Lycée professionnel Jehan-de-Beauce (Eure-et-Loir) : blocus et affrontements entre lycéens et policiers pour lutter contre la fermeture de la formation Fonderie.

Les élèves du Lycée Jehan-de-Beauce manifestent contre le projet de fermeture de la formation du baccalauréat professionnel Fonderie, prévu pour la rentrée de septembre 2014. Le face-à-face entre lycéens et policiers a fait l'objet de jets de pierres et d'usage de gaz lacrymogène. Plusieurs jeunes ont été interpellés. Le calme est revenu en début d'après-midi, devant l'établissement.

Un appel pour un nouveau blocus, ce vendredi 29 novembre, à 8 heures, circule sur les réseaux sociaux. Le projet est proposé conjointement par le Conseil régional du Centre et le Rectorat d'Orléans-Tours.

Jets de pierres, gaz lacrymogènes... Les affrontements ont repris ce matin devant le lycée Jehan-de-Beauce entre plusieurs centaines de lycéens et forces de l'ordre. Après une discussion avec les forces de l'ordre, un cortège s'est formé à destination du centre-ville et de la place des Épars. Les lycéens sont passés place Châtelet pour s'arrêter devant le Conseil général d'Eure-et-Loir avant de repartir en direction de la préfecture. Plusieurs jeunes interpellés hier doivent être présentés aujourd'hui au tribunal.

Marie Reynier, recteur de l'académie d'Orléans-Tours, pourrait venir en début de semaine prochaine au lycée Jehan-de-Beauce, pour évaluer l'impact de la filière fonderie au sein de l'établissement.

La réaction de Michel Reymondon, directeur académique des services de l'Éducation nationale d'Eure-et-Loir : "Il n'y a que trois ou cinq candidats par an à la section bac-pro fonderie du lycée Jehan-de-Beauce, pour une quinzaine de places". "Le recteur veut prendre le temps de réétudier la fermeture de la fonderie". "l'UIMM juge que la fermeture de la fonderie peut être envisagée à Jehan-de-Beauce." "La décision définitive de fermer la fonderie du lycée Jehan-de-Beauce n'est pas encore prise." "Trois ou quatre élèves seulement par an sont bacheliers en fonderie."

La FSU soutient les lycéens de Jehan-de-Beauce: Hugues Villemande, secrétaire départemental d'Eure-et-Loir de la FSU, "il existe, en France, plusieurs centaines d'emplois de fondeurs disponibles." "Le mouvement des lycéens" de Jehan-de-Beauce pour défendre la filière "est totalement légitime."

Jacq a écrit:l'opinion (sauf locale) s'en moque totalement

pitchounette a écrit:

Jacq a écrit:l'opinion (sauf locale) s'en moque totalement

Là je ne suis pas si sûre que ça..Certaines communes que j'ai connues n'apprécient pas du tout les LP et d'autres c'est autre chose heureusement.

Jacq a écrit:
Mais tu conviendras sans doute avec moi qu'on supprime plus facilement une année entière de formation en LP sans émouvoir grand monde que je ne sais trop quel pouce d'avantage quelconque mérité ou non. Si on supprimait l'option enseignement du bignou (j'invente, je ne vise personne, c'est pas mon genre) cela ferait plus de bruit.

Au niveau local nos élus sont attachés à nos formation. Nous avons été défendus par les maires locaux... dès qu'on arrive à la région c'est autre chose puisque les régions jouent un jeu double et nous tirent des balles dans le dos (entre autre les régions qui se prétendent de gauche).

«Nous avons bon espoir d'être entendus » : les représentants syndicaux des professeurs restent confiants face aux menaces de fermeture des classes de fonderie, au lycée Jehan-de-Beauce [...] À l'appel des syndicats Snes, FSU et Snetaa-FO, une cinquantaine d'enseignants se sont rassemblés, hier, devant les grilles du lycée, comme l'avaient fait une centaine de lycéens le jeudi 28 novembre ( notre édition du 29 novembre).

« La fonderie, c'est la base de l'industrie en France. N'importe quelle pièce mécanique doit être fondue avant d'être usinée », expliquent les professeurs Christelle Lambert et Dominique Marin. « La fermeture de cette formation de fonderie serait une incohérence avec un ministère du Redressement productif ! »

De plus, les enseignants font valoir que « la formation de fonderie au lycée des métiers Jehan-de-Beauce permet aux jeunes de bénéficier d'un statut scolaire », quand ils ont un statut de salarié dans les Centre de formation des apprentis (CFA).[...] La Fédération Forge Fonderie veut « maintenir les savoir-faire », glisse son directeur général, Jean-Luc Brillanceau, déplorant les « images passéistes qui collent à la fonderie, une filière qui compte 86 fonderies dans le grand Ouest ».

Opposés à la fermeture de la section fonderie, les enseignants du lycée Jehan-de-Beauce, à Chartres, seront en grève jeudi. Hugues Villemade, de la FSU, tient à démentir les chiffres annoncés par la Région sur l’effectif de la section. « Il y en a 13 en seconde, 12 en première et six en terminale. C’est faux d’annoncer 3 diplômés. »