Comment diviser par deux le nombre de décrocheurs ?

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Question d'éducation - Emmanuel Davidenkoff - France-Info, 07.01.2013
Comment diviser par deux le nombre de décrocheurs ?
http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/question-d-education/comment-diviser-par-deux-le-nombre-de-decrocheurs-scolaires-1272727-2014-01-07

Le décrochage se joue toute l'année et pas seulement entre deux années scolaires. Il faut donc compter en flux et pas en stock.

Tous les décrocheurs scolaires ne sont pas " dans la nature ". Ça, c'est le croisement des bases qui le permet. Exemple dans une académie du sud : plus de 10% des décrocheurs supposés se sont révélés être en contrat d'apprentissage, 15% suivis par des missions locales, 7% en situation d'emploi – généralement des emplois précaires et à temps partiel mais des emplois -


La chronique précède un Séminaire sur la lutte contre le décrochage scolaire, qui va se tenir mercredi 8 janvier à Paris.
Un travers de la presse, trop dépendante des communicants :
Elle adore anticipe sur un colloque ou un séminaire, une annonce ministérielle.
Elle oublie ensuite de rendre compte de ce qui s'est dit...


rappel : le sujet a été abordé à plusieurs reprises sur ce forum depuis 2011
https://www.neoprofs.org/search?search_keywords=d%E9crocheurs

En poussant des élèves dans les escaliers?   

Bon, maintenant je vais lire ton message!

Ou :sorciere:  ?

Il y a une certaine confusion entre non-diplômés, non-qualifiés et décrocheurs.
Dans le programme de François Hollande on trouve ceci:
« Accompagnement personnalisé pour les élèves les plus en difficulté pour que, à la fin du quinquennat, le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux »
Source : Programme de François Hollande, p.26
Il ne s'agit donc pas de décrocheurs mais de non-qualifiés. Sauf que les rédacteurs du programme voulaient sans doute parler de non-diplômés. Car le nombre de non-qualifiés est déjà la moitié de celui des non-diplômés.
Voir sur mon blog :
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2013/12/21/faire-leconomie-des-diplomes-2-non-diplomes-non-qualifies-et-decrocheurs/

Ce texte fait partie d'une série sur les diplômes qui commençait ici :
http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2013/11/28/faire-leconomie-des-diplomes-1-pourquoi-les-non-diplomes-coutent-ils-si-cher/
et qui en est à sa troisième livraison :

http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2014/01/05/monsieur-maurin-bouleverse-la-science/

Bonne année à toutes et à tous

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Libération consacre ce matin une double page au sujet,
anticipant également l'intervention du ministre ce matin.
Les articles seront à lire en ligne demain jeudi.


Décrochage scolaire : les efforts payants de Peillon
Le ministre dresse aujourd’hui lors d’un séminaire un premier bilan, jugé satisfaisant, de la lutte contre l’exclusion scolaire.
http://www.liberation.fr/education,99763
http://www.liberation.fr/societe/2014/01/07/decrochage-scolaire-les-efforts-payants-de-peillon_971248

«A l’école, on nous oriente mal»
témoignage : Laev Mansion, 21 ans, ex-décrocheur, en BTS technico-commercial vins et spiritueux, à Paris.

«Le passage en lycée pro est délicat»
témoignage : Danielle Podmilsak, directrice du CIO (centre d’information et d’orientation) de Strasbourg.

«On travaille sur l’estime de soi»
témoignage : Bastien Sueur, prof de philo, coordinateur au Lycée de la Nouvelle Chance à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise).

«Nous assurons un suivi aux exclus»
témoignage : Zorica Kovacevic, directrice de l'association APCIS, à Stains (Seine-Saint-Denis).

J'allais écrire qu'avant d'écouter la propagande officielle il était enrichissant de vérifier de quoi l'on parle exactement en allant lire le blog de Pedro Cordoba,
et puis,
j'ai vu qu'il intervenait juste au dessus!  

Les micro-lycées coûtent une fortune (classes de 9 élèves) mais obtiennent des résultats. De mon point de vue leur succès tient surtout au fait que les élèves sont âgés (22 ans au moins), qu'ils ont beaucoup galéré et ont fini par comprendre qu'il vaut mieux reprendre les études. S'il y a une leçon à en tirer c'est qu'il vaudrait mieux exclure dès l'âge de 16 ans tous les perturbateurs sans exception puis de reprendre les volontaires lorsqu'ils se seraient calmés au bout de quelques années. Dans ces conditions ce serait même rentable du point de vue budgétaire.

En attendant, Peillon s'attribue une initiative qui ne lui appartient pas. Le premier micro-lycée expérimental pour "raccrocheurs" fut créé en 2000. Les autres sous Darcos. Et c'est en 2010 (toujours sous la droite) que fut prise la décision d'en ouvrir au moins un par académie. Bref un hâbleur.