- coindeparadisGuide spirituel
J'ai trouvé le Banquet très "romanesque" lorsque je l'ai eu en terminale.
- CincinnataHabitué du forum
Oui, c'est sûr qu'il diffère des autres dialogues philosophiques. Au départ j'avais décidé de faire du petit-grec avec simplement parce que je trouvais l'image de couverture du petit éros adorable
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- e-WandererGrand sage
Question à la fois simple et compliquée… Je ne sais pas si une œuvre littéraire a "changé ma vie", au sens propre. Même du côté des chocs émotionnels vraiment telluriques, je suis plus sensible à d'autres formes d'art, la musique en particulier (j'ai sans doute chez moi plus de disques que de livres). Mais je peux quand même citer quelques textes qui échappent à la règle :
– Les Essais de Montaigne, mon livre de chevet (au sens propre) depuis plus de 20 ans…
– Voyage au bout de la nuit, son mélange de lucidité acide et d'humour : ce n'est pas mon univers, ma façon de comprendre le monde, mais c'est un livre qui me fascine étrangement. Le style, sans doute…
– Gracq, en général, et Au château d'Argol en particulier (malgré son côté "poseur").
– Théophile de Viau. Je ne sais pas s'il existe un plus grand mélodiste dans toute notre poésie française, et j'aime sa sensualité, son audace, sa détresse aussi. J'aime aussi, pour sa perfection musicale, la poésie de Bonnefoy, mais il y a un je-ne-sais-quoi de glacé qui m'intimide, sans être foncièrement inhospitalier.
– Proust. Avec toujours le regret de courir après le temps pour pouvoir m'immerger vraiment dans cet univers si exigeant. Je le lis toujours très lentement, en gourmet.
– Huysmans et Barbey d'Aurevilly, mes deux réacs adorés.
Et puis des œuvres moins importantes, mais qui me parlent : Le Livre des Nuits de Sylvie Germain, L'enfant de la haute mer de Supervielle (surtout Le bœuf et l'âne de la crèche, merveille de simplicité touchante), Le monastère des deux saint Jean, d'Alexis Curvers…
Voilà. Il y a sans doute d'autres choses, je pourrais faire une longue liste d'écrivains que j'admire, qui comptent beaucoup pour moi (Flaubert, Mauriac, Michon…), mais qui ne sont pas, comme ceux-ci, mes "familiers". De même, je ne me sens pas vraiment chez moi dans la littérature étrangère (je veux dire, celle que je fais vraiment l'effort de lire dans la langue) : les poésies de Rilke, les romans de Hesse me parlent particulièrement et m'émeuvent vraiment, systématiquement. Mais même si je lis l'allemand à peu près couramment, ce n'est tout de même pas ma langue…
Si je prends la question dans un autre sens et que je dois citer les livres qui ont déclenché mon amour des livres, je citerais Astérix et les Normands (le livre dans lequel j'ai appris à lire), les Jojo Lapin (j'en raffolais !), la fameuse série Tout L'univers, les deux volumes des enquêtes de Sherlock Holmes dans la collection bouquins, une édition illustrée du Dernier des Mohicans de Fenimore Cooper (que je lisais en cachette la nuit), L'appel de la forêt de Jack London, et une vieille édition de l'Iliade, dont la reliure était déjà mal en point avant que je m'occupe d'elle et qui a fini littéralement en lambeaux…
– Les Essais de Montaigne, mon livre de chevet (au sens propre) depuis plus de 20 ans…
– Voyage au bout de la nuit, son mélange de lucidité acide et d'humour : ce n'est pas mon univers, ma façon de comprendre le monde, mais c'est un livre qui me fascine étrangement. Le style, sans doute…
– Gracq, en général, et Au château d'Argol en particulier (malgré son côté "poseur").
– Théophile de Viau. Je ne sais pas s'il existe un plus grand mélodiste dans toute notre poésie française, et j'aime sa sensualité, son audace, sa détresse aussi. J'aime aussi, pour sa perfection musicale, la poésie de Bonnefoy, mais il y a un je-ne-sais-quoi de glacé qui m'intimide, sans être foncièrement inhospitalier.
– Proust. Avec toujours le regret de courir après le temps pour pouvoir m'immerger vraiment dans cet univers si exigeant. Je le lis toujours très lentement, en gourmet.
– Huysmans et Barbey d'Aurevilly, mes deux réacs adorés.
Et puis des œuvres moins importantes, mais qui me parlent : Le Livre des Nuits de Sylvie Germain, L'enfant de la haute mer de Supervielle (surtout Le bœuf et l'âne de la crèche, merveille de simplicité touchante), Le monastère des deux saint Jean, d'Alexis Curvers…
Voilà. Il y a sans doute d'autres choses, je pourrais faire une longue liste d'écrivains que j'admire, qui comptent beaucoup pour moi (Flaubert, Mauriac, Michon…), mais qui ne sont pas, comme ceux-ci, mes "familiers". De même, je ne me sens pas vraiment chez moi dans la littérature étrangère (je veux dire, celle que je fais vraiment l'effort de lire dans la langue) : les poésies de Rilke, les romans de Hesse me parlent particulièrement et m'émeuvent vraiment, systématiquement. Mais même si je lis l'allemand à peu près couramment, ce n'est tout de même pas ma langue…
Si je prends la question dans un autre sens et que je dois citer les livres qui ont déclenché mon amour des livres, je citerais Astérix et les Normands (le livre dans lequel j'ai appris à lire), les Jojo Lapin (j'en raffolais !), la fameuse série Tout L'univers, les deux volumes des enquêtes de Sherlock Holmes dans la collection bouquins, une édition illustrée du Dernier des Mohicans de Fenimore Cooper (que je lisais en cachette la nuit), L'appel de la forêt de Jack London, et une vieille édition de l'Iliade, dont la reliure était déjà mal en point avant que je m'occupe d'elle et qui a fini littéralement en lambeaux…
- yogiSage
En tant que femme un bouquin ne me quitte jamais c'est Femmes qui courent avec les loups de Clara Pinkola Estes est un livre merveilleux.
Contes et légendes, nature sauvage, créativité, instinct,pulsions, inconscient...
Chaque femme devrait l'avoir
Contes et légendes, nature sauvage, créativité, instinct,pulsions, inconscient...
Chaque femme devrait l'avoir
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- LefterisEsprit sacré
Alors là, ça montre bien qu'il est difficile de tirer des conclusions des tendances littéraires. Montaigne est aussi mon livre favori , j'aime beaucoup le Voyage, mais alors les autres, c'est une punition de les liree-Wanderer a écrit:Question à la fois simple et compliquée… Je ne sais pas si une œuvre littéraire a "changé ma vie", au sens propre. Même du côté des chocs émotionnels vraiment telluriques, je suis plus sensible à d'autres formes d'art, la musique en particulier (j'ai sans doute chez moi plus de disques que de livres). Mais je peux quand même citer quelques textes qui échappent à la règle :
– Les Essais de Montaigne, mon livre de chevet (au sens propre) depuis plus de 20 ans…
– Voyage au bout de la nuit, son mélange de lucidité acide et d'humour : ce n'est pas mon univers, ma façon de comprendre le monde, mais c'est un livre qui me fascine étrangement. Le style, sans doute…
– Gracq, en général, et Au château d'Argol en particulier (malgré son côté "poseur").
– Théophile de Viau. Je ne sais pas s'il existe un plus grand mélodiste dans toute notre poésie française, et j'aime sa sensualité, son audace, sa détresse aussi. J'aime aussi, pour sa perfection musicale, la poésie de Bonnefoy, mais il y a un je-ne-sais-quoi de glacé qui m'intimide, sans être foncièrement inhospitalier.
– Proust. Avec toujours le regret de courir après le temps pour pouvoir m'immerger vraiment dans cet univers si exigeant. Je le lis toujours très lentement, en gourmet.
– Huysmans et Barbey d'Aurevilly, mes deux réacs adorés.
Et tout jeune, avant que je n'arrête presque de lire , du moins pour le plaisir, Fenimore Cooper aussi, Astérix aussi , Jack London (je viens d'ailleurs de lire le Loup des mers...) , Walter Scott, Dumas (j'avais mis la main sur une vieille collection de bibliothèque verte, en couverture toilée ).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CincinnataHabitué du forum
Ah j'adorais Jack London quand j'étais petite et je me souviens bien du Loup des mers (et du coup de pied monumental qui envoie le héros s'étaler sur le pont ), je vous conseille Le Vagabond des étoiles si vous ne le connaissez pas déjà ...
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- DwarfVénérable
Pareil!Cincinnata a écrit:
- Narcisse et Golmund (Hermann Hesse) jusqu'à la fin de mes jours je pense que je le relirai. Ce livre aborde tous les points essentiels de la/ma vie et réunit le spirituel/le charnel, le masculin/le féminin, les sciences/les arts, l'intellect/les plaisirs corporels, et l'amitié.
- Stèles de Segalen (puis le reste de son oeuvre, dont Equipée) : une claque. Découvert quand j'étais agrégatif. Un sentiment de familiarité poétique et stylistique et une vision et un rapport au réel éprouvés dans mes propres pérégrinations.
- La poésie de René Char. "Eclair de l'essence éprouvée" comme je l'ai écrit pour moi-même. Une puissance et une profondeur marquantes.
- Le Seigneur des anneaux de Tolkien. Une Oeuvre majuscule, inépuisable, toujours revisitée, aux degrés de lecture multiples et qui m'accompagne depuis l'adolescence. Un univers aussi, déjà et avant tout philologique, qui a contribué au choix des Lettres Classiques pour moi.
- La Montagne magique de Thomas Mann. Un mélange de roman et d'essai sur l'Europe que 14-18 a mise à mort. Un passionnant combat entre Settembrini l'humaniste républicain rationaliste et Naphta le mystique traditionaliste, des débats philosophiques profonds et féconds. Du même auteur, La Mort à Venise, que j'ai lue après avoir vu d'abord le film de Visconti et qui m'a tout autant enchanté malgré les différences fondamentales entre les deux. Platon à Venise, une vision forte et lumineuse au travers du regard enfiévré d'Aschenbach.
- L'Orestie d'Eschyle. Une trilogie théâtrale puissante au goût amer qui a marqué notre culture par le biais de nombreuses autres adaptations tout aussi impressionnantes, notamment sur le plan musical.
- EDIT : Les Histoires extraordinaires de Poe puis par la suite tout le reste de son univers. Je ne saurais expliquer les choses clairement : d'une certaine manière, il m'a décomplexé, en fait. Comme après l'avoir lu je m'étais senti autorisé à pouvoir être davantage moi-même sans ressentir le besoin de devoir toujours me suradapter. Ah oui, et The Raven, bien sûr. Le plus beau poème de langue anglaise à mes yeux.
Et je pourrais prolonger la liste, avec toutes les oeuvres qui ont nourri mon imaginaire dès l'enfance, épopées, chansons de geste, légendes et mythes de tous horizons mais la place manquerait...
- lumeekaExpert spécialisé
Le premier livre ayant réellement changé le cours de ma vie est tout simplement celui qui m'a appris à lire, Bien lire et aimer lire, méthode phonétique et gestuelle Borel-Maisonny.
Le second, The Collins Robert French Dictionary de ma grande sœur que j'empruntais en cachette, m'a transportée dans un univers magique de signifié et de signifiant, de signification et de valeur.
Le dernier, Adam and Eve and Pinch Me de Ruth Rendell, m'a ouvert les yeux et fait redescendre sur terre.
Le second, The Collins Robert French Dictionary de ma grande sœur que j'empruntais en cachette, m'a transportée dans un univers magique de signifié et de signifiant, de signification et de valeur.
Le dernier, Adam and Eve and Pinch Me de Ruth Rendell, m'a ouvert les yeux et fait redescendre sur terre.
- LefterisEsprit sacré
Je note...Cincinnata a écrit:Ah j'adorais Jack London quand j'étais petite et je me souviens bien du Loup des mers (et du coup de pied monumental qui envoie le héros s'étaler sur le pont ), je vous conseille Le Vagabond des étoiles si vous ne le connaissez pas déjà ...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- SeiGrand Maître
Je suis en train de le relire, et je suis surprise de sa richesse émotionnelle... Adolescente, cela m'avait échappé au profit des mondes de la Terre du Milieu qui travaillaient mon imaginaire et suffisaient alors à m'émerveiller.Dwarf a écrit:
- Le Seigneur des anneaux de Tolkien. Une Oeuvre majuscule, inépuisable, toujours revisitée, aux degrés de lecture multiples et qui m'accompagne depuis l'adolescence. Un univers aussi, déjà et avant tout philologique, qui a contribué au choix des Lettres Classiques pour moi.
Tolkien raconte incroyablement bien la fin d'un monde...
- oreHabitué du forum
Le Grand Meaulnes n'a pas forcément bouleversé ma vie mais je pense souvent à son contenu: l'atmosphère du livre, la description des personnages. Tout y est infiniment beau. Ce livre m'attire, sans doute aussi parce que son auteur a été retrouvé aux Eparges lorsque j'étais petite et que cela m'a profondément marqué: une vie gâchée par la guerre, un superbe roman.
Rien que d'en parler, j'ai envie de le relire, une énième fois.
Rien que d'en parler, j'ai envie de le relire, une énième fois.
- ErgoDevin
Je n'en suis qu'au début de ma (re etc.)relecture, ils viennent à peine d'arriver à Bree mais j'ai l'impression de l'apprécier davantage encore que la dernière fois que je l'ai lu, il y a cinq ou six ans (quand je pense qu'à une époque, je le relisais une fois par an...j'avais le temps... ).Sei a écrit:Je suis en train de le relire, et je suis surprise de sa richesse émotionnelle... Adolescente, cela m'avait échappé au profit des mondes de la Terre du Milieu qui travaillaient mon imaginaire et suffisaient alors à m'émerveiller.Dwarf a écrit:
- Le Seigneur des anneaux de Tolkien. Une Oeuvre majuscule, inépuisable, toujours revisitée, aux degrés de lecture multiples et qui m'accompagne depuis l'adolescence. Un univers aussi, déjà et avant tout philologique, qui a contribué au choix des Lettres Classiques pour moi.
Tolkien raconte incroyablement bien la fin d'un monde...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- DwarfVénérable
Et en anglais, c'est une redécouverte encore plus radicale! Quant à la fin d'un monde, Sei, il en parle en connaissance de cause pour l'avoir vécue. Ta réflexion me fait songer que c'est aussi le cas de Mann dans la Montagne Magique. Je crois être hanté par ce même sentiment (qui n'a rien à voir avec les discours déclinistes mais avec la mélancolie, en vérité) et m'y retrouver naturellement chez ces auteurs. Il faudra bien que j'en fasse quelque chose à mon tour un jour en terme d'écriture...Ergo a écrit:Je n'en suis qu'au début de ma (re etc.)relecture, ils viennent à peine d'arriver à Bree mais j'ai l'impression de l'apprécier davantage encore que la dernière fois que je l'ai lu, il y a cinq ou six ans (quand je pense qu'à une époque, je le relisais une fois par an...j'avais le temps... ).Sei a écrit:Je suis en train de le relire, et je suis surprise de sa richesse émotionnelle... Adolescente, cela m'avait échappé au profit des mondes de la Terre du Milieu qui travaillaient mon imaginaire et suffisaient alors à m'émerveiller.Dwarf a écrit:
- Le Seigneur des anneaux de Tolkien. Une Oeuvre majuscule, inépuisable, toujours revisitée, aux degrés de lecture multiples et qui m'accompagne depuis l'adolescence. Un univers aussi, déjà et avant tout philologique, qui a contribué au choix des Lettres Classiques pour moi.
Tolkien raconte incroyablement bien la fin d'un monde...
- ErgoDevin
Tout à fait, ce n'est que la 3e fois que je le lis en anglais et quel plaisir !Dwarf a écrit:
Et en anglais, c'est une redécouverte encore plus radicale!
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- DwarfVénérable
Oui : il n'y a qu'ainsi que l'on mesure pleinement la beauté de son style, en vérité. Plus encore que chez beaucoup d'autres auteurs.Ergo a écrit:Tout à fait, ce n'est que la 3e fois que je le lis en anglais et quel plaisir !Dwarf a écrit:
Et en anglais, c'est une redécouverte encore plus radicale!
- AvaExpert spécialisé
Il y a plusieurs livres, comme vous, que je pourrais citer...
Mais le premier qui me vient c'est les gnomes, parce que, petite, je harcelais mes parents pour qu'ils me le lisent, fascinée que j'étais par leur monde (et par les dessins magnifiques qui illustrent le livre). Je pense que c'est ce livre qui m'a fait aimer la lecture et l'univers de la fantasy.
Toujours enfant, il y avait Caroline en vacances, qui me faisait mourir de rire et que je continuais en cachette sous la couette quand ma mère arr^tait la lecture.
Ado, L'écume des jours, Les trois mousquetaires et J'irai cracher sur vos tombes m'ont définitivement fait aimer la lecture.
Enfin, celui qui a véritablement changé ma vie c'est Phèdre de Racine, étudié à la fac car c'est grâce à lui que j'ai voulu devenir prof: je rêvais de le faire étudier à des élèves parce que le personnage de Phèdre me parle énormément (c'est chose faite d'ailleurs et je l'aime toujours autant... tellement que je connais des passages par coeur)
Mais je pourrais aussi parler des soeurs Brontë, de Jane Austeen, de Kundera ou de Tolstoï.
Mais le premier qui me vient c'est les gnomes, parce que, petite, je harcelais mes parents pour qu'ils me le lisent, fascinée que j'étais par leur monde (et par les dessins magnifiques qui illustrent le livre). Je pense que c'est ce livre qui m'a fait aimer la lecture et l'univers de la fantasy.
Toujours enfant, il y avait Caroline en vacances, qui me faisait mourir de rire et que je continuais en cachette sous la couette quand ma mère arr^tait la lecture.
Ado, L'écume des jours, Les trois mousquetaires et J'irai cracher sur vos tombes m'ont définitivement fait aimer la lecture.
Enfin, celui qui a véritablement changé ma vie c'est Phèdre de Racine, étudié à la fac car c'est grâce à lui que j'ai voulu devenir prof: je rêvais de le faire étudier à des élèves parce que le personnage de Phèdre me parle énormément (c'est chose faite d'ailleurs et je l'aime toujours autant... tellement que je connais des passages par coeur)
Mais je pourrais aussi parler des soeurs Brontë, de Jane Austeen, de Kundera ou de Tolstoï.
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Those who helped me along the way, I smacked 'em as I thanked 'em
Yes, I know I'm going to Hell in a leather jacket
'Least I'll be in another world while you're pissing on my casket
http://avawarlike.tumblr.com/
- KakHabitué du forum
paula54 a écrit:Le Grand Meaulnes n'a pas forcément bouleversé ma vie mais je pense souvent à son contenu: l'atmosphère du livre, la description des personnages. Tout y est infiniment beau. Ce livre m'attire, sans doute aussi parce que son auteur a été retrouvé aux Eparges lorsque j'étais petite et que cela m'a profondément marqué: une vie gâchée par la guerre, un superbe roman.
Rien que d'en parler, j'ai envie de le relire, une énième fois.
Et tu donnes envie de le relire. Je l'avais lu deux fois de suite dans la même semaine ou journée en quatrième...
Ava a écrit:
Toujours enfant, il y avait Caroline en vacances, qui me faisait mourir de rire et que je continuais en cachette sous la couette quand ma mère arr^tait la lecture..
C'est celui ou le petit chien noir écrit à ses parents en faisant plein de fautes et de taches? Et Youpi avec des crabes accrochés à la truffe?... Quel souvenir!
- AvaExpert spécialisé
Oui c'est celui là! il me faisait beaucoup rire!
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- DwarfVénérable
Il faudrait décidément que je le relise aujourd'hui car à l'époque (en troisième) il me tombait des mains... Sans doute pas en adéquation avec mon tempérament épique, j'imagine!Kak a écrit:paula54 a écrit:Le Grand Meaulnes n'a pas forcément bouleversé ma vie mais je pense souvent à son contenu: l'atmosphère du livre, la description des personnages. Tout y est infiniment beau. Ce livre m'attire, sans doute aussi parce que son auteur a été retrouvé aux Eparges lorsque j'étais petite et que cela m'a profondément marqué: une vie gâchée par la guerre, un superbe roman.
Rien que d'en parler, j'ai envie de le relire, une énième fois.
Et tu donnes envie de le relire. Je l'avais lu deux fois de suite dans la même semaine ou journée en quatrième...
- adelaideaugustaFidèle du forum
Dwarf a écrit:Et en anglais, c'est une redécouverte encore plus radicale! Quant à la fin d'un monde, Sei, il en parle en connaissance de cause pour l'avoir vécue. Ta réflexion me fait songer que c'est aussi le cas de Mann dans la Montagne Magique. Je crois être hanté par ce même sentiment (qui n'a rien à voir avec les discours déclinistes mais avec la mélancolie, en vérité) et m'y retrouver naturellement chez ces auteurs. Il faudra bien que j'en fasse quelque chose à mon tour un jour en terme d'écriture...Ergo a écrit:Je n'en suis qu'au début de ma (re etc.)relecture, ils viennent à peine d'arriver à Bree mais j'ai l'impression de l'apprécier davantage encore que la dernière fois que je l'ai lu, il y a cinq ou six ans (quand je pense qu'à une époque, je le relisais une fois par an...j'avais le temps... ).Sei a écrit:
Je suis en train de le relire, et je suis surprise de sa richesse émotionnelle... Adolescente, cela m'avait échappé au profit des mondes de la Terre du Milieu qui travaillaient mon imaginaire et suffisaient alors à m'émerveiller.
Tolkien raconte incroyablement bien la fin d'un monde...
La Montagne Magique, quelle tristesse! Tous ces jeunes qui meurent de tuberculose et qui se voient mourir. Cela m'avait beaucoup impressionnée.
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- DwarfVénérable
Certes oui. La scène de la jeune fille au début est assez terrible (et c'est du Schubert/Claudius, maintenant que j'y pense). Mais malgré tout, l'essentiel est ailleurs (même si la tuberculose comme métaphore du reste est très puissante, c'est un fait indéniable!).adelaideaugusta a écrit:
La Montagne Magique, quelle tristesse! Tous ces jeunes qui meurent de tuberculose et qui se voient mourir. Cela m'avait beaucoup impressionnée.
- InvitéInvité
C'est drôle parce que, outre les personnages comme Settembrini et Naphta qui symbolisent le déchirement intellectuel de l'Allemagne de l'époque, ce qui m'a le plus marqué dans ce livre, c'est l'humour, la douce ironie de Thomas Mann qui fait que, justement, cette oeuvre n'est pas triste du tout, à mes yeux.
Et cette prose, cette prose... L'un des plus beaux romans germanophones du 20e siècle.
Et cette prose, cette prose... L'un des plus beaux romans germanophones du 20e siècle.
- DwarfVénérable
Je ne l'ai lu qu'en traduction... Quant à l'ironie, oui, bien sûr et on la retrouve en définitive dans le reste de son oeuvre, je trouve, et elle est d'autant plus nécessaire que le fond est fondamentalement grave. Quant au déchirement, je ne le perçois pas que comme allemand, mais comme européen (d'ailleurs, Settembrini est italien, ce n'est pas un hasard).holderfar a écrit:C'est drôle parce que, outre les personnages comme Settembrini et Naphta qui symbolisent le déchirement intellectuel de l'Allemagne de l'époque, ce qui m'a le plus marqué dans ce livre, c'est l'humour, la douce ironie de Thomas Mann qui fait que, justement, cette oeuvre n'est pas triste du tout, à mes yeux.
Et cette prose, cette prose... L'un des plus beaux romans germanophones du 20e siècle.
- CasparProphète
La Montagne Magique et Guerre et Paix sont mes deux Everest littéraires (auxquels je pourrais ajouter Proust): immenses, intimidants, ardus, mais le les lirai un jour (dès que j'aurai le courage de m'y mettre).
- InvitéInvité
Le déchirement est effectivement européen, mais je pense que Thomas Mann traite d'abord du côté intime du conflit fratricide qui l'a opposé à son frère Heinrich et à d'autres intellectuels. Si Settembrini est italien, c'est certes pour illustrer le caractère européen de ce déchirement, mais cela renvoie aussi à la vision qu'avait Thomas Mann avant la guerre: affrontement culture (=l'Allemagne) vs civilisation (=Italie, France). Il reprend dans La montagne magique ce qu'il avait développé dans Considérations d'un apolitique, qui se veut une réponse à l'essai de son frère consacré à Zola.Dwarf a écrit:Je ne l'ai lu qu'en traduction... Quant à l'ironie, oui, bien sûr et on la retrouve en définitive dans le reste de son oeuvre, je trouve, et elle est d'autant plus nécessaire que le fond est fondamentalement grave. Quant au déchirement, je ne le perçois pas que comme allemand, mais comme européen (d'ailleurs, Settembrini est italien, ce n'est pas un hasard).holderfar a écrit:C'est drôle parce que, outre les personnages comme Settembrini et Naphta qui symbolisent le déchirement intellectuel de l'Allemagne de l'époque, ce qui m'a le plus marqué dans ce livre, c'est l'humour, la douce ironie de Thomas Mann qui fait que, justement, cette oeuvre n'est pas triste du tout, à mes yeux.
Et cette prose, cette prose... L'un des plus beaux romans germanophones du 20e siècle.
Après, c'est précisément cette possibilité de lecture à plusieurs niveaux de l'affrontement qui rend ce roman si fin et c'est tant mieux!
- InvitéInvité
Je t'y encourage vivement: ni l'un ni l'autre ne sont insurmontables et ce sont deux chefs-d'œuvre absolus.Caspar Goodwood a écrit:La Montagne Magique et Guerre et Paix sont mes deux Everest littéraires (auxquels je pourrais ajouter Proust): immenses, intimidants, ardus, mais le les lirai un jour (dès que j'aurai le courage de m'y mettre).
- Les livres qui vous font envie... mais décidément votre Pile-À-Lire est bien trop grande.
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