- SeiferÉrudit
Je dois avouer que j'ai du mal à comprendre la hype autour de Madame Bovary. Le seul plaisir de ma plaisir fut quand je l'ai terminé, j'avais enfin fermé ce bouquin. Je ne vais pas dire que je n'ai rien ressenti dans ce bouquin, mais je déteste tellement le personnage d'Emma que je n'ai jamais réussi à rentrer dans ce roman. Peut-être que plus tard... Mais je ne fais pas spécialement d'illusions. Pourtant j'avais vraiment apprécié Trois contes ou L'Education sentimentale.
- TristanaVénérable
Carabas a écrit:Ah oui, Tess... et aussi Jude l'Obscur, du même Hardy. Fabuleux et terrible à la fois.
Effectivement, Jude l'Obscur, je l'aime beaucoup, beaucoup aussi.
Sei a écrit:C'est marrant, je constate que beaucoup ont un rapport très fort à Flaubert. Je l'admire beaucoup, vraiment, je trouve que c'est un écrivain remarquable, un grand auteur s'il en est, et je ne m'ennuie jamais à le lire. Mais je ne peux pas l'aimer. Je le trouve plus froid que Stendhal, beaucoup plus dur envers ses personnages, sévère. C'est cette absence d'empathie envers le genre humain qui me le rend peu enclin à changer ma propre vie. Dostoïevski, qui plonge dans l'abîme de l'âme humaine, m'émeut, me trouble plus.
Ceux qui changent nos vies ne le font pas seulement à l'aide de leur talent.
C'est probablement ça que j'aime chez Flaubert, aussi : sa distance vis-à-vis des événements, de ses personnages, cette ironie qui se glisse un peu partout et la possibilité, au fond, de se créer parfois sa propre petite histoire au-delà de celle qu'on est en train de lire...
- stenchMonarque
Le premier livre que j'ai lu dans ma vie en entier, ça a changé ma vie, je n'ai jamais arrêté de lire ensuite :
Le livre qui m'a fait aimer la littérature:
Le livre qui m'a décidé à devenir prof de Lettres
Le livre qui m'a décidé à essayer les examens de guide :
Le livre qui m'a fait aimer la littérature:
Le livre qui m'a décidé à devenir prof de Lettres
Le livre qui m'a décidé à essayer les examens de guide :
- HélipsProphète
à moi à moi
Une partie des livres qui m'ont marquée :
Cyrano de Bergerac, en partie parce que je partage ça avec ma tante et que c'est ma première pièce de théâtre à la Comédie Française.
Pivoine, de Pearl Buck, parce qu'une amie me l'a fait découvrir en 6ème et que j'ai eu l'impression de passer dans la cour des grands.
Au Bonheur des Dames, même si je préfère nettement Pot-Bouille, mais que voulez-vous, c'était mon premier,
Antigone de Anouilh, parce que découvrir que c'est aussi difficile de dire oui que de dire non, quand on a 14 ans, ça fait un choc,
Voyage au Bout de la Nuit, parce que j'ai détesté (je n'ai pas pu finir), mais que le prof de français (1ère) qui nous l'a fait étudier m'a fait découvrir qu'on pouvait à la fois détester un style et le trouver grandiose.
Une partie des livres qui m'ont marquée :
Cyrano de Bergerac, en partie parce que je partage ça avec ma tante et que c'est ma première pièce de théâtre à la Comédie Française.
Pivoine, de Pearl Buck, parce qu'une amie me l'a fait découvrir en 6ème et que j'ai eu l'impression de passer dans la cour des grands.
Au Bonheur des Dames, même si je préfère nettement Pot-Bouille, mais que voulez-vous, c'était mon premier,
Antigone de Anouilh, parce que découvrir que c'est aussi difficile de dire oui que de dire non, quand on a 14 ans, ça fait un choc,
Voyage au Bout de la Nuit, parce que j'ai détesté (je n'ai pas pu finir), mais que le prof de français (1ère) qui nous l'a fait étudier m'a fait découvrir qu'on pouvait à la fois détester un style et le trouver grandiose.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- turbuletteNiveau 4
-le Rivage des Syrtes, pour la beauté de la langue, ciselée comme une dentelle autour d'images oniriques et floues...J'ai encore parfois l'impression que certains de mes rêves se déroulent dans cet endroit mystérieux.
-l'Idiot, pour le prince Mychkine et les autres, une galerie de personnage éblouissants qui incarnent littéralement certaines questions existentielles qui me hantaient.
-Gatsby le magnifique et sa "lumière verte" sur la jetée... un grand souvenir de lycéenne. Je m'étais dit pour la première fois que l'économie de mots permettait finalement de dire bien plus.
- la divine comédie, le livre-univers, le livre-concept, qui contient tout.
Bon je rajoute Proust mais je vois qu'il n'est pas utile de convaincre la plupart d'entre vous!
Cela dit, peut-être que dans 10 ans, ma liste aura changé...je ne sais pas vous, mais moi, ma perception des livres essentiels varie avec les années.
-l'Idiot, pour le prince Mychkine et les autres, une galerie de personnage éblouissants qui incarnent littéralement certaines questions existentielles qui me hantaient.
-Gatsby le magnifique et sa "lumière verte" sur la jetée... un grand souvenir de lycéenne. Je m'étais dit pour la première fois que l'économie de mots permettait finalement de dire bien plus.
- la divine comédie, le livre-univers, le livre-concept, qui contient tout.
Bon je rajoute Proust mais je vois qu'il n'est pas utile de convaincre la plupart d'entre vous!
Cela dit, peut-être que dans 10 ans, ma liste aura changé...je ne sais pas vous, mais moi, ma perception des livres essentiels varie avec les années.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
J'ai hésité à évoquer le Rivage des Syrtes. J'ai eu l'impression d'y retrouver une grande part de ma sensibilité, le sentiment d'un "c'est ça !", mais le charme initial a progressivement cédé la place à la déception.
- GuizmoNiveau 2
- Le Seigneur des Anneaux (j'ai découvert l'univers de Tolkien)
- Da Vinci Code (j'ai découvert que Dan Brown était un escroc)
- Le Moine et le vénérable (j'ai découvert que Christian Jacq n'était pas que un gourou de secte)
- Le traité de l'athéisme (j'ai découvert que les accusations de Tristana envers Michel Onfray n'étaient pas justifiées)
- Les Grands Initiés (j'ai découvert que toutes les Religions sont toutes tirées d'une meme doctrine ésotérique qui a été transmise depuis l'Inde à l'Egypte, puis la Grèce, puis Rome, puis... )
- Da Vinci Code (j'ai découvert que Dan Brown était un escroc)
- Le Moine et le vénérable (j'ai découvert que Christian Jacq n'était pas que un gourou de secte)
- Le traité de l'athéisme (j'ai découvert que les accusations de Tristana envers Michel Onfray n'étaient pas justifiées)
- Les Grands Initiés (j'ai découvert que toutes les Religions sont toutes tirées d'une meme doctrine ésotérique qui a été transmise depuis l'Inde à l'Egypte, puis la Grèce, puis Rome, puis... )
- User5899Demi-dieu
Je fais lire les Carnets en 1re.adelaideaugusta a écrit:Les jeunes ne connaissent même plus le nom de Dostoïevski ! Le crime gratuit de Raskolnikov assassinant la vieille, le prince Muichkine, les quatre frères Karamazof, les Souvenirs de la maison des morts...Cripure a écrit:Comme quoi un prof de lettres et un prof de maths avec vingt ans et quelques de différence peuvent avoir trois de leurs auteurs les plus marquants en commun.Patissot a écrit:Comme Cripure j'ai été très marqué par Dostoievski lors de mon adolescence, et s'il ne fallait en citer qu'un ce serait les Carnets du sous-sol, le premier ouvrage du russe que j'ai lu et relu, je m'exerçais même à apprendre par coeur certains passages.
Le deuxième ouvrage qui a exercé sur moi une influence comparable fut l'Attente, l'Oubli , j'étais fasciné par cette langue, depuis la clarté m'apparait toujours de manière obscure.
Le dernier ouvrage qui marqua mes années d'études fut la lecture de la Recherche du temps perdu à laquelle je me consacrais au dépend de mon mémoire et de ma copine d'alors.
Il me faudrait encore citer le Château, la Mort de Virgile et la découverte de Flaubert.
Oh non, les truffes sont rares et chères :lol!:Seifer a écrit:Faux. A un moment il faudrait arrêter de tous les prendre pour des truffes.adelaideaugusta a écrit:Les jeunes ne connaissent même plus le nom de Dostoïevski
- JPhMMDemi-dieu
Mince...Jean-François Copé a écrit:Tous à poils : j'ai découvert que les gens, tous les gens, étaient nus sous leurs vêtements. Ça a été un choc, j'ai sombré dans l'alcool.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CasparProphète
Femme debout, de Ségolène Royal et Ensemble, de Nicolas Sarkozy. :Drapeaufrançai
- Invité-BHabitué du forum
Et personne n'a cité le livre de Vincent Peillon sur l'Ecole...
- NitaEmpereur
Oh, La vallée des Mammouths !
(Bon, j'en avais lu des tas d'autres en entier avant, moâ ! Jojo Lapin et ses amis, Fantômette chez le Roi, Le Club des Cinq en randonnée pour n'en citer que trois.)
(Bon, j'en avais lu des tas d'autres en entier avant, moâ ! Jojo Lapin et ses amis, Fantômette chez le Roi, Le Club des Cinq en randonnée pour n'en citer que trois.)
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A clean house is a sign of a broken computer.
- JennyMédiateur
JPhMM a écrit:Mince...Jean-François Copé a écrit:Tous à poils : j'ai découvert que les gens, tous les gens, étaient nus sous leurs vêtements. Ça a été un choc, j'ai sombré dans l'alcool.
C'est vrai ?
- adelaideaugustaFidèle du forum
Carabas a écrit:Enfant, tous les Comtesse de Ségur. Ils m'ont donné le goût d'une langue bien écrite, d'un vocabulaire recherché. Je me suis mise à aimer le XIXe siècle et les histoires du XIXe siècle.
Plus tard, Pearl Buck. Avec elle, j'ai découvert la culture chinoise et je m'y intéresse toujours.
Maupassant, quelles que soient les oeuvre. J'aime son style, son humour, son désespoir... son réalisme et son fantastique.
Dostoïevsky, Crime et Châtiment. J'adore l'engregnage dans lequel est pris Raskolnikov.
Le Pavillon d'Or de Mishima: J'ai adoré toute cette réflexion sur la beauté.
Camus, avec l'Etranger et La Peste. J'ai mis du temps à les apprécier, mais je dirais que ces œuvres m'ont marquée. Il a une vision très pessimiste de la société, mais arrive quand même à porter un "message" (beurk! :lol:) humaniste. "L'important est de bien faire son métier".
1984, Orwell. 1er livre de SF et prise de conscience que non, la SF, ça ne raconte pas que des histoires de p'tits hommes verts. Depuis, j'aime la SF.
Pareil pour moi ! Ourson et Violette ! La Fortune de Gaspard ! Le mauvais génie !
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- adelaideaugustaFidèle du forum
mobo a écrit:Le vieil homme et la mer, que j'ai découvert cet été. Je crois n'avoir rien lu d'aussi beau et puissant à la fois.
Et dans cette quête de ce qu'on ne peut atteindre, "Le désert des Tartares", de Dino Buzzati, quel chef-d'oeuvre ! J'en ai encore des frissons !
Et le film était très beau, avec Jacques Perin tout jeune, et Laurent Terzief, cet être tourmenté à l'étrange beauté.
Les nouvelles de Buzzati sont très étranges et fascinantes : j'aime particulièrement "L'écroulement de la Baliverna", qui est d'ailleurs le titre d'un recueil de nouvelles.
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- JPhMMDemi-dieu
Il pensait que cela ne concernait que les femmes, depuis qu'il avait vu une publicité pour La City.Jenny a écrit:JPhMM a écrit:Mince...Jean-François Copé a écrit:Tous à poils : j'ai découvert que les gens, tous les gens, étaient nus sous leurs vêtements. Ça a été un choc, j'ai sombré dans l'alcool.
C'est vrai ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- adelaideaugustaFidèle du forum
Carabas a écrit:Ah oui, Tess... et aussi Jude l'Obscur, du même Hardy. Fabuleux et terrible à la fois.
Jude est le plus noir que j'aie jamais lu ! Ce petit garçon qui pend ses petites soeurs et lui-même en laissant un mot : "C'est parce que nous sommes trop!", en voyant la misère de ses parents, j'en ai encore la larme à l'oeil !
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
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- adelaideaugustaFidèle du forum
JPhMM a écrit:Il pensait que cela ne concernait que les femmes, depuis qu'il avait vu une publicité pour La City.Jenny a écrit:JPhMM a écrit:
Mince...
C'est vrai ?
N'importe quoi !!
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- KakHabitué du forum
Je la trouve très intime cette question, je n'ose pas
- adelaideaugustaFidèle du forum
Kak a écrit:Je la trouve très intime cette question, je n'ose pas
Mais non, ce n'est plus du tout intime : nous nous remémorons avec tendresse les livres que nous avons particulièrement aimé, c'est si agréable de remuer ces souvenirs d'une certaine époque...
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- TristanaVénérable
Guizmo a écrit:- Le traité de l'athéisme (j'ai découvert que les accusations de Tristana envers Michel Onfray n'étaient pas justifiées)
:lol:
Elles sont tout à fait justifiées, et méfie-toi : mon opinion sur Onfray est assez partagée ici.
Je dois rajouter, parce que ça me revient maintenant, Au bonheur des ogres de Daniel Pennac : un des premiers livres pour "adultes" que j'ai lus, à 10 ou 11 ans, et c'est probablement là que j'ai découvert le bonheur de dévorer un livre, un vrai.
- DimkaVénérable
Bonsoir,
V.Marchais a écrit: Des livres qui vous ont marqués en profondeur, vous ont nourri comme peu d'autres.
- Calvin et/and Hobbes de Watterson, où j’ai appris à lire le français, puis l’anglais.
- Pouchkine, qui est le plus grand poète de tous les temps et le plus grand écrivain de toutes les Russies.
- Zola, L’assommoir, qui est un des premiers « vrais » romans que j’ai lus. Je suis tombé sur cet auteur en regardant dans la bibliothèque, le nom me semblait rigolo (Zola, un peu comme Zorro), on m’a dit que j’étais « un peu jeune ». Du coup, je me suis relevé plusieurs nuits de suite pour le prendre en cachette et le lire sous la couverture, à la lampe de poche.
- Tarass Boulba de Gogol et Les Cosaques de Tolstoï, parce que j’aimais bien les histoires de cosaques. Ce sont les deux premiers livres que j’ai lus au collège, pendant les cours, quand j’avais terminé. Puis Le Père Serge de Tolstoï qui m’a beaucoup impressionné à l’adolescence et qui est un des rares livres de l’époque qui me parlent encore.
- Harry Potter de Rowling, dont j’ai lu les quatre premiers tomes entre les écrits et les oraux de ma deuxième année d’agrég’ (le moment où on décompresse). Après des années d’études littéraire (j’ai fait un peu de lettres, à côté de l’histoire), j’ai découvert le plaisir de lire, le plaisir pur de lire gratuitement, et non pas avec ce fond d’arrière-pensée que tel livre est bon pour la culture générale, que tel passage est à retenir parce que ça fait un exemple qui claque, que tel auteur est un représentant intéressant de tel mouvement, ou que tel roman illustre bien tel contexte historique dans lequel il a été écrit, ou encore le stress d’oublier des détails. Non, juste se laisser embarquer dans une histoire… Pour me remettre au travail, je me suis promis de ne lire les tomes suivants que quand j’aurai le concours, du coup je l’ai effectivement eu.
- Comme un roman de Pennac qui m’a fait prendre conscience de cela.
- Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle, qui cite Joe Sacco, dont j’ai dévoré quasiment la totalité des bédés. Je classe ces deux auteurs dans la liste de ceux qui ont radicalement changé ma vision du monde, parce qu’ils m’ont « repolitisé », après des années de fac (et de blocus et de débilité syndicale étudiante…) qui m’avaient fait basculer dans une vague vision cynique et nihiliste du monde, de type j’en-foutisme. Alors que j’avais pris l’habitude d’argumenter pour le plaisir d’argumenter, ça m’a donné envie d’avoir, sur quelques sujets, des idées à moi.
- Anna Politkovskaïa parce qu’elle pouvait écrire ce qu’elle a écrit. Je déteste quand les Occidentaux viennent écrire des discours méprisants ou condescendant vis-à-vis des Russes qu’ils détestent et craignent : par contre c’était probablement une bonne chose de lire ce que j’aurais préféré ne pas lire, écrit par une Russe qui aime le pays.
- Milan Kundera, L’art du roman. Dans l’absolu, j’aime bien Kundera, mais cet essai en particulier m’a influencé aussi dans mes lectures.
- Apulée, L’Âne d’or qui m’a fait prendre conscience que la littérature latine ne se limitait pas seulement à de vieux pères la morale pénibles.
- La Chronique des temps passés ( http://www.amazon.fr/Chronique-Nestor-R%C3%A9cit-temps-pass%C3%A9s/dp/2914777191 ) qui m’a rappelé qu’il y avait des choses intéressantes avant Pierre le Grand, et qui a déterminé mon master, donc ma future thèse.
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- Spoiler:
- eeNiveau 9
Kundera aussi, mais plutôt "La plaisanterie", lorsqu'une simple carte postale d'humour tristounet d'ado modifiera toute une vie (contingence, obligation d'être heureux et socialisme réel...)
Des Tchèques aux Russes : Grossman, "Vie et destin" (la bataille de Stalingrad au centre)
Et de Stalingrad à ma découverte la plus récente - énorme claque : Hilsenrath, "Nuit" (vie du ghetto mourant).
Orwell et Huxley - les deux monuments de l'anticipation totalitaire. J'avais adoré "1984", il m'a semblé quelques années plus tard que "Le meilleur des mondes" visait finalement plus juste. EN tous cas, indépassables l'un et l'autre, même si, dans un genre différent, les uchronies, anticipations et mondes parallèles de Philip K Dick ont aussi changé ma vision de la S.F.
Et puisqu'on parle de SF, l'héroic fantaisy découverte avec deux volumes du monde de Narnia en bibliothèque rose : "le lion et la sorcière blanche" et "Prince Caspian". Grands bonheurs avant 10 ans. "Le seigneur des anneaux", à 18, en période de deuil : magnifique thérapie par l'évasion. Pratchett... j'adore, mais découvert trop tard pour être un auteur qui aurait changé ma vie, plutôt de la très bonne distraction.
Madame Bovary, ou la souffrance féminine, lorsque l'étroitesse du quotidien tue littéralement - même traitée avec ironie, Emma est sympathique. Et si on peu lire Madame Bovary comme un roman féministe, très marquée aussi à l'adolescence par "AInsi soit elle" de Benoite Groult, "Encore heureux qu'on va vers l'été" de Christiane Rochefort, les romans de Victoria Thérame aussi, et ceux de Françoise d'Eaubonne. Et Annie Ernaux, dans la période où j'ai adoré - comme beaucoup - l'autofiction.
Danilo Kis, "Les tombeaux de Boris Davidovitch", destins implacables d'apatrides bolchéviques... Magnifique. Et toujours chez les Yougos, "Le temps des miracles" de Borislav Pekic (une relecture des Evangiles, les miracles de Jésus provoquant un certain nombre de catastrophes).
Aragon, "Blanche ou l'oubli", et Hugo, "Les misérables" (je les associe car monumentaux l'un et l'autre).
Kafka, "Le procès" et/ou les nouvelles de la Colonie pénitentiaire.
Ca en fait beaucoup en fait... Freud, Lacan, Foucault, Derrida et Badiou, aussi, dans la vie adulte, ont provoqué des changements, c'est certain ;-)
Des Tchèques aux Russes : Grossman, "Vie et destin" (la bataille de Stalingrad au centre)
Et de Stalingrad à ma découverte la plus récente - énorme claque : Hilsenrath, "Nuit" (vie du ghetto mourant).
Orwell et Huxley - les deux monuments de l'anticipation totalitaire. J'avais adoré "1984", il m'a semblé quelques années plus tard que "Le meilleur des mondes" visait finalement plus juste. EN tous cas, indépassables l'un et l'autre, même si, dans un genre différent, les uchronies, anticipations et mondes parallèles de Philip K Dick ont aussi changé ma vision de la S.F.
Et puisqu'on parle de SF, l'héroic fantaisy découverte avec deux volumes du monde de Narnia en bibliothèque rose : "le lion et la sorcière blanche" et "Prince Caspian". Grands bonheurs avant 10 ans. "Le seigneur des anneaux", à 18, en période de deuil : magnifique thérapie par l'évasion. Pratchett... j'adore, mais découvert trop tard pour être un auteur qui aurait changé ma vie, plutôt de la très bonne distraction.
Madame Bovary, ou la souffrance féminine, lorsque l'étroitesse du quotidien tue littéralement - même traitée avec ironie, Emma est sympathique. Et si on peu lire Madame Bovary comme un roman féministe, très marquée aussi à l'adolescence par "AInsi soit elle" de Benoite Groult, "Encore heureux qu'on va vers l'été" de Christiane Rochefort, les romans de Victoria Thérame aussi, et ceux de Françoise d'Eaubonne. Et Annie Ernaux, dans la période où j'ai adoré - comme beaucoup - l'autofiction.
Danilo Kis, "Les tombeaux de Boris Davidovitch", destins implacables d'apatrides bolchéviques... Magnifique. Et toujours chez les Yougos, "Le temps des miracles" de Borislav Pekic (une relecture des Evangiles, les miracles de Jésus provoquant un certain nombre de catastrophes).
Aragon, "Blanche ou l'oubli", et Hugo, "Les misérables" (je les associe car monumentaux l'un et l'autre).
Kafka, "Le procès" et/ou les nouvelles de la Colonie pénitentiaire.
Ca en fait beaucoup en fait... Freud, Lacan, Foucault, Derrida et Badiou, aussi, dans la vie adulte, ont provoqué des changements, c'est certain ;-)
- eeNiveau 9
Et Georges Perec, "La disparition" et "W ou le souvenir d'enfance". L'oulipo, la contrainte redécouverte, cela m'a ramenée vers la littérature "classique" - ce qui n'est pas rien.
- AudreyOracle
Moi, c'est ce livre....
Pendant mon année CP, j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque municipale... je suis tombée dedans. J'ai pendant des mois emprunté ce livre continuellement, sous l'oeil amusé des bibliothécaires... dans le même temps, j'ai été fascinée par un livre sur l'archéologie expliquant comment, à partir d'un crâne retrouvé avec l'os orbital fracturé, on avait reconstitué le visage de celui qu'on supposait être Philippe II de Macédoine à l'aide de cire ...
Dès le CP, j'ai dit à mes parents que je ferais du grec et du latin dès que possible. Tout en étant fascinée par le corps, ses représentations et l'anatomie...
J'ai étudié latin et grec... j'ai voulu être archéologue... j'ai abandonné cette idée pour tenter médecine... où j'ai brillé en anatomie mais pas vraiment ailleurs, ce qui m'a amenée en fac de Lettres Classiques... impossible d'oublier ses premières amours.
Voilà, ce livre maintenant jauni, plus edité, a fait de ma vie ce qu'elle est aujourd'hui.
Des tonnes d'autres ont suivi, m'ont fait rire aux larmes, ont serré ma gorge, mais ce livre pourrait définir mon Heimat....
Pendant mon année CP, j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque municipale... je suis tombée dedans. J'ai pendant des mois emprunté ce livre continuellement, sous l'oeil amusé des bibliothécaires... dans le même temps, j'ai été fascinée par un livre sur l'archéologie expliquant comment, à partir d'un crâne retrouvé avec l'os orbital fracturé, on avait reconstitué le visage de celui qu'on supposait être Philippe II de Macédoine à l'aide de cire ...
Dès le CP, j'ai dit à mes parents que je ferais du grec et du latin dès que possible. Tout en étant fascinée par le corps, ses représentations et l'anatomie...
J'ai étudié latin et grec... j'ai voulu être archéologue... j'ai abandonné cette idée pour tenter médecine... où j'ai brillé en anatomie mais pas vraiment ailleurs, ce qui m'a amenée en fac de Lettres Classiques... impossible d'oublier ses premières amours.
Voilà, ce livre maintenant jauni, plus edité, a fait de ma vie ce qu'elle est aujourd'hui.
Des tonnes d'autres ont suivi, m'ont fait rire aux larmes, ont serré ma gorge, mais ce livre pourrait définir mon Heimat....
- Les livres qui vous font envie... mais décidément votre Pile-À-Lire est bien trop grande.
- Stagiaires : vous toucherez une indemnité de 1000€ (sauf si vous faites votre stage dans la ville de votre Espe)
- Vous pensez que les robots vont vous piquer votre boulot ? Vous avez raison
- [Anglais] La question des manuels : les utilisez-vous? Vous appuyez-vous sur celui de votre établissement?
- Quels livres ou collections de livres n'avez-vous pas encore la folie d'acquérir malgré une envie presque irrationnelle de le faire ?
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