- JEMSGrand Maître
Ci-après, un courrier de collègues de l'Académie d'Orléans Tours sur le BAC PRO GA.
La filière va encore perdre de nombreux postes, le BAC PRO 3 ANS COMTPA/SECRETARIAT s'éteignant et ce dans le quasi anonymat.
La souffrance des collègues est lourde.
Les Professeurs d’Économie Gestion
de l’Académie d’Orléans-Tours
Le 27 septembre 2013
A
M. PEILLON,
Ministre de l’Education Nationale
M. le Recteur de l’Académie d’Orléans-Tours Chancelier des universités
S/C
De M. le DASEN, Directeur Académique des services de l’Education Nationale du Loiret
S/C
De Madame MERIOT, Inspectrice d’Economie Gestion
OBJET : BILAN DE LA MISE EN PLACE BAC PROFESSONNEL GESTION ADMINISTRATION
Mesdames, Messieurs,
L’objet de ce courrier n’est pas de remettre en cause la nécessité de réformer les diplômes de bac professionnel Secrétariat et Comptabilité mais de vous alerter sur les conditions de travail des enseignants et des difficultés rencontrées lors de la mise en place du nouveau bac Gestion Administration.
En effet, la multiplicité des épreuves en contrôle en cours de formation et toutes les tâches qui en découlent alourdissent considérablement la charge de travail.
Nous intervenons également dans d’autres spécialités, donc sur des programmes différents, notamment les bac pro ARCU, industriel et hôtellerie, sections qui viennent aussi d’être créées ou refondées. La généralisation des CCF dans tous les domaines nous amène à des situations analogues au bac pro GA. Sans entrer dans le détail, il s’agit là encore de compléter des grilles de compétences, d’accompagner et plus, nos élèves dans la réalisation de fiches d’activités au nombre de 55 ainsi que des dossiers, de les évaluer. Ces fiches doivent être saisies en autonomie sur une application informatique non finalisée, Cerise Pro, d’où un fonctionnement très difficile, voire parfois impossible. Et tout ceci dans l’objectif de l’examen. Cela n’exclut pas évidemment les devoirs traditionnels nécessaires aux bulletins scolaires trimestriels ou semestriels.
Notre formation comporte à la base déjà de multiples disciplines. On a tout englobé sous un terme générique « économie gestion » qui sied aussi bien aux professeurs de secrétariat que de comptabilité. Pourtant, il existe à l’origine deux concours distincts.
Certes, le métier a changé et nous en sommes tous conscients. Ceux qui ont une longue carrière derrière eux ont déjà vécu de nombreuses réformes et se sont adaptés aux nouvelles façons de travailler, aux nouveaux programmes, aux nouvelles technologies avec des formations souvent trop restreintes pour pouvoir se sentir à l’aise devant un public de plus en plus difficile.
L’investissement personnel demandé n’a cessé de croître au fil des années. A peine un logiciel est-il assimilé qu’il faut passer à un autre parce qu’on l’a trouvé mieux ou bien qu’on l’abandonne parce qu’il n’est pas probant ou trop cher. Les élèves font aussi les frais de ces revirements permanents. Et les professeurs doivent s’auto-former à la hâte pour dispenser un enseignement qualité. La création du bac pro trois ans a accéléré le processus de dégradation des conditions de travail. La quantité supplémentaire de travail est impossible à ingérer dans un temps aussi bref pour un être humain ordinaire. Il ne s’agit plus seulement de faire de la pédagogie, il faut aussi gérer son environnement informatique, réaliser des tâches administratives, communiquer avec les entreprises, sans parler des problèmes scolaires classiques.
Bref, cette situation devient insupportable lorsque l’administration et/ou l’inspection maintiennent la pression parce qu’il faut rendre des notes à des dates impératives et justifier bien entendu de nos travaux que nous avons conçus et corrigés et qui sont ensuite analysés par une commission. Nous avons parfois des retours avec des propos décourageants pour des enseignants qui essaient de faire au mieux leur travail avec les moyens dont ils disposent.
Cette charge pèse très lourd sur nos épaules et génère un stress supplémentaire. Nous sommes dans la crainte permanente de ne pas respecter le calendrier et toute absence prolongée implique de lourdes conséquences. Il ne faut pas perdre de vue que ces épreuves en CCF constituent l’essentiel de l’examen. Le diplôme n’a plus rien d’équitable et surtout pas de caractère national.
Il ne faudrait pas non plus se servir de manuels, donc tout créer, c’est-à-dire des situations professionnelles avec des documents réels. Ceci relève d’une injonction contradictoire, car les inspecteurs sont souvent à l’origine de la rédaction des manuels. L’idéal serait d’aller chercher ces documents dans les entreprises, alors qu’elles ont déjà si peu de temps à nous accorder lorsque nous nous y rendons pour évaluer nos élèves en stage.
Les professeurs ne savent plus comment aborder leurs cours et se sentent perdus. On dénombre déjà des reconversions, des démissions, des dépressions et maladies occasionnées par le burn-out dont on parle tant dans les entreprises.
Nous souffrons des mêmes maux. D’ailleurs, on emploie maintenant le même vocabulaire entrepreneurial (il faut créer des scénarii, utiliser des référentiels…). Or, la plupart d’entre nous n’osent pas se plaindre et se sentent coupables compte tenu de la conjoncture.
Dans nos spécialités, essentiellement féminines, nous avons toujours honoré les missions qui nous ont été confiées parce que c’est notre éthique professionnelle. Il arrive un moment où il devient impossible d’assumer correctement autant de charges diverses qui se font au détriment de la préparation des cours.
Ainsi, 80 % des collègues ont boycotté un travail imposé pendant les grandes vacances. Ce chiffre est assez significatif. Ne croyez pas que ces professeurs soient tous rebelles ou paresseux. Non, ils sont simplement à bout de nerfs et pour certains en grand danger. On ne peut impunément tout accepter, c’est aussi une question de survie. Nos élèves sont aussi les victimes de cette réforme avec des examens au rabais. La dépréciation du diplôme entraîne des difficultés pour trouver un emploi correspondant à leur spécialité. Depuis la mise en place des bac pro 3 ans, on n’a jamais connu autant de décrochages entre la seconde et la terminale parfois jusqu’à 50 % dans une classe ! Et nous-mêmes y laissons beaucoup d’énergie et notre santé.
Il y a encore beaucoup de choses à dire mais l’essentiel et l’urgence figurent dans ce courrier.
De nombreux collègues sont en souffrance compte tenu de ce qui nous est demandé et du manque de moyens mis en place pour mener à bien cette réforme dont l’enjeu n’échappe à personne. Malgré toute la bonne volonté dont on peut faire preuve, il nous est impossible aujourd’hui de répondre à tout ce que l’on exige de nous à moins de renoncer à toute vie sociale et privée. Nous sommes sensibles à la nécessité d’adapter notre métier aux changements socio-économiques mais pas aux dépens de notre santé et pensons qu’il convient par cette lettre de vous informer de la situation. Conformément à la directive européenne du 12 juin 1989, au code du travail 4° partie 1er mai 2008 Titre 3 qui s’applique dans l’administration l’art L 4 121-1, L 230 de l’ancien code, à l’Accord national interprofessionnel du 26 janvier 2010 relatif à la santé au travail - Article 4.1 Identification des risques : L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale (nouveauté) des travailleurs y compris les travailleurs temporaires.
Persuadés de l’attention que vous porterez à ce courrier, nous sollicitons de votre bienveillance une tentative de résolution de ces difficultés, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour le bien-être de nos élèves.
En vous remerciant, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de notre profond respect.
Les Professeurs d’Economie Gestion de l’Académie d’Orléans-Tours
La filière va encore perdre de nombreux postes, le BAC PRO 3 ANS COMTPA/SECRETARIAT s'éteignant et ce dans le quasi anonymat.
La souffrance des collègues est lourde.
Les Professeurs d’Économie Gestion
de l’Académie d’Orléans-Tours
Le 27 septembre 2013
A
M. PEILLON,
Ministre de l’Education Nationale
M. le Recteur de l’Académie d’Orléans-Tours Chancelier des universités
S/C
De M. le DASEN, Directeur Académique des services de l’Education Nationale du Loiret
S/C
De Madame MERIOT, Inspectrice d’Economie Gestion
OBJET : BILAN DE LA MISE EN PLACE BAC PROFESSONNEL GESTION ADMINISTRATION
Mesdames, Messieurs,
L’objet de ce courrier n’est pas de remettre en cause la nécessité de réformer les diplômes de bac professionnel Secrétariat et Comptabilité mais de vous alerter sur les conditions de travail des enseignants et des difficultés rencontrées lors de la mise en place du nouveau bac Gestion Administration.
En effet, la multiplicité des épreuves en contrôle en cours de formation et toutes les tâches qui en découlent alourdissent considérablement la charge de travail.
Nous intervenons également dans d’autres spécialités, donc sur des programmes différents, notamment les bac pro ARCU, industriel et hôtellerie, sections qui viennent aussi d’être créées ou refondées. La généralisation des CCF dans tous les domaines nous amène à des situations analogues au bac pro GA. Sans entrer dans le détail, il s’agit là encore de compléter des grilles de compétences, d’accompagner et plus, nos élèves dans la réalisation de fiches d’activités au nombre de 55 ainsi que des dossiers, de les évaluer. Ces fiches doivent être saisies en autonomie sur une application informatique non finalisée, Cerise Pro, d’où un fonctionnement très difficile, voire parfois impossible. Et tout ceci dans l’objectif de l’examen. Cela n’exclut pas évidemment les devoirs traditionnels nécessaires aux bulletins scolaires trimestriels ou semestriels.
Notre formation comporte à la base déjà de multiples disciplines. On a tout englobé sous un terme générique « économie gestion » qui sied aussi bien aux professeurs de secrétariat que de comptabilité. Pourtant, il existe à l’origine deux concours distincts.
Certes, le métier a changé et nous en sommes tous conscients. Ceux qui ont une longue carrière derrière eux ont déjà vécu de nombreuses réformes et se sont adaptés aux nouvelles façons de travailler, aux nouveaux programmes, aux nouvelles technologies avec des formations souvent trop restreintes pour pouvoir se sentir à l’aise devant un public de plus en plus difficile.
L’investissement personnel demandé n’a cessé de croître au fil des années. A peine un logiciel est-il assimilé qu’il faut passer à un autre parce qu’on l’a trouvé mieux ou bien qu’on l’abandonne parce qu’il n’est pas probant ou trop cher. Les élèves font aussi les frais de ces revirements permanents. Et les professeurs doivent s’auto-former à la hâte pour dispenser un enseignement qualité. La création du bac pro trois ans a accéléré le processus de dégradation des conditions de travail. La quantité supplémentaire de travail est impossible à ingérer dans un temps aussi bref pour un être humain ordinaire. Il ne s’agit plus seulement de faire de la pédagogie, il faut aussi gérer son environnement informatique, réaliser des tâches administratives, communiquer avec les entreprises, sans parler des problèmes scolaires classiques.
Bref, cette situation devient insupportable lorsque l’administration et/ou l’inspection maintiennent la pression parce qu’il faut rendre des notes à des dates impératives et justifier bien entendu de nos travaux que nous avons conçus et corrigés et qui sont ensuite analysés par une commission. Nous avons parfois des retours avec des propos décourageants pour des enseignants qui essaient de faire au mieux leur travail avec les moyens dont ils disposent.
Cette charge pèse très lourd sur nos épaules et génère un stress supplémentaire. Nous sommes dans la crainte permanente de ne pas respecter le calendrier et toute absence prolongée implique de lourdes conséquences. Il ne faut pas perdre de vue que ces épreuves en CCF constituent l’essentiel de l’examen. Le diplôme n’a plus rien d’équitable et surtout pas de caractère national.
Il ne faudrait pas non plus se servir de manuels, donc tout créer, c’est-à-dire des situations professionnelles avec des documents réels. Ceci relève d’une injonction contradictoire, car les inspecteurs sont souvent à l’origine de la rédaction des manuels. L’idéal serait d’aller chercher ces documents dans les entreprises, alors qu’elles ont déjà si peu de temps à nous accorder lorsque nous nous y rendons pour évaluer nos élèves en stage.
Les professeurs ne savent plus comment aborder leurs cours et se sentent perdus. On dénombre déjà des reconversions, des démissions, des dépressions et maladies occasionnées par le burn-out dont on parle tant dans les entreprises.
Nous souffrons des mêmes maux. D’ailleurs, on emploie maintenant le même vocabulaire entrepreneurial (il faut créer des scénarii, utiliser des référentiels…). Or, la plupart d’entre nous n’osent pas se plaindre et se sentent coupables compte tenu de la conjoncture.
Dans nos spécialités, essentiellement féminines, nous avons toujours honoré les missions qui nous ont été confiées parce que c’est notre éthique professionnelle. Il arrive un moment où il devient impossible d’assumer correctement autant de charges diverses qui se font au détriment de la préparation des cours.
Ainsi, 80 % des collègues ont boycotté un travail imposé pendant les grandes vacances. Ce chiffre est assez significatif. Ne croyez pas que ces professeurs soient tous rebelles ou paresseux. Non, ils sont simplement à bout de nerfs et pour certains en grand danger. On ne peut impunément tout accepter, c’est aussi une question de survie. Nos élèves sont aussi les victimes de cette réforme avec des examens au rabais. La dépréciation du diplôme entraîne des difficultés pour trouver un emploi correspondant à leur spécialité. Depuis la mise en place des bac pro 3 ans, on n’a jamais connu autant de décrochages entre la seconde et la terminale parfois jusqu’à 50 % dans une classe ! Et nous-mêmes y laissons beaucoup d’énergie et notre santé.
Il y a encore beaucoup de choses à dire mais l’essentiel et l’urgence figurent dans ce courrier.
De nombreux collègues sont en souffrance compte tenu de ce qui nous est demandé et du manque de moyens mis en place pour mener à bien cette réforme dont l’enjeu n’échappe à personne. Malgré toute la bonne volonté dont on peut faire preuve, il nous est impossible aujourd’hui de répondre à tout ce que l’on exige de nous à moins de renoncer à toute vie sociale et privée. Nous sommes sensibles à la nécessité d’adapter notre métier aux changements socio-économiques mais pas aux dépens de notre santé et pensons qu’il convient par cette lettre de vous informer de la situation. Conformément à la directive européenne du 12 juin 1989, au code du travail 4° partie 1er mai 2008 Titre 3 qui s’applique dans l’administration l’art L 4 121-1, L 230 de l’ancien code, à l’Accord national interprofessionnel du 26 janvier 2010 relatif à la santé au travail - Article 4.1 Identification des risques : L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale (nouveauté) des travailleurs y compris les travailleurs temporaires.
Persuadés de l’attention que vous porterez à ce courrier, nous sollicitons de votre bienveillance une tentative de résolution de ces difficultés, non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour le bien-être de nos élèves.
En vous remerciant, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de notre profond respect.
Les Professeurs d’Economie Gestion de l’Académie d’Orléans-Tours
- JacqGuide spirituel
"Ces fiches doivent être saisies en autonomie sur une application informatique non finalisée, Cerise Pro, d’où un fonctionnement très difficile, voire parfois impossible".
Les élèves peuvent-ils saisir de chez eux ou sur leur lieu de stage, ou sont-ils obligés de le faire au lycée où un logiciel aurait été installé sur les PC ?
Les élèves peuvent-ils saisir de chez eux ou sur leur lieu de stage, ou sont-ils obligés de le faire au lycée où un logiciel aurait été installé sur les PC ?
- ReinemèreNiveau 5
La souffrance des collègues est lourde.
Et ces collègues ont bien fait de réagir, même si leur courrier permet peut-être de conforter les arguments pro-réforme du CCF...
Exprimons davantage notre ras-le-bol, il finira peut-être par être entendu !
- JacqGuide spirituel
Reinemère a écrit:La souffrance des collègues est lourde.
Et ces collègues ont bien fait de réagir, même si leur courrier permet peut-être de conforter les arguments pro-réforme du CCF...
Exprimons davantage notre ras-le-bol, il finira peut-être par être entendu !
Non, je pense que leur courrier souligne bien les difficultés liées à la mise en oeuvre du CCF. Ou alors j'ai mal lu.
EDIT : "Il ne faut pas perdre de vue que ces épreuves en CCF constituent l’essentiel de l’examen. Le diplôme n’a plus rien d’équitable et surtout pas de caractère national."
- User5899Demi-dieu
Tss tss tss...JEMS a écrit:Les Professeurs d’Économie Gestion
de l’Académie d’Orléans-Tours
Le 27 septembre 2013
A
M. PEILLON,
Ministre de l’Education Nationale
M. le Recteur de l’Académie d’Orléans-Tours Chancelier des universités
S/C
De M. le DASEN, Directeur Académique des services de l’Education Nationale du Loiret
S/C
De Madame MERIOT, Inspectrice d’Economie Gestion
Le 27 septembre 2013
Les Professeurs d’Économie Gestion de l’Académie d’Orléans-Tours
A
Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,
S/C de Monsieur le Recteur de l’Académie d’Orléans-Tours
Copie à Madame l'Inspectrice d’Economie Gestion
- On n'abrège jamais "Monsieur", "Madame" pour le destinataire d'un courrier officiel.
- L'inspecteur n'est pas dans la chaîne hiérarchique (sur ce point, toutefois, il peut y avoir un cas particulier lié aux sections professionnelles ; sous réserve, donc).
- Le recteur, lui, l'est par rapport au ministre.
- La chaîne hiérarchique est incohérente : le DASEN du Loiret ne doit être inclus que si l'ensemble des professeurs signataires est administrativement domicilié dans le Loiret. Si ce n'est pas le cas, ce qu'indique l'indication de l'expéditeur collectif, le DASEN du Loiret ne doit pas être inclus dans la chaîne hiérarchique.
- Enfin, on écrit à la fonction, pas à la personne. Si demain Monsieur Peillon quitte le ministère, la lettre doit être lue par le successeur.
Je fais ces remarques pour d'autres courriers éventuels. Pour la défense d'un bac pro secrétariat, il ne faudrait pas s'exposer à une ironie facile.
PS Je n'avais pas lu le "Mesdames Messieurs"
J'entends déjà la secrétaire au rectorat : "Tiens, écoute, Josiane, y'a des profs qui nous prennent pour une boulangerie !"
Et ça, je l'ai entendu en vrai...
On écrit au ministre, enfin !
"Monsieur le ministre, "
Comment se déconsidérer en deux lignes !
- pitchounetteExpert
Jacq ce qui est inquiétant c'est l'autonomie de nos élèves surtout chez les secondes. Quand tu leurs demandes d'expliquer ce qu'ils viennent de faire, ils te regardent un peu comme ça :shock: .La question que j'adore poser pourquoi tu fais ton tableau sur excel et pas sur word??? là j'ai souvent comme réponse : vous m'avez appris comme ça. on leur demande d'analyser un travail qu'ils font sans réfléchir et de s'auto évaluer. "mais madame je sais tout faire!!".Jacq a écrit:"Ces fiches doivent être saisies en autonomie sur une application informatique non finalisée, Cerise Pro, d’où un fonctionnement très difficile, voire parfois impossible".
Les élèves peuvent-ils saisir de chez eux ou sur leur lieu de stage, ou sont-ils obligés de le faire au lycée où un logiciel aurait été installé sur les PC ?
Ce travail est une horreur car nos élèves ne savent pas réfléchir par eux même, ne veulent pas être honnête....si tu veux que cela soit fait correctement, il faut prendre des heures sur tes cours. Là tu passes, tu les aides en leur posant des questions... Mais tu ne peux pas faire ça tout le temps. Il faut 55 fiches en 3 ans qui doivent couvrir tous les aléas et les complexités...déjà pour le BEP il en faut 16
Après avec les 1ère, nous avons testé avec ma collègue de leur imposer une fiche par jour de stage. On a tout vu! Beaucoup on reprit la même activité en remettant quasiment la même chose voire mot pour mot....
Ils peuvent faire ces fiches chez eux s'ils ont un ordinateur équipé d'internet (c'est sûr que le soir ils font tous leur devoir), sur leur lieu de stage s'ils ont le droit.
Bon je ne vais pas voir tout en noir...Il y a quand même une perle rare ou deux qui arrivent à faire des trucs pas mal. Il reste juste les 28 autres élèves à pousser
- pitchounetteExpert
J'ai ouvert "ma bouche" en étant le plus polie possible face à deux inspecteurs. J'ai osé parlé des épreuves d'économie droit et de ces fiches qui sont en décalage avec la poursuite d'études. On m'a répondu que c'était la meilleure épreuve pour les préparer au BTS. Ils savent faire des recherches et synthétiser les informations...Quand tu vois comment certains collègues font de cette épreuve...Reinemère a écrit:
Exprimons davantage notre ras-le-bol, il finira peut-être par être entendu !
Quand tu as les inspecteurs qui sont satisfaits et les collègues aussi....Moi je ne peux pas me battre seule
- JacqGuide spirituel
Cripure, fais attention, la reconversion en LP te guette !
:lol:
Pichounette : oui, j'ai assisté et j'assiste encore (parfois) à leur élaboration, c'est la galère.
:lol:
Pichounette : oui, j'ai assisté et j'assiste encore (parfois) à leur élaboration, c'est la galère.
- JacqGuide spirituel
pitchounette a écrit:J'ai ouvert "ma bouche" en étant le plus polie possible face à deux inspecteurs. J'ai osé parlé des épreuves d'économie droit et de ces fiches qui sont en décalage avec la poursuite d'études. On m'a répondu que c'était la meilleure épreuve pour les préparer au BTS. Ils savent faire des recherches et synthétiser les informations...Quand tu vois comment certains collègues font de cette épreuve...Reinemère a écrit:
Exprimons davantage notre ras-le-bol, il finira peut-être par être entendu !
Quand tu as les inspecteurs qui sont satisfaits et les collègues aussi....Moi je ne peux pas me battre seule
Surtout lorsqu'on voit ensuite les dossiers présentés aux oraux par certains établissements (par pour les LP, puisque là c'est en interne, mais pour certaines boites à bac et autres centres de formation privés) :
Mais on ne peut rien dire bien sûr, faut pas.
C'est sûr, ils vont être bien préparés pour se planter totalement en BTS par la suite (suffit d'écouter ce que disent nos collègues de BTS).
- pitchounetteExpert
j'ai quand même entendu un inspecteur de LP remettre en cause les inspecteurs de BTS....les bts ne font rien pour s'adapter à nos élèvesJacq a écrit:
C'est sûr, ils vont être bien préparés pour se planter totalement en BTS par la suite (suffit d'écouter ce que disent nos collègues de BTS).
- JacqGuide spirituel
pitchounette a écrit:j'ai quand même entendu un inspecteur de LP remettre en cause les inspecteurs de BTS....les bts ne font rien pour s'adapter à nos élèvesJacq a écrit:
C'est sûr, ils vont être bien préparés pour se planter totalement en BTS par la suite (suffit d'écouter ce que disent nos collègues de BTS).
Ben c'est comme nous alors : c'est la faute au collège, que c'est la faute au primaire, et que c'est la faute aux BTS.
Mes collègues de BTS m'ont répondu que la dernière réforme allait vers plus de théorie et donc s'éloignait de ce qui était faisable par nos élèves, plus encore des élèves du bac pro 3 (même si officiellement, d'après les inspecteurs les élèves sont capables).Il est intéressant de voir que pour des réformes menées presque ensemble les inspecteurs n'ont pas été capables d'un peu de travail en coopération. On peut aussi se demander qu'elles ont été les concertations avec le monde du travail au regard des remarques des professionnels lors des stages. C'est sans doute ce qu'ils appellent faire entrer le monde de l'entreprise dans l'école (MDR).
En plus la quasi disparition de la compta éloigne encore plus nos élèves d'un BTS qu 'ils demandaient souvent.
- GrypheMédiateur
Cripure, je t'aime. Tu devrais poster sur le forum des apprentis perdirs, ils sont toujours à la recherche de la meilleur formulation possible dans les en-têtes.Cripure a écrit:Tss tss tss...JEMS a écrit:Les Professeurs d’Économie Gestion
de l’Académie d’Orléans-Tours
Le 27 septembre 2013
A
M. PEILLON,
Ministre de l’Education Nationale
M. le Recteur de l’Académie d’Orléans-Tours Chancelier des universités
S/C
De M. le DASEN, Directeur Académique des services de l’Education Nationale du Loiret
S/C
De Madame MERIOT, Inspectrice d’Economie Gestion
Le 27 septembre 2013
Les Professeurs d’Économie Gestion de l’Académie d’Orléans-Tours
A
Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,
S/C de Monsieur le Recteur de l’Académie d’Orléans-ToursS/C De Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale du Loiret
Copie à Madame l'Inspectrice d’Economie Gestion
Comment se déconsidérer en deux lignes !
Je n'étais pas d'accord avec la suppression du DASEN dans la liste, jusqu'à ce que je lise ton argument imparable : tous les profs ne sont probablement pas dans le même département...
- Spoiler:
- Pour ceux que ça intéresse, il y a plein de bouquins consacrés spécifiquement à ces questions et à "l'écriture administrative". Si si. J'en ai 3-4 rien qu'à la maison.
- Spoiler:
- Et au fait, pourquoi le choix de la police "Georgia" ? :ack:
- User17706Bon génie
Gryphe a écrit:
- Spoiler:
Et au fait, pourquoi le choix de la police "Georgia" ? :ack:
- en fait:
- pourquoi pas?
- User5899Demi-dieu
Pourquoi y a-t-il la police Georgia plutôt que rien ?
- Spoiler:
- Effectivement, PauvreYorick, je sens que vous avez des copies urgentes, et que vous brûlez de les lire, tout comme moi :lol:
- Spoiler:
- Gryphe, c'est zuste qu'en italiques, ze la trouve zoulie
- User17706Bon génie
Sinon,
j'aime pas l'anacoluthe.En vous remerciant, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de notre profond respect.
- CathEnchanteur
Et sinon, le sujet de la lettre, vous en pensez quoi ?
- User5899Demi-dieu
Formation ante-IUFM, et dispensée par des perdir... de l'époque :lol:Gryphe a écrit:Cripure, je t'aime. Tu devrais poster sur le forum des apprentis perdirs, ils sont toujours à la recherche de la meilleur formulation possible dans les en-têtes.
- User17706Bon génie
Que les collègues ont bien raison de se plaindre: c'est visiblement n'importe quoi.Cath a écrit:Et sinon, le sujet de la lettre, vous en pensez quoi ?
- User5899Demi-dieu
Oui, je n'étais même pas allé jusque là. Mais pour faire comprendrePauvreYorick a écrit:Sinon,
j'aime pas l'anacoluthe.En vous remerciant, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de notre profond respect.
- qu'on ne donne pas d'ordres à un supérieur, mais qu'on le prie de ;
- que le sujet d'un gérondif, c'est ob-li-ga-toi-re-ment le même que celui de la proposition dans laquelle il est inclus ;
ben bon courage...
"Cripure, étant PP des 2e6, je te demande de leur distribuer ces papiers d'information sur..." (message de la documentaliste). Question : auriez-vous deviné que le PP des 2e6, c'est Cripure ?
La grammaire est achevée par ceux qui doivent l'expliquer à ceux qui la massacrent
- User5899Demi-dieu
Qu'une forme déficiente rend le contenu inopérant. Voire risible. A tout le moins illisible.Cath a écrit:Et sinon, le sujet de la lettre, vous en pensez quoi ?
Mais si vous voulez me faire dire que le CCF est une monstruosité, je suis d'accord.
- CathEnchanteur
Bon, c'est sûr que je déplore autant que tous ici les maladresses de forme, surtout venant de collègues dont une partie du travail consiste à apprendre aux élèves les règles d'écriture d'une lettre...
Mais ne nous laissez pas croire que les seules participations des PLC aux discussions des PLP se bornent à de lointaines remarques de forme, tendant à accréditer l'idée que les PLP sont des enseignants de second choix...
Mais ne nous laissez pas croire que les seules participations des PLC aux discussions des PLP se bornent à de lointaines remarques de forme, tendant à accréditer l'idée que les PLP sont des enseignants de second choix...
- GrypheMédiateur
Cath a écrit:Mais ne nous laissez pas croire que les seules participations des PLC aux discussions des PLP se bornent à de lointaines remarques de forme, tendant à accréditer l'idée que les PLP sont des enseignants de second choix...
Gryphe a écrit:Sur le fond, la lettre expose les difficultés trop souvent méconnues de l’enseignement professionnel. Je pense que pour la plupart des gens, bien malgré eux, il y a l'école-lecollège-lelycée(général), le lycée pro n'étant ni connu ni reconnu alors qu'il a une vraie spécificité et qu'il accueille les élèves parmi les plus fragiles. En vrai, il faudrait les chouchouter, nos lycées pro.
- CathEnchanteur
C'est vrai, j'avais oublié ton message.
- ReinemèreNiveau 5
Jacq a écrit:Reinemère a écrit:La souffrance des collègues est lourde.
Et ces collègues ont bien fait de réagir, même si leur courrier permet peut-être de conforter les arguments pro-réforme du CCF...
Exprimons davantage notre ras-le-bol, il finira peut-être par être entendu !
Non, je pense que leur courrier souligne bien les difficultés liées à la mise en oeuvre du CCF. Ou alors j'ai mal lu.
EDIT : "Il ne faut pas perdre de vue que ces épreuves en CCF constituent l’essentiel de l’examen. Le diplôme n’a plus rien d’équitable et surtout pas de caractère national."
Justement : parce que les CCF sont trop lourds, chronophages, ..., notre ministre va nous indiquer que la moyenne année est suffisante pour valider un CAP / BEP, ainsi, nous n'aurons plus de raison de râler... Cf. pétition qui circule actuellement...
Il est vrai que la forme de cette lettre est très maladroite et discédite en partie le sujet... Les remarques de nos collègues en témoignent... C'est dommage !
- 288Niveau 10
Cripure a écrit:Oui, je n'étais même pas allé jusque là. Mais pour faire comprendrePauvreYorick a écrit:Sinon,
j'aime pas l'anacoluthe.En vous remerciant, veuillez agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de notre profond respect.
- qu'on ne donne pas d'ordres à un supérieur, mais qu'on le prie de ;
- que le sujet d'un gérondif, c'est ob-li-ga-toi-re-ment le même que celui de la proposition dans laquelle il est inclus ;
ben bon courage...
"Cripure, étant PP des 2e6, je te demande de leur distribuer ces papiers d'information sur..." (message de la documentaliste). Question : auriez-vous deviné que le PP des 2e6, c'est Cripure ?
La grammaire est achevée par ceux qui doivent l'expliquer à ceux qui la massacrent
Cicerone consule.
- Appréciation oral baccalauréat professionnel
- Fin des CCF pour trois épreuves du baccalauréat professionnel
- La PSE sera évaluée en épreuve ponctuelle au baccalauréat professionnel
- Décret relatif aux conditions d'évaluation des épreuves du baccalauréat professionnel
- Nouvelle fermeture d'une section de Baccalauréat Professionnel Gestion-Administration
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