Européennes : le PS contraint de reporter le vote de ses militants sur la liste Sud-Ouest pour éviter le camouflet.

Les adhérents du Parti socialiste votent ce soir pour ratifier les listes européennes adoptées samedi par leur conseil national. Le scrutin se tient dans toutes les sections, sauf dans les régions Aquitaine, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, où la direction du PS confrontée à une fronde de ses fédérations a décidé in extremis de reporter cette consultation.

Dans la circonscription inter-régionale du grand Sud-Ouest, qui englobe ces trois régions, la direction du PS a annoncé samedi qu’elle donnait la tête de liste à une femme du PRG, au nom des accords nationaux passés avec le parti de Jean-Michel Baylet. Une décision contestée par les fédérations locales, dont 17 sur 18 avaient demandé que la tête de liste revienne au député européen sortant de l’Aude, Éric Andrieu.
À ce premier motif de mécontentement, s’en est vite ajouté un autre quand il apparut que Françoise Castex, une députée sortante gersoise active au Parlement européen, avait tout bonnement été éliminée.

Les fédérations contestent aussi la répartition géographique des membres de la liste.

Dans un courrier interne adressé ce jour aux premiers secrétaires des fédérations de Midi-Pyrénées, de Languedoc-Roussillon et d’Aquitaine, Alain Fontanel, secrétaire national aux fédérations du PS, et Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, expliquent qu’« une large majorité de fédérations » ont demandé le report du vote « faute de quoi elles refuseraient de l’organiser ou elles appelleraient à rejeter la liste ». Ce report sera mis à profit pour revoir la composition de la liste. Une remise à plat bien dans l’air du temps.