Segny (Savoie) : en l'absence de quatre enseignants sur sept, la directrice ne sait plus quoi faire des élèves.

La situation de l’école de Segny a atteint un nouveau paroxysme dans la crise ce jeudi matin. Les enfants sont effet regroupés dans la salle de motricité de l’école, sous la surveillance des parents. Ce qui est illégal, mais voilà la seule solution qui a été trouvée à une situation qualifiée «d’inédite» par Gérard Coudert, responsable du syndicat SNuiPP dans le Pays de Gex, qui en a vu pourtant dans d’autres puisque l’an passé, plus de 1200 journées de classe n’ont pas été remplacées dans les 45 écoles de ce territoire.

Comment en est-on arrivé là ? Les quatre enseignants des classes élémentaires sont absents, certains pour des motifs qui étaient connus depuis longtemps de l’Éducation Nationale. Ne restent donc que les trois enseignants de maternelle. Le contingent de remplaçants étant bien trop faible dans le Pays de Gex, seul un enseignant d’Oyonnax a pu venir mardi et ce jeudi pour assurer les cours manquants.

L'école de Segny, située dans le Pays de Gex, est une école primaire avec sept classes bien pleines. La conjoncture fait que depuis jeudi 21 novembre dernier, plusieurs enseignants sont absents pour maladie et ce de manière justifiée.

Jeudi 21 : deux enseignants absents et pas de remplaçant; vendredi 22 : deux enseignants absents et un remplaçant; lundi 25: trois enseignants absents et un remplaçant; mardi 26 : quatre enseignants absents et un remplaçant; ce jeudi 28: quatre enseignants absents et 1 remplaçant; vendredi 29 : probablement trois enseignants seront encore absents. "Avec donc, aujourd'hui trois classes sans enseignant à répartir entre les trois professeurs des écoles titulaire et le remplaçant oyonnaxien : soit un potentiel d'environ 80 élèves dont 59 ont été effectivement déposés à 8h30 par leurs parents; soit près de 15 élèves de plus dans chaque salle de classe (plus de 40 élèves dans chaque salle donc), la situation s'est très vite révélée physiquement et matériellement impossible" explique Gérard Coudert, délégué élu des personnels pour le SNUipp/FSU. La directrice de l'école, près avoir calculé quoi faire et reçu la réponse de l'inspecteur de la circonscription scolaire du Pays de Gex comme quoi elle était responsable de la sécurité des élèves, a décidé de laisser les enfants dans la cour sous la surveillance de quatre enseignants pour terminer la matinée.