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Spinoza1670
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Esprit éclairé

dys* - Dysorthographies au collège, par Marc-Olivier Sephiha Empty Dysorthographies au collège, par Marc-Olivier Sephiha

par Spinoza1670 Mer 13 Nov - 16:35
Ca date un peu, mais comme l'article n'a pas fait l'objet d'un sujet, et que l'objet de l'article est toujours un sujet d'actualité, je crée le topic.

Marc-Olivier Sephiha est professeur de collège, porte-parole du collectif Permis de lire*, lire son article ici (fév 2011) --> http://skhole.fr/dysorthographies-au-coll%C3%A8ge-par-marc-olivier-sephiha

ou à peu près les mêmes remarques et arguments mais sous une forme plus vivante (fév 2012) --> http://www.soseducation.org/colloque/actes_colloque_06.php?PHPSESSID=5h7a72kjf5b4vm5qlra1dkf9i0 

(attention à sos-education tout de même http://www.liberation.fr/societe/2003/04/01/sos-education-attention-danger_460300 et http://education.blog.lemonde.fr/2010/05/13/lultra-verite-sur-sos-education-4/ . Le collectif Permis de lire comprend notamment l'association sos-éducation.)

Sephiha (extrait) a écrit:
Lorsque l'on débute en tant que professeur de français au collège, et que l'on n'a pas été préalablement formé à traiter cette question, on a tendance à penser que l'on devra lutter avant tout contre l'écriture phonétique des élèves (le mode texto ou SMS) ; donc se préoccuper essentiellement d'orthographe et de sens, ou plutôt d'absence de sens, grammatical et lexical, révélé par cette écriture. Mais, devant la récurrence d'erreurs ne relevant pas de ces catégories, on perçoit peu à peu d’autres difficultés, plus élémentaires encore, qui relèguent à l’arrière-plan les questions orthographiques. On est alors tenté de s’exclamer : « si au moins mes élèves écrivaient phonétiquement ! Je n’aurais plus qu’à leur apprendre la grammaire, l’orthographe, la littérature…»


J’ai fait le même constat – dans les mêmes proportions - dans deux collèges des Hauts-de-Seine – au collège Thomas Masaryk de Chatenay-Malabry (classé ZEP) et au collège Georges Pompidou à Villeneuve-la-Garenne (classé en « prévention violence ») : près de 95% des élèves ne retranscrivent pas correctement un ou plusieurs sons du français. En novembre dernier, j’ai corrigé un test comprenant la plupart des graphèmes du français : sur quatre classes, soit 95 élèves, seuls 5 ne font aucune erreur sur les sons du français. C’est dire, si certains élèves s’en sortent mieux que d’autres, combien ce constat reste relatif : presque tous en fait sont touchés et maîtrisent imparfaitement les savoirs graphophonologiques élémentaires (d’un niveau de fin de CE1), sans parler de l’orthographe grammaticale et lexicale. Parmi ces élèves, 30% au bas mot rencontrent des difficultés graves relevant de la « dysorthographie », n’écrivent pas correctement les sons complexes et même certains sons simples du français.

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retraitée
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dys* - Dysorthographies au collège, par Marc-Olivier Sephiha Empty Re: Dysorthographies au collège, par Marc-Olivier Sephiha

par retraitée Mer 13 Nov - 17:27
Dans mes dernières années d'enseignement, certains élèves me regardaient interloqués quand je répondais à une question sur l'orthographe d'un mot : "Cela s'écrit comme ça se prononce". Y compris au lycée.
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