- tuicnumeriqueNiveau 9
bonjour,
Présence de la Littérature – laboratoire central de la création littéraire
Étudier un texte, c’'est certes l’'expliquer, mais c'’est aussi le déplier en l’'ouvrant aux richesses d’'une méthode exigeante, mais généreuse et rebelle à tout formalisme mortifère.
Antigone en ligne et « Lire-écrire-publier » : Lorenzaccio, de Musset.
A terme la base devrait compter une vingtaine de pièces du répertoire classique, soit plus de 70 mises en scène et environ 400 documents.
http://crdp.ac-amiens.fr/cddpoise/blog_mediatheque/?p=3827
cordialement,
Présence de la Littérature – laboratoire central de la création littéraire
Étudier un texte, c’'est certes l’'expliquer, mais c'’est aussi le déplier en l’'ouvrant aux richesses d’'une méthode exigeante, mais généreuse et rebelle à tout formalisme mortifère.
Antigone en ligne et « Lire-écrire-publier » : Lorenzaccio, de Musset.
A terme la base devrait compter une vingtaine de pièces du répertoire classique, soit plus de 70 mises en scène et environ 400 documents.
http://crdp.ac-amiens.fr/cddpoise/blog_mediatheque/?p=3827
cordialement,
- nuagesGrand sage
Pour répondre au titre, c'est une évidence qu'elle disparait à vitesse accélérée, on le dit parce qu'on le constate: programme de TL réduit de moitié, deux œuvres au lieu de quatre (c'est-à-dire 5 mois sur la même oeuvre ) , deux heures au lieu de quatre etc...
- IphigénieProphète
D'accord avec toi Nuages, et elle disparaît particulièrement de l'orientation en L.
- ProvenceEnchanteur
Le français tout court disparaît à l'école... Les outils numériques ne remplacent pas les heures de cours perdues...
http://www.sauv.net/horaires.php
http://www.sauv.net/horaires.php
- Ali DevineNiveau 8
Je suis très impressionné par ces chiffres. J'avoue que je n'avais pas mesuré l'ampleur du phénomène. Sais-tu s'il existe un tableau synoptique avec l'ensemble des matières enseignées et des activités enseignantes, qui permettrait de voir de façon claire où sont passées les heures perdues ?Provence a écrit:Le français tout court disparaît à l'école... Les outils numériques ne remplacent pas les heures de cours perdues...
http://www.sauv.net/horaires.php
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Mon site
- ProvenceEnchanteur
Sur ce site, on trouve les données pour les horaires de français. J'ignore où trouver celles concernant les autres matières, mais ce serait effectivement intéressant de le savoir.
http://www.sauv.net/horcomp.php
http://www.sauv.net/refprim.htm
http://www.sauv.net/horcomp.php
http://www.sauv.net/refprim.htm
- Ali DevineNiveau 8
Je vais chercher moi-même. Je te préviendrai quand j'aurai trouvé.Provence a écrit:Sur ce site, on trouve les données pour les horaires de français. J'ignore où trouver celles concernant les autres matières, mais ce serait effectivement intéressant de le savoir.
http://www.sauv.net/horcomp.php
http://www.sauv.net/refprim.htm
Edit : en fait c'est très simple, car dans les documents que tu as indiqués en référence des liens mènent vers les arrêtés ministériels fixant les horaires à chaque réforme.
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- ProvenceEnchanteur
J'ai trop vite regardé.Ali Devine a écrit:Je vais chercher moi-même. Je te préviendrai quand j'aurai trouvé.Provence a écrit:Sur ce site, on trouve les données pour les horaires de français. J'ignore où trouver celles concernant les autres matières, mais ce serait effectivement intéressant de le savoir.
http://www.sauv.net/horcomp.php
http://www.sauv.net/refprim.htm
Edit : en fait c'est très simple, car dans les documents que tu as indiqués en référence des liens mènent vers les arrêtés ministériels fixant les horaires à chaque réforme.
- Ali DevineNiveau 8
On pourra trouver sous ce lien un récapitulatif de l'évolution des horaires depuis 1956 pour les deux années du CE. J'ai choisi ce niveau parce que c'est celui pour lequel j'ai le plus facilement trouvé des documents et parce qu'il me paraît important, charnière entre le "cycle des apprentissages" et celui des approfondissements.
Mes observations :
-Les chiffres cités dans les documents de Provence datent des programmes Lang - de Robien, qui marquaient effectivement une nette diminution des horaires de français, avec une moyenne de 7 h 30 à 8 h 30 sur les deux années ; cette diminution était censée être compensée par des apprentissages "transversaux". Depuis les programmes Darcos ont assez nettement relevé la dotation (9 h en moyenne sur les deux années).
-Il y a, globalement, une assez grande stabilité des horaires de français. On a 10 h 30 en 1956, à quoi il est tentant d'ajouter 1 h d'"écriture", mais je crois que le mot doit être compris dans un sens proche de "calligraphie". Par la suite la dotation hebdomadaire moyenne est comprise entre 9 et 10 h, sauf pendant la période 2002-2008.
-Certaines disciplines montent en puissance sur toute la période :
*la langue vivante étrangère, qui apparaît comme facultative en 1995, occupe désormais 1 h 30 ;
*le calcul / mathématiques passé de 3 h 30 à 6 h en 1978, s'est stabilisé à 5 h.
-D'autres paraissent revenues à une sorte d'étiage :
*les matières dites de "découverte du monde" (histoire-géo et sciences), très bien traitées par la réforme Lang (jusqu'à 6 h hebdomadaires en CE2 !), ont désormais une moyenne de 3 h sur les deux années ;
*l'EPS, qui était passée de 2 h 30 à 6 h hebdomadaires après mai-68, est revenue à 3 h.
-La grosse, l'énorme différence ne réside pas selon moi dans la répartition des heures, mais dans la quantité de travail hebdomadaire.
En effet, en 1956, les élèves passaient 30 h par semaine à l'école, dont il faut défalquer 2 h 30 de récréation prévues par les textes, auquel j'ajouterais 2 h 30 de "plein air" : restent donc 20 h de cours et 5 h de devoirs.
En 2008, les élèves ont théoriquement 24 h de cours (on ne travaille plus que 4 jours au lieu de 5) mais il faut en déduire 2 h de récréation dont la durée, nous dit l'arrêté du 25 janvier 2002, doit désormais être prise sur l'ensemble des enseignements ; plus 3 h d'EPS. Restent donc 19 heures pour les cours et les devoirs faits en classe, ces derniers n'étant plus mentionnés dans les textes à partir de 1978 (à part une brève résurgence avec des "études surveillées" sous Bayrou).
En résumé :
-Il n'y a pas de bouleversement complet dans les dotations horaires des différentes matières, même s'il est vrai que le français et l'écriture ont perdu quelques heures au bénéfice des maths et de l'anglais.
-Les horaires de 1956 dégagent une priorité évidente : l'élève qui termine son cours élémentaire doit savoir bien lire et bien écrire. Par la suite et jusqu'à nos jours, on a l'impression que les élèves se voient assigner de nombreux objectifs simultanés -avec des chances réduites de les atteindre.
-Les dotations horaires des différentes disciplines ont pu être à peu près maintenues malgré la perte d'une journée de classe parce que le temps spécifiquement consacré aux devoirs a été purement et simplement escamoté. Ce qui est bien regrettable à mon sens.
Ma proposition au ministre serait donc de laisser tomber l'actuelle "réforme" des rythmes scolaires pour prendre quelques initiatives de bon sens réactionnaire : 27 heures de cours (avec samedi matin travaillé et horaires classiques, soit 9 h - 12 h et 13 h 30 - 16 h 30) ; suppression de la langue vivante étrangère ; et avec la cagnotte de 4 h 30 ainsi reconstituée, on augmente la dotation des matières fondamentales ou on réinstaure un temps spécifiquement consacré aux devoirs.
Mes observations :
-Les chiffres cités dans les documents de Provence datent des programmes Lang - de Robien, qui marquaient effectivement une nette diminution des horaires de français, avec une moyenne de 7 h 30 à 8 h 30 sur les deux années ; cette diminution était censée être compensée par des apprentissages "transversaux". Depuis les programmes Darcos ont assez nettement relevé la dotation (9 h en moyenne sur les deux années).
-Il y a, globalement, une assez grande stabilité des horaires de français. On a 10 h 30 en 1956, à quoi il est tentant d'ajouter 1 h d'"écriture", mais je crois que le mot doit être compris dans un sens proche de "calligraphie". Par la suite la dotation hebdomadaire moyenne est comprise entre 9 et 10 h, sauf pendant la période 2002-2008.
-Certaines disciplines montent en puissance sur toute la période :
*la langue vivante étrangère, qui apparaît comme facultative en 1995, occupe désormais 1 h 30 ;
*le calcul / mathématiques passé de 3 h 30 à 6 h en 1978, s'est stabilisé à 5 h.
-D'autres paraissent revenues à une sorte d'étiage :
*les matières dites de "découverte du monde" (histoire-géo et sciences), très bien traitées par la réforme Lang (jusqu'à 6 h hebdomadaires en CE2 !), ont désormais une moyenne de 3 h sur les deux années ;
*l'EPS, qui était passée de 2 h 30 à 6 h hebdomadaires après mai-68, est revenue à 3 h.
-La grosse, l'énorme différence ne réside pas selon moi dans la répartition des heures, mais dans la quantité de travail hebdomadaire.
En effet, en 1956, les élèves passaient 30 h par semaine à l'école, dont il faut défalquer 2 h 30 de récréation prévues par les textes, auquel j'ajouterais 2 h 30 de "plein air" : restent donc 20 h de cours et 5 h de devoirs.
En 2008, les élèves ont théoriquement 24 h de cours (on ne travaille plus que 4 jours au lieu de 5) mais il faut en déduire 2 h de récréation dont la durée, nous dit l'arrêté du 25 janvier 2002, doit désormais être prise sur l'ensemble des enseignements ; plus 3 h d'EPS. Restent donc 19 heures pour les cours et les devoirs faits en classe, ces derniers n'étant plus mentionnés dans les textes à partir de 1978 (à part une brève résurgence avec des "études surveillées" sous Bayrou).
En résumé :
-Il n'y a pas de bouleversement complet dans les dotations horaires des différentes matières, même s'il est vrai que le français et l'écriture ont perdu quelques heures au bénéfice des maths et de l'anglais.
-Les horaires de 1956 dégagent une priorité évidente : l'élève qui termine son cours élémentaire doit savoir bien lire et bien écrire. Par la suite et jusqu'à nos jours, on a l'impression que les élèves se voient assigner de nombreux objectifs simultanés -avec des chances réduites de les atteindre.
-Les dotations horaires des différentes disciplines ont pu être à peu près maintenues malgré la perte d'une journée de classe parce que le temps spécifiquement consacré aux devoirs a été purement et simplement escamoté. Ce qui est bien regrettable à mon sens.
Ma proposition au ministre serait donc de laisser tomber l'actuelle "réforme" des rythmes scolaires pour prendre quelques initiatives de bon sens réactionnaire : 27 heures de cours (avec samedi matin travaillé et horaires classiques, soit 9 h - 12 h et 13 h 30 - 16 h 30) ; suppression de la langue vivante étrangère ; et avec la cagnotte de 4 h 30 ainsi reconstituée, on augmente la dotation des matières fondamentales ou on réinstaure un temps spécifiquement consacré aux devoirs.
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Merci de cette synthèse, Ali.
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