- doublecasquetteEnchanteur
- User21714Expert spécialisé
"En pratique, Luc Carvounas va donc devoir lancer un marché public auquel pourront répondre des organismes agréés par le ministère. La liste des 130 associations agréées laisse la place à de grandes disparités dans la nature et la qualité de la prise en charge des enfants. Cette liste peut d’autre part être complétée par les recteurs d’académie dans le cadre du conseil académique des associations complémentaires de l’enseignement public. Et pourra le moment venu, sous d’autres gouvernements ou sous celui-ci d’ailleurs (sa politique étant un puits sans fond), être encore étendue aux boîtes privées qui feront leur miel sur le dos de l’éducation nationale. Bref la boîte de Pandore est ouverte. Sans compter que de grandes entreprises comme Total ont par le biais de leur fondation déjà signé des conventions avec le ministère pour financer à leur guise des activités ciblées sur le temps périscolaire issu de la réforme des rythmes."
Bon,pour l'instant, on ne parle que "d'organismes agréés par le ministère".
Il faudrait connaître la liste, mais il est probable que la fondation Total y figure.
Bon,pour l'instant, on ne parle que "d'organismes agréés par le ministère".
Il faudrait connaître la liste, mais il est probable que la fondation Total y figure.
- arcencielGrand Maître
J'en ai ma claque.
- may68Expert
- profecolesHabitué du forum
Bon, c'est le début de la fin alors.
- elena3Fidèle du forum
:shock: Purée...Il faut se réveiller !!!
- LefterisEsprit sacré
Comme toujours, les déclarations main sur le coeur cachent des pensées moins avouables . Dans toute réforme dans la fonction publique, il faut chercher le marchand qui se cache derrière, ou à qui cela profite.
La bonne question est "cui bono ? ".
La bonne question est "cui bono ? ".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- OlympiasProphète
J'aurais des petits scolarisés en primaire et maternelle, la décision serait vite prise : boycott de ces activités.
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Pour la peine, j'apprends ce soir que le maire de Champigny ne présentera aucun projet à la DASEN, autrement dit rejette la mise en place de la réforme, sauf à se la voir imposée. Yes !
Remarquez, avec 86 % de refus dont 95 % d'enseignants, il n'avait pas tellement le choix.
Remarquez, avec 86 % de refus dont 95 % d'enseignants, il n'avait pas tellement le choix.
- ClarianzEmpereur
ça ne me surprend même pas... blasée, sors de ce corps!
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Mama's Rock
- FraserHabitué du forum
Olympias a écrit:J'aurais des petits scolarisés en primaire et maternelle, la décision serait vite prise : boycott de ces activités.
Encore faut-il pouvoir boycotter.
Je sors, au plus tôt, de mon école à 16h. Ma fille, dans le village où nous habitons, termine, elle, à 15h30. Pas le choix que de lui faire subir cette gabegie.
- arcencielGrand Maître
Oui mais pas le moindre frémissement... Englués nous sommes!elena3 a écrit::shock: Purée...Il faut se réveiller !!!
Un rassemblement aura lieu à Paris ce samedi; les syndicats auraient pu choisir un autre jour comme dimanche pour mobiliser plus de gens, non? En plus il y a les soldes en ce moment... Pffffffffffffff..........
- elena3Fidèle du forum
Surtout que Peillon va créer un écran de fumée avec la revalorisation des primes ZEP...à voir.
- elena3Fidèle du forum
Trouvé sur le net (peut-être est-ce la même DoubleCasquette ? ). C'est effrayant et
Projets d'école et Territorialisation
Par Doublecasquette dans Actualité le 18 Janvier 2014 à 12:24
Projets d'école et Territorialisation
L'autre soir, j'étais convoquée, avec tous les directeurs de mon secteur, à une réunion d'information organisée par Môssieur l'Inspecteur au sujet du Projet d'École 2014/2017.
J'en suis ressortie laminée, triste comme une poule à qui l'on allait désormais imposer de pondre des œufs carrés dans une étable à vaches parce que son poulailler a été démonté !
Sauf si, atteinte d'une paranoïa enfin déclarée, je me suis laissé abuser par la sinistrose, j'y avais appris de sombres nouvelles qui, en même temps que la mort clinique de l'instruction prise pour base de mon métier, m'apprenaient que, dans un avenir prochain, les professeurs des écoles perdraient leur statut de fonctionnaires d'État pour goûter aux joies de la territorialisation.
Notre chef, très gentil mais droit dans ses bottes, nous a d'abord appris que le Projet d'École n'était que la conjonction de nos rêves quant à notre façon d'exercer notre métier, de la réalité de notre public scolaire et des besoins de la coéducation. Il paraît que cela était censé franchement nous rassurer. Moi, ça m'a fait frémir... Et le malaise s'est accentué lorsqu'il a développé. Ce projet est celui que l'École, c'est-à-dire la Communauté Éducative, se donne à elle-même.
Mon rôle de directrice était donc de nous tirer une balle dans le pied entraîner cette communauté (les parents, la mairie, les "partenaires de l'école", le pape peut-être) dans le projet. Je vais demander la même chose à mon boulanger, mon coiffeur et mon médecin, tiens ! Après tout, il n'y a pas qu'à nous qu'on devrait demander de renoncer à notre spécification professionnelle pour attribuer à tout un chacun le devoir de se substituer à nous, mince alors !
Mais continuons à égayer ce jour d'hiver pluvieux de toutes ces bonnes nouvelles annoncées avec le sourire et beaucoup de pommade pour mieux faire passer l'amertume du traitement de cheval !...
Ce nouveau projet d'école devra être rédigé en corrélation avec le PEdT (Projet Éducatif Territorial). Lorsque les mairies réfléchiront sur les besoins éducatifs des élèves pour élaborer leur projet, nous nous mettrons en relation avec elles, leur communiquerons notre analyse de ces besoins. Ainsi, ensemble, nous réglerons ces problèmes, les Professeurs des Écoles intervenant dans le volet des disciplines scolaires, alors que les mairies reprendront les mêmes axes pour établir le volet éducatif. Si, si... L'exemple choisi a même été la Résolution de Problèmes (pour les non-profs, c'est de l'arithmétique) ! Nous avertissons M'sieur ou M'dame le Maire que nos élèves sont faibles en résolution de problèmes et que nous avons choisi cet axe de progrès pour notre projet d'école.
L'élu municipal réunit alors sans doute son conseil et élabore une stratégie en rapport avec la nôtre dans le choix des APC à programmer. Madame Michu fera sans doute mesurer la ficelle de son activité macramé et apprendra aux élèves à en mesurer les nœuds pour calculer à l'avance la longueur du bracelet qu'ils vont effectuer et Monsieur Dupont leur apprendra à compter les points à la pétanque en s'amusant à changer les données pour que les élèves transfèrent leurs compétences acquises dans un nouveau domaine numérique !
Les Inconnus sont battus et leur sketch sur le collège va devenir la réalité la plus banale...
Il faut dire que l'introduction des partenaires de l'école dans le cadre de la coéducation va être facilitée par l'abandon de la référence aux programmes de l'Éducation Nationale (ceux qui sont en cours de rédaction et pour lesquels nous serons peut-être consultés, mais vu qu'ils ne serviront plus à rien, ce n'est pas grave).
En effet ceux-ci n'entreront plus en ligne de compte pour le Volet 1 du projet d'école, celui consacré à l'amélioration des résultats des élèves. La référence sera le socle commun, dont le palier 1 passera de la fin du CE1 à la fin du CE2 et le palier 2 de la fin du CM2 à la fin de la 6e, soit dit entre nous... Il n'y aura donc plus d'Évaluations Nationales CE1 et CM2, déclarées tout à coup lourdes à mener, mal ressenties par la profession et peu informatives sur le niveau des élèves.
Elles seront remplacées par des évaluations beaucoup plus ciblées, passées différemment (le fameux organisme indépendant que Chatel avait appelé de ses vœux ?), avec un panel d'élèves représentatif de l'ensemble de la population scolaire française (comme PISA, quoi ?)...
Et là, asseyez-vous, reprenez une petite pilule bleu ciel chère à Huxley, on y est... Les écoles pourront choisir, en toute autonomie, de faire passer tout ou partie de ces évaluations à leur public et d'analyser leurs résultats en fonction de la grille fournie qui leur permettra de s'auto-évaluer selon le profil de leurs élèves ! Comme je suis chez moi, je m'autorise à être grossière (je n'ai plus de petites pilules bleues et elles me manquent). *** de bordel de merde, bande de monstres, c'est ça, votre égalité des chances à la con ? Vous supprimez les programmes, ou tout comme, vous ne formez plus vos PE, ou tout comme, vous refilez le bébé à des maires sans doute dévoués mais bien peu au fait de la spécificité d'un métier difficile, et vous annoncez que vous donnerez une grille de lecture des résultats selon que nos élèves seront puissants ou misérables ? Vous m'écœurez, tiens !
Je vous raconterai la suite plus tard... Il n'y a plus grand chose mais là, après ce dernier paragraphe, mes bouffées délirantes me reprennent de plus belle.
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Projets d'école et Territorialisation
Par Doublecasquette dans Actualité le 18 Janvier 2014 à 12:24
Projets d'école et Territorialisation
L'autre soir, j'étais convoquée, avec tous les directeurs de mon secteur, à une réunion d'information organisée par Môssieur l'Inspecteur au sujet du Projet d'École 2014/2017.
J'en suis ressortie laminée, triste comme une poule à qui l'on allait désormais imposer de pondre des œufs carrés dans une étable à vaches parce que son poulailler a été démonté !
Sauf si, atteinte d'une paranoïa enfin déclarée, je me suis laissé abuser par la sinistrose, j'y avais appris de sombres nouvelles qui, en même temps que la mort clinique de l'instruction prise pour base de mon métier, m'apprenaient que, dans un avenir prochain, les professeurs des écoles perdraient leur statut de fonctionnaires d'État pour goûter aux joies de la territorialisation.
Notre chef, très gentil mais droit dans ses bottes, nous a d'abord appris que le Projet d'École n'était que la conjonction de nos rêves quant à notre façon d'exercer notre métier, de la réalité de notre public scolaire et des besoins de la coéducation. Il paraît que cela était censé franchement nous rassurer. Moi, ça m'a fait frémir... Et le malaise s'est accentué lorsqu'il a développé. Ce projet est celui que l'École, c'est-à-dire la Communauté Éducative, se donne à elle-même.
Mon rôle de directrice était donc de nous tirer une balle dans le pied entraîner cette communauté (les parents, la mairie, les "partenaires de l'école", le pape peut-être) dans le projet. Je vais demander la même chose à mon boulanger, mon coiffeur et mon médecin, tiens ! Après tout, il n'y a pas qu'à nous qu'on devrait demander de renoncer à notre spécification professionnelle pour attribuer à tout un chacun le devoir de se substituer à nous, mince alors !
Mais continuons à égayer ce jour d'hiver pluvieux de toutes ces bonnes nouvelles annoncées avec le sourire et beaucoup de pommade pour mieux faire passer l'amertume du traitement de cheval !...
Ce nouveau projet d'école devra être rédigé en corrélation avec le PEdT (Projet Éducatif Territorial). Lorsque les mairies réfléchiront sur les besoins éducatifs des élèves pour élaborer leur projet, nous nous mettrons en relation avec elles, leur communiquerons notre analyse de ces besoins. Ainsi, ensemble, nous réglerons ces problèmes, les Professeurs des Écoles intervenant dans le volet des disciplines scolaires, alors que les mairies reprendront les mêmes axes pour établir le volet éducatif. Si, si... L'exemple choisi a même été la Résolution de Problèmes (pour les non-profs, c'est de l'arithmétique) ! Nous avertissons M'sieur ou M'dame le Maire que nos élèves sont faibles en résolution de problèmes et que nous avons choisi cet axe de progrès pour notre projet d'école.
L'élu municipal réunit alors sans doute son conseil et élabore une stratégie en rapport avec la nôtre dans le choix des APC à programmer. Madame Michu fera sans doute mesurer la ficelle de son activité macramé et apprendra aux élèves à en mesurer les nœuds pour calculer à l'avance la longueur du bracelet qu'ils vont effectuer et Monsieur Dupont leur apprendra à compter les points à la pétanque en s'amusant à changer les données pour que les élèves transfèrent leurs compétences acquises dans un nouveau domaine numérique !
Les Inconnus sont battus et leur sketch sur le collège va devenir la réalité la plus banale...
Il faut dire que l'introduction des partenaires de l'école dans le cadre de la coéducation va être facilitée par l'abandon de la référence aux programmes de l'Éducation Nationale (ceux qui sont en cours de rédaction et pour lesquels nous serons peut-être consultés, mais vu qu'ils ne serviront plus à rien, ce n'est pas grave).
En effet ceux-ci n'entreront plus en ligne de compte pour le Volet 1 du projet d'école, celui consacré à l'amélioration des résultats des élèves. La référence sera le socle commun, dont le palier 1 passera de la fin du CE1 à la fin du CE2 et le palier 2 de la fin du CM2 à la fin de la 6e, soit dit entre nous... Il n'y aura donc plus d'Évaluations Nationales CE1 et CM2, déclarées tout à coup lourdes à mener, mal ressenties par la profession et peu informatives sur le niveau des élèves.
Elles seront remplacées par des évaluations beaucoup plus ciblées, passées différemment (le fameux organisme indépendant que Chatel avait appelé de ses vœux ?), avec un panel d'élèves représentatif de l'ensemble de la population scolaire française (comme PISA, quoi ?)...
Et là, asseyez-vous, reprenez une petite pilule bleu ciel chère à Huxley, on y est... Les écoles pourront choisir, en toute autonomie, de faire passer tout ou partie de ces évaluations à leur public et d'analyser leurs résultats en fonction de la grille fournie qui leur permettra de s'auto-évaluer selon le profil de leurs élèves ! Comme je suis chez moi, je m'autorise à être grossière (je n'ai plus de petites pilules bleues et elles me manquent). *** de bordel de merde, bande de monstres, c'est ça, votre égalité des chances à la con ? Vous supprimez les programmes, ou tout comme, vous ne formez plus vos PE, ou tout comme, vous refilez le bébé à des maires sans doute dévoués mais bien peu au fait de la spécificité d'un métier difficile, et vous annoncez que vous donnerez une grille de lecture des résultats selon que nos élèves seront puissants ou misérables ? Vous m'écœurez, tiens !
Je vous raconterai la suite plus tard... Il n'y a plus grand chose mais là, après ce dernier paragraphe, mes bouffées délirantes me reprennent de plus belle.
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- yogiSage
Oui c'est notre Doublecasquette!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Roumégueur IerÉrudit
elena3 a écrit:Trouvé sur le net (peut-être est-ce la même DoubleCasquette ? ). C'est effrayant et
Projets d'école et Territorialisation
Par Doublecasquette dans Actualité le 18 Janvier 2014 à 12:24
Projets d'école et Territorialisation
Et là, asseyez-vous, reprenez une petite pilule bleu ciel chère à Huxley, on y est... Les écoles pourront choisir, en toute autonomie, de faire passer tout ou partie de ces évaluations à leur public et d'analyser leurs résultats en fonction de la grille fournie qui leur permettra de s'auto-évaluer selon le profil de leurs élèves ! Comme je suis chez moi, je m'autorise à être grossière (je n'ai plus de petites pilules bleues et elles me manquent). *** de bordel de merde, bande de monstres, c'est ça, votre égalité des chances à la con ? Vous supprimez les programmes, ou tout comme, vous ne formez plus vos PE, ou tout comme, vous refilez le bébé à des maires sans doute dévoués mais bien peu au fait de la spécificité d'un métier difficile, et vous annoncez que vous donnerez une grille de lecture des résultats selon que nos élèves seront puissants ou misérables ? Vous m'écœurez, tiens !
Je vous raconterai la suite plus tard... Il n'y a plus grand chose mais là, après ce dernier paragraphe, mes bouffées délirantes me reprennent de plus belle.
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Les auto-évaluations ne sont qu'un des volets des contrats d'objectifs qui ont été signés entre tous les 'partenaires éducatifs' et qui sont imposés à tous les établissements primaires et secondaires. En fait, comme certains syndicats le disaient, il s'agit juste de se tirer une balle dans le pied en se donnant des objectifs que l'on ne pourra atteindre et qui justifieront des prises de décision extrêmement défavorables à la profession (bon, sans parler des élèves parce que eux, je crois que tout le monde en haut lieu s'en tamponne le coquillard).
Courage DC, on est tous en pleine tempête, même si d'aucuns ne s'en sont pas encore rendus compte, ça va gîter sévère.
- marimuriNiveau 7
Moi qui ne comprenais pas à qui pouvait profiter cette réforme des rythmes, les choses commencent à s'éclaircir.
- LefterisEsprit sacré
marimuri a écrit:Moi qui ne comprenais pas à qui pouvait profiter cette réforme des rythmes, les choses commencent à s'éclaircir.
Pour résumer simplement ce qui est expliqué depuis longtemps sur ces fils , il s'agit -pour des raisons économiques, idéologiques, d'intérêts particuliers et locaux - de briser les statuts par tous les moyens, de disloquer leur caractère national .
Pour cela, il faut attaquer par divers biais, pièce par pièce, puisque ça ne peut se faire frontalement. Trois angles d'attaques sont mis en place :
- dans le primaire, transformer la structure des journées et des activités de manière à imposer de facto les collectivités locales, avant de le graver définitivement dans le marbre.
- dans l'enseignement professionnel, attaquer par l'angle de la formation laissée aux régions
- dans le second degré, attaquer par l'enseignement prioritaire (les ECLAIR) , dont les dispositifs sont localistes (et liés au primaire...).
Primaire et ens. prodevraient être les premiers à tomber, comme maillons faibles : primaire divisé, peu combatif, enseignement pro inférieur en nombre, également divisé. Ces deux premiers obstacles abattus , le second degré s'effrite : d'abord le collège, déjà sous les coupe des collectivités locales au niveau budgétaire, rattaché au primaire (autre élément du puzzle à ne jamais négliger) . Il devient une entité locale à objectifs locaux , détaché des programmes nationaux.
Une fois la scission du second degré consommée , on démolit définitivement le lycée , qui n'est dès lors plus la continuité de rien du tout , on détruit le bac, et on peut instaurer le continuum seconde=> licence.
C'est schématique , mais la destruction entamée devrait s'opérer à peu près dans cet ordre ... L'intérêt des élèves n'est qu'un paravent : des lobbies européens, économiques, pédagogistes , agitent des intérêts politiques ayant intérêt à la mainmise sur l'école (les baronnies locales entre autres )
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User21714Expert spécialisé
Lefteris a écrit:marimuri a écrit:Moi qui ne comprenais pas à qui pouvait profiter cette réforme des rythmes, les choses commencent à s'éclaircir.
Pour résumer simplement ce qui est expliqué depuis longtemps sur ces fils , il s'agit -pour des raisons économiques, idéologiques, d'intérêts particuliers et locaux - de briser les statuts par tous les moyens, de disloquer leur caractère national .
Pour cela, il faut attaquer par divers biais, pièce par pièce, puisque ça ne peut se faire frontalement. Trois angles d'attaques sont mis en place :
- dans le primaire, transformer la structure des journées et des activités de manière à imposer de facto les collectivités locales, avant de le graver définitivement dans le marbre.
- dans l'enseignement professionnel, attaquer par l'angle de la formation laissée aux régions
- dans le second degré, attaquer par l'enseignement prioritaire (les ECLAIR) , dont les dispositifs sont localistes (et liés au primaire...).
Primaire et ens. prodevraient être les premiers à tomber, comme maillons faibles : primaire divisé, peu combatif, enseignement pro inférieur en nombre, également divisé. Ces deux premiers obstacles abattus , le second degré s'effrite : d'abord le collège, déjà sous les coupe des collectivités locales au niveau budgétaire, rattaché au primaire (autre élément du puzzle à ne jamais négliger) . Il devient une entité locale à objectifs locaux , détaché des programmes nationaux.
Une fois la scission du second degré consommée , on démolit définitivement le lycée , qui n'est dès lors plus la continuité de rien du tout , on détruit le bac, et on peut instaurer le continuum seconde=> licence.
C'est schématique , mais la destruction entamée devrait s'opérer à peu près dans cet ordre ... L'intérêt des élèves n'est qu'un paravent : des lobbies européens, économiques, pédagogistes , agitent des intérêts politiques ayant intérêt à la mainmise sur l'école (les baronnies locales entre autres )
- auléricNeoprof expérimenté
hélas ... je partage ton analyse lefteris !
- coindeparadisGuide spirituel
Et parallèlement, l'Etat va lâcher l'enseignement privé sous contrat...
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- may68Expert
coindeparadis a écrit:Et parallèlement, l'Etat va lâcher l'enseignement privé sous contrat...
??????????
- coindeparadisGuide spirituel
Les établissements vont avoir une gestion autonome, ce qui induit ensuite facilement le transfert total de la gestion du privé ... au privé.
_________________
Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
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