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- linotteFidèle du forum
Véronique (ou d'autres), serais-tu d'accord pour nous parler plus longuement de ta méthode/progression pour l'écriture ? Je pêche clairement de ce côté, je ne les fais pas assez écrire : j'aimerais bien connaître la méthode de ceux qui en font souvent et surtout, progressivement.
+1 avec Caribouc.
Si désormais je travaille le lexique de façon plus systématique ( mais en laissant tomber la grille studio : je n'ai pas réussi à suivre le rythme...), je vois bien que je procède à tâtons pour l'écriture...
L'idée de donner à chaque fois une petite dose d'écriture me plait bien, il faut 'juste' se mettre en tête cet objectif...
automne a écrit:
Nos IPR nous "incitent" à ne pas faire 2 progressions distinctes ...
Pour avoir vu un ipr il y a qqs semaines, et lui avoir posé clairement la question, je confirme : pas de cloisonnement.Tout au plus une partie 'langue' dans le classeur parce que sinon élèves et parents peuvent être un peu perdus avec de la grammaire au milieu de la lecture.
(amis de la logique, je vous laisse admirer -et démonter- le discours)
Pour ma part je n'ai rien ajouté, c'était une réunion d'équipe sans enjeu et je n'avais aucun interêt à faire monter la sauce, d'autant que cet ipr a parlé de façon très interessante* sur l'écriture justement ( un point qu'on lui avait demandé d'aborder.)
( *même si un peu utopique , je pense qu'elle pratique la dilatation du temps pour faire rentrer toutes ses préconisations en 55 minutes)
- NuitsFidèle du forum
automne a écrit:Cripure a écrit:Je lis souvent des remarques de cette farine. Bon, d'abord, l'évidence : un IPR n'a pas à prôner ceci ou cela, il y a la liberté pédagogique dans le cadre des textes. Mais surtout, j'ai une question qui m'intrigue : vous les voyez si souvent, vos IPR ? Non parce que nous, nous ne les voyons jamais entre deux inspections. Perso, j'en ai vu une en 1997, un en 2013, et c'est tout.automne a écrit:Nos IPR nous "incitent" à ne pas faire 2 progressions distinctes ...
En tant que stagiaire, oui. C'est l'année où je n'ai pas envie de faire de vagues, une fois titularisée je changerai quelques pratiques mais pour cette année j'applique! Nous avons rencontré les IPR lors de la pré-rentrée de formation (dernière semaine d'août) et ils viennent parfois lors de nos formations... Certains ont eu une "visite-conseil" donc bon on n'est pas sans les voir... Après je me doute bien que cette année de stage est particulière et qu'une fois l'inspection de titularisation passée, nous ne les reverrons pas de sitôt...
Nous les revoyons encore les années T1 et T2 car nous sommes convoqués à des formations.
Pour répondre à Cripure, je suppose que vous lisez souvent " des remarques de cette farine " car ce sont précisément les jeunes enseignants qui abordent le sujet, ceux qui sont en contact avec les IPR et éprouvent certaines craintes à s'affranchir de toutes recommandations dispensées. Il me semble que l'expérience venant, les collègues arrivent à s.affranchir de tout cela et n'en parlent donc pas. Ces injonctions sont aussi abordées par les tuteurs et formateurs. Parfois pour exprimer leur étonnement voire leur scepticisme, parfois pour relayer la bonne parole, même lorsqu'il s'agit de soutenir des injonctions irréalistes voire contradictoires.
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C'est dans l'intérêt de l'enfant.
- linotteFidèle du forum
+1
J'ai une collègue T2 qui buvait les paroles de l'ipr et posait des questions pour être 'dans les clous' (1ère année en collège)
Même l'ipr lui a dit : " mais qui vous oblige à faire cela ?" ( en parlant par ex de l'obligation d'un gros bilan à la fin de chaque séquence).
J'ai une collègue T2 qui buvait les paroles de l'ipr et posait des questions pour être 'dans les clous' (1ère année en collège)
Même l'ipr lui a dit : " mais qui vous oblige à faire cela ?" ( en parlant par ex de l'obligation d'un gros bilan à la fin de chaque séquence).
- V.MarchaisEmpereur
Message reçu, les collègues. Je suis occupée ce matin mais je prends un moment cet aprèm.
Mais la réflexion avait commencé ici même, sur ce forum, avec Thalie, Chocolat, Doctor Who : on doit pouvoir retrouver le fil. Je compléterai à partir de là, car il y a eu bien du chemin parcouru depuis.
Mais la réflexion avait commencé ici même, sur ce forum, avec Thalie, Chocolat, Doctor Who : on doit pouvoir retrouver le fil. Je compléterai à partir de là, car il y a eu bien du chemin parcouru depuis.
- ThalieGrand sage
Ne serait-ce pas ce fil, Véronique ?
https://www.neoprofs.org/t56133-des-manuels-pour-apprendre-a-rediger-au-college#1777437
J'aimerais bien en effet connaître la suite.
https://www.neoprofs.org/t56133-des-manuels-pour-apprendre-a-rediger-au-college#1777437
J'aimerais bien en effet connaître la suite.
- cariboucGuide spirituel
Merci Thalie et Véronique...
Et voilà comment, au lieu de corriger mes 25 rédacs de 3e, je me mets à lire ce fil
Et voilà comment, au lieu de corriger mes 25 rédacs de 3e, je me mets à lire ce fil
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- abricotedapiExpert spécialisé
Ce qu'on (les formateurs, pas ma tutrice) m'a dit de faire et que je fais :
- Passer une heure sur un texte
- Faire des séquences qui durent entre 3 et 4 semaines maximum (avec changement d’œuvre à chaque fois)
- Faire environ trois textes par séquence
Ce que je fais de ma propre initiative :
- Contrôler les notions de langue régulièrement (si possible tous les 15 jours, sinon une fois par séquence)
Ce que je ne fais pas :
- Passer une heure pour chaque notion de langue : ça dépend de la complexité de la notion ! Et puis entre le temps d'écrire la leçon et de faire des exercices, une heure me paraît impossible, ou alors tu passes vite sur la notion et les élèves n'ont pas le temps de se l'approprier.
- Passer une heure pour la correction de chaque devoir (sauf pour les plus petits, ex : verbes à conjuguer sur 5 points) : ça dépend du devoir et des résultats, j'ai du mal à accepter de perdre une heure pour ça. La plupart du temps tout est dans leur leçon... Je reprends surtout la méthode.
- Donner une dictée tous les 15 jours : pourquoi ? je ne suis pas sûre que la dictée soit tout le temps pertinente, j'en fais de temps en temps, quand la notion s'y prête.
- Faire écrire les élèves tous les 15 jours (et noter les productions) : je fais de l'écriture dans chaque séquence de littérature mais je ne regarde pas à quelle fréquence.
- Faire analyser un texte ou faire un contrôle de connaissances régulièrement (si possible à mi-séquence) : pas le temps. Ou alors à l'oral, non noté, en collectif, oui.
- Voir environ 4/5 points de langue par séquence : ça dépend des séquences.
- Faire lire une LC par séquence (et contrôler que cela a été fait) : on doit faire au moins 3 LC dans l'année (c'est dans les programmes) donc pas besoin.
Je ne sais pas si tout ce qu'on te demande est utile et réalisable mais en tout cas en tant que stagiaire c'est trop demander. Personnellement je fais séparément des séquences de langue (2 à 3h par semaine) et des séquences de littérature (2h par semaine), en langue j'essaie de faire en sorte que les élèves comprennent et manipulent les notions, il y a des évaluations (courtes) régulièrement, presque chaque semaine ; en littérature je fais de l'écrit, de l'oral, de l'image, de la lecture et du vocabulaire, il n'y a qu'une évaluation en fin de séquence (+ note d'oral et note du travail d'écriture demandé). Je fais 3 OI, 3 LC et 3 GT sur l'année, le minimum demandé par les programmes, et j'évalue chaque LC. Je trouve que c'est déjà bien.
Je peux t'envoyer une séquence ou deux si tu veux voir mais il y a plus expérimenté que moi sur Néo.
- Passer une heure sur un texte
- Faire des séquences qui durent entre 3 et 4 semaines maximum (avec changement d’œuvre à chaque fois)
- Faire environ trois textes par séquence
Ce que je fais de ma propre initiative :
- Contrôler les notions de langue régulièrement (si possible tous les 15 jours, sinon une fois par séquence)
Ce que je ne fais pas :
- Passer une heure pour chaque notion de langue : ça dépend de la complexité de la notion ! Et puis entre le temps d'écrire la leçon et de faire des exercices, une heure me paraît impossible, ou alors tu passes vite sur la notion et les élèves n'ont pas le temps de se l'approprier.
- Passer une heure pour la correction de chaque devoir (sauf pour les plus petits, ex : verbes à conjuguer sur 5 points) : ça dépend du devoir et des résultats, j'ai du mal à accepter de perdre une heure pour ça. La plupart du temps tout est dans leur leçon... Je reprends surtout la méthode.
- Donner une dictée tous les 15 jours : pourquoi ? je ne suis pas sûre que la dictée soit tout le temps pertinente, j'en fais de temps en temps, quand la notion s'y prête.
- Faire écrire les élèves tous les 15 jours (et noter les productions) : je fais de l'écriture dans chaque séquence de littérature mais je ne regarde pas à quelle fréquence.
- Faire analyser un texte ou faire un contrôle de connaissances régulièrement (si possible à mi-séquence) : pas le temps. Ou alors à l'oral, non noté, en collectif, oui.
- Voir environ 4/5 points de langue par séquence : ça dépend des séquences.
- Faire lire une LC par séquence (et contrôler que cela a été fait) : on doit faire au moins 3 LC dans l'année (c'est dans les programmes) donc pas besoin.
Je ne sais pas si tout ce qu'on te demande est utile et réalisable mais en tout cas en tant que stagiaire c'est trop demander. Personnellement je fais séparément des séquences de langue (2 à 3h par semaine) et des séquences de littérature (2h par semaine), en langue j'essaie de faire en sorte que les élèves comprennent et manipulent les notions, il y a des évaluations (courtes) régulièrement, presque chaque semaine ; en littérature je fais de l'écrit, de l'oral, de l'image, de la lecture et du vocabulaire, il n'y a qu'une évaluation en fin de séquence (+ note d'oral et note du travail d'écriture demandé). Je fais 3 OI, 3 LC et 3 GT sur l'année, le minimum demandé par les programmes, et j'évalue chaque LC. Je trouve que c'est déjà bien.
Je peux t'envoyer une séquence ou deux si tu veux voir mais il y a plus expérimenté que moi sur Néo.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- linotteFidèle du forum
Faire lire une LC par séquence (et contrôler que cela a été fait
Il nous a été dit que le contrôle sous forme de questions est proscrit.
On peut proposer ue activité à mi-parcours pour relancer la lecture perso, proposer un retour sur lecture sous diverses formes, demander un travail plus perso, mais pas de questionnaire...
(Perso j'en fait à chaque fois, et cette année en 3e j'ai donc régulièrement une moitié de classe à 2/20 et ne moitié à 16/20....c'est déprimant...)
Je file lire le fil mis en lien, merci.
- loubou59Niveau 9
Vous faites 3 études de textes par séquence par la plupart ? :stock:
Je n'arrive pas à faire une séquence sans faire au minimum 5 ou 6 séances d'études de textes …j'suis à la ramasse ou quoi là ?
Je n'arrive pas à faire une séquence sans faire au minimum 5 ou 6 séances d'études de textes …j'suis à la ramasse ou quoi là ?
- cariboucGuide spirituel
Loulou, j'aimerais bien en faire 5 par chapitres, mais franchement, vu le temps que je consacre au vocabulaire et à la langue, je ne vois pas comment faire. Donc oui, c'est 3 textes, 4 parfois et celui de l'évaluation finale. Basta.
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- V.MarchaisEmpereur
C'est pour ça que je m'oblige à boucler, sauf rares exceptions, un texte en une heure. Sinon, on fait à peine un texte par semaine et, à moins de faire durer un chapitre 8 semaines (avec les éval, les corrections), on est obligé de se limiter à 3 textes, 4 grand maximum, alors que je trouve très difficile de dégager quelque chose de significatif en si peu d'extraits (que cela soit à propos d'une OI ou d'un GT problématique). Je pense qu'il vaut mieux en dire moins sur chaque texte (après tout, nous ne sommes qu'au collège) mais faire lire davantage et nourrir d'autant plus la langue.
De toute façon, en éval, on demande bien aux élèves de boucle l'étude en 1 heure, alors qu'à l'écrit, ça prend davantage de temps.
De toute façon, en éval, on demande bien aux élèves de boucle l'étude en 1 heure, alors qu'à l'écrit, ça prend davantage de temps.
- V.MarchaisEmpereur
Pour l'écriture, je réponds sur le fil cité par Thalie afin de ne pas trop disperser le propos au risque de rendre impossible de le retrouver.
- cariboucGuide spirituel
Ca suffit, Véronique, de me faire cogiter, et tout changer mois après mois. Nanmè :lol:(mais grâce à Néo, qu'est-ce que j'évolue vite )
Tu as raison, entièrement raison. :veneration:Il va falloir que je modifie cela, progressivement
Ceci dit, cette année, je tente un truc qui semble bien marcher avec mes 5e, mais qui me prend toujours plus d'une heure.
- Je fais lire le texte par les élèves à voix haute (tout ce qu'il ne faut pas faire si j'en crois les instructions de nos chers IPR ), puis je le leur relis moi-même.
- Ensuite, on fait une explication orale, plus ou moins détaillée.
- Puis, on résume ensemble et fait une petite trace écrite sur le texte (je refuse qu'il n'y ait rien, aucune trace dans leur classeur sur les textes étudiés).
- Enfin, on fait une leçon "à retenir", dans laquelle je mets soit le vocabulaire à apprendre (pour le théâtre, je vais donc progressivement "didascalie", "scène d'exposition", "monologue" avant de leur parler, par exemple du "coup de théâtre"...), soit les notions littéraires importantes (les caractéristiques du fabliau, de la farce...)
Tu as raison, entièrement raison. :veneration:Il va falloir que je modifie cela, progressivement
Ceci dit, cette année, je tente un truc qui semble bien marcher avec mes 5e, mais qui me prend toujours plus d'une heure.
- Je fais lire le texte par les élèves à voix haute (tout ce qu'il ne faut pas faire si j'en crois les instructions de nos chers IPR ), puis je le leur relis moi-même.
- Ensuite, on fait une explication orale, plus ou moins détaillée.
- Puis, on résume ensemble et fait une petite trace écrite sur le texte (je refuse qu'il n'y ait rien, aucune trace dans leur classeur sur les textes étudiés).
- Enfin, on fait une leçon "à retenir", dans laquelle je mets soit le vocabulaire à apprendre (pour le théâtre, je vais donc progressivement "didascalie", "scène d'exposition", "monologue" avant de leur parler, par exemple du "coup de théâtre"...), soit les notions littéraires importantes (les caractéristiques du fabliau, de la farce...)
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- SphinxProphète
caribouc a écrit:
- Je fais lire le texte par les élèves à voix haute (tout ce qu'il ne faut pas faire si j'en crois les instructions de nos chers IPR ), puis je le leur relis moi-même.
:shock: Mais pourquoi ?
- cariboucGuide spirituel
Lors de ma formation CAPES, l'an dernier, nos inspecteur/formateurs disaient que c'était au prof de lire le texte à voix haute, en premier, toujours
La raison ? Pour être sûr qu'ils comprennent de quoi qu'on cause, pardi (ben justement, je trouve intéressant de leur montrer qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils lisent quand ils ne respectent pas la ponctuation ou massacre chaque mot alors que cela leur semble plus facile quand c'est un bon lecteur qui lit - élève ayant une bonne lecture ou moi) :diable:
La raison ? Pour être sûr qu'ils comprennent de quoi qu'on cause, pardi (ben justement, je trouve intéressant de leur montrer qu'ils ne comprennent pas ce qu'ils lisent quand ils ne respectent pas la ponctuation ou massacre chaque mot alors que cela leur semble plus facile quand c'est un bon lecteur qui lit - élève ayant une bonne lecture ou moi) :diable:
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"J'adore parler de rien : c'est le seul domaine où j'ai de vagues connaissances" (O. Wilde)
- AemiliaExpert
Sphinx a écrit:caribouc a écrit:
- Je fais lire le texte par les élèves à voix haute (tout ce qu'il ne faut pas faire si j'en crois les instructions de nos chers IPR ), puis je le leur relis moi-même.
:shock: Mais pourquoi ?
Les IPR et autres formateurs préconisent une première lecture par l'enseignant. C'est d'ailleurs ce que je pratique (au grand regret de mes élèves qui se battraient pour être celui qui lit en premier, surtout en 6e et 5e), cela me permet de faire une lecture vraiment expressive, qui les aide à comprendre le sens du texte, alors que lorsqu'ils le découvrent ils ont souvent du mal à lire + comprendre + utiliser le ton adéquat. Je fais lire des extraits par les élèves ensuite, au fil de l'analyse.
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Professeur de lettres classiques déclassée
Mon blog "culture et humeurs, humour et coups de coeur" : https://fortyfiveweeks.wordpress.com/
- V.MarchaisEmpereur
Excusez-moi, j'ai été longue, mais j'ai mis un temps fou à retrouver le fil où nous avions mis en commun nos réflexions. J'ai retrouvé ceci :
https://www.neoprofs.org/t18268-travailler-la-redaction-au-college
Je vais continuer sur ce fil, donc, même si j'ai la désagréable impression qu'il manque un bout de la discussion qui a dû se prolonger ailleurs.
https://www.neoprofs.org/t18268-travailler-la-redaction-au-college
Je vais continuer sur ce fil, donc, même si j'ai la désagréable impression qu'il manque un bout de la discussion qui a dû se prolonger ailleurs.
- SphinxProphète
Si je lis moi-même, je suis certaine qu'il y en a au moins trois qui n'écoutent pas et quatre ou cinq de plus qui décrochent en cours de route. Alors que si je fais lire, je choisis plusieurs lecteurs, ils ne savent pas qui, et ils sont obligés de suivre. Ou pire, je fais lire deux ou trois lignes à chacun - sur les textes du manuel qui font facilement deux à trois pages, toute la classe y passe. Ils sont obligés d'être extrêmement attentifs pour savoir où on en est quand leur tour arrive (et en plus, de cette façon, chacun lit forcément quelques lignes à voix haute au moins une fois par semaine, ce qui ne peut pas leur faire de mal). Après, c'est moi qui reprends, paragraphe par paragraphe, quand on fait l'explication. Je trouve cela bien plus efficace. Lire moi-même, j'ai testé, je trouve que ça ne sert absolument à rien : c'est moi qui lis, pas eux. Résultat, ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- LefterisEsprit sacré
Sans reprendre tout ce qui a été dit, je confirme : impossible. Et en plus, ça ne présente aucun intérêt pédagogique, le seul intérêt étant de remplir le cahier de texte pur avoir la paix en cas d'inspecteur tatillon et formaliste.Dalathée2 a écrit:Bonsoir !
Bon, j'ouvre un nouveau sujet parce que j'ai réussi à coincer mon tuteur en salle des profs et à lui arracher des informations sur la façon dont se construisent les séquences au collège. Il m'a dit qu'il fallait :
- Passer une heure sur un texte
- Passer une heure pour chaque notion de langue
- Passer une heure pour la correction de chaque devoir (sauf pour les plus petits, ex : verbes à conjuguer sur 5 points)
- Donner une dictée tous les 15 jours
- Faire écrire les élèves tous les 15 jours (et noter les productions)
- Contrôler les notions de langue régulièrement (si possible tous les 15 jours, sinon une fois par séquence)
- Faire analyser un texte ou faire un contrôle de connaissances régulièrement (si possible à mi-séquence)
- Voir environ 4/5 points de langue par séquence
- Faire lire une LC par séquence (et contrôler que cela a été fait)
- Faire des séquences qui durent entre 3 et 4 semaines maximum (avec changement d’œuvre à chaque fois)
Or j'ai beau triturer mes séquences dans tous les sens, je n'arrive pas à satisfaire toutes ces exigences en même temps. Je n'arrive pas à étudier plus de trois textes par séquence (et Lancelot en trois textes, ça perd grandement de son intérêt). J'ai l'impression de survoler les points de langue et que mes élèves n'apprennent rien durablement. Je me retrouve souvent à ne pas faire de correction en classe des devoirs car je manque vraiment de temps (donc je corrige tout sur les copies à chaque fois mais ça me prend beaucoup de temps...).
Du coup, je me demandais si vous accepteriez de donner ici un exemple de séquence (sous forme de points, par exemple : séance 1 : texte 1, séance 2 : point de langue, séance 3 : activité d'écriture n°1, séance 4 : dictée, etc.), pour que je vois comment on peut s'organiser pour faire progresser les élèves sur tous les plans.
Merci beaucoup !!
J'ai eu des stagiaires, je leur ai montré, puis laissé faire : tout ça est irréaliste: la moindre chose demande deux heures , notamment face à des classes faibles et difficiles (longueur de l'installation, absence de matériel, la transmission de feuilles , de stylos dure des minutes). Il est très difficile de faire lire un texte , donc il faut élucider tout le vocabulaire, même le plus simple en apparence.
Rien n'avance, même une révision de conjugaisons simples juste avant un contrôle (dans la demi-heure qui précède, hein...) ils se plantent. Lire sans être évalués, il ne faut même pas y penser, donc la lecture cursive, pas la peine. Les devoirs d'écriture ? Impossible d’obtenir qu'ils soient rendus, ou alors bâclés , il faut prendre deux heures en classe. Avec une 4ème Je n'en suis qu'à la fin de la 3ème séquence, j'en ferai 6 ou 7 sept année, au plus. Et cette séquence, je ne pouvais pas l'accélerer : ils n'avaient jamais fait de poésie jusqu'ici (classes déja faibles et lentes en 6ème et 5ème + professeurs non remplacés) et ne savaient strictement rien.
Évidemment, j'indique la doxa officielle, je ne dis pas qu'il faut faire comme moi, surtout au début.
video meliora proboque, deteriora sequor :diable:
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- V.MarchaisEmpereur
Sphinx a écrit:Si je lis moi-même, je suis certaine qu'il y en a au moins trois qui n'écoutent pas et quatre ou cinq de plus qui décrochent en cours de route. Alors que si je fais lire, je choisis plusieurs lecteurs, ils ne savent pas qui, et ils sont obligés de suivre.
C'est drôle, j'ai l'expérience inverse. Si je fais lire les élèves, c'est tellement laborieux, et surtout, ça fait tellement peu sens que c'est là que les élèves décrochent en grand nombre - et même ceux qui suivent n'ont rien compris à une lecture de toute façon incompréhensible. Quand je lis, cela captive les élèves. Même de grands dadais de 4e ou de 3e se laissent encore prendre au charme d'une histoire qui leur est racontée.
L'expérience mérite peut-être d'être retentée ?
- tannatHabitué du forum
V.Marchais a écrit:Sphinx a écrit:Si je lis moi-même, je suis certaine qu'il y en a au moins trois qui n'écoutent pas et quatre ou cinq de plus qui décrochent en cours de route. Alors que si je fais lire, je choisis plusieurs lecteurs, ils ne savent pas qui, et ils sont obligés de suivre.
C'est drôle, j'ai l'expérience inverse. Si je fais lire les élèves, c'est tellement laborieux, et surtout, ça fait tellement peu sens que c'est là que les élèves décrochent en grand nombre - et même ceux qui suivent n'ont rien compris à une lecture de toute façon incompréhensible. Quand je lis, cela captive les élèves. Même de grands dadais de 4e ou de 3e se laissent encore prendre au charme d'une histoire qui leur est racontée.
L'expérience mérite peut-être d'être retentée ?
Peut-être cela dépend-il du "public" de la classe que l'on a et de ce que l'on est avec cette classe-là, non ?
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- V.MarchaisEmpereur
Je ne sais pas. Il est vrai que je n'ai pas d'expérience hors ZEP. Mais même en ZEP, heureusement, nous avons quelques élèves vraiment bons. Ils apprécient aussi ces moments-là. J'ai vraiment l'impression qu'on partage un truc chouette, lors de ces lectures, de la même manière que lorsque je lis des histoires à mes enfants : une sorte de complicité où entre de la joie.
- NitaEmpereur
V.Marchais a écrit:Je ne sais pas. Il est vrai que je n'ai pas d'expérience hors ZEP. Mais même en ZEP, heureusement, nous avons quelques élèves vraiment bons. Ils apprécient aussi ces moments-là. J'ai vraiment l'impression qu'on partage un truc chouette, lors de ces lectures, de la même manière que lorsque je lis des histoires à mes enfants : une sorte de complicité où entre de la joie.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- SphinxProphète
Il est possible que ce soit parce que j'ai suffisamment de bons lecteurs, ou en tout cas de lecteurs passables, dans mes classes, pour que le texte lu par les élèves ne soit pas un calvaire pour tout le monde ; s'il y en a un qui lit mal, ce n'est pas grave, parce qu'on passe bientôt au suivant. Je t'assure qu'ils sont bien plus attentifs comme cela et qu'ils s'investissent dans la compréhension de leur texte. A l'inverse, quand j'essaie de lire moi-même, j'ai rapidement un ou deux bavardages en fond, ce qui est pénible. Je le fais parfois, mais il faut que ce soit une lecture vraiment très courte ; ou alors pour un extrait que je ne distribue pas parce qu'on ne l'étudie pas, mais qui les intéresse parce qu'il complète ce qu'on vient de faire (par exemple, quand on a fait Perceval, on a étudié l'extrait de la rencontre avec les chevaliers, et je leur ai ensuite lu le passage où il voit le Graal chez le roi Pêcheur, parce que ça les fascinait).
Je n'utilise pas systématiquement cette technique de la lecture partagée entre tous les élèves ; parfois je fais lire seulement les trois ou quatre bons lecteurs volontaires. Dans ce cas, il arrive qu'ils décrochent bien sûr, mais comme je ne suis alors pas occupée à lire mon texte, j'ai toute latitude pour fusiller Brian du regard et lui replonger en silence le nez dans son bouquin
Je n'utilise pas systématiquement cette technique de la lecture partagée entre tous les élèves ; parfois je fais lire seulement les trois ou quatre bons lecteurs volontaires. Dans ce cas, il arrive qu'ils décrochent bien sûr, mais comme je ne suis alors pas occupée à lire mon texte, j'ai toute latitude pour fusiller Brian du regard et lui replonger en silence le nez dans son bouquin
- YolatengoHabitué du forum
Moi aussi je fais toujours la première lecture même si je dois me battre un peu avec les sixièmes qui se sentent frustrés.
Outre le fait que j'apprécie vraiment de leur lire une histoire, je les trouve toujours très concentrés.
J'ai une classe de troisième pleine de zozos, et la lecture que je fais à voix haute c'est un des seuls moments où j'ai le silence complet sans devoir dépenser la moindre énergie.
Outre le fait que j'apprécie vraiment de leur lire une histoire, je les trouve toujours très concentrés.
J'ai une classe de troisième pleine de zozos, et la lecture que je fais à voix haute c'est un des seuls moments où j'ai le silence complet sans devoir dépenser la moindre énergie.
- loubou59Niveau 9
Pour faire court sur cette question de lecture qui dévie un peu du sujet principal, c'est moi qui lis le texte dans un premier temps, car c'est tout simplement mes élèves qui me le demandent ("on comprend mieux lorsque c'est vous qui lisez m'dame!"). Puis lorsqu'on doit revoir des passages ensemble, là je les laisse lire.
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- indemnité tuteur stagiaire vs tuteur contractuel admissible.
- Question de l'homme en 1re : faites-vous lire des essais comme OI ou comme LC à vos élèves ?
- SOS d'une maman qui voudrait vos avis de professeurs.
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