirer dans le pied. C'est très bête, intellectuellement très contestable...mais le système l'est aussi!
Je comprends bien, Philann, mais il ne s'agit pas d'encourager mais de ne pas sanctionner des absences qui sont compréhensibles.
Sans doute. J'étais débordée, cette année-là, avec les 18h de cours plus les formations ; j'aurais apprécié qu'on ne me convoque pas à des réunions inutiles alors que j'étais épuisée.clo74 a écrit:Merci Philann! "Etre le plus factuel possible", c'est un conseil judicieux.philann a écrit:Je suis aussi stagiaire donc pas non plus la plus à même de te répondre. Mais l'IPR a donné comme conseil aux tuteurs de ma discipline "d'être le plus factuel possible", d'éviter au maximum les interprétations ou projection sur l'avenir. Une de mes collègues tutrice, ayant un stagiaire problématique, m'a dit la même chose "X a des difficultés sur A ou B et dans d'autres conditions ça se passerait sans doute mal...mais je dois l'évaluer sur CETTE année de stage".
Sans descendre ta stagiaire, tu peut faire un rapport neutre, genre ne pas souligner particulièrement de progrès sans pour autant dire qu'elle ne tient pas ses classes, indiquer qu'elle a assisté à CERTAINES réunions et dire qu'elle s'est investie prioritairement dans la préparation de ses cours.
Cela permet de lire en creux ce qui peut manquer sans pour autant la dézinguer ou lui faire risquer un redoublement (puisque rien de ce que tu dis laisse supposer que les problèmes soient graves). Ce que tu en dis peut se voir chez de nombreux profs...
Concernant les réunions, ce sont tout de même les conseils d'enseignement de notre discipline auxquels elle n'est pas venue : je suppose qu'elle considère qu'elle est de passage chez nous, et que cela ne la concerne pas.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- LilypimsGrand sage
abricotedapi a écrit:Comment peut-elle savoir si une réunion est utile sans s'y rendre ? Personnellement je vais à toutes les réunions possibles et j'apprends toujours des choses, même quand une réunion n'est pas efficace ou pertinente. Je trouve dommage de décréter qu'une réunion ne nous servira pas alors qu'on n'en sait rien et que (là je parle pour moi en tout cas) on est à un stade où on a tout à apprendre.Lilypims a écrit:Ces réunions lui apportent-elles quelque chose ?clo74 a écrit: dès qu'elle peut échapper à une réunion, elle saute sur l'occasion, et cela m'énerve prodigieusement!
Sinon, la réponse de Philann pour Clo74 me paraît la plus adaptée.
1re mise en gras. Au bout d'un certain temps, on s'en rend compte quand même.
2e mise en gras. Eh bien, moi pas. J'ai subi de trop nombreuses réunions (hors temps scolaire à chaque fois) sur la mise en place du socle (l'année suivante, ce qui avait fini par être décidé par ce CDE a été annulé) qui ne m'ont rien apporté.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- JézabelNiveau 10
En fait je pense qu'il faut discuter avec ta stagiaire de ses propres remises en cause.
Me concernant, je suis dans un collège trèèèèèèès facile, et pourtant je suis bordélisée, au point que parfois je perds les pédales et je gueule (comme tout à l'heure par exemple). Ma tutrice me dit tout le temps que je ne m'en sortirais jamais par la suite, car ce collège étant facile, qu'est-ce que ce sera ailleurs. Mais je ne suis pas du tout d'accord car je sais ce que j'ai raté lors du 1er cours de l'année. Et je sais que l'an prochain ça ne se passera pas du tout comme ça.
Pour ta stagiaire, donc, il vaut mieux en discuter avec elle sur la façon dont elle a l'intention de s'y prendre par la suite, je pense qu'à l'intonation de sa voix tu peux deviner si elle y croit ou si c'est juste pour être validée.
Mais c'est vrai que si elle commence à sécher les réunions, c'est mauvais signe.
Me concernant, je suis dans un collège trèèèèèèès facile, et pourtant je suis bordélisée, au point que parfois je perds les pédales et je gueule (comme tout à l'heure par exemple). Ma tutrice me dit tout le temps que je ne m'en sortirais jamais par la suite, car ce collège étant facile, qu'est-ce que ce sera ailleurs. Mais je ne suis pas du tout d'accord car je sais ce que j'ai raté lors du 1er cours de l'année. Et je sais que l'an prochain ça ne se passera pas du tout comme ça.
Pour ta stagiaire, donc, il vaut mieux en discuter avec elle sur la façon dont elle a l'intention de s'y prendre par la suite, je pense qu'à l'intonation de sa voix tu peux deviner si elle y croit ou si c'est juste pour être validée.
Mais c'est vrai que si elle commence à sécher les réunions, c'est mauvais signe.
- zouzFidèle du forum
Peux-tu nous dire ce que tu as raté ?Salomé87 a écrit:En fait je pense qu'il faut discuter avec ta stagiaire de ses propres remises en cause.
Me concernant, je suis dans un collège trèèèèèèès facile, et pourtant je suis bordélisée, au point que parfois je perds les pédales et je gueule (comme tout à l'heure par exemple). Ma tutrice me dit tout le temps que je ne m'en sortirais jamais par la suite, car ce collège étant facile, qu'est-ce que ce sera ailleurs. Mais je ne suis pas du tout d'accord car je sais ce que j'ai raté lors du 1er cours de l'année. Et je sais que l'an prochain ça ne se passera pas du tout comme ça.
Pour ta stagiaire, donc, il vaut mieux en discuter avec elle sur la façon dont elle a l'intention de s'y prendre par la suite, je pense qu'à l'intonation de sa voix tu peux deviner si elle y croit ou si c'est juste pour être validée.
Mais c'est vrai que si elle commence à sécher les réunions, c'est mauvais signe.
- JézabelNiveau 10
zouz a écrit:Peux-tu nous dire ce que tu as raté ?Salomé87 a écrit:En fait je pense qu'il faut discuter avec ta stagiaire de ses propres remises en cause.
Me concernant, je suis dans un collège trèèèèèèès facile, et pourtant je suis bordélisée, au point que parfois je perds les pédales et je gueule (comme tout à l'heure par exemple). Ma tutrice me dit tout le temps que je ne m'en sortirais jamais par la suite, car ce collège étant facile, qu'est-ce que ce sera ailleurs. Mais je ne suis pas du tout d'accord car je sais ce que j'ai raté lors du 1er cours de l'année. Et je sais que l'an prochain ça ne se passera pas du tout comme ça.
Pour ta stagiaire, donc, il vaut mieux en discuter avec elle sur la façon dont elle a l'intention de s'y prendre par la suite, je pense qu'à l'intonation de sa voix tu peux deviner si elle y croit ou si c'est juste pour être validée.
Mais c'est vrai que si elle commence à sécher les réunions, c'est mauvais signe.
1°/ Le plan de classe. J'en avais fait un, mais sans regarder la configuration de la salle (très malin...). Du coup ça collait pas et j'ai dû improviser un plan de classe, les élèves ont eu une première impression de moi déjà...
2°/ Complètement crispée, le nez dans mes cours, incapable de punir les bavards.
3°/ Cours très mal organisés (je ne savais pas faire cours) et très mal planifiés.
4°/ J'ai mis plus d'un mois à mémoriser toutes les têtes/prénoms. Et comme y avait pas de plan de classe, je savais pas qui engueuler en l'appelant par son prénom.
5°/ Pas sûre de moi. Quand un élève disait : "mais je bavardais pas, je parlais du cours" comme une conne je lui faisais confiance et je culpabilisais de punir.
Maintenant je sanctionne, je colle, je mets des mots, je ne reviens plus sur ce que j'ai dit, mais c'est trop tard. Et je suis obligée de gueuler très très fort à me rendre ridicule pour avoir quelques secondes de silence.
Maintenant je ne suis plus crispée et je suis sûre de moi, mais il faut que je recommence avec de nouveaux élèves. Ma tutrice semblait ne pas vouloir me donner une seconde chance (je suis dans le privé et il faut l'accord collégial, sur avis du cde, donc ils auraient vraiment pu me virer du 1er coup).
Mais voilà tout dépend de la motivation après. Tout dépend de la stagiaire dont il est question dans ce fil.
- Invité NHabitué du forum
Pour ma part, on me reproche de trop m'impliquer... Il faut que je me ménage... Il doit y avoir un juste milieu à trouver... lol
- Invité NHabitué du forum
Salomé87 a écrit:zouz a écrit:Peux-tu nous dire ce que tu as raté ?Salomé87 a écrit:En fait je pense qu'il faut discuter avec ta stagiaire de ses propres remises en cause.
Me concernant, je suis dans un collège trèèèèèèès facile, et pourtant je suis bordélisée, au point que parfois je perds les pédales et je gueule (comme tout à l'heure par exemple). Ma tutrice me dit tout le temps que je ne m'en sortirais jamais par la suite, car ce collège étant facile, qu'est-ce que ce sera ailleurs. Mais je ne suis pas du tout d'accord car je sais ce que j'ai raté lors du 1er cours de l'année. Et je sais que l'an prochain ça ne se passera pas du tout comme ça.
Pour ta stagiaire, donc, il vaut mieux en discuter avec elle sur la façon dont elle a l'intention de s'y prendre par la suite, je pense qu'à l'intonation de sa voix tu peux deviner si elle y croit ou si c'est juste pour être validée.
Mais c'est vrai que si elle commence à sécher les réunions, c'est mauvais signe.
1°/ Le plan de classe. J'en avais fait un, mais sans regarder la configuration de la salle (très malin...). Du coup ça collait pas et j'ai dû improviser un plan de classe, les élèves ont eu une première impression de moi déjà...
2°/ Complètement crispée, le nez dans mes cours, incapable de punir les bavards.
3°/ Cours très mal organisés (je ne savais pas faire cours) et très mal planifiés.
4°/ J'ai mis plus d'un mois à mémoriser toutes les têtes/prénoms. Et comme y avait pas de plan de classe, je savais pas qui engueuler en l'appelant par son prénom.
5°/ Pas sûre de moi. Quand un élève disait : "mais je bavardais pas, je parlais du cours" comme une conne je lui faisais confiance et je culpabilisais de punir.
Maintenant je sanctionne, je colle, je mets des mots, je ne reviens plus sur ce que j'ai dit, mais c'est trop tard. Et je suis obligée de gueuler très très fort à me rendre ridicule pour avoir quelques secondes de silence.
Maintenant je ne suis plus crispée et je suis sûre de moi, mais il faut que je recommence avec de nouveaux élèves. Ma tutrice semblait ne pas vouloir me donner une seconde chance (je suis dans le privé et il faut l'accord collégial, sur avis du cde, donc ils auraient vraiment pu me virer du 1er coup).
Mais voilà tout dépend de la motivation après. Tout dépend de la stagiaire dont il est question dans ce fil.
Nous sommes jeunes et nouveaux et ils nous testent constamment. Par mois, je dois avoir trois ou quatre heures au cours desquelles c'est un peu chaud... (comme tout à l'heure) surtout en fin de journée... Le reste du temps, ça va très bien... même si en ce moment ils sont pénibles...
- User5899Demi-dieu
1°) Elle échappe aux réunions, elle ne leur accorde pas d'importance : point positif, c'est très bien.clo74 a écrit:Tous les avis m'intéressent, Salomé87!
C'est vrai qu'elle est à la fois motivée (elle aime sa discipline) et peu impliquée : dès qu'elle peut échapper à une réunion, elle saute sur l'occasion, et cela m'énerve prodigieusement!
Concernant les séances catastrophiques, c'était surtout du point de vue de la discipline : élèves qui trichent pendant le devoir, puis bavardent et n'écoutent rien pendant le cours, et elle se contentant de dire "chut" cachée derrière son bureau!
Du point de vue pédagogique, il y avait des erreurs aussi.
Ceci dit, elle me fait peur parfois : si elle a des collégiens difficiles l'année prochaine (pour l'instant elle a des lycéens plutôt corrects), cela va être difficile… Mais je repense à mon année de stage, ô combien catastrophique, et pourtant je ne m'en sors pas trop mal maintenant!
2°) Erreurs pédagogiques ? Ma foi, j'ai 26 ans de boîte, je ne sais pas ce que ça veut dire.
3°) Qui peut prédire l'avenir ? Vous le sous-entendez vous-même.
Bref, tout ceci me semble bien.
Je peux dire aussi que je trouve malsain le rôle qu'on vous confère ?
- User5899Demi-dieu
C'est vrai, mais ce n'est pas à un collègue de sanctionner cela.philann a écrit:Lilypims a écrit:
Ces réunions lui apportent-elles quelque chose ?
J'ai subi x réunions, cette année-là, sur le socle (au moins six rien que sur ça), puis la préparation des PO, puis etc. ; aucune n'a abouti à quoi que ce soit.
Sur le fond je suis d'accord avec toi. Mais d'un point de vue pratique je n'encouragerais pas un stagiaire à ne participer qu'à ce qui lui semble utile ou sensé. Il aura les quarante prochaines années pour cela. Cette année on lui demande de fournir des billes pour prouver qu'il sera un fonctionnaire fonctionnant (ie obéissant et dévoué). Faut éviter de se tirer dans le pied. C'est très bête, intellectuellement très contestable...mais le système l'est aussi!
- JézabelNiveau 10
Nonancourt a écrit:Salomé87 a écrit:zouz a écrit:
Peux-tu nous dire ce que tu as raté ?
1°/ Le plan de classe. J'en avais fait un, mais sans regarder la configuration de la salle (très malin...). Du coup ça collait pas et j'ai dû improviser un plan de classe, les élèves ont eu une première impression de moi déjà...
2°/ Complètement crispée, le nez dans mes cours, incapable de punir les bavards.
3°/ Cours très mal organisés (je ne savais pas faire cours) et très mal planifiés.
4°/ J'ai mis plus d'un mois à mémoriser toutes les têtes/prénoms. Et comme y avait pas de plan de classe, je savais pas qui engueuler en l'appelant par son prénom.
5°/ Pas sûre de moi. Quand un élève disait : "mais je bavardais pas, je parlais du cours" comme une conne je lui faisais confiance et je culpabilisais de punir.
Maintenant je sanctionne, je colle, je mets des mots, je ne reviens plus sur ce que j'ai dit, mais c'est trop tard. Et je suis obligée de gueuler très très fort à me rendre ridicule pour avoir quelques secondes de silence.
Maintenant je ne suis plus crispée et je suis sûre de moi, mais il faut que je recommence avec de nouveaux élèves. Ma tutrice semblait ne pas vouloir me donner une seconde chance (je suis dans le privé et il faut l'accord collégial, sur avis du cde, donc ils auraient vraiment pu me virer du 1er coup).
Mais voilà tout dépend de la motivation après. Tout dépend de la stagiaire dont il est question dans ce fil.
Nous sommes jeunes et nouveaux et ils nous testent constamment. Par mois, je dois avoir trois ou quatre heures ou c'est un peu chaud... (comme tout à l'heure) surtout en fin de journée... Le reste du temps, ça va très bien... même si en ce moment ils sont pénibles...
A 8h les miens sont déjà infects, ils rentrent en classe n'importe comment, crient, sont insolents... Je gère de moins en moins. Mais tout ça parce que j'ai pas la posture.
- Invité NHabitué du forum
Salomé87 a écrit:Nonancourt a écrit:Salomé87 a écrit:
1°/ Le plan de classe. J'en avais fait un, mais sans regarder la configuration de la salle (très malin...). Du coup ça collait pas et j'ai dû improviser un plan de classe, les élèves ont eu une première impression de moi déjà...
2°/ Complètement crispée, le nez dans mes cours, incapable de punir les bavards.
3°/ Cours très mal organisés (je ne savais pas faire cours) et très mal planifiés.
4°/ J'ai mis plus d'un mois à mémoriser toutes les têtes/prénoms. Et comme y avait pas de plan de classe, je savais pas qui engueuler en l'appelant par son prénom.
5°/ Pas sûre de moi. Quand un élève disait : "mais je bavardais pas, je parlais du cours" comme une conne je lui faisais confiance et je culpabilisais de punir.
Maintenant je sanctionne, je colle, je mets des mots, je ne reviens plus sur ce que j'ai dit, mais c'est trop tard. Et je suis obligée de gueuler très très fort à me rendre ridicule pour avoir quelques secondes de silence.
Maintenant je ne suis plus crispée et je suis sûre de moi, mais il faut que je recommence avec de nouveaux élèves. Ma tutrice semblait ne pas vouloir me donner une seconde chance (je suis dans le privé et il faut l'accord collégial, sur avis du cde, donc ils auraient vraiment pu me virer du 1er coup).
Mais voilà tout dépend de la motivation après. Tout dépend de la stagiaire dont il est question dans ce fil.
Nous sommes jeunes et nouveaux et ils nous testent constamment. Par mois, je dois avoir trois ou quatre heures ou c'est un peu chaud... (comme tout à l'heure) surtout en fin de journée... Le reste du temps, ça va très bien... même si en ce moment ils sont pénibles...
A 8h les miens sont déjà infects, ils rentrent en classe n'importe comment, crient, sont insolents... Je gère de moins en moins. Mais tout ça parce que j'ai pas la posture.
Moi, je rame c'est en fin de journée. J'ai par exemple eu tout à l'heure des bavardages généralisés. J'ai appelé quelques parents juste après. J'espère que cela fera son petit effet.
Sinon, le matin, je n'ai jamais aucun problème, ou alors c'est assez marginal.
- clo74Niveau 9
Moi aussi, Cripure, j'en viens à trouver mon rôle "malsain", pour reprendre votre terme, je me sens souvent très mal à l'aise. Mais en même temps, j'espère avoir aidé cette collègue, j'ai essayé de ne pas l'infantiliser, je continue à préférer voir le positif plutôt que le négatif.
En fait, ce qui est difficile et malsain, c'est d'être à la fois conseiller et évaluateur.
En fait, ce qui est difficile et malsain, c'est d'être à la fois conseiller et évaluateur.
- philannDoyen
Cripure a écrit:
Je peux dire aussi que je trouve malsain le rôle qu'on vous confère ?
+ 1000!
Comme je m'entends bien avec ma tutrice, on a souvent des discussions libres sur nos vécus réciproques. Et nous sommes deux (elle a été désignée tutrice volontaire! ) à trouver la situation au mieux baroque au pire extrêmement bancale. Par chance tout s'est bien passé, mais lorsque ce n'est pas le cas...la position du tuteur est extrêmement ambiguë. Il doit à la fois jouer le rôle de formateur, soutien, ET d'évaluateur. Or, ces différentes missions s'excluent presque. Comment s'appuyer sur quelqu'un qui doit faire un rapport sur vous à la fin. Comment conseiller objectivement quelqu'un, dans son intérêt, sans avoir trop en tête le rapport à écrire par la suite!
Et que dire des tuteurs qui tombent sur des stagiaires en renouvellement mais qui devant les problèmes posés sont amenés à faire un rapport négatif et qui se retrouvent avec sur les épaules le fait de conduire quelqu'un vers la perte de son emploi (même si le tuteur n'y est pour rien...faut avoir les reins solides pour bien le vivre, ou être aride comme un arbre mort!)
À mon sens, le rapport de mi-parcours ou de fin de stage devrait être rédigé par quelqu'un d'autre que le tuteur. Ce dernier serait alors objectivement complètement "du côté du stagiaire" (dis comme ça c'est un peu bête, mais c'est mon ressenti!)
Bref, je trouve assez normal que la plupart des profs ne se précipitent pas sur le job...
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- NannnieHabitué du forum
clo74 a écrit:
En fait, ce qui est difficile et malsain, c'est d'être à la fois conseiller et évaluateur.
En même temps, c'est ce que nous faisons tous les jours !
Mais je pense que c'est difficile de ne pas culpabiliser.
Comment faire un rapport constructif, bienveillant mais en même temps qui rend compte d'une certaine réalité et comment ne pas être la personne qui bloque une stagiaire pour sa titularisation ?
Vaste débat !
- User5899Demi-dieu
Exactement.clo74 a écrit:Moi aussi, Cripure, j'en viens à trouver mon rôle "malsain", pour reprendre votre terme, je me sens souvent très mal à l'aise. Mais en même temps, j'espère avoir aidé cette collègue, j'ai essayé de ne pas l'infantiliser, je continue à préférer voir le positif plutôt que le négatif.
En fait, ce qui est difficile et malsain, c'est d'être à la fois conseiller et évaluateur.
- User5899Demi-dieu
Non, pas dans les examens, a priori.Nannnie a écrit:clo74 a écrit:
En fait, ce qui est difficile et malsain, c'est d'être à la fois conseiller et évaluateur.
En même temps, c'est ce que nous faisons tous les jours !
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