- Roumégueur IerÉrudit
Allez, allez, va vite falloir se mettre aux algorithmes avant que les algorithmes ne nous fracassent (d'ailleurs, créer, déposer et marchander un algo sera plus rentable que d'enseigner... ce doit d'ailleurs déjà être le cas) :
http://www.lexpress.fr/education/un-amazon-de-l-education-un-horizon-pas-si-lointain_1323209.html
"L'école à la veille d'un bouleversement sans précédent
L'enseignement est à l'aube d'un tel choc. Lui aussi repose en partie sur des gestes techniques reproductibles par la machine, étant fondé pour une part sur la transmission de savoir-faire assez simples et répétitifs. Pourquoi s'échiner à enseigner en classe la liste des verbes irréguliers en anglais, les tables de multiplication ou les conjugaisons du troisième groupe? Une bonne appli peut prendre en charge la part de répétition inhérente à de tels apprentissages, voire, si elle est bien conçue, les mettre en contexte, reproduire un certain nombre de situations d'utilisation, afin de vérifier que le savoir a bien été acquis. Plus l'école tardera à se recentrer sur des savoirs et des compétences qu'une machine ne peut aisément reproduire, plus elle se déconnectera de ces pratiques d'apprentissages qui se répandent à la vitesse grand V, plus elle se sera démunie le jour où un "Amazon de l'éducation" trouvera un modèle économique viable (qui pour convaincre devra mixer usage des technologies et enseignement présentiel) et séduira les usagers.
Cet horizon semble encore lointain? Dix années seulement ont suffi à ravager les secteurs de la librairie, du disque ou de la presse, qui se pensaient pourtant défendus par des lois, par des modèles économiques stable et par des habitudes de consommation bien ancrées. Pour l'heure, l'éducation est encore protégée par la difficulté à inventer des modèles économiques capables de rivaliser avec la gratuité du service public ou la modicité des tarifs du privé sous contrat (quelques centaines d'euros par an en moyenne). Qu'adviendra-t-il le jour où une année dans le privé hors contrat ne coûtera plus 5 ou 8.000 euros par an mais 2 ou 3.000 ? Est-on certain que les familles qui, déjà, investissent de telles sommes en soutien scolaire ne seront pas tentées par l'aventure? A la lueur de l'histoire récente du numérique, croire qu'un tel scénario relève de la science-fiction semble bien hardi. "
http://www.lexpress.fr/education/un-amazon-de-l-education-un-horizon-pas-si-lointain_1323209.html
"L'école à la veille d'un bouleversement sans précédent
L'enseignement est à l'aube d'un tel choc. Lui aussi repose en partie sur des gestes techniques reproductibles par la machine, étant fondé pour une part sur la transmission de savoir-faire assez simples et répétitifs. Pourquoi s'échiner à enseigner en classe la liste des verbes irréguliers en anglais, les tables de multiplication ou les conjugaisons du troisième groupe? Une bonne appli peut prendre en charge la part de répétition inhérente à de tels apprentissages, voire, si elle est bien conçue, les mettre en contexte, reproduire un certain nombre de situations d'utilisation, afin de vérifier que le savoir a bien été acquis. Plus l'école tardera à se recentrer sur des savoirs et des compétences qu'une machine ne peut aisément reproduire, plus elle se déconnectera de ces pratiques d'apprentissages qui se répandent à la vitesse grand V, plus elle se sera démunie le jour où un "Amazon de l'éducation" trouvera un modèle économique viable (qui pour convaincre devra mixer usage des technologies et enseignement présentiel) et séduira les usagers.
Cet horizon semble encore lointain? Dix années seulement ont suffi à ravager les secteurs de la librairie, du disque ou de la presse, qui se pensaient pourtant défendus par des lois, par des modèles économiques stable et par des habitudes de consommation bien ancrées. Pour l'heure, l'éducation est encore protégée par la difficulté à inventer des modèles économiques capables de rivaliser avec la gratuité du service public ou la modicité des tarifs du privé sous contrat (quelques centaines d'euros par an en moyenne). Qu'adviendra-t-il le jour où une année dans le privé hors contrat ne coûtera plus 5 ou 8.000 euros par an mais 2 ou 3.000 ? Est-on certain que les familles qui, déjà, investissent de telles sommes en soutien scolaire ne seront pas tentées par l'aventure? A la lueur de l'histoire récente du numérique, croire qu'un tel scénario relève de la science-fiction semble bien hardi. "
- OsmieSage
On peut faire des collèges numériques, comme au Mexique. Il faut juste préciser que c'est un échec qui a amplifié les inégalités scolaires.
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