- JohnMédiateur
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Tout compte fait, la montagne était une dune. C’est l’enseignement principal de l’enquête lancée auprès de 3842 communes par l’Association des maires de France, présidée par le maire UMP de Lons le Saunier, Jacques Pélissard. Objet, la fameuse réforme des rythmes scolaires, présentée, dans le débat politique, comme une catastrophe oscillant entre Tchernobyl et Fukushima. Finalement quatre maires sur cinq en seraient plutôt satisfaits.
Oh, ce n’est pas le paradis ! La plupart des réserves émises par une partie des parents d’élèves, des enseignants, et par certains élus souvent proches de la transe, se retrouvent dans ce travail issu d’un questionnaire représentatif des communes de toute les tailles.
Oui cette adaptation coûte cher. 150 euros en moyenne par élève. Même si ce n’est pas les 4 à 500 euros dénoncés par Jean-François Copé, toujours fidèle à ses nuances de dentelière, trois communes sur quatre ont des difficultés et réclament que le conseilleur soit aussi le payeur, donc que l’Etat mette la main à la poche.
Dans l’ensemble les activités périscolaires, tellement critiquées, se passeraient plutôt bien, et seraient même appréciées, avec un taux de fréquentation de 85%. Cependant le recrutement des animateurs n’a pas été simple, surtout en milieu rural.
L’organisation de la journée a répondu aux demandes et aux contraintes, et a souvent évolué depuis le début de l’année. Le modèle initial, qui prévoyait de libérer du temps scolaire sur quatre jours, pour les activités, en tranches de 45 minutes, n’est plus majoritaire, chaque ville s’est adaptée à sa manière.
Bref, le paysage est nuancé, et il contraste avec le drame, ou le psychodrame mis en avant depuis le début de l’année. A écouter le débat politique, cette affaire de semaine de quatre jours et demi, pourtant tranquillement pratiquée dans bien des pays d’Europe, était un séisme absolu, aux conséquences infernales sur les enfants, et qui pèserait d’un poids déterminant sur les municipales.
On touche là à l’une des caractéristiques du débat politique à la Française. Une incapacité à parler du réel. On a longtemps reproché à la gauche d’occulter les réalités, en les cérébralisant, aujourd’hui c’est la droite qui les évite, en les hystérisant.
Le constat concerne l’école. Il vaut aussi pour bien d’autres sujets, dont le plus passionnel. Celui du mariage homo qui devait dynamiter la société, et rayer la famille de l’avenir de l’humanité. Au bout du compte, selon les premières statistiques, sur cent mariages, un seul, ou deux au plus, sont contractés par des personnes de même sexe.
Cela fait encore beaucoup de papa, de mamans, et d’enfants traditionnels pour affronter les problèmes de l’école.
Je n'apprécie pas beaucoup la dernière phrase, qui est maladroite car très ambiguë.
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- TazonNiveau 9
J'ai entendu sur cette même antenne, à l'occasion du congrès des maires de France, que : "80% des maires sont satisfaits de cette réforme" et "80% ne savent pas comment la financer", mais cela n'a pas été relevé comme une contradiction.
- neomathÉrudit
Ce chiffre est un grossier montage de propagande démonté ici :Tazon a écrit:J'ai entendu sur cette même antenne, à l'occasion du congrès des maires de France, que : "80% des maires sont satisfaits de cette réforme" et "80% ne savent pas comment la financer", mais cela n'a pas été relevé comme une contradiction.
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- egometDoyen
Le conseilleur payeur, ça me fait bondir! Il n'y a pas d'argent public. Que ce soit pris sur le budget de l’État ou sur celui de la commune, ce sont toujours les contribuables qui paient. Ce n'est pas Peillon qui va mettre la main à la poche. On peut discuter de l'opportunité de la dépense. Après tout, si ces activités constituaient vraiment un service utile, ça pourrait se concevoir. Mais transférer la dépense d'une caisse à l'autre, c'est juste une embrouille.
Oui cette adaptation coûte cher. 150 euros en moyenne par élève. Même si ce n’est pas les 4 à 500 euros dénoncés par Jean-François Copé, toujours fidèle à ses nuances de dentelière, trois communes sur quatre ont des difficultés et réclament que le conseilleur soit aussi le payeur, donc que l’Etat mette la main à la poche.
Dans l’ensemble les activités périscolaires, tellement critiquées, se passeraient plutôt bien, et seraient même appréciées, avec un taux de fréquentation de 85%. Cependant le recrutement des animateurs n’a pas été simple, surtout en milieu rural.
Le taux de fréquentation élevé ne prouve rien par lui-même. Il faudrait voir si les horaires laissent vraiment le choix aux familles. Si les familles étaient vraiment libres, aurait-on le même taux? Les a-t-on interrogées pour savoir?
Quant au prix affiché, rien ne dit qu'il reste stable si on généralise le dispositif. On a déjà du mal à trouver des intervenants valables alors qu'une petite minorité de communes sont concernées. Plusieurs scénarios sont possibles.
1) On épuise l'offre disponible à un prix raisonnable, parce que les horaires très contraignants limitent le nombre de personnes susceptibles d'être intéressées. Il faut aligner plus d'argent pour maintenir la qualité, ou se résoudre à diminuer la qualité, voire les deux.
2) Scénario optimistes, les mairies arrivent à s'entendre pour donner aux intervenants des horaires à peu près décents. On fait un temps plein sur l'ensemble de la communauté de communes. Alors l'offre est moins limitée. Cependant on ne peut plus compter sur les bonnes volontés, sur le bénévolat. Le métier se fonctionnarise. La qualité devra être certifiée. Il faut payer des frais de déplacement etc. Avec de la chance et plusieurs années de mise au point, on arrive à faire quelque chose qui tienne la route. En revanche la maîtrise des coûts est douteuse.
- eeNiveau 9
Je n'aime pas cette réforme, dont ma fille souffre en maternelle, et qui me semble relever de l'escroquerie méprisant parents-enfants-instit' et élus locaux dans un même mouvement... Mais j'aime bien Hubert Huertas dans cette tonalité de "raison garder" face aux patrons bretons vendéens et autres cathos intégristes.
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