Problèmes de santé préoccupants d'une élève

Bonjour à tous,

J'ai cette année une élève ayant très régulièrement des problèmes de santé. Elle a :
- de fortes migraines (je suis migraineuse aussi, et donc je vois que ce n'est pas du bluff).
- des crises d'hypoglycémie (vue sa pâleur à chaque fois, là aussi je n'ai aucun doute).
- des crises d'angoisse (là non plus, aucun doute : respiration haletante, rouge écarlate, parfois vomissements). D'ailleurs je lui ai autorisé à quitter la salle sans mon autorisation si nécessaire, et elle n'en profite pas du tout (deux fois par mois au maximum).

Avec tous ces problèmes, rares sont les cours pendant lesquels elle est en forme, et ça me préoccupe. L'infirmière est au courant, ses parents aussi, mais j'ai l'impression que rien n'est fait. Et maintenant, elle me prend un peu pour sa confidente, quand elle va mal, elle se tourne toujours vers moi : dans un sens, ça me fait plaisir de savoir qu'elle me fait confiance mais en même temps, je ne sais pas si il faut que je parle ou non de ce qu'elle me dit au CPE et/ou à l'infirmière...

Elle me parle par exemple de quelques problèmes familiaux (elle m'a parlé dernièrement de son grand-père qui a un cancer, elle était vraiment touchante, j'en ai eu les larmes aux yeux).

Que feriez-vous à ma place ? Vous en parleriez au CPE ? A l'infirmière ?

Merci d'avance,
Isabelle.

Ton histoire est touchante mais attention... tu sembles être devenue sa confidente et cela pose un problème: où est la frontière entre l'enseignant et l'élève ? Ma crainte est que cela se retourne contre toi si ses confidences deviennent de plus en plus intimistes. Je n'arrive même pas à trouver les mots exacts mais reste sur tes gardes: empathie oui / copinage non.
Désolée, je suis de tout coeur avec toi mais il faut mettre tes distances.

Leur parler de quoi ?

Il faut donner l'alerte quand on a connaissance d'un danger qui doit être pris en charge par quelqu'un. Ce n'est pas le cas. Et en plus l'infirmière la suit déjà.

Donc pour moi la réponse est non, et je te conseillerais de prendre gentiment et avec tact tes distances, d'autant que tu sembles gênée par ce rapprochement.

Merci à vous.
Je vais effectivement essayer de prendre tout doucement mes distances. Ce n'est pas quelque chose d'évident mais, comme vous dites, ça pourrait me jouer des tours...

Tout à l'heure, elle m'a fait part du fait qu'elle a souvent des idées noires... là, je me vois difficilement garder ça pour moi, je vais en parler le plus vite possible à l'infirmière (parce qu'elle ne lui en a pas parlé, à elle...).

Isabelle, As-tu pensé à l'orienter vers le CMPP? 

http://annuaire.action-sociale.org/?cat=centre-medico-psycho-pedagogique--c-m-p-p---189®ion=champagne-ardenne

Ça pourrait lui permettre de se confier, d'être prise en charge... Si en plus ses parents sont au courant ça ne posera aucun problème,  j'imagine.

Courage!

Concernant ses migraines, essaie de l'aiguiller car cela peut ne pas être anodin. J'avais l'an dernier un élève perturbateur qui en souffrait, demandait à aller constamment à l'infirmerie. J'étais assez suspicieuse, pour te l'avouer. Mais cette année, nous avons appris qu'il avait été opéré d'une tumeur au cerveau.
Donc je ne prendrais pas cela à la légère, si j'étais toi. Surtout si elle est si pâle.
Conseille-la, mais ne prends pas tant de distance que ça.

Je la conseille beaucoup pour ses migraines, avec les miennes je suis bien renseignée !
J'ai toujours du sucre sur moi pour ses hypoglycémies. En revanche, je ne peux rien faire pour ses crises d'angoisse, si ce n'est la rassurer...

Mais je vais effectivement l'aiguiller chez des professionnels, notamment le CMPP comme le préconise Voli vola.

isabelle10 a écrit:
J'ai toujours du sucre sur moi pour ses hypoglycémies.

Et comment fait-elle lorsque tu n'es pas là? Ton élève a l'âge de se prendre en charge; ton rôle n'est pas de la materner, à mon avis.