- AudreyOracle
Je poste donc les textes que j'ai déjà publiés sur néo, à vous de poster les suivants!
La copie de ma gagnante au concours Athéna d'il y a 3 ans:
D'abord, le sujet: Vous imaginerez qu'en 430 AC, Périclès organise un banquet auquel il invite ses plus proches amis,
Phidias, Anaxagore de Clazomènes, Aspasie, Sophocle... Au cours de la conversation, chacun évoque
ce qui a le plus marqué les dernières décennies, sans oublier de se plaindre des injustes procès dont
il est l'objet et de dénigrer les autres célébrités de l'époque. Certains osent même penser qu'ils laisseront
un exceptionnel héritage au monde et qu'on ne manquera pas de les imiter !
La copie:
Sous l'archontat d'Apollodoros, un beau soir de Métageitnion, un banquet se tenait dans la maison de l'un des plus puissants stratèges d'Athènes.
Périclès était allongé sur un lit, le buste soutenu par des coussins tissés d'or, en compagnie de ses amis les plus proches, le philosophe Anaxagore de Clazomènes, le sculpteur Phidias, le dramaturge Sophocle, et sa maîtresse, l'intellectuelle Aspasie. A leur arrivée, des esclaves leur avaient ôté leurs sandales, baigné les pieds et leur avaient apporté de quoi boire et manger. Le stratège passa son doigt sur un vase représentant la déesse Athéna:"Je suis très fier de ce temple construit sur l'Acropole, Phidias. Ta statue à la gloire de notre protectrice va devenir célèbre dans le monde entier, mon ami, je le sens!
- Je sais, j'ai fait un travail formidable. Ma frise des Panathénées est tout simplement superbe, répondit le sculpteur sans une once de modestie. Quel fabuleux héritage pour les générations futures!
- Voleur et prétentieux en plus! dit Sophocle à voix basse mais assez fort pour que les autres l'entendent.
- Il est vrai que toi, tu n'as pas beaucoup l'occasionde te vanter, avec toutes ces critiques qui fusent à ton sujet! rétorqua le sculpteur.
- Mais moi, je ne détourne pas l'argent du trésor de Délos!
- Cessez donc ces discussions puériles. Ce ne sont pas des propos à tenir en présence d'une femme. Elles ne sont pas censées connaître les secrets de la politique. Elle ne devraient même pas être présentes lors des banquets! N'est-ce pas, Périclès?, dit Anaxagore, avec un regard méprisant vers Aspasie.
- Pour une femme, assister à un banquet n'est pas un crime, répliqua la jeune femme; au contraire, l'impiété en est un!
- Tu n'étais qu'une courtisane jusqu'à ce que tu ensorcèles mon ami! Tu n'es qu'une sorcière!, attaqua le philosophe.
- Qui donc est accusé de sympathie avec les Perses?
- Tu n'es même pas Athénienne, ... même pas Grecque!
- Mais je suis certainement plus grecque que toi qui fraternises avec l'ennemi!
- Tout ce que tu sais faire, c'est influencer ton amant!
- Tu ne fais que défier les dieux!
- Sorcière!
- Impie!
Périclès, jusque là silencieux, décida d'intervenir.
"Je ne permets à personne de traiter mon ami et maître d'impie."
Anaxagore lança un regard triomphant à Aspasie.
"Mais je ne permets pas plus que la femme qui vit sous mon toit se fasse traiter de sorcière."
Aspasie lui lança un regard de remerciement. Périclès reprit: "J'ai appris que tu préparais une nouvelle pièce, Sophocle.
- En effet.
- Sur quoi portera-t-elle?, le questionna la jeune femme.
- Tais-toi donc! s'insurgea Anaxagore. Tu ne connais rien à l'art!
- Silence tous les deux! Essayez donc d'être d'accord au moins une fois! l'art devrait rassembler tous les individus! Réponds donc à cette question mon ami.
- C'est une oeuvre qui potera sur le Roi Oedipe.
- Voilà qui promet d'être un joli spectacle!s'enthousiasma Anaxagore.
- Et où comptes-tu la jouer? demanda Phidias.
- Pourquoi pas au théâtre de Dionysos? proposa Périclès.
- J'espère seulement que cette fois-ci, on ne me critiquera pas.
- Tout le monde pense que tu es trop idéaliste, que tes personnages ne sont pas assez réalistes au goût des "grands" de la cité, dit Anaxagore.
- Eh bien, dans ma prochaine création, je ferai un homme cupide, égoïste et prétentieux. Peut-être sera-t-il alors assez réaliste! dit-il en riant.
- Et arrête avec l'ironie, la moitié d'Athènes ne comprend pas le sens de tes pensées!, s'exclama Aspasie, amusée.
- Je change de sujet, mais avez-vous entendu qu'une dizaine de personnes sont mortes de la peste bubonique? Une nouvelle épidémie... dit Anaxagore.
- Ce n'est pas une épidémie! C'est une punition des dieux! La philosophie n'y est pour rien, s'écria Aspasie.
- De toute manière, je ne l'attraperai pas, cette fichue peste! Athéna est consciente que les deux statues en son hommage sont merveilleuses. Elle m'épargnera, dit Phidias d'un air hautain sur le visage qui lui valut des regards noirs de la part de ses amis.
- Cessons donc de parler de malheur, décrété Périclès.
- Comment vont tes charmants enfants, mon ami? demanda Anaxagore.
- Ils se portent à merveille. J'aimerais tellement que le peuple les voie comme des citoyens athéniens!
- Mais leur mère vient de Milet. Ils ne peuvent pas en être!
- Je ferai tout pour contourner cette stupide règle!
- Je te rappelle que c'est toi qui l'as créée!
- Je le sais bien...
- Je te souhaite bon courage mon ami, dit Sophocle.
- La nuit est tombée depuis bien longtemps et il me faut rentrer chez moi, dit Phidias.
- Avant de nous quitter, je vous propose de boire à la gloire d'Athéna, de la Grèce et des Olympiens qui veillent sur nous, dit Périclès en tendant une coupe remplie de vin.
- Ces Olympiens que rien ne peut effacer, même la philosophie! continua la maîtresse de ce dernier.
Périclès leva les yeux au ciel, alors que la bataille entre le philosophe et la jeune femme repartait de plus belle...
Et en fichier joint, la rédac de mon élève de 4è à partir de l'Avare...
Je ne retrouve plus les poèmes lyriques des mêmes élèves de 4è que j'avais postés sur néo...
La copie de ma gagnante au concours Athéna d'il y a 3 ans:
D'abord, le sujet: Vous imaginerez qu'en 430 AC, Périclès organise un banquet auquel il invite ses plus proches amis,
Phidias, Anaxagore de Clazomènes, Aspasie, Sophocle... Au cours de la conversation, chacun évoque
ce qui a le plus marqué les dernières décennies, sans oublier de se plaindre des injustes procès dont
il est l'objet et de dénigrer les autres célébrités de l'époque. Certains osent même penser qu'ils laisseront
un exceptionnel héritage au monde et qu'on ne manquera pas de les imiter !
La copie:
Sous l'archontat d'Apollodoros, un beau soir de Métageitnion, un banquet se tenait dans la maison de l'un des plus puissants stratèges d'Athènes.
Périclès était allongé sur un lit, le buste soutenu par des coussins tissés d'or, en compagnie de ses amis les plus proches, le philosophe Anaxagore de Clazomènes, le sculpteur Phidias, le dramaturge Sophocle, et sa maîtresse, l'intellectuelle Aspasie. A leur arrivée, des esclaves leur avaient ôté leurs sandales, baigné les pieds et leur avaient apporté de quoi boire et manger. Le stratège passa son doigt sur un vase représentant la déesse Athéna:"Je suis très fier de ce temple construit sur l'Acropole, Phidias. Ta statue à la gloire de notre protectrice va devenir célèbre dans le monde entier, mon ami, je le sens!
- Je sais, j'ai fait un travail formidable. Ma frise des Panathénées est tout simplement superbe, répondit le sculpteur sans une once de modestie. Quel fabuleux héritage pour les générations futures!
- Voleur et prétentieux en plus! dit Sophocle à voix basse mais assez fort pour que les autres l'entendent.
- Il est vrai que toi, tu n'as pas beaucoup l'occasionde te vanter, avec toutes ces critiques qui fusent à ton sujet! rétorqua le sculpteur.
- Mais moi, je ne détourne pas l'argent du trésor de Délos!
- Cessez donc ces discussions puériles. Ce ne sont pas des propos à tenir en présence d'une femme. Elles ne sont pas censées connaître les secrets de la politique. Elle ne devraient même pas être présentes lors des banquets! N'est-ce pas, Périclès?, dit Anaxagore, avec un regard méprisant vers Aspasie.
- Pour une femme, assister à un banquet n'est pas un crime, répliqua la jeune femme; au contraire, l'impiété en est un!
- Tu n'étais qu'une courtisane jusqu'à ce que tu ensorcèles mon ami! Tu n'es qu'une sorcière!, attaqua le philosophe.
- Qui donc est accusé de sympathie avec les Perses?
- Tu n'es même pas Athénienne, ... même pas Grecque!
- Mais je suis certainement plus grecque que toi qui fraternises avec l'ennemi!
- Tout ce que tu sais faire, c'est influencer ton amant!
- Tu ne fais que défier les dieux!
- Sorcière!
- Impie!
Périclès, jusque là silencieux, décida d'intervenir.
"Je ne permets à personne de traiter mon ami et maître d'impie."
Anaxagore lança un regard triomphant à Aspasie.
"Mais je ne permets pas plus que la femme qui vit sous mon toit se fasse traiter de sorcière."
Aspasie lui lança un regard de remerciement. Périclès reprit: "J'ai appris que tu préparais une nouvelle pièce, Sophocle.
- En effet.
- Sur quoi portera-t-elle?, le questionna la jeune femme.
- Tais-toi donc! s'insurgea Anaxagore. Tu ne connais rien à l'art!
- Silence tous les deux! Essayez donc d'être d'accord au moins une fois! l'art devrait rassembler tous les individus! Réponds donc à cette question mon ami.
- C'est une oeuvre qui potera sur le Roi Oedipe.
- Voilà qui promet d'être un joli spectacle!s'enthousiasma Anaxagore.
- Et où comptes-tu la jouer? demanda Phidias.
- Pourquoi pas au théâtre de Dionysos? proposa Périclès.
- J'espère seulement que cette fois-ci, on ne me critiquera pas.
- Tout le monde pense que tu es trop idéaliste, que tes personnages ne sont pas assez réalistes au goût des "grands" de la cité, dit Anaxagore.
- Eh bien, dans ma prochaine création, je ferai un homme cupide, égoïste et prétentieux. Peut-être sera-t-il alors assez réaliste! dit-il en riant.
- Et arrête avec l'ironie, la moitié d'Athènes ne comprend pas le sens de tes pensées!, s'exclama Aspasie, amusée.
- Je change de sujet, mais avez-vous entendu qu'une dizaine de personnes sont mortes de la peste bubonique? Une nouvelle épidémie... dit Anaxagore.
- Ce n'est pas une épidémie! C'est une punition des dieux! La philosophie n'y est pour rien, s'écria Aspasie.
- De toute manière, je ne l'attraperai pas, cette fichue peste! Athéna est consciente que les deux statues en son hommage sont merveilleuses. Elle m'épargnera, dit Phidias d'un air hautain sur le visage qui lui valut des regards noirs de la part de ses amis.
- Cessons donc de parler de malheur, décrété Périclès.
- Comment vont tes charmants enfants, mon ami? demanda Anaxagore.
- Ils se portent à merveille. J'aimerais tellement que le peuple les voie comme des citoyens athéniens!
- Mais leur mère vient de Milet. Ils ne peuvent pas en être!
- Je ferai tout pour contourner cette stupide règle!
- Je te rappelle que c'est toi qui l'as créée!
- Je le sais bien...
- Je te souhaite bon courage mon ami, dit Sophocle.
- La nuit est tombée depuis bien longtemps et il me faut rentrer chez moi, dit Phidias.
- Avant de nous quitter, je vous propose de boire à la gloire d'Athéna, de la Grèce et des Olympiens qui veillent sur nous, dit Périclès en tendant une coupe remplie de vin.
- Ces Olympiens que rien ne peut effacer, même la philosophie! continua la maîtresse de ce dernier.
Périclès leva les yeux au ciel, alors que la bataille entre le philosophe et la jeune femme repartait de plus belle...
Et en fichier joint, la rédac de mon élève de 4è à partir de l'Avare...
Je ne retrouve plus les poèmes lyriques des mêmes élèves de 4è que j'avais postés sur néo...
- CondorcetOracle
Textes magnifiques qui distillent un vrai et long plaisir de lecture !
- sarameaNiveau 10
Une fable écrite par une élève de 6ème
Je ne transforme rien, ni les petites erreurs d'orthographe peu nombreuses, ni les quelques défauts de ponctuation qui relèvent du détail tant le texte est extraordinaire. La fable a été écrite en classe, avec mon aide (toute petite), celle du dico et du classeur.
Un vieux loup vivant dans sa grotte,
ressassait les malheurs de son passé.
Un jour, une vielle louve de belle sorte
passant par là le vit, sur son sort, pleurer.
Elle en tomba amoureuse,
et, était de trouver le grand amour, heureuse.
Elle s'installa chez lui,
en le câlinant jour et nuit.
Le loup ne comprenait pas
pourquoi on s'intéressait à lui ce jour là.
Elle lui cherchait de la nourriture fraîche.
Ses poils devenaient rèches,
tant elle avait cherché à manger,
pour le loup qu'elle avait rencontré.
Quelques semaines plus tard,
la louve avait fait de ses pleurs une marre.
Elle partit ensuite,
une nuit très vite,
pour ne pas souffrir en disant adieu.
Quelques temps plus tard, le loup rejoignit les cieux.
Il dit en dernier:
"Je n'aurai pas dû penser qu'elle était comme les femelles de mon passé."
Regarder derrière soi n'apporte rien de bien,
est la morale que le loup pronnonça à la fin.
Je ne transforme rien, ni les petites erreurs d'orthographe peu nombreuses, ni les quelques défauts de ponctuation qui relèvent du détail tant le texte est extraordinaire. La fable a été écrite en classe, avec mon aide (toute petite), celle du dico et du classeur.
Un vieux loup vivant dans sa grotte,
ressassait les malheurs de son passé.
Un jour, une vielle louve de belle sorte
passant par là le vit, sur son sort, pleurer.
Elle en tomba amoureuse,
et, était de trouver le grand amour, heureuse.
Elle s'installa chez lui,
en le câlinant jour et nuit.
Le loup ne comprenait pas
pourquoi on s'intéressait à lui ce jour là.
Elle lui cherchait de la nourriture fraîche.
Ses poils devenaient rèches,
tant elle avait cherché à manger,
pour le loup qu'elle avait rencontré.
Quelques semaines plus tard,
la louve avait fait de ses pleurs une marre.
Elle partit ensuite,
une nuit très vite,
pour ne pas souffrir en disant adieu.
Quelques temps plus tard, le loup rejoignit les cieux.
Il dit en dernier:
"Je n'aurai pas dû penser qu'elle était comme les femelles de mon passé."
Regarder derrière soi n'apporte rien de bien,
est la morale que le loup pronnonça à la fin.
- MamaVénérable
Quelle maturité pour un élève de 6e de penser à une morale pareille....
- AudreyOracle
Je fais remonter ce post, histoire de continuer à partager et nous remonter le moral...
Des petits poèmes de 6è...
L'hiver approche
Préparez-vous à avoir froid.
Dans quelques jours je serai là.
Sur les sapins je me pose,
Pour les recouvrir de neige.
L'automne est bientôt terminé,
L'hiver va donc arriver.
Préparez-vous à avoir froid.
Dans quelques jours je serai là.
Je suis plus froid que des glaçons.
Les enfants s'amusent à me lancer,
Faisant des boules pour s'amuser entre eux.
Je suis l'hiver et j'en suis fier.
La neige
Dans ce parc de verdure,
La neige tapisse les sapins.
C'est dans le calme que les passants marchent,
Etonnés par cette blancheur parfaite.
Le ciel ressemble à une épaisse couche de neige,
Qui tombe sur la ville.
Le matin, aucun bruit ne réveille les habitants,
Juste le bruit des voitures.
La symphonie de l'hiver
Au début de la journée,
Quand le soleil se lève
La neige tombe d'un ciel sans fin.
Dehors il n'y a aucun bruit,
Seulement les petits gémissements d'un lièvre.
Les arbres sont habillés d'un manteau de neige.
Sur la glace d'un lac, les feuilles mortes dansent
D'un vent d'hiver, glacial et doux à la fois.
La neige bordée par le vent,
Les cascades gelées par le froid,
L'herbe recouverte de neige.
Neige. Ce seul mot suffit à nous donner de l'inspiration.
J'ai corrigé quelques fautes d'orthographe, sauf dans le deuxième qui en est exempt, et rien d'autre...ils m'épatent, mes petits 6è.
Dois-je préciser qu'hier, quand ils ont fait leur rédaction, la neige tombait à gros flocons et que tout derrière la fenêtre était blanc? Wink
Des petits poèmes de 6è...
L'hiver approche
Préparez-vous à avoir froid.
Dans quelques jours je serai là.
Sur les sapins je me pose,
Pour les recouvrir de neige.
L'automne est bientôt terminé,
L'hiver va donc arriver.
Préparez-vous à avoir froid.
Dans quelques jours je serai là.
Je suis plus froid que des glaçons.
Les enfants s'amusent à me lancer,
Faisant des boules pour s'amuser entre eux.
Je suis l'hiver et j'en suis fier.
La neige
Dans ce parc de verdure,
La neige tapisse les sapins.
C'est dans le calme que les passants marchent,
Etonnés par cette blancheur parfaite.
Le ciel ressemble à une épaisse couche de neige,
Qui tombe sur la ville.
Le matin, aucun bruit ne réveille les habitants,
Juste le bruit des voitures.
La symphonie de l'hiver
Au début de la journée,
Quand le soleil se lève
La neige tombe d'un ciel sans fin.
Dehors il n'y a aucun bruit,
Seulement les petits gémissements d'un lièvre.
Les arbres sont habillés d'un manteau de neige.
Sur la glace d'un lac, les feuilles mortes dansent
D'un vent d'hiver, glacial et doux à la fois.
La neige bordée par le vent,
Les cascades gelées par le froid,
L'herbe recouverte de neige.
Neige. Ce seul mot suffit à nous donner de l'inspiration.
J'ai corrigé quelques fautes d'orthographe, sauf dans le deuxième qui en est exempt, et rien d'autre...ils m'épatent, mes petits 6è.
Dois-je préciser qu'hier, quand ils ont fait leur rédaction, la neige tombait à gros flocons et que tout derrière la fenêtre était blanc? Wink
- CeladonDemi-dieu
C'est magnifique pour des 6e !! Ils ont été très bien préparés, parce que ce n'est pas du jour au lendemain qu'un enfant peut écrire ainsi. Félicitations ! Rien n'est donc perdu...
- AmaliahEmpereur
Très beaux les poèmes de tes élèves, Audrey! Comment as-tu fait pour parvenir à un tel résultat?
- Enzo17Niveau 6
C'est clair, je rêverai d'avoir des élèves comme ça. En tout cas, tout est possible, on y croit !
_________________
"*Non jamais, plutôt crever, que laisser la vie me descendre...*"
- MinaNiveau 10
Merci Audrey, ça remonte le moral, ça donne de l'espoir et tu peux être fière de ton travail et de celui de tes élèves!
- AudreyOracle
Je ne les ai que depuis 3 mois... je n'ai pas la prétention de dire qu'ils ont appris à écrire un texte avec moi... il faut féliciter les collègues PE!
Sincèrement, on a simplement étudié des textes poétiques... on a beaucoup travaillé sur le vocabulaire des cinq sens, et on a passé avant la séance d'écriture une heure à travailler sur les personnifications, comparaisons et à chercher des associations de mots de vocabulaire découlant d'un premier mot, le tout à partir du TDL. Ils ont adoré faire ce travail...
Mais ce sont mes 3 meilleures copies, je suis descendue jusqu'à 6,5/20 pour le petit Jason, mon hyperactif-dyslexique (je n'ai pas tenu compte de sa dyslexie...). J'ai également failli pleurer en voyant les yeux de mon petit Bachir devenir brillants quand je lui ai rendu une copie portant un 7/20... ce gamin est adorable, très volontaire, mais comment dire...il a du mal à comprendre. Il a choisi ses mots avec soin, j'ai bien vu qu'il y mettait tous son coeur, à me parler de noël, et de la neige,e t des sapins... tout était "merveilleu", "splandid", "étinsselant", mais dans un tel gloubiboulga de phrase que c'était difficile à comprendre... j'ai même dû corriger son brouillon, l'envie de bien faire lui a fait perdre le fil du temps...
Que c'est dur de se sentir impuissante face à certains gamins dont le regard devient vide quand ils réfléchissent au sens de la moindre de vos questions, tout en laissant exploser un sonore "AH oui!", comme un sursaut de fierté, réflexe de dignité, qui paradoxalement, par le silence qui le suit, ne fait que souligner leur incompréhension....
Ouais... j'aimerais bien avoir la joie de vous mettre un texte de Bachir ici un jour.
Sincèrement, on a simplement étudié des textes poétiques... on a beaucoup travaillé sur le vocabulaire des cinq sens, et on a passé avant la séance d'écriture une heure à travailler sur les personnifications, comparaisons et à chercher des associations de mots de vocabulaire découlant d'un premier mot, le tout à partir du TDL. Ils ont adoré faire ce travail...
Mais ce sont mes 3 meilleures copies, je suis descendue jusqu'à 6,5/20 pour le petit Jason, mon hyperactif-dyslexique (je n'ai pas tenu compte de sa dyslexie...). J'ai également failli pleurer en voyant les yeux de mon petit Bachir devenir brillants quand je lui ai rendu une copie portant un 7/20... ce gamin est adorable, très volontaire, mais comment dire...il a du mal à comprendre. Il a choisi ses mots avec soin, j'ai bien vu qu'il y mettait tous son coeur, à me parler de noël, et de la neige,e t des sapins... tout était "merveilleu", "splandid", "étinsselant", mais dans un tel gloubiboulga de phrase que c'était difficile à comprendre... j'ai même dû corriger son brouillon, l'envie de bien faire lui a fait perdre le fil du temps...
Que c'est dur de se sentir impuissante face à certains gamins dont le regard devient vide quand ils réfléchissent au sens de la moindre de vos questions, tout en laissant exploser un sonore "AH oui!", comme un sursaut de fierté, réflexe de dignité, qui paradoxalement, par le silence qui le suit, ne fait que souligner leur incompréhension....
Ouais... j'aimerais bien avoir la joie de vous mettre un texte de Bachir ici un jour.
- AlcyoneFidèle du forum
Une élève de 5ème qui tourne autour de 6/20 de moyenne générale m'a écrit ça, à quelques fautes d'orthographe près, et fait en classe!
Je ne suis pas peu fière d'elle.
Le jardin
Vous êtes un jardin qui a de si belles roses,
Où, tous les matins, roses qui s'ouvrent,
S'ouvrent au soleil étincelant.
Le jour, comme la nuit, les roses,
Les roses s'ennuient. Il reste une journée, et le soir,
L'espoir s'envole, doux comme un petit mouchoir.
La rose, avec toutes les autres fleurs,
Les autres fleurs,
Chante, avec tant de joie,
La joie que les oiseaux chantent.
Si la nature fera ternir toute la beauté,
La beauté des roses ou des autres fleurs
Se fera, roses et fleurs, beauté qui fleuronne.
Et fleuronnera la nature.
Alors, cueillez, cueillez votre jeunesse,
Votre jeunesse cueillez, mignonne, jusqu'au soir, cueillez
Cette fleur avec sa robe pourpre au silence du vent.
Soufflez sur les feuilles douces qui tombent des arbres
De marbre. Et laissez sur cette table en pierre,
En pierre de bois souple, les couverts enneigés,
En neige blanche.
Croyez-vous que le froid peut se réunir avec la chaleur ?
La chaleur chaude qui fait fondre la neige, la neige
Qui devient de l'eau froide,
De l'eau froide que les plantes boivent pour vivre,
Vivre, jours et nuits.
Je ne suis pas peu fière d'elle.
Le jardin
Vous êtes un jardin qui a de si belles roses,
Où, tous les matins, roses qui s'ouvrent,
S'ouvrent au soleil étincelant.
Le jour, comme la nuit, les roses,
Les roses s'ennuient. Il reste une journée, et le soir,
L'espoir s'envole, doux comme un petit mouchoir.
La rose, avec toutes les autres fleurs,
Les autres fleurs,
Chante, avec tant de joie,
La joie que les oiseaux chantent.
Si la nature fera ternir toute la beauté,
La beauté des roses ou des autres fleurs
Se fera, roses et fleurs, beauté qui fleuronne.
Et fleuronnera la nature.
Alors, cueillez, cueillez votre jeunesse,
Votre jeunesse cueillez, mignonne, jusqu'au soir, cueillez
Cette fleur avec sa robe pourpre au silence du vent.
Soufflez sur les feuilles douces qui tombent des arbres
De marbre. Et laissez sur cette table en pierre,
En pierre de bois souple, les couverts enneigés,
En neige blanche.
Croyez-vous que le froid peut se réunir avec la chaleur ?
La chaleur chaude qui fait fondre la neige, la neige
Qui devient de l'eau froide,
De l'eau froide que les plantes boivent pour vivre,
Vivre, jours et nuits.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum