Sgen/Unsa/Terra Nova/Obin : "Associer l’école primaire et le collège dans la même gestion locale" (Libé)

Ronin a écrit:Ben voilà. On fait un grand cycle maternelle à université. Et bien sûr c'est "progressiste".

doctor who a écrit:Personnellement, le principe d'une extension du primaire vers le secondaire ne me choque pas en soi.
Encore une fois, ce fut le cas jusqu'en 1959 (et la création des CEG). Et cette école primaire "post-élémentaire" était selon moi meilleure que le secondaire.

Le problème, c'est que l'école primaire d'aujourd'hui a changé de paradigme par rapport à celle d'avant 1959. Là où on avait une école ambitieuse, pratique, efficace, on a aujourd'hui une école qui repousse toujours plus loin l'acquisition de la lecture, de l'écriture et du calcul, qui enseigne des connaissances de plus en plus complexes, mais de moins en moins variées et adaptées à l'âge des élèves.

Bref, restons-en là ! Pas de contagion de la gangrène !

Divers travaux de chercheurs montrent que l’école primaire accentue peu les inégalités sociales, voire les réduit. Le collège en revanche a un fonctionnement plus inégalitaire, tant par la pédagogie déployée (pensons au système d’évaluation, particulièrement décourageant pour une majorité d’élèves) que par des processus de choix (options, classes européennes et autres) et d’orientation qui avantagent systématiquement les élèves socialement favorisés.

Cette orientation rencontre diverses oppositions : celle de la droite bien sûr, attachée à une vision élitiste et malthusienne de l’enseignement secondaire ;

Moonchild a écrit:

Divers travaux de chercheurs montrent que l’école primaire accentue peu les inégalités sociales, voire les réduit. Le collège en revanche a un fonctionnement plus inégalitaire, tant par la pédagogie déployée (pensons au système d’évaluation, particulièrement décourageant pour une majorité d’élèves) que par des processus de choix (options, classes européennes et autres) et d’orientation qui avantagent systématiquement les élèves socialement favorisés.

On pourrait aussi en déduire que l'école masque les inégalités qu'elle accentue et qu'ensuite le collège les révèle.

Jim Thompson a écrit:ils n'ont peur de rien et osent tout....

doctor who a écrit:Chiche !
On recrée des cours complémentaires, avec les mêmes programmes qu'en 1957.

doctor who a écrit:Chiche !
On recrée des cours complémentaires, avec les mêmes programmes qu'en 1957.

Comment ça, aucun élève actuel ne pourrait suivre ???  

neo a écrit:http://www.lille.snes.edu/spip.php?article2637  

iphigénie a écrit:Comment arrive-t-on à voir les éventuels creusements des inégalités sociales au primaire - concrètement- alors qu'il n'y a pas d'orientation ni de diplôme en  jeu   

neo a écrit:Le SNES avait voté contre le conseil école-collège en été, le SNUipp s'était abstenu. Localement, on retrouve chez les collègues le même positionnement.
En tout cas le SNES ne lâche rien ici, et ne laissera pas l'IEN et les directeurs de primaire imposer quoi que ce soit aux collègues du secondaire, avec lesquels ils n'ont aucun rapport hiérarchique.

La formation actuelle des enseignants est essentiellement académique. Elle est évidemment très cohérente avec le constat de l’élitisme des résultats qu’ils produisent. Aujourd’hui, formatés pour faire devant un jury d’universitaires la leçon la plus brillante qui soit, ils ne voient leurs premiers élèves qu’après avoir été recrutés (et alors souvent quel choc !). Pourtant, des études le montrent, il ne manque pas d’étudiants à l’éthique sociale affirmée et qui ne demanderaient pas mieux que d’enseigner ; mais les épreuves actuelles des concours les défavorisent au profit des plus brillants dans leur discipline qui, une fois reçus, n’auront de cesse de retrouver des élèves à leur image.

Luigi_B a écrit:C'est parce que vous faites partie des mauvais enseignants dénoncés par le Sgen et le SE-Unsa qui réclamait déjà en octobre 2012 de "rapprocher l’école primaire et le collège dans une « École du socle commun »".

Petit rappel :

La formation actuelle des enseignants est essentiellement académique. Elle est évidemment très cohérente avec le constat de l’élitisme des résultats qu’ils produisent. Aujourd’hui, formatés pour faire devant un jury d’universitaires la leçon la plus brillante qui soit, ils ne voient leurs premiers élèves qu’après avoir été recrutés (et alors souvent quel choc !). Pourtant, des études le montrent, il ne manque pas d’étudiants à l’éthique sociale affirmée et qui ne demanderaient pas mieux que d’enseigner ; mais les épreuves actuelles des concours les défavorisent au profit des plus brillants dans leur discipline qui, une fois reçus, n’auront de cesse de retrouver des élèves à leur image.

Source : http://web.unsa-education.org/modules.php?name=News&file=article&sid=1943