- V.MarchaisEmpereur
Suite à une discussion avec un ami, je me demandais quels livres pouvaient changer la vie. Bon, changer la vie, c'est peut-être fort comme expression, mais je veux dire, pas juste des livres que vous avez aimés, pas un énième top ten. Des livres qui vous ont marqués en profondeur, vous ont nourri comme peu d'autres.
Pour ma part, il y a La Naissance de la Tragédie de Nietzsche qui a finalement déposé dans mon imaginaire des archétypes bien plus vivaces que Zarathoustra ou ses autres oeuvres.
C'est très banal, mais il y a la poésie de Rimbaud et de Baudelaire. Aube, ça a été une grande claque.
Du côté de chez Swann, aussi, l'entrée dans la langue proustienne. Découvrir qu'on pouvait écrire comme ça, avec une phrase à ce point capable d'épouser les contours et les détours de la pensée.
Les Liaisons dangereuses, aussi, pas pour le côté subversif, le libertinage, tout ça. Valmont, la Merteuil, ce sont des personnages saisissants, certes, mais la grande révélation, pour moi, à l'adolescence, ça a été la délicatesse et la netteté de cette langue du XVIIIe siècle, et la construction géniale de ce roman épistolaire. Dans l'architecture comme dans la langue, on touchait au sublime.
La Princesse de Clèves, aussi par amour de la langue, et pour la beauté du roman d'amour.
Bérénice de Racine. La poésie racinienne en général. Cette tension entre passion et maîtrise.
Les Lettres à un jeune poète de Rilke. L'impression qu'elles avaient été écrites pour moi, pour s'adresser précisément à ma sensibilité.
Les Vagues, de V. Woolf. Je ne saurais dire pourquoi, mais ce roman me touche particulièrement.
Et vous ?
Pour ma part, il y a La Naissance de la Tragédie de Nietzsche qui a finalement déposé dans mon imaginaire des archétypes bien plus vivaces que Zarathoustra ou ses autres oeuvres.
C'est très banal, mais il y a la poésie de Rimbaud et de Baudelaire. Aube, ça a été une grande claque.
Du côté de chez Swann, aussi, l'entrée dans la langue proustienne. Découvrir qu'on pouvait écrire comme ça, avec une phrase à ce point capable d'épouser les contours et les détours de la pensée.
Les Liaisons dangereuses, aussi, pas pour le côté subversif, le libertinage, tout ça. Valmont, la Merteuil, ce sont des personnages saisissants, certes, mais la grande révélation, pour moi, à l'adolescence, ça a été la délicatesse et la netteté de cette langue du XVIIIe siècle, et la construction géniale de ce roman épistolaire. Dans l'architecture comme dans la langue, on touchait au sublime.
La Princesse de Clèves, aussi par amour de la langue, et pour la beauté du roman d'amour.
Bérénice de Racine. La poésie racinienne en général. Cette tension entre passion et maîtrise.
Les Lettres à un jeune poète de Rilke. L'impression qu'elles avaient été écrites pour moi, pour s'adresser précisément à ma sensibilité.
Les Vagues, de V. Woolf. Je ne saurais dire pourquoi, mais ce roman me touche particulièrement.
Et vous ?
- User17706Bon génie
Sans aller dans la confession ni dans l'exhaustivité, et en évitant soigneusement de redonner des références déjà données, beaucoup de Dostoïevski; Malcolm Lowry, Au-dessous du volcan; Sterne, Tristram Shandy... ce serait si long de continuer la liste que...
- V.MarchaisEmpereur
Sans te demander de donner dans la confession (pour ma part, je crois avoir dit surtout des banalités), pourrais-tu développer un peu ? Pourquoi Au-dessus d'un volcan ? Pourquoi Tristram Shandy ? Ça m'intéresse.
J'aimerais bien, si possible, et si ce n'est pas faire violence à l'intimité de chacun, obtenir ici davantage qu'un catalogue de titres.
J'aimerais bien, si possible, et si ce n'est pas faire violence à l'intimité de chacun, obtenir ici davantage qu'un catalogue de titres.
- User17706Bon génie
Tristram Shandy, une sorte de fête intellectuelle hilarante perpétuelle, avec, à la toute fin du vol. VII, un moment d'une extraordinaire beauté qui constitue à soi seul une révélation (je ne sais pas si je conseillerais d'entrer directement dedans, je crois que c'est plus frappant si on y arrive inopinément), un effet de «contre-zoom» que je ne peux comparer, quant au procédé et à la beauté du résultat, qu'à la fin du chant VIII de l'Iliade.
Au-dessous du volcan, le roman de l'ivrognerie, de l'addiction, de la lutte vaine contre soi-même, une tragédie grecque de toute beauté. Rien à voir avec le précédent. Je crois que les amoureux du Volcan forment une espèce de communauté invisible
Au-dessous du volcan, le roman de l'ivrognerie, de l'addiction, de la lutte vaine contre soi-même, une tragédie grecque de toute beauté. Rien à voir avec le précédent. Je crois que les amoureux du Volcan forment une espèce de communauté invisible
- V.MarchaisEmpereur
Je veux bien te croire. C'est un des livres de chevet de Chéri, avec Un singe en hiver. Faut croire que ça lui parle, les histoires d'alcooliques ! :lol:
- pallasNiveau 9
Très bonne idée ce topic :
- la tragédie grecque de Sophocle et d'Euripide : la tension entre le destin et le libre choix, cette netteté dans la concision de la langue grecque et en même temps cette richesse.
- Belle du Seigneur de Cohen ou comment détruire le reste d'illusion amoureuse à 18 ans !
- Duras le ravissement de Lol V Stein, certaines phrases me hantent.
- Victor Hugo dans ses romans et sa poésie : quelle intensité dans la simplicité !
- Saint John Perse (Et puis Rimbaud, Baudelaire évidemment) Amers
Voilà ce qui me vient à l'esprit.
- la tragédie grecque de Sophocle et d'Euripide : la tension entre le destin et le libre choix, cette netteté dans la concision de la langue grecque et en même temps cette richesse.
- Belle du Seigneur de Cohen ou comment détruire le reste d'illusion amoureuse à 18 ans !
- Duras le ravissement de Lol V Stein, certaines phrases me hantent.
- Victor Hugo dans ses romans et sa poésie : quelle intensité dans la simplicité !
- Saint John Perse (Et puis Rimbaud, Baudelaire évidemment) Amers
Voilà ce qui me vient à l'esprit.
- User17706Bon génie
Hugo, simplicité ?
Pour Belle du seigneur, je me demande s'il n'y a pas un âge pour le lire, au-delà duquel on en profite moins.
Pour Belle du seigneur, je me demande s'il n'y a pas un âge pour le lire, au-delà duquel on en profite moins.
- Invité-BHabitué du forum
Je vais prendre le contre-pied mais le livre qui d'une certaine façon à changé ma vie est...Les aventures d'un chien perdu.
J'imagine que personne ne connaît. Je ne serais pas capable de citer l'auteur.
C'est très certainement un livre très mauvais mais c'est le premier que j'ai lu, seul, dans son intégralité, à la rentrée du CE1. (1986 donc...). Je dois avouer que cette histoire m'a suivi pendant des années. Allez, je peux le confesser maintenant : je voulais même le voler dans la bibliothèque de la classe à la fin de l'année scolaire...puis je n'ai pas osé.
Pendant des années, je l'ai recherché à chaque fois que ma mère et moi allions dans une librairie, comme un Graal. Je ne l'ai jamais retrouvé.
Puis j'ai grandi.
Internet est né. Je pourrais très certainement le retrouver aujourd'hui mais je ne préfère pas. Je préfère qu'en vive, en moi, le beau souvenir.
Vingt-huit ans après, je me dis que, sans lui, je n'aurais peut-être jamais autant aimé la lecture puisque dans tout livre, je crois que je recherche aujourd'hui ce plaisir originel.
J'imagine que personne ne connaît. Je ne serais pas capable de citer l'auteur.
C'est très certainement un livre très mauvais mais c'est le premier que j'ai lu, seul, dans son intégralité, à la rentrée du CE1. (1986 donc...). Je dois avouer que cette histoire m'a suivi pendant des années. Allez, je peux le confesser maintenant : je voulais même le voler dans la bibliothèque de la classe à la fin de l'année scolaire...puis je n'ai pas osé.
Pendant des années, je l'ai recherché à chaque fois que ma mère et moi allions dans une librairie, comme un Graal. Je ne l'ai jamais retrouvé.
Puis j'ai grandi.
Internet est né. Je pourrais très certainement le retrouver aujourd'hui mais je ne préfère pas. Je préfère qu'en vive, en moi, le beau souvenir.
Vingt-huit ans après, je me dis que, sans lui, je n'aurais peut-être jamais autant aimé la lecture puisque dans tout livre, je crois que je recherche aujourd'hui ce plaisir originel.
- pallasNiveau 9
Oui je sais la simplicité d'Hugo, c'est tout relatif...
- zeprofGrand sage
l'exhaustivité va être compliquée mais en vrac je citerais
terre des hommes et le petit prince de st ex : ses livres remuent toujours quelquechose à l'intérieur, sa pensée me "parle"... désolée de ne pas être plus claire...
cyrano de bergerac d'edmond rostand parce que j'aime le personnage de cyrano, il me remue toujours autant. Droit et fidèle à ses idéaux jusqu'à la mort.
le seigneur des anneaux de tolkien qui a été LA révélation pour moi du style de livres que j'affectionne...
j'y ajoute le Dracula de Bram Stoker pour les mêmes raisons.
American Psycho de Bret easton Ellis car j'aime bien l'écriture trash et que lui, dans le genre, il se pose là.
Sur la route de Jack kerouac car j'ai toujours eu un faible pour la période de la beat generation
les romans de daniel Pennac dans leur ensemble car j'aime son coté décalé s'il faut en choisir un, le plus classique "comme un roman" car c'est ainsi que je conçois le rapport aux livres et à la littérature.
le capitaine Fracasse de Théophile Gautier dont le héros me transporte toujours autant.
le roman de la momie du même auteur, car c'est grâce à lui que je suis venue à l'égyptologie, j'avais 8 ans.
le roman de la rose d'Umberto Eco, le must pour moi en matière de polar médiéval, inspiré, prenant et intelligent.
Le pendule de Foucault du même auteur pour le petit coté ésotérique
je vais peut-être m'arrêter là ? ^^
terre des hommes et le petit prince de st ex : ses livres remuent toujours quelquechose à l'intérieur, sa pensée me "parle"... désolée de ne pas être plus claire...
cyrano de bergerac d'edmond rostand parce que j'aime le personnage de cyrano, il me remue toujours autant. Droit et fidèle à ses idéaux jusqu'à la mort.
le seigneur des anneaux de tolkien qui a été LA révélation pour moi du style de livres que j'affectionne...
j'y ajoute le Dracula de Bram Stoker pour les mêmes raisons.
American Psycho de Bret easton Ellis car j'aime bien l'écriture trash et que lui, dans le genre, il se pose là.
Sur la route de Jack kerouac car j'ai toujours eu un faible pour la période de la beat generation
les romans de daniel Pennac dans leur ensemble car j'aime son coté décalé s'il faut en choisir un, le plus classique "comme un roman" car c'est ainsi que je conçois le rapport aux livres et à la littérature.
le capitaine Fracasse de Théophile Gautier dont le héros me transporte toujours autant.
le roman de la momie du même auteur, car c'est grâce à lui que je suis venue à l'égyptologie, j'avais 8 ans.
le roman de la rose d'Umberto Eco, le must pour moi en matière de polar médiéval, inspiré, prenant et intelligent.
Le pendule de Foucault du même auteur pour le petit coté ésotérique
je vais peut-être m'arrêter là ? ^^
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- zeprofGrand sage
PauvreYorick a écrit:
Pour Belle du seigneur, je me demande s'il n'y a pas un âge pour le lire, au-delà duquel on en profite moins.
en tout cas il doit falloir avoir un certain état d'esprit, je crois que c'est le seul livre que je peux dire clairement avoir détesté.
Je l'ai trouvé rempli de poncifs et de lieux communs, le personnage féminin est à hurler, le fameux Solal est pour moi d'un vide insondable... creux et pathétique.
c'est il me semble le seul livre à m'être tombé des mains... je me suis acharnée dessus un moment puis à la 300e page j'ai abandonné, je ne l'ai jamais fini.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- User5899Demi-dieu
Pour ma part, je citerai deux titres.
Les Carnets du sous-sol de Dostoïevski, parce que j'ai cru que je lisais les carnets que j'écrivais naguère dans mon sous-sol
A la recherche du temps perdu, plus précisément Du côté de chez Swann, à cause de l'éblouissement qu'il m'a causé en me montrant que les deux côtés si opposés se rejoignent tout de même, et à cause de la madeleine, puis de la sonate, puis des pavés de l'hôtel de Charlus.
En bref, ce sont les deux livres qui m'ont le plus aidé à me comprendre et à comprendre ce qui m'entoure.
Et bien sûr, comme j'ai annoncé deux titres, je vais en ajouter un troisième :L'Education sentimentale. A cause de "Il voyagea" juste après "Et Frédéric béant reconnut Sénécal". Et à cause de la dernière page.
Et je me demande si j'ai le droit de dire que je ne me suis aperçu qu'assez tard, disons vers 15-16 ans, que je dévorais tous les livres d'Enid Blyton parce que j'étais fasciné par les souterrains, qui sont omniprésents chez elle et qui sont paradoxalement ma terreur de claustrophobe.
Les Carnets du sous-sol de Dostoïevski, parce que j'ai cru que je lisais les carnets que j'écrivais naguère dans mon sous-sol
A la recherche du temps perdu, plus précisément Du côté de chez Swann, à cause de l'éblouissement qu'il m'a causé en me montrant que les deux côtés si opposés se rejoignent tout de même, et à cause de la madeleine, puis de la sonate, puis des pavés de l'hôtel de Charlus.
En bref, ce sont les deux livres qui m'ont le plus aidé à me comprendre et à comprendre ce qui m'entoure.
Et bien sûr, comme j'ai annoncé deux titres, je vais en ajouter un troisième :L'Education sentimentale. A cause de "Il voyagea" juste après "Et Frédéric béant reconnut Sénécal". Et à cause de la dernière page.
Et je me demande si j'ai le droit de dire que je ne me suis aperçu qu'assez tard, disons vers 15-16 ans, que je dévorais tous les livres d'Enid Blyton parce que j'étais fasciné par les souterrains, qui sont omniprésents chez elle et qui sont paradoxalement ma terreur de claustrophobe.
- zeprofGrand sage
Bel-Ami a écrit:Je vais prendre le contre-pied mais le livre qui d'une certaine façon à changé ma vie est...Les aventures d'un chien perdu.
J'imagine que personne ne connaît. Je ne serais pas capable de citer l'auteur.
C'est très certainement un livre très mauvais mais c'est le premier que j'ai lu, seul, dans son intégralité, à la rentrée du CE1. (1986 donc...). Je dois avouer que cette histoire m'a suivi pendant des années. Allez, je peux le confesser maintenant : je voulais même le voler dans la bibliothèque de la classe à la fin de l'année scolaire...puis je n'ai pas osé.
Pendant des années, je l'ai recherché à chaque fois que ma mère et moi allions dans une librairie, comme un Graal. Je ne l'ai jamais retrouvé.
Puis j'ai grandi.
Internet est né. Je pourrais très certainement le retrouver aujourd'hui mais je ne préfère pas. Je préfère qu'en vive, en moi, le beau souvenir.
Vingt-huit ans après, je me dis que, sans lui, je n'aurais peut-être jamais autant aimé la lecture puisque dans tout livre, je crois que je recherche aujourd'hui ce plaisir originel.
j'adore
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- User17706Bon génie
Bon, en même temps je ne pense pas que ce soit le but de discuter des mérites de tel ou tel livre, même si, mea culpa, c'est moi qui ai commencé. J'ai lu Belle du Seigneur, j'en reconnais du moins une partie des mérites, mais après l'avoir fini j'ai eu l'envie irrépressible de le décrire, un peu par provoc', comme un gros Harlequin.
- GrypheMédiateur
Les livres qui ont changé votre vie ?
La Bible, what else ?
Parce que c'est l’assurance d'être aimé au-delà de tout ce qu'on pourrait imaginer, parce que c'est l'assurance que la vie sera toujours plus forte que la mort, parce que que c'est la conviction que la vie vaut la peine d'être vécue et que ça vaut la peine de se battre à notre tour pour la rendre belle à ceux qui nous entourent.
Oui, euh, bon, on ne rigole pas. :lol:
La Bible, what else ?
Parce que c'est l’assurance d'être aimé au-delà de tout ce qu'on pourrait imaginer, parce que c'est l'assurance que la vie sera toujours plus forte que la mort, parce que que c'est la conviction que la vie vaut la peine d'être vécue et que ça vaut la peine de se battre à notre tour pour la rendre belle à ceux qui nous entourent.
Oui, euh, bon, on ne rigole pas. :lol:
- ParménideNeoprof expérimenté
C'est la question typique face à laquelle on hésite beaucoup !
En ce qui me concerne :
Le procès-verbal de JMG Le Clézio
Fictions de JL Borges
Œuvres poétiques de Saint-John Perse
En ce qui me concerne :
Le procès-verbal de JMG Le Clézio
Fictions de JL Borges
Œuvres poétiques de Saint-John Perse
- User17706Bon génie
Bon, sinon, je crois que, s'il faut se confesser, les «petits dialogues» de Platon qui me sont tombés dans les mains à onze ou douze ans ont peut-être eu quelque influence
- User5899Demi-dieu
- HS:
- Quand je me rappelle l'enterrement de ma mère puis de mon père, je pense que l'assurance d'être aimé, c'est la teneur de notre vie terrestre.
- User17706Bon génie
- HS continued:
- Ce qui fait froid dans le dos pour ceux qui ne bénéficient pas de cette assurance entre toutes.
- GrypheMédiateur
(Ce qui est déjà beaucoup. )Cripure a écrit:
- HS:
Quand je me rappelle l'enterrement de ma mère puis de mon père, je pense que l'assurance d'être aimé, c'est la teneur de notre vie terrestre.
- PatissotDoyen
Comme Cripure j'ai été très marqué par Dostoievski lors de mon adolescence, et s'il ne fallait en citer qu'un ce serait les Carnets du sous-sol, le premier ouvrage du russe que j'ai lu et relu, je m'exerçais même à apprendre par coeur certains passages.
Le deuxième ouvrage qui a exercé sur moi une influence comparable fut l'Attente, l'Oubli , j'étais fasciné par cette langue, depuis la clarté m'apparait toujours de manière obscure.
Le dernier ouvrage qui marqua mes années d'études fut la lecture de la Recherche du temps perdu à laquelle je me consacrais au dépend de mon mémoire et de ma copine d'alors.
Il me faudrait encore citer le Château, la Mort de Virgile et la découverte de Flaubert.
Le deuxième ouvrage qui a exercé sur moi une influence comparable fut l'Attente, l'Oubli , j'étais fasciné par cette langue, depuis la clarté m'apparait toujours de manière obscure.
Le dernier ouvrage qui marqua mes années d'études fut la lecture de la Recherche du temps perdu à laquelle je me consacrais au dépend de mon mémoire et de ma copine d'alors.
Il me faudrait encore citer le Château, la Mort de Virgile et la découverte de Flaubert.
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
- MagpieExpert
Je vais commencer comme Bel-Ami par deux livres pour la jeunesse qui m'ont donné le goût de la littérature :
- Jalouve de Sanvoisin, le premier qui, à mon avis de jeune lectrice, n'était pas écrit pour des neuneus. Je n'ai même pas tout compris à la première lecture (dans les métaphores, les raisons d'agir des personnages...) et j'ai adoré cela, ce mystère qui demeurait.
- A la croisée des mondes de Pullman qui m'a émerveillée à la fois par son univers parallèle si complet, détaillé, précis ; son goût de l'aventure (les paysages du grand Nord, les voyages en zeppelin ou navire...) et une vision de la religion qui rejoignait la mienne. Et c'est (comme pour Sanvoisin) aussi la découverte d'une poésie dans le roman : métaphores, rythme (le traducteur est excellent à mon avis !), des descritpiosn qu'enfin je ne sautais pas mais relisais jusqu'à les connaître par coeur.
- Cyrano de Bergerac vu et revu avec mon frère quand nous étions petits et qu'on refaisait les scènes. Réétudié avec mes 4èmes l'an dernier, retombée amoureuse, et je crois qu'eux aussi.
Puis :
- Un roi sans divertissement, de Giono, étudié et term, puis en master à la fac car son mystère m'enveloppait et me frustrait, et aujourd'hui même si j'en ai saisi des fils, le mystère demeure et je trouve cela plus que merveilleux au sujet d'un livre. De même avec Deux cavaliers de l'orage
- Les bébés de la consigne automatique de Murakami Ryu. Lu ado, restée béate devant tant de violence, tant de lyrisme dans la violence, tant de gratuité. Mais c'est aussi un puissant cri pour l'art, pour la vie ; la relation que partagent les deux héros est d'une intensité rare. Je le relis régulièrement, je me dis que tant que je l'aimerai, je me reconnaîtrai.
Il y en a eu d'autres dont je m'en voudrai de ne pas avoir parlé, mais je voulais partager au moins ceux-là...
- Jalouve de Sanvoisin, le premier qui, à mon avis de jeune lectrice, n'était pas écrit pour des neuneus. Je n'ai même pas tout compris à la première lecture (dans les métaphores, les raisons d'agir des personnages...) et j'ai adoré cela, ce mystère qui demeurait.
- A la croisée des mondes de Pullman qui m'a émerveillée à la fois par son univers parallèle si complet, détaillé, précis ; son goût de l'aventure (les paysages du grand Nord, les voyages en zeppelin ou navire...) et une vision de la religion qui rejoignait la mienne. Et c'est (comme pour Sanvoisin) aussi la découverte d'une poésie dans le roman : métaphores, rythme (le traducteur est excellent à mon avis !), des descritpiosn qu'enfin je ne sautais pas mais relisais jusqu'à les connaître par coeur.
- Cyrano de Bergerac vu et revu avec mon frère quand nous étions petits et qu'on refaisait les scènes. Réétudié avec mes 4èmes l'an dernier, retombée amoureuse, et je crois qu'eux aussi.
Puis :
- Un roi sans divertissement, de Giono, étudié et term, puis en master à la fac car son mystère m'enveloppait et me frustrait, et aujourd'hui même si j'en ai saisi des fils, le mystère demeure et je trouve cela plus que merveilleux au sujet d'un livre. De même avec Deux cavaliers de l'orage
- Les bébés de la consigne automatique de Murakami Ryu. Lu ado, restée béate devant tant de violence, tant de lyrisme dans la violence, tant de gratuité. Mais c'est aussi un puissant cri pour l'art, pour la vie ; la relation que partagent les deux héros est d'une intensité rare. Je le relis régulièrement, je me dis que tant que je l'aimerai, je me reconnaîtrai.
Il y en a eu d'autres dont je m'en voudrai de ne pas avoir parlé, mais je voulais partager au moins ceux-là...
- AnagrammeFidèle du forum
Patissot a écrit:Comme Cripure j'ai été très marqué par Dostoievski lors de mon adolescence, et s'il ne fallait en citer qu'un ce serait les Carnets du sous-sol, le premier ouvrage du russe que j'ai lu et relu, je m'exerçais même à apprendre par coeur certains passages.
Le deuxième ouvrage qui a exercé sur moi une influence comparable fut l'Attente, l'Oubli , j'étais fasciné par cette langue, depuis la clarté m'apparait toujours de manière obscure.
Le dernier ouvrage qui marqua mes années d'études fut la lecture de la Recherche du temps perdu à laquelle je me consacrais au dépend de mon mémoire et de ma copine d'alors.
Il me faudrait encore citer le Château, la Mort de Virgile et la découverte de Flaubert.
Je ne les apprenais pas par cœur mais je les notais dans un petit cahier. Un bon jour j'ai commencé à le faire et je me suis vite aperçue que j'allais finir par recopier mot à mot tout le livre.
- PatissotDoyen
J'ai oublié d'évoquer la lecture d'une introduction à la théorie des espaces de Banach, l'une des raisons pour lesquelles il y a encore des livres de maths sur mes étagères.
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« Déjà, certaines portions de ma vie ressemblent aux salles dégarnies d'un palais trop vaste, qu'un propriétaire appauvri renonce à occuper tout entier. »
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