- gilthonielNiveau 5
Bonjour,
j'enseigne les sciences économiques, et à ce titre, j'éprouve des difficultés à présenter un certain nombre de formalisation à mes élèves (en première, ils éprouvent de réelles difficultés avec la manipulation de formules littérales). Je me demandais s'il n'était pas pertinent de présenter les mathématiques comme un langage (au même titre que le français, l'allemand ou l'anglais). Un langage qui obéirait à sa propre grammaire, aurait ses propres vocabulaire et orthographe.
j'enseigne les sciences économiques, et à ce titre, j'éprouve des difficultés à présenter un certain nombre de formalisation à mes élèves (en première, ils éprouvent de réelles difficultés avec la manipulation de formules littérales). Je me demandais s'il n'était pas pertinent de présenter les mathématiques comme un langage (au même titre que le français, l'allemand ou l'anglais). Un langage qui obéirait à sa propre grammaire, aurait ses propres vocabulaire et orthographe.
- Mateo_13Niveau 5
B
- yogiSage
Moi qui suis bonne en langues et une vraie quiche en maths... je suis ton cobaye!!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- gilthonielNiveau 5
Mateo_13 a écrit:Bonjour,C'est exact, et quand les maths empruntent des mots de vocabulaire au français, parfois le sens change, donc il faut le dire aux élèves.gilthoniel a écrit:Un langage qui obéirait à sa propre grammaire, aurait ses propres vocabulaire et orthographe.
Amicalement,
Ce ne serait pas la première langue à avoir des faux amis.
- elfianeNiveau 10
Moi je leur dis souvent "soit tu l'écris avec une phrase en français, soit tu l'écris avec une phrase mathématiques, mais tu ne mélanges pas les deux".
Donc je réponds oui.
Donc je réponds oui.
- IgniatiusGuide spirituel
Bonjour,
Je crois que le fait que les mathématiques sont un langage ne fait pas débat parmi les philosophes des sciences.
Ceci étant, cela me paraît un peu limite de les comparer à des LV : il n'existe pas de correspondance parfaite entre les maths et le français.
En revanche, traduire certains énoncés mathématiques en français courant est un vrai exercice, que nos élèves ont de plus en plus de mal à effectuer, notamment parce qu'ils maîtrisent de plus en plus mal la structure logique de notre langue (cause/conséquence notamment).
Je crois que le fait que les mathématiques sont un langage ne fait pas débat parmi les philosophes des sciences.
Ceci étant, cela me paraît un peu limite de les comparer à des LV : il n'existe pas de correspondance parfaite entre les maths et le français.
En revanche, traduire certains énoncés mathématiques en français courant est un vrai exercice, que nos élèves ont de plus en plus de mal à effectuer, notamment parce qu'ils maîtrisent de plus en plus mal la structure logique de notre langue (cause/conséquence notamment).
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- ErgoDevin
- Je ne fais que passer, pardon, mais:
En tout cas, un vocabulaire propre, oui. Mes collègues travaillent avec les plus jeunes sur le vocabulaire à acquérir en mathématiques, entre autres.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- IgniatiusGuide spirituel
C'est quoi ce gag ????
D'où vient cette video hallucinante ?
Je note que la dame n'est en tous cas pas prof de français : "On voit quarante-z-yeux qui nous regardent."
Bravo.
D'où vient cette video hallucinante ?
Je note que la dame n'est en tous cas pas prof de français : "On voit quarante-z-yeux qui nous regardent."
Bravo.
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- InviteeFVénérable
Igniatius a écrit:Bonjour,
Je crois que le fait que les mathématiques sont un langage ne fait pas débat parmi les philosophes des sciences.
Ceci étant, cela me paraît un peu limite de les comparer à des LV : il n'existe pas de correspondance parfaite entre les maths et le français.
La comparaison a ses limites, selon moi, même si
- langage propre à maîtriser
- difficultés de compréhension fréquentes
- ErgoDevin
HS: je te conseilleIgniatius a écrit:C'est quoi ce gag ????
D'où vient cette video hallucinante ?
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- leskhalNiveau 9
Je présente souvent les maths comme une langue dont il faut apprendre la grammaire (le logique) et le vocabulaire.
La portée est limitée en lycée, mais je persiste à croire que l'idée est valable sur le fond.
La portée est limitée en lycée, mais je persiste à croire que l'idée est valable sur le fond.
- User17706Bon génie
Confirmation par ici. Les difficultés des étudiants en calcul des propositions, des prédicats ou des relations (même en se limitant à l'ordre 1) sont des difficultés d'abord linguistiques.Igniatius a écrit: traduire certains énoncés mathématiques en français courant est un vrai exercice, que nos élèves ont de plus en plus de mal à effectuer, notamment parce qu'ils maîtrisent de plus en plus mal la structure logique de notre langue.
- IgniatiusGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:Confirmation par ici. Les difficultés des étudiants en calcul des propositions, des prédicats ou des relations (même en se limitant à l'ordre 1) sont des difficultés d'abord linguistiques.Igniatius a écrit: traduire certains énoncés mathématiques en français courant est un vrai exercice, que nos élèves ont de plus en plus de mal à effectuer, notamment parce qu'ils maîtrisent de plus en plus mal la structure logique de notre langue.
Un exemple qui est notre lot commun aujourd'hui : en seconde, on étudie la propriété suivante :
(ABCD est un parallélogramme) si et seulement si (Vecteur(AB)=Vecteur(DC) )
Question classique : on donne une configuration dans le plan (ou dans un repère) avec quatre points A, B, C et D, et on demande : "Prouver que ABCD est un parallélogramme."
Une part sans cesse croissante d'élèves rédige :
"Si ABCD est un parallélogramme, alors Vecteur(AB)=Vecteur(DC)."
Puis ils prouvent bien l'égalité des deux vecteurs, puis ils concluent : "Vecteur(AB)=Vecteur(DC) donc ABCD est un parallélogramme"
Ils ne voient donc pas qu'ils citent une implication qui est la réciproque de celle qu'ils utilisent. Et donc qu'ils n'utilisent pas.
Je leur ai expliqué longuement cela en classe suite à un devoir maison où ils ont massivement commis l'erreur, et je vois que bcp recommencent dans le contrôle que je corrige.
C'est impressionnant de constater l'augmentation de ce type de pbs de logique qui, à mon avis, n'ont rien à voir avec les maths.
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- User17706Bon génie
Exemple en un sens plus basique, puisqu'il est au ras des usages linguistiques: les étudiants (bacheliers donc) tendent à traduire les phrases du type «tout ce qui brille n'est pas or» par «rien de ce qui brille n'est or».
Ou encore: la manière dont un mot comme «seuls» affecte le «sens de l'implication», pour le dire ainsi, n'est souvent pas perçue. (Cf. «les chats sont des félins domestiques» vs. «seuls les chats sont des félins domestiques».)
Ou encore: la manière dont un mot comme «seuls» affecte le «sens de l'implication», pour le dire ainsi, n'est souvent pas perçue. (Cf. «les chats sont des félins domestiques» vs. «seuls les chats sont des félins domestiques».)
- User17706Bon génie
Pour ce que tu mentionnes, j'ai l'habitude de prendre l'exemple suivant: soit a un entier relatif compris entre -10 et 10.
« si a = 2, alors a² = 4. »
On distingue bien ici cette proposition de sa réciproque. Si on faisait la table de vérité de cette implication, ce serait facile de faire correspondre une situation réelle à chacune des 4 lignes. (L'une étant exclue, bien sûr, mais la table de vérité le dit, justement.)
Je ne sais pas s'il y a plus simple et plus intuitif.
« si a = 2, alors a² = 4. »
On distingue bien ici cette proposition de sa réciproque. Si on faisait la table de vérité de cette implication, ce serait facile de faire correspondre une situation réelle à chacune des 4 lignes. (L'une étant exclue, bien sûr, mais la table de vérité le dit, justement.)
Je ne sais pas s'il y a plus simple et plus intuitif.
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