exposé femme célèbre de la Rome antique

Bonjour,
Je sollicite vos lumières pour ma fille qui doit faire en latin un exposé sur une femme célèbre de la Rome antique. Le professeur a donné Lucrèce en exemple, et raconté son histoire, donc on ne peut pas reprendre celle-là. J'ai proposé à ma fille Agrippine, mais elle a trouvé le personnage bien noir (certes) et aurait aimé trouver un personnage positif, une sorte d'exemplum, un peu comme Lucrèce (si tant est qu'il y ait une morale à tirer de son histoire).
Dans le monde grec, il y a Sappho, Hypathie d'Alexandrie... mais je me rends compte qu'en dehors de quelques épouses d'empereur, je ne connais guère de femme romaine célèbre. Sauriez-vous nous donner quelques pistes, svp ?
Vous pensez que Didon, dans la mesure où elle appartient à une forme de mythologie romaine, ça pourrait passer ?
Merci de votre aide.

Clélie ?

Cornélie, la mère des Gracques, qui est vraiment une femme extraordinaire !

Ah ! merci, ce sera plus stimulant qu'Agrippine !

Clelie ou Cornélie, en effet.

Quelques unes chez Tacite quand-même, de mémoire, outre l'implacable  Agrippine : Valeria Messalina, Arria Paeta, Epicharis, Acté...

Octavie, soeur d’Octave Auguste? Monique d’Hippone, mère d’Augustin?
Le problème, c’est que la société romaine attendait des femmes des vertus de discrétion, d’effacement, qualités sur lesquelles on écrit rarement un roman. On va plutôt penser à des personnages féminins connus pour leurs mœurs dissolues et leur cruauté (Messaline), sujet sans doute peu adapté à un exposé scolaire. S’agit-il de femmes romaines ou de femmes de l’époque romaine ? Dans le deuxième cas, tu peux regarder du côté des terrifiantes reines et guerrières : Cléopâtre, Bouddica, Zénobie.

Oui, Provence, j'ai bien conscience de ce paradoxe. Il s'agit bien de femmes romaines.
Merci à tous pour vos conseils.

Bouddica est vraiment une femme remarquable. Sinon j'aurais dit aussi Cornelia ou Clelia.
Tu as aussi, aux tout débuts de Rome, Tarpeia (qui a donné son nom à la fameuse roche), et les différentes version de son histoire.
Ou encore Julia, la fille de César.

En plus de toutes les bonnes idées précédentes, il y a éventuellement Camille, tuée par son frère Horace.

Je proposerais bien Terentia, l'épouse de Cicéron, mais pour une jeune collégienne ce serait un travail de recherche trop important.

Rhéa Silvia.
Égérie.
Tanaquil.
L'autre Égérie, qui se promena du côté de la terre sainte au IVe ou Ve siècle.
Lesbie.

Ah, avec Rhéa Silvia et Tanaquil, il y a du potentiel !

En quelle classe est ta fille, Ombre ? Au moins en 5e déjà, comme le temps passe...

Je propose Epicharis, membre de la conjuration de Pison contre Néron.

Et son original suicide !

Merci encore pour vos idées. C'est la geste de Clélie qui remporte les suffrages. Nous y avons travaillé une partie de la journée. Les recherches sont faites, les premiers entraînements à l'oral aussi.
Oudemia, elle est en 4e maintenant. Oui, le temps passe.

Les femmes syriennes qui gravitent autour des Sévères : Julia Domna, Julia Maesa. Julia Soaemias. Julia Maesa, en particulier, a joué un rôle (dit-on) dans l'ascension d'Héliogabale. Je ferais dans ce cas un exposé sur toute la clique d'Émèse, en fait.

J'aime bien aussi Salonine, l'épouse de Gallien, mais peut-être avant tout parce que je suis impressionné par son buste en Vénus progenetrix.

Il y a des pages très intéressantes dans le Marc Aurèle de Benoît Rossignol sur Faustine la Jeune, dont les grossesses nombreuses firent jaser Dion Cassius et l'Histoire Auguste.

Enfin, j'adore l'histoire de Mélanie la Jeune. Je serais la fille d'*Ombre*, je bosserais sur Mélanie la Jeune. Il y a des rêves, du "que ces voiles me pèsent", le sac de Rome, une manif d'esclaves, l'Afrique, Jérusalem... La traduction de La Vie de sainte Mélanie n'est plus éditée, je crois, mais les bons morceaux se trouvent facilement.

Mais c'est une véritable épopée, ce que tu nous proposes !

Je me régale à vous lire.

Merci. C'est passionnant, .

CarmenLR a écrit:Je me régale à vous lire.

Merci. C'est passionnant, .

+1 Mais aurai-je le temps d'explorer ces pistes alors que je ne connais que Monique et le voyage d’Égérie à Jérusalem ?

Je propose Agnodice, l'une des premières femmes médecin et gynécologue dont Pénélope Bagieu a fait le portrait dans son roman graphique Culottées

Paulina, la femme de Sénèque !

Il y aurait eu Hersilia, la femme sabine de Romulus et une des premières romaines, qui s'interpose pour faire cesser la guerre entre Romains et Sabins, ce qui permis l'alliance des deux peuples.

Tanaquil, la femme étrusque de Tarquin l'ancien, devenue reine de Rome et qui assurera avec courage la passation de pouvoir avec Servius Tullius après l'assassinat de son mari.

En personnage négatif :
Tullia, la fille du roi Servius Tullius, qui se liera avec son amant pour faire assassiner son père et prendre le pouvoir avec lui. Elle roulera sur le corps de son père et sera aspergée de son sang. Elle sera l'épouse de Tarquin le Superbe, le tyran et dernier roi de Rome.

Et il aurait éventuellement la Sibylle de Cumes, et les nombreuses légendes liées à cette fonction sacrée qui était réelle.

On peut penser aussi à l'épisode de Virginia, faisant écho au personne de Lucrèce : un des decemvirs abuse de son pouvoir et l'arrache à son père comme si elle était une esclave. Son père décide la tuer pour que son honneur ne soit pas sali. La plèbe également indignée forcèrent les decemvirs à quitter Rome.

Mais en femmes exemplaires, il y a aussi Verturie et Volumnie, la mère et la femme de Coriolan : elles réussirent à empêcher la guerre en s'interposant et en s'agenouillant devant lui, qui venait attaquer sa propre ville, Rome, avec une armée, parce qu'il s'estimait lésé.

Cornélia, la mère des Gracques, bien sûr, dont il a déjà été fait mention.

Evidemment, Livie, les "scandaleuses" Julia (la fille d'Auguste, qu'il fera condamner), Messaline, Agrippine, Poppée, etc. dont la vie et la personnalité complexe sont dignes de romans.