- HamletteFidèle du forum
On en parle de temps en temps sur le forum... Et moi-même je dis souvent à mes élèves que comprendre le cours, c'est 80 % du travail effectué !
Mais le fait est que... j'ai moi-même toujours fonctionné comme ça en français, du moins pour certaines choses.
En effet, je n'ai jamais eu à "apprendre" certaines notions que les lycéens sont censés savoir pour le bac (et vous non plus j'imagine)... Exemples : les registres, l'emploi du passé simple et de l'imparfait, les fonctions d'une scène d'exposition, les définitions des figures de style, la méthode de la dissertation, les caractéristiques du réalisme ou autre mouvement littéraire... Jamais je ne me suis penchée sur des fiches pour retenir tout cela, jamais je n'ai eu à faire le long effort de mémoriser ces notions (je ne parle pas de tout : la grammaire par exemple, il a fallu que j'y passe), la construction logique me suffit pour reconstruire ces savoirs quand je veux les mobiliser...
Du coup, j'ai peut-être trop tendance à leur dire qu'il faut surtout "comprendre", que le par coeur ne sert à rien pour ces notions.... Et je vois bien que le résultat est nul !
Qu'en pensez-vous ? Est-ce moi qui ai une vision erronée de ma propre mémoire ? Est-ce parce que je suis intéressée par le français (contrairement aux élèves) que je n'ai pas eu à faire les efforts que eux doivent faire ? Ou encore est-ce que j'ai fini par retenir ces notions à force de m'en servir, ce qui revient finalement à un travail de mémorisation ? Suis-je complètement à côté de la plaque, comme quelqu'un qui voudrait enseigner la lecture sans se souvenir de ses propres étapes dans cet apprentissage ?
Mais le fait est que... j'ai moi-même toujours fonctionné comme ça en français, du moins pour certaines choses.
En effet, je n'ai jamais eu à "apprendre" certaines notions que les lycéens sont censés savoir pour le bac (et vous non plus j'imagine)... Exemples : les registres, l'emploi du passé simple et de l'imparfait, les fonctions d'une scène d'exposition, les définitions des figures de style, la méthode de la dissertation, les caractéristiques du réalisme ou autre mouvement littéraire... Jamais je ne me suis penchée sur des fiches pour retenir tout cela, jamais je n'ai eu à faire le long effort de mémoriser ces notions (je ne parle pas de tout : la grammaire par exemple, il a fallu que j'y passe), la construction logique me suffit pour reconstruire ces savoirs quand je veux les mobiliser...
Du coup, j'ai peut-être trop tendance à leur dire qu'il faut surtout "comprendre", que le par coeur ne sert à rien pour ces notions.... Et je vois bien que le résultat est nul !
Qu'en pensez-vous ? Est-ce moi qui ai une vision erronée de ma propre mémoire ? Est-ce parce que je suis intéressée par le français (contrairement aux élèves) que je n'ai pas eu à faire les efforts que eux doivent faire ? Ou encore est-ce que j'ai fini par retenir ces notions à force de m'en servir, ce qui revient finalement à un travail de mémorisation ? Suis-je complètement à côté de la plaque, comme quelqu'un qui voudrait enseigner la lecture sans se souvenir de ses propres étapes dans cet apprentissage ?
- Reine MargotDemi-dieu
moi pareil: j'ai besoin de comprendre d'abord. si j'ai compris le reste suit. pareil en sport d'ailleurs, ce qui fait ma faiblesse: j'ai besoin de comprendre intellectuellement un mouvement pour le reproduire. c'est pour ça que
1) je fais manipuler une notion ou observer des faits aux élèves
2) j'arrive à la définition de la notion
3) je la fais apprendre par coeur
4) je donne des exos d'application.
1) je fais manipuler une notion ou observer des faits aux élèves
2) j'arrive à la définition de la notion
3) je la fais apprendre par coeur
4) je donne des exos d'application.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- HamletteFidèle du forum
marquisedemerteuil a écrit:
3) je la fais apprendre par coeur
Donc tu explicites ce passage obligé du par coeur, chose que je ne fais pas assez.
- Reine MargotDemi-dieu
ben en fait il y a toujours une trace écrite, en rouge, avec la définition de la notion à savoir; ils savent qu'il faut l'apprendre.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- InvitéInvité
C'est vraiment une question intéressante que tu poses, Mushroom. Je réalise que j'ai été comme toi, même en histoire : je lisais une fois la leçon + le livre, et je savais ce qu'il fallait. Je n'ai jamais appris par coeur, sinon des récitations. Néanmoins je le regrette aujourd'hui : je n'ai pas assez entraîné ma mémoire, je ne sais plus rien ! En histoire, c'est navrant : moi qui avais des 14-15 de moyenne, même en prépa, j'ignore maintenant des faits, des dates simplissimes. J'ai dû en procédant comme je l'ai fait mettre les choses apprises dans des "tiroirs" qui pouvaient resservir jusqu'à une semaine après, et maintenant, c'est perdu, je n'en ai plus la clé. Je ne sais même plus les récitations que j'ai apprises élève. Ce que j'ai mémorisé, je l'ai fait plus tard, parce que, je pense, ne faisant plus confiance à ma mémoire, j'ai appris "bêtement" par coeur.
Je note que les bons élèves en français sont comme nous, ils arrivent toujours à savoir ce qu'il faut sans vraiment apprendre. Mais se souviendront-ils des années après aussi bien que ceux qui sont moins brillants mais qui ont appris ?
Il faut aussi réactiver ce qu'on apprend ; c'est peut-être aussi la clé. Quand cela sert plus souvent, le tiroir ne se grippe ni ne se bloque.
En conclusion, comme enseignante je suis assise entre deux chaises : j'ai conscience de la nécessité d'apprendre, mais je ne sais pas forcément comment faire pour le leur montrer. Je fais souligner les mots en rouge dans la leçon, je leur fais écrire la fiche-bilan, où nous reportons ces mêmes mots à la fin de la séquence, ce qui nous fait une révision "obligée" en classe, et leur fait peut-être déjà un peu apprendre en écrivant.
Je note que les bons élèves en français sont comme nous, ils arrivent toujours à savoir ce qu'il faut sans vraiment apprendre. Mais se souviendront-ils des années après aussi bien que ceux qui sont moins brillants mais qui ont appris ?
Il faut aussi réactiver ce qu'on apprend ; c'est peut-être aussi la clé. Quand cela sert plus souvent, le tiroir ne se grippe ni ne se bloque.
En conclusion, comme enseignante je suis assise entre deux chaises : j'ai conscience de la nécessité d'apprendre, mais je ne sais pas forcément comment faire pour le leur montrer. Je fais souligner les mots en rouge dans la leçon, je leur fais écrire la fiche-bilan, où nous reportons ces mêmes mots à la fin de la séquence, ce qui nous fait une révision "obligée" en classe, et leur fait peut-être déjà un peu apprendre en écrivant.
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