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- JohnMédiateur
http://www.education.gouv.fr/cid77107/accord-historique-conclu-sur-l-evolution-du-metier-d-enseignant-du-second-degre.htmlVincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, se félicite de l’accord historique conclu sur l’évolution du métier d’enseignant du second degré. Cet accord intervient au terme de plusieurs mois de discussions avec les organisations syndicales représentatives.
Dès la concertation pour l'avenir de l'École en juillet 2012, il a été établi que la refondation de l'École, construite dans l'intérêt de l'élève, exigeait de rénover les pratiques pédagogiques et donc de redéfinir les métiers de l'éducation. L'ensemble des organisations syndicales, qui représentent les enseignants, a été étroitement associé à l'élaboration de ces évolutions majeures.
L'intégralité des missions des enseignants du second degré sera désormais reconnue et traduite dans un texte réglementaire qui remplacera les décrets de 1950 et dont l'application sera effective à la rentrée 2015. Ce texte prévoit notamment que :
La mission d'enseignement est réaffirmée dans le cadre des obligations de service actuelles ;
Outre la mission principale d'enseignement, tous les professeurs exercent des missions qui sont directement liées à cette mission d'enseignement :
-Les temps de préparation et de recherche nécessaires à la réalisation des heures d'enseignement, ainsi que les activités de suivi et d'évaluation des élèves inhérentes à la mission d'enseignement seront reconnus ;
-Le travail en équipe fera désormais partie des missions reconnues dans l'exercice du métier ;
-Les relations avec les parents seront également reconnues comme faisant partie de ces missions;
Afin de mener des actions pédagogiques dans l'intérêt des élèves, certains enseignants peuvent être amenés à effectuer des missions complémentaires. Elles correspondent à des responsabilités particulières et font l'objet d'une rémunération sous forme indemnitaire, ou dans certains cas sous forme d'allègement du temps d'enseignement.
Par ailleurs, ces discussions ont permis d'acter plusieurs décisions concernant les conditions d'exercice et le déroulement des carrières des enseignants du second degré.
Au sein des collèges les plus difficiles de l'éducation prioritaire du temps sera dédié au travail en équipe et au suivi des élèves. La pondération (1,1) des temps d'enseignement reviendra à libérer en moyenne une heure et demie par semaine.
L'accès à la "hors-classe" sera élargi afin de permettre à tous les enseignants d'en bénéficier en fin de carrière.
Un grade à accès fonctionnel sera créé afin de permettre à des enseignants ayant exercé dans des conditions particulières d'obtenir des rémunérations plus élevées. Par exemple, les enseignants qui auront exercé un certain temps au sein des établissements les plus difficiles de l'éducation prioritaire bénéficieront d'un accès privilégié à ce grade.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Luigi_BGrand Maître
Compte tenus des communiqués syndicaux, il est assez difficile de comprendre qui est d'accord avec quoi, et à plus forte raison ce qu'un tel "accord" pourrait avoir d'"historique".
Je note que la préparation des cours ou la correction des copies deviendraient officiellement (rien n'est encore voté) des "missions" distinctes de la mission d'enseignement, et non des tâches qui s'y rattachent. De même le travail en équipe, qui n'est après tout qu'une modalité de travail.
A la limite on pourrait donc effectuer toutes ces nouvelles "missions" sans jamais enseigner devant les élèves.
Je travaille en équipe : j'ai accompli une mission. CQFD.
Je note que la préparation des cours ou la correction des copies deviendraient officiellement (rien n'est encore voté) des "missions" distinctes de la mission d'enseignement, et non des tâches qui s'y rattachent. De même le travail en équipe, qui n'est après tout qu'une modalité de travail.
A la limite on pourrait donc effectuer toutes ces nouvelles "missions" sans jamais enseigner devant les élèves.
Je travaille en équipe : j'ai accompli une mission. CQFD.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- JohnMédiateur
Je ne comprends pas ta lecture, puisqu'il est indiqué dès le départ : "outre la mission principale d'enseignement, tous les professeurs exercent des missions qui sont directement liées à cette mission d'enseignement".
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- Luigi_BGrand Maître
Précisément parce que ces tâches (c'est le mot qui convient) ne se conçoivent pas "outre la mission principale d'enseignement" : elles en font et en ont toujours fait pleinement partie.
Cette annonce est du plus bel effet en même temps que les rumeurs sur le gel de l'avancement.
L'accès à la "hors-classe" sera élargi afin de permettre à tous les enseignants d'en bénéficier en fin de carrière.
Cette annonce est du plus bel effet en même temps que les rumeurs sur le gel de l'avancement.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:http://www.education.gouv.fr/cid77107/accord-historique-conclu-sur-l-evolution-du-metier-d-enseignant-du-second-degre.htmlVincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, se félicite de l’accord historique conclu sur l’évolution du métier d’enseignant du second degré. Cet accord intervient au terme de plusieurs mois de discussions avec les organisations syndicales représentatives.
Dès la concertation pour l'avenir de l'École en juillet 2012, il a été établi que la refondation de l'École, construite dans l'intérêt de l'élève, exigeait de rénover les pratiques pédagogiques et donc de redéfinir les métiers de l'éducation. L'ensemble des organisations syndicales, qui représentent les enseignants, a été étroitement associé à l'élaboration de ces évolutions majeures.
L'intégralité des missions des enseignants du second degré sera désormais reconnue et traduite dans un texte réglementaire qui remplacera les décrets de 1950 et dont l'application sera effective à la rentrée 2015. Ce texte prévoit notamment que :
La mission d'enseignement est réaffirmée dans le cadre des obligations de service actuelles ;
Outre la mission principale d'enseignement, tous les professeurs exercent des missions qui sont directement liées à cette mission d'enseignement :
-Les temps de préparation et de recherche nécessaires à la réalisation des heures d'enseignement, ainsi que les activités de suivi et d'évaluation des élèves inhérentes à la mission d'enseignement seront reconnus ;
-Le travail en équipe fera désormais partie des missions reconnues dans l'exercice du métier ;
-Les relations avec les parents seront également reconnues comme faisant partie de ces missions;
Afin de mener des actions pédagogiques dans l'intérêt des élèves, certains enseignants peuvent être amenés à effectuer des missions complémentaires. Elles correspondent à des responsabilités particulières et font l'objet d'une rémunération sous forme indemnitaire, ou dans certains cas sous forme d'allègement du temps d'enseignement.
Par ailleurs, ces discussions ont permis d'acter plusieurs décisions concernant les conditions d'exercice et le déroulement des carrières des enseignants du second degré.
Au sein des collèges les plus difficiles de l'éducation prioritaire du temps sera dédié au travail en équipe et au suivi des élèves. La pondération (1,1) des temps d'enseignement reviendra à libérer en moyenne une heure et demie par semaine.
L'accès à la "hors-classe" sera élargi afin de permettre à tous les enseignants d'en bénéficier en fin de carrière.
Un grade à accès fonctionnel sera créé afin de permettre à des enseignants ayant exercé dans des conditions particulières d'obtenir des rémunérations plus élevées. Par exemple, les enseignants qui auront exercé un certain temps au sein des établissements les plus difficiles de l'éducation prioritaire bénéficieront d'un accès privilégié à ce grade.
En néophyte sincère, je ne comprends pas ce paragraphe : qu'est-ce que cela implique que tout cela soit reconnu dans nos missions ?
C'est du vent ou bien cela entraînera, par exemple, des obligations de présence pour le "travail en équipe" ?
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Luigi_BGrand Maître
Pour le dire autrement, ma mission, c'est d'enseigner (but), ce n'est pas de travailler en équipe (modalité) ou de corriger des copies (tâche nécessaire pour atteindre ce but).John a écrit:Je ne comprends pas ta lecture, puisqu'il est indiqué dès le départ : "outre la mission principale d'enseignement, tous les professeurs exercent des missions qui sont directement liées à cette mission d'enseignement".
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- BalthazaardVénérable
Luigi, y'avait pas un type qui avait dit , dans le temps j'ai même appris ça à l'école, " ce qui se conçoit bien s'énonce clairement" ...moi j'avoue!!!????
C'est rigolo, les syndicats sont contents, le ministre est content, les seuls à avoir des doutes cela semble être nous...alors que le texte est fait pour nous "rassurer""(sic)
C'est rigolo, les syndicats sont contents, le ministre est content, les seuls à avoir des doutes cela semble être nous...alors que le texte est fait pour nous "rassurer""(sic)
- JPhMMDemi-dieu
+1Igniatius a écrit:En néophyte sincère, je ne comprends pas ce paragraphe : qu'est-ce que cela implique que tout cela soit reconnu dans nos missions ?
C'est du vent ou bien cela entraînera, par exemple, des obligations de présence pour le "travail en équipe" ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- BalthazaardVénérable
Blagues et sarcasmes à part , "les professeurs exercent" le temps est le présent, c'est très ambigu, est-ce la constatation d'un état de fait (comme pour moi --je ne suis pas spécialiste-- le temps l'indique) ou doit on comprendre "exerceront" dans ce cas il y a création d'une obligation
je constate que, dans ma matière, dans la rédaction des programmes, on utilise le présent pour indiquer un passage obligé , du genre "on démontre que" plutôt que "on démontrera que" ou "on devra démontrer que" ce qui paraitrait plus logique
Donc je pense que dans le jargon EN officiel "exercent" est à prendre au sens de "devront exercer" , il y a bien création d'une obligation
je constate que, dans ma matière, dans la rédaction des programmes, on utilise le présent pour indiquer un passage obligé , du genre "on démontre que" plutôt que "on démontrera que" ou "on devra démontrer que" ce qui paraitrait plus logique
Donc je pense que dans le jargon EN officiel "exercent" est à prendre au sens de "devront exercer" , il y a bien création d'une obligation
- User17706Bon génie
Le présent de l'indicatif est ici une description qui fait norme, bien sûr. Comme par exemple dans la Constitution (p. ex. "le Président de la République nomme le Premier ministre"). Rien à voir avec un constat
Mais il faut voir la rédaction précise, là c'est un communiqué.
Mais il faut voir la rédaction précise, là c'est un communiqué.
- virgereNeoprof expérimenté
Oui...PauvreYorick a écrit:Le présent de l'indicatif est ici une description qui fait norme, bien sûr. Comme par exemple dans la Constitution (p. ex. "le Président de la République nomme le Premier ministre"). Rien à voir avec un constat
Ou alors c'est à valeur de futur (très) proche...
Comme dans "Demain, je retourne à mon stage sur l'évaluation par compétence"
- ParatgeNeoprof expérimenté
Demain on rase gratis ! (Aristote)
- stenchMonarque
Igniatius a écrit:John a écrit:
Outre la mission principale d'enseignement, tous les professeurs exercent des missions qui sont directement liées à cette mission d'enseignement :
-Les temps de préparation et de recherche nécessaires à la réalisation des heures d'enseignement, ainsi que les activités de suivi et d'évaluation des élèves inhérentes à la mission d'enseignement seront reconnus ;
-Le travail en équipe fera désormais partie des missions reconnues dans l'exercice du métier ;
-Les relations avec les parents seront également reconnues comme faisant partie de ces missions;
En néophyte sincère, je ne comprends pas ce paragraphe : qu'est-ce que cela implique que tout cela soit reconnu dans nos missions ?
C'est du vent ou bien cela entraînera, par exemple, des obligations de présence pour le "travail en équipe" ?
Exactement la réflexion que je me faisais. Plus de temps de présence (rencontre des parents pendant créneaux imposés?) et plus réunions qu'on ne peut plus refuser parce que ça fait partie de nos nouveaux satuts. Je ne me réjouis pas du tout de la mise en place de ces choses, avec toute le flou que ça comporte mais la certitude que ça ne nous avantagera pas...
- ParatgeNeoprof expérimenté
Demain on rase gratis ! (Aristote)
- RagnetrudeExpert spécialisé
Mais je ne comprends pas en quoi l'on reconnait nos missions si ça ne s'accompagne pas d'augmentation de salaire (glop) ou d'heures de présence en plus (pas glop)... C'est juste que c'est écrit ?! Super ! On aura maintenant un papier à mettre sous le nez du beauf moyen qui nous accuse de rien faire...
- AnaxagoreGuide spirituel
stench a écrit:Igniatius a écrit:John a écrit:
Outre la mission principale d'enseignement, tous les professeurs exercent des missions qui sont directement liées à cette mission d'enseignement :
-Les temps de préparation et de recherche nécessaires à la réalisation des heures d'enseignement, ainsi que les activités de suivi et d'évaluation des élèves inhérentes à la mission d'enseignement seront reconnus ;
-Le travail en équipe fera désormais partie des missions reconnues dans l'exercice du métier ;
-Les relations avec les parents seront également reconnues comme faisant partie de ces missions;
En néophyte sincère, je ne comprends pas ce paragraphe : qu'est-ce que cela implique que tout cela soit reconnu dans nos missions ?
C'est du vent ou bien cela entraînera, par exemple, des obligations de présence pour le "travail en équipe" ?
Exactement la réflexion que je me faisais. Plus de temps de présence (rencontre des parents pendant créneaux imposés?) et plus réunions qu'on ne peut plus refuser parce que ça fait partie de nos nouveaux satuts. Je ne me réjouis pas du tout de la mise en place de ces choses, avec toute le flou que ça comporte mais la certitude que ça ne nous avantagera pas...
Le théorème de l'emmerdement maximal te donne raison.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Luigi_BGrand Maître
La plupart de ces dispositions étaient déjà inscrites dans le Code de l'éducation, depuis le 8 juillet 2013 dernier. Comme quoi l'"accord historique" avait été bien anticipé...
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=D149FC14F4AF8EB3123BDAFBCAB05693.tpdjo08v_1?idSectionTA=LEGISCTA000006166720&cidTexte=LEGITEXT000006071191&dateTexte=20140213
Article L912-1
Modifié par LOI n°2013-595 du 8 juillet 2013 - art. 72
Les enseignants sont responsables de l'ensemble des activités scolaires des élèves. Ils travaillent au sein d'équipes pédagogiques ; celles-ci sont constituées des enseignants ayant en charge les mêmes classes ou groupes d'élèves ou exerçant dans le même champ disciplinaire et des personnels spécialisés, notamment les psychologues scolaires dans les écoles. Les personnels d'éducation y sont associés. Le travail transversal et pluridisciplinaire ainsi que l'innovation pédagogique sont encouragés
Les enseignants apportent une aide au travail personnel des élèves et en assurent le suivi. Ils procèdent à leur évaluation. Ils les conseillent dans le choix de leur projet d'orientation en collaboration avec les personnels d'éducation et d'orientation qui veillent à favoriser la mixité entre les femmes et les hommes dans l'accès aux filières de formation. Ils participent aux actions de formation continue des adultes et aux formations par apprentissage.
Les enseignants tiennent informés les parents d'élèves et les aident à suivre la scolarité de leurs enfants.
Ils contribuent à la continuité de l'enseignement sous l'autorité du chef d'établissement en assurant des enseignements complémentaires.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=D149FC14F4AF8EB3123BDAFBCAB05693.tpdjo08v_1?idSectionTA=LEGISCTA000006166720&cidTexte=LEGITEXT000006071191&dateTexte=20140213
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Luigi_BGrand Maître
Je vais citer ma conclusion sur mon analyse du rapport de la Cour des comptes cet été :
http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/52-le-fabuleux-rapport-de-la-cour-des-comptes
Mais le plus grave et le plus inquiétant, face à ce rapport aux préoccupations moins pédagogiques que libérales, ce sont les réactions qu’il a suscitées dans l’actuelle majorité au pouvoir, malgré l'attaque frontale contre sa politique de recrutement. « Le rapport de la Cour des comptes donne mille fois raison à notre politique » a déclaré Yves Durand, rapporteur PS de la loi sur la refondation de l'école à l'Assemblée, qui y relève « des pistes particulièrement intéressantes ». Le Ministère a lui-même jugé ce rapport « globalement juste, mais sévère » et le Ministre, s'il conteste qu'il ait suffisamment de moyens, y a vu « des choses positives » sans préciser lesquelles.
D'ores et déjà le Ministère indique, dans sa réponse à la Cour des comptes, que « les modalités de recrutement des enseignants ont été rénovées afin de mieux prendre en compte la dimension professionnelle du métier dans les compétences attendues », que « de nouveaux dispositifs vont venir renforcer la coopération au sein des équipes éducatives ». Par petites touches, comme l’extension des missions des enseignants dans le Code de l’éducation ce 8 juillet 2013, la mise en place d’un cycle d’enseignement entre le CM1 et la 6e par décret du 28 juillet 2013 ou l’ouverture de « discussions » à l’automne 2013 sur le statut des enseignants, les préconisations de la Cour des comptes commencent à prendre corps.
http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/52-le-fabuleux-rapport-de-la-cour-des-comptes
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ParatgeNeoprof expérimenté
"Extension" ça veut travailler plus pour gagner moins.
Ou en novlangue pédagol "augmentation de la productivité" ou en français courant "faire suer le burnous".
Ou en novlangue pédagol "augmentation de la productivité" ou en français courant "faire suer le burnous".
- neoSage
Oui, un tas de réunions qui jusqu'à présent n'étaient pas obligatoires, deviennent des "obligations de service".Igniatius a écrit:
En néophyte sincère, je ne comprends pas ce paragraphe : qu'est-ce que cela implique que tout cela soit reconnu dans nos missions ?
C'est du vent ou bien cela entraînera, par exemple, des obligations de présence pour le "travail en équipe" ?
Ici, j'ai réussi hier à faire sauter une réunion, qui avait donné lieu au départ à une "convocation", puis s'était transformée en "invitation" suite à une intervention de ma part, invitation qui ne nous convenait pas plus... J'ai donc demandé et obtenu que cette réunion, sans objet, soit tout simplement annulée.
La direction elle-même m'a alors demandé si j'avais entendu parler du projet de modification des décrets de 50, et s'est étonnée de lire dans la presse que les syndicats semblaient favorables : "j'ai toujours entendu les syndicats bondir dès qu'on voulait toucher aux décrets de 50". Bref, elle a fini par me dire qu'il y a un tas de choses qu'on ne pourrait plus refuser dorénavant si les décrets sont modifiés, comme par exemple la réunion en question, et semblait sincèrement stupéfaite de l'absence de réaction.
Le comble : c'est la direction qui m'a tenu ce discours...
_________________
Human... https://www.youtube.com/watch?v=RIZdjT1472Y
- IphigénieProphète
Mais donc c'est signé(par?) et conclu? J'avais cru comprendre qu'il s'agissait encore de propositions?
- Luigi_BGrand Maître
Dans "Le Monde" : http://www.lemonde.fr/education/article/2014/02/13/accord-symbolique-sur-le-statut-des-enseignants-du-secondaire_4365885_1473685.html
"Rendre visible" ce qui ne "correspondait plus à rien" : un sacré tour de force !
« Il était important de rendre visibles toutes les tâches qui s'ajoutent aux cours magistraux, se réjouit Frédérique Rolet, porte-parole du SNES-FSU. C'est une façon de combattre le préjugé selon lequel les enseignants se contentent de faire leurs heures de service, point final. » Laurent Escure, secrétaire général de l'UNSA-Education, partage cette opinion : « En listant ces différentes activités, le décret révèle au public que les profs ne passent pas leur temps en vacances. » Il rappelle qu'un enseignant travaille environ 40 heures par semaine. Une étude interne publiée en juillet 2013 par le ministère de l'éducation nationale l'a montré.
Or, le décret de 1950 n'évoque que les quinze à dix-huit heures de cours que les professeurs agrégés ou certifiés sont tenus de dispenser chaque semaine. Cette vision « trop restrictive », selon Mme Rolet, n'avait cependant jamais été actualisée. Plusieurs ministres s'y étaient essayés. Mais ni Lionel Jospin (1988-1992), ni Claude Allègre (1997-2000) ou Gilles de Robien (2005-2007) n'y étaient parvenus. « Ce décret, estime M. Escure, avait pris avec le temps une dimension sacrée, même s'il ne correspondait plus à rien, ou du moins, ne reflétait plus du tout la profession d'enseignant. »
"Rendre visible" ce qui ne "correspondait plus à rien" : un sacré tour de force !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AnaxagoreGuide spirituel
neo a écrit:Oui, un tas de réunions qui jusqu'à présent n'étaient pas obligatoires, deviennent des "obligations de service".Igniatius a écrit:
En néophyte sincère, je ne comprends pas ce paragraphe : qu'est-ce que cela implique que tout cela soit reconnu dans nos missions ?
C'est du vent ou bien cela entraînera, par exemple, des obligations de présence pour le "travail en équipe" ?
Ici, j'ai réussi hier à faire sauter une réunion, qui avait donné lieu au départ à une "convocation", puis s'était transformée en "invitation" suite à une intervention de ma part, invitation qui ne nous convenait pas plus... J'ai donc demandé et obtenu que cette réunion, sans objet, soit tout simplement annulée.
La direction elle-même m'a alors demandé si j'avais entendu parler du projet de modification des décrets de 50, et s'est étonnée de lire dans la presse que les syndicats semblaient favorables : "j'ai toujours entendu les syndicats bondir dès qu'on voulait toucher aux décrets de 50". Bref, elle a fini par me dire qu'il y a un tas de choses qu'on ne pourrait plus refuser dorénavant si les décrets sont modifiés, comme par exemple la réunion en question, et semblait sincèrement stupéfaite de l'absence de réaction.
Le comble : c'est la direction qui m'a tenu ce discours...
De quoi s'interroger.
- IphigénieProphète
Mais c'est quoi une reconnaissance qui n'est pas monnayable? Un décret, ce n'est pas le café du commerce de Madame Michu, je m'en fiche moi de la reconnaissance de Madame Michu. Par contre si ça veut dire que ces "missions sont désormais obligatoires" sans qu'on en ait fixé les limites horaires et financières c'est de la folie pure. On n'a quand même pas signé ça? rassurez-moi?
Ah ben je vois que d'autres ont déjà dit la même chose!...
Ah ben je vois que d'autres ont déjà dit la même chose!...
- Luigi_BGrand Maître
En fait, quand on y réfléchit bien, c'est presque le contraire d'une "reconnaissance" de ces "missions" puisque c'est supposer que pendant 64 ans on ne les aurait pas accomplies...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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- Réforme du métier d'enseignant : communiqué SNALC
- Questionnaire sur le métier d'enseignant du second degré.
- La discussion sur le métier d'enseignant peut prendre 1 à 3 ans (Peillon)
- Réforme du métier d'enseignant : V. Peillon s'engage à consulter "les enseignants de terrain".
- Parti socialiste : "Vincent Peillon agit pour la revalorisation du métier d'enseignant"
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