Les métiers de cadre de la Fonction Publique, d'Agriculteurs, d'Enseignants rendent heureux selon le Figaro (étude RTL Nouvel Obs)

D'après une enquête de l'institut Viavoice pour RTL et Le Nouvel Observateur, 73% des Français sont heureux dans leur vie professionnelle.

Mais les métiers qui décrochent la palme des métiers qui rendent le plus heureux en France sont pour le moins surprenant. Les «cadres de la fonction publique» montent sur la première marche suivi des «agriculteurs» et enfin des «enseignants». De l'autre côté du spectre figure les «agents d'entretien, les femmes ou hommes de ménages», précédé des «ouvriers dans l'industrie» ou des «professionnels de la banque ou de l'assurance».

Le salaire ne semble donc pas avoir été un élément déterminant «même si, bien sûr, le niveau de rémunération joue sur la satisfaction, le bonheur au travail repose sur trois éléments clés : la passion pour son métier, le sentiment d'être utile à la société et le sentiment de reconnaissance, notamment par sa hiérarchie», a confié François Miquet-Marty, directeur associé de "Viavoice" à RTL.

Les agriculteurs avec leur suicidé quotidien ? Les enseignants avec le cinquième de leur rang au bord du burn-out ?
Si ces professionnels ont la palme du bonheur, je n'ose pas imaginer la situation aux autres ...

:chanson:  "J'suis cocu... mais content !"  

Ca ressemble à un énorme fake !
73% des français heureux au travail ? Alors ça...

almuixe a écrit:Les agriculteurs avec leur suicidé quotidien ? Les enseignants avec le cinquième de leur rang au bord du burn-out ?
Si ces professionnels ont la palme du bonheur, je n'ose pas imaginer la situation aux autres ...

C'est exactement ce que je me suis dit !

idem...

Il faudrait voir les catégories qu'ils ont proposées et celles qu'ils ont interrogées. S'il n'y a que des agents d'entretiens, des ouvriers, des profs et des agriculteurs, forcément on est un peu plus heureux que les autres quand meme...

Le truc, c'est qu'ils s'agit de métiers que l'on choisit par passion. Donc je pense que l'on est soit très heureux, soit en grande souffrance, d'où le fait que les agriculteurs et les profs soient sur les deux tableaux.

Pour d'autres métiers, j'imagine qu'il y a moins de burn-out et aussi moins de joie à aller bosser.

Je caricature un peu, c'est juste ce que je me dis.

benjy_star a écrit:Le truc, c'est qu'ils s'agit de métiers que l'on choisit par passion. Donc je pense que l'on est soit très heureux, soit en grande souffrance, d'où le fait que les agriculteurs et les profs soient sur les deux tableaux.

Pour d'autres métiers, j'imagine qu'il y a moins de burn-out et aussi moins de joie à aller bosser.

Je caricature un peu, c'est juste ce que je me dis.

Je partage entièrement ce sentiment.

Dans le Marianne de cette semaine, la profession d'agriculteur est celle où on se suicide le plus...

Loïse a écrit:Dans le Marianne de cette semaine, la profession d'agriculteur est celle où on se suicide le plus...

Ce sont des suicides de bonheur  

Pseudo a écrit:

Loïse a écrit:Dans le Marianne de cette semaine, la profession d'agriculteur est celle où on se suicide le plus...

Ce sont des suicides de bonheur  

 

Et les couples prof-agriculteurs (ce qui est mon cas) , ils sont deux fois plus heureux que les autres ?

JEMS a écrit:D'après une enquête de l'institut Viavoice pour RTL et Le Nouvel Observateur, 73% des Français sont heureux dans leur vie professionnelle.

Mais les métiers qui décrochent la palme des métiers qui rendent le plus heureux en France sont pour le moins surprenant. Les «cadres de la fonction publique» montent sur la première marche suivi des «agriculteurs» et enfin des «enseignants». De l'autre côté du spectre figure les «agents d'entretien, les femmes ou hommes de ménages», précédé des «ouvriers dans l'industrie» ou des «professionnels de la banque ou de l'assurance».

Le salaire ne semble donc pas avoir été un élément déterminant «même si, bien sûr, le niveau de rémunération joue sur la satisfaction, le bonheur au travail repose sur trois éléments clés : la passion pour son métier, le sentiment d'être utile à la société et le sentiment de reconnaissance, notamment par sa hiérarchie», a confié François Miquet-Marty, directeur associé de "Viavoice" à RTL.

Si c'est pas encore un super argument pour geler le point d'indice, je ne sais pas ce que c'est : "menfin, vous vivez comme des bisounours, vous voulez pas être payés en plus bande de curés laïques !"...
Et curieusement, en lisant un bouquin sur la souffrance au travail ( lu au moment où j'avais une pêche d'enfer   ), j'ai découvert que nous étions les plus susceptibles d'être "démolis" derrière les soignants, ce que je n'ai aucun mal à croire. Peut-être que, comme l'a indiqué l'un des posteurs, est-ce parce que ceux qui ne sont pas épuisés sont supra heureux mais je me méfie un brin de ce genre de stats. 

Il faudrait voir les détails de l'enquête, en fait; c'est le genre de sujet où la formulation précise de la question peut avoir une influence énorme sur les réponses. Aussi, des détails sur l'échantillon, parce que si (au pif) 1000 personnes est un échantillon de taille respectable, en revanche, s'il ne se trouve dedans qu'une cinquantaine d'agriculteurs, ça commence à engendrer des marges d'erreur considérables.

Je suis bien d'accord PauvreYorick, c'est pour cela que je demeure très sceptique quant à ce genre d'annonces.

benjy_star a écrit:Le truc, c'est qu'ils s'agit de métiers que l'on choisit par passion. Donc je pense que l'on est soit très heureux, soit en grande souffrance, d'où le fait que les agriculteurs et les profs soient sur les deux tableaux.

Pour d'autres métiers, j'imagine qu'il y a moins de burn-out et aussi moins de joie à aller bosser.

Je caricature un peu, c'est juste ce que je me dis.

Je crois qu'il y a de ça.
J'ai l'impression que quand on est gestionnaire, on n'est ni heureux, ni malheureux. On fait son taf, point.

Carabas a écrit:

benjy_star a écrit:Le truc, c'est qu'ils s'agit de métiers que l'on choisit par passion. Donc je pense que l'on est soit très heureux, soit en grande souffrance, d'où le fait que les agriculteurs et les profs soient sur les deux tableaux.

Pour d'autres métiers, j'imagine qu'il y a moins de burn-out et aussi moins de joie à aller bosser.

Je caricature un peu, c'est juste ce que je me dis.

Je crois qu'il y a de ça.
J'ai l'impression que quand on est gestionnaire, on n'est ni heureux, ni malheureux. On fait son taf, point.

Cela accréditerait l'idée que l'on fait prof par passion. Il n'y a pas loin jusqu'au sacerdoce.

Le burn-out guette en fait les professions relationnelles (profs mais aussi infirmière, assistante sociales, etc...). Et il est surement très compliqué de faire un métier relationnel/d'aide sans s'investir trop, ou pas assez, même sans forcément avoir choisi ce métier par passion.

Pour les agriculteurs, la problématique est certainement différente. Eux, souvent, ont au contraire un problème d'isolement.

J'ai lu l'article dans 20minutes
http://www.20minutes.fr/article/1241015/ynews1241015?xtor=RSS-176

Quelques détails ici; ça explique en partie pourquoi le sondage obtient ces résultats.

http://www.rtl.fr/actualites/info/article/les-metiers-qui-rendent-heureux-un-palmares-surprenant-7765978668

À rapporter à un concept qui a fait un peu de bruit, il y a peu, celui de «bullshit job».

Prof heureux? Ils ont oublié de me sonder  

En lisant les questions posées, effectivement, on peut comprendre un peu les choses.
Je ne suis pas heureuse dans mon job mais, en revanche, je le trouve bien plus utile que beaucoup d'autres jobs. Et c'est sur ce point qu'on a interrogé les gens.
Je suis régulièrement saisi de l'inanité d'un nombre énorme de job, et pas des moins haut placés. Et j'aurais beaucoup de mal à m'y sentir bien (alors que ceux qui m'en parle en ont l'air content bien souvent, mais plus de leur salaire, de leur titre, ou de l'ambiance au bureau que du job en lui même).

almuixe a écrit:Les agriculteurs avec leur suicidé quotidien ? Les enseignants avec le cinquième de leur rang au bord du burn-out ?
Si ces professionnels ont la palme du bonheur, je n'ose pas imaginer la situation aux autres ...

Tu résumes parfaitement ma pensée.

benjy_star a écrit:Le truc, c'est qu'ils s'agit de métiers que l'on choisit par passion. Donc je pense que l'on est soit très heureux, soit en grande souffrance, d'où le fait que les agriculteurs et les profs soient sur les deux tableaux.

Pour d'autres métiers, j'imagine qu'il y a moins de burn-out et aussi moins de joie à aller bosser.

Je caricature un peu, c'est juste ce que je me dis.

L'agriculture, choisie par passion ? Disons plutôt choisie par atavisme, beaucoup n'ont jamais rien connu d'autre et n'ont même jamais envisagé d'aller ailleurs. On nait agriculteur, on travaille sur la ferme dès son plus jeune âge, on monte sur un tracteur à douze ans, parfois dix quand on a les jambes suffisamment longues pour atteindre la pédale d'embrayage et celle du frein, la famille a déjà décidé de notre destin avant même la naissance et malheur à celui qui refusera de reprendre la ferme alors qu'il en est le seul héritier, dilapidant au regard de la famille l'héritage de plusieurs générations !  Je n'en ai encore jamais rencontré un qui ait choisi le métier par passion.