nouveaux programmes, jouons aux devinettes

Comme plusieurs sur le fil, c'est malheureux, mais j'ai un réflexe très primaire : je m'inquiète pour mes enfants.
Mon fils a 8 ans, il est en CM1, il a enfin commencé à faire des dictées cette année (3 depuis le début de l'année), n'a jamais fait une rédaction, n'a jamais lu un livre pour l'école.
Il ne sait pas faire une division, peine avec une multiplication, a besoin de poser la moindre addition.
Son enseignement scolaire est une catastrophe, je crains qu'il n'y ait pas d'autre mot.
Pourtant il fait absolument tout ce que ses enseignants lui demandent de faire, apprend tout (pour le peu...) et de l'avis de ses maîtres, est très attentif.
Alors quoi ?
Qu'est-ce qui explique ce niveau aussi faible ?

Heureusement, cette année il fera du roller, du patin à glace et du volley.
Et puis l'année dernière, son maître a consacré beaucoup de temps à la préparation du spectacle de fin d'année : c'était important d'apprendre à taper sur des bidons en rythme...

Pardon pour cette digression personnelle, mais si je m'inquiète pour mes élèves, je suis surtout très angoissée pour mes enfants et leur avenir.

Plutôt d'accord avec toi Dinaa. Le pire est que quand on récupère nos loulous le soir, avec le temps qu'ils ont passé en périscolaire, il est vraiment difficile d'en rajouter une couche après les devoirs. Et puis en tant que parent, c'est parfois compliqué pour un enfant de comprendre qu'on passe après son maître ou sa maîtresse.
Je crois que le pire en primaire, c'est l'éclatement des savoirs et le fait qu'ils ne soient pas travaillés régulièrement. Par exemple, ils vont faire une séquence sur la division. On va les évaluer (acquis ou non). Et puis ils ne refont plus de division pendant 2 mois parfois ! Autant dire que quand ils recommencent, il n'y a plus rien. Les tables de multiplication pareil. Travaillé à un moment x. Mais derrière ça n'est pas retravaillé régulièrement en calcul mental et du coup tout est à recommencer. Et sur ses 4 années d'élémentaire, j'ai l'impression que ma fille, par exemple, n'aura fait que ça : recommencer à apprendre des choses qui auraient dû être acquises. Mais à force de vouloir tout faire, j'ai l'impression que les instits oublient la nécessaire répétition dans les apprentissages (en même temps, pour l'être, je comprends aussi : nous avons tellement de choses à évaluer pour remplir les livrets imposés : il faut bien faire tout travailler sinon on peut se faire taper sur les doigts, et puis entre celui qui fait un beau projet et celui qui donne chaque semaine les 4 opérations à effectuer et de la lecture et de l'écriture, qui sera celui vanté par les IEN/CPC et autres ?).
En plus c'est extrêmement démotivant pour les gamins. Exemple perso : nous avons déménagé l'année dernière en cours d'année scolaire. J'ai prévenu tout de suite la nouvelle maîtresse que je pourrais faire travailler ma fille s'il y avait des choses qu'elle n'avait pas encore vu. Elle me dit de lui faire faire la soustraction posée. Ok, on la travaille. Ma fille comprend sans problème. Bon au final au bout d'un mois toujours pas une soustraction posée de faite. Arrive les vacances, ma fille a oublié mais elle me dit qu'elle doit la faire pour le retour des vacances de pâques. Rebelotte : elle comprend toujours vite. Ils en font enfin à la rentrée. C'est donc bon. Sauf qu'ils n'en ont pas refait avant le mois de juin ensuite, pour être évalué. Ma fille était dégoûtée car elle n'était plus sûre de la méthode mais du coup la maîtresse lui a dit que c'était à retravailler. Comment peut-on apprendre dans ses conditions ? S'il n'y a pas d'entraînement régulier, on perd tout.

Supersoso,vos propos sont emplis de bon sens.
Hélas,depuis longtemps,ceux qui pilotent le systéme ont perdu la raison ou pire, agissent sur commande

Dinaaa a écrit:Comme plusieurs sur le fil, c'est malheureux, mais j'ai un réflexe très primaire : je m'inquiète pour mes enfants.
Mon fils a 8 ans, il est en CM1, il a enfin commencé à faire des dictées cette année (3 depuis le début de l'année), n'a jamais fait une rédaction, n'a jamais lu un livre pour l'école.
Il ne sait pas faire une division, peine avec une multiplication, a besoin de poser la moindre addition.
Son enseignement scolaire est une catastrophe, je crains qu'il n'y ait pas d'autre mot.
Pourtant il fait absolument tout ce que ses enseignants lui demandent de faire, apprend tout (pour le peu...) et de l'avis de ses maîtres, est très attentif.
Alors quoi ?
Qu'est-ce qui explique ce niveau aussi faible ?

Heureusement, cette année il fera du roller, du patin à glace et du volley.
Et puis l'année dernière, son maître a consacré beaucoup de temps à la préparation du spectacle de fin d'année : c'était important d'apprendre à taper sur des bidons en rythme...

Pardon pour cette digression personnelle, mais si je m'inquiète pour mes élèves, je suis surtout très angoissée pour mes enfants et leur avenir.

Il n'y a pas cinquante solutions. On doit sauver nos enfants du naufrage en les faisant travailler sous notre supervision. Ce n'est pas qu'une question de programmes. certains nouveaux enseignants n'ont pas le niveau requis pour transmettre les connaissances. On a lu ici plusieurs terribles anecdotes sur les PE par ex.
Une collègue  l'a fait : elle s'est mise à mi-temps pour suivre ses trois enfants et approfondir le programme. l'aîné est entré au lycée Henry IV l'an dernier. J'ai le cadet en cinquième. Il est déjà très bon.

Dinaa, Supersoso, même constat et mêmes inquiétudes de mon côté.

Voici quelques suggestions pour sauver les meubles, à défaut de solution idéale, que j'ai commencé à mettre en place il y a deux ans avec mes deux fils, qui sont maintenant en 5e et en CM1.

J'ai la chance d'avoir deux gars qui adorent les maths, surtout le plus petit. Alors j'ai acheté au petit les fichiers SLECC CE1, grammaire et mathématiques, qu'il a remplis comme des cahiers de jeux, avec autant de plaisir puis, à sa demande, il a reçu les fichiers CE2 pour Noël (ayant plié en 3 mois le cahier de CE1). Ça, déjà, ça fait de bonnes bases.

Reste la rédaction et, pour le plus grand, un approche plus intelligente des textes littéraires.

Vous avez raison, on ne peut pas refaire l'école après l'école. Ils sont fatigués, nous sommes fatigués. Nous avons tous besoin de passer à autre chose. Mais nous avons adopté l'habitude suivante, somme toute assez légère :
- Le week end, avec Grand, en supervisant le travail de la semaine, je regarde ce qui a été fait en Français et nous complétons de façon agréable, simplement en lisant les textes du TDL du même niveau et en en causant. Je m'assure ainsi que Grand a eu accès à des textes de qualité, qu'il les comprend, qu'il est capable de réfléchir dessus. Mais je m'attache à soulever avec lui les aspects humains de ces textes, à faire qu'ils le marquent, qu'il se constitue ainsi une culture : je ne lui pose aucune question technique, ne lui fais faire aucun relevé, repérage de figures de style... C'est du travail en plus, ça doit être rapide et agréable (d'ailleurs, souvent, ça lui donne envie de lire le livre en entier, ce qui me fait bien plaisir).
- Pendant les vacances, et seulement pendant les vacances, nous entreprenons, à raison d'une demi-heure/une heure par jour, un travail plus approfondi en grammaire (ils n'en font presque pas) et en rédaction (encore moins). Ça peut paraître peu, mais comme on s'adresse à un ou deux enfants, réactifs et intelligents, et qu'on n'a que ça à faire, on avance très vite. En gros, je fais une nouvelle leçon à chaque fois. Ils captent immédiatement. Et comme le TDL est conçu de façon à mobiliser dans chaque leçon les notions antérieures, il n'y a pas d'oubli possible. De même, je fais faire au grand les exercices d'écriture, puis une rédaction. On en fait ainsi 5 ou 6 par an, largement plus que ce qui est fait à l'école, et ça suffit pour progresser.

Inutile de préciser qu'ils lisent beaucoup : de la litt jeunesse tout seuls et, le soir, je continue de leur faire la lecture avec des classiques de leur âge.

En maths, je n'interviens pas. Je ne me sens pas capable de penser une pédagogie dans ce domaine, alors ils font avec le contenu de l'école.

Tout cela n'est pas parfait, mais au moins maîtriseront-ils le logos pour pouvoir penser et continuer d'apprendre par eux-mêmes si nécessaire.

Si l'école continue de se dégrader, je n'exclus pas de faire comme la collègue du clochard et de leur faire classe moi-même, à l'aide des cours Hattemer à domicile. Ma petite dernière est censée entrer à l'école l'an prochain. On verra.

V.Marchais a écrit:

J'ai la chance d'avoir deux gars qui adorent les maths, surtout le plus petit. Alors j'ai acheté au petit les fichiers SLECC CE1, grammaire et mathématiques, qu'il a remplis comme des cahiers de jeux, avec autant de plaisir puis, à sa demande, il a reçu les fichiers CE2 pour Noël (ayant plié en 3 mois le cahier de CE1). Ça, déjà, ça fait de bonnes bases.

Pas seulement pour faire de la pub car on a besoin de gens qui testent en attendant de pouvoir éditer une version papier :
SLECC CM1
Des projets existent pour le vocabulaire, la rédaction et le CM2 mais on a trop de chantiers en cours et pas assez de sous.

Ah ! mais vous avez bien le droit de faire de la pub, hein ! C'est du super boulot, et je le dis sans ambages : ça a sauvé mon fils, à la fois intellectuellement et moralement (il en crevait à petit feu de ne pas être nourri).
Alors si vous ne le faites pas, moi, je veux bien m'en charger, de vous faire de la pub. C'est mérité.

Je te contacte en MP tout à l'heure pour la suite.

Bon, en même temps, je n'ai jamais fait travailler mon fils en plus de l'école, et ça ne l'empêche pas d'avoir maintenant (il entre en seconde) un super niveau, au moins en français (difficile pour moi de juger les autres matières, mais mon mari, ancien polytechnicien, m'assure qu'il est excellent en sciences aussi et qu'il raisonne bien). En tout cas il a plus de 18 de moyenne partout. J'ajoute qu'il a toujours été dans le public.

Les cours du CNED sont pas mal faits aussi.

Padre P. Lucas a écrit:

V.Marchais a écrit:

J'ai la chance d'avoir deux gars qui adorent les maths, surtout le plus petit. Alors j'ai acheté au petit les fichiers SLECC CE1, grammaire et mathématiques, qu'il a remplis comme des cahiers de jeux, avec autant de plaisir puis, à sa demande, il a reçu les fichiers CE2 pour Noël (ayant plié en 3 mois le cahier de CE1). Ça, déjà, ça fait de bonnes bases.

Pas seulement pour faire de la pub car on a besoin de gens qui testent en attendant de pouvoir éditer une version papier :
SLECC CM1
Des projets existent pour le vocabulaire, la rédaction et le CM2 mais on a trop de chantiers en cours et pas assez de sous.

Pas sûre d'arriver à faire travailler ma puce régulièrement (période pré-ado oblige  ), mais je serais bien intéressée par le cm1 éventuellement.

V.Marchais a écrit:D'ailleurs, le plancher qui devient plafond, si c'est pas une preuve qu'ils nous fichent tout sens dessus dessous...

Dire qu'avec le socle, on était censé leur donner des bases solides...
Ça fait quand même vraiment très peur cette histoire d'horaires plafond, entre autres choses. Les établissements vont devenir des paniers de crabes plus que certains ne le sont déjà, où chacun fera une cour acharnée au CDE pour sauvegarder ses miettes.  

mail envoyé , je ne sais pas si j'arriverais à m'en servir avec mes CM1 , mais j'ai très envie d'essayer .
Année d'inspection, j'ai voulu essayer d'entrer dans des trucs "à la mode" ... mais et moi et mes élèves en perdont notre envie : ils ne s'y intéressent pas , mes bons élèves de l'an denrier râlent que c'est inintéressant et ... je les comprends. Sans doute ne sais-je pas les leur faire passer.
Tant pis on dira encore de moi que je fais l'école comme il y a 50 ans ... mais pendant les vacances, je revois ce que je fais pour en revenir à mes méthodes de l'an dernier , où mes élèves travaillaient avec plaisir.
et j'espère re-progresseront .... (j'espère parce qu'en dictée c'est pas çà .... malgré une dictée de phrases quotidienne pfff)

Pendant qu'on faisait les devoirs avec ma fille, elle m'a fait son constat du jour d'un air un peu dépité : "tu sais, on n'a fait qu'une fois de la grammaire depuis le début de l'année" (bon en fait , deux fois, mais la 2ème, la maîtresse n'ayant pas donné le nom de grammaire, ils n'ont pas su ce que c'était  ). Et à voir le cahier de maths (qui n'est pas utilisé tous les jours...), il n'en font pas plus de 2 fois par semaine :shock:  

Pourtant, depuis qu'elle est dans cette école, je dois admettre qu'au moins ils ont de la lecture tous les soirs (en CE1, elle n'en avait JAMAIS et n'a jamais lu à haute voix en classe ), ils font des dictées de phrases, de la conjugaison. Mais du coup, très peu de maths, quasiment pas de production d'écrit, etc.

En tout cas, c'est quasiment la première fois qu'elle-même me dit que ça serait bien qu'on travaille ensemble certaines choses (surtout les maths qu'elle adore !). Du coup MP envoyé aussi pour le CM1  

Peut-être as-tu la chance que tes enfants ont eu de bons enseignants à l'ancienne Nasopi ; quand mes fils ont eu M. H en CE2 ou Mme C en CM1, je n'ai jamais eu à repasser derrière, j'avais juste à vérifier les devoirs. Mon cadet a eu aussi une très bonne maîtresse en CP et CM2. Et dans leur collège privé dans l'ensemble le niveau est bon (meilleur que dans le collège scéen où j'étais élève dans les années 80).
En revanche en tant qu'orthophoniste je vois nettement les disparités entre les écoles et collèges ; il y a une école en particulier dont la présidente de l'APE du collège m'avait dit que plus aucun enfant n'était accepté dans ce collège, j'ai en effet vu des enfants non lecteurs ou très mauvais lecteurs venir en bilan tout en ayant 16 de moyenne...
Je stresse surtout pour les maths/sciences même si le niveau a l'air bon (je sais que beaucoup au lycée ont fait des prépas parisiennes sans souci) mais mon mari les suit.
Dans mon domaine en tant qu'ex prof de lettres j'ai fait comme Véronique ; les années creuses, dictées, devoirs en plus ; et surtout les aider à apprendre à lire et ensuite leur mettre le plus possible de livres entre les mains ; ils lisaient Harry Potter ou le Seigneur des anneaux en CE2, maintenant ils lisent volontiers plein de classiques.
Même si les matières où je ne peux pas les suivre m'angoissent plus, je suis mieux informée que beaucoup de parents, je stresserais presque moins si j'avais un n°3 car je sais quelles sont les bonnes écoles, celles à éviter, comment aider l'enfant sans le stresser (j'ai été un peu trop sur les nerfs avec le premier, j'ai appris à prendre du recul).
Il m'arrive par contre d'être gênée dans mon travail quand je me rends compte que certains enfants méritants et dont les parents croient que le système est juste sont tirés vers le bas dans leur école. J'ai parfois halluciné aussi lors d'équipes éducatives dans certaines écoles, où il me semble clair que l'unique objectif est de faire de la garderie.

Aliceinwonderland a écrit:Peut-être as-tu la chance que tes enfants ont eu de bons enseignants à l'ancienne Nasopi ; quand mes fils ont eu M. H en CE2 ou Mme C en CM1, je n'ai jamais eu à repasser derrière, j'avais juste à vérifier les devoirs. Mon cadet a eu aussi une très bonne maîtresse en CP et CM2. Et dans leur collège privé dans l'ensemble le niveau est bon (meilleur que dans le collège scéen où j'étais élève dans les années 80).

C'est probable, oui. Mais heureusement que je n'allais pas encore sur ce forum quand il était à l'école, car cela m'aurait vraiment angoissée !
Je réfléchissais à la question et je pense que ce qui l'a toujours aidé aussi, bien sûr, c'est de grandir dans un milieu cultivé ; il a une grande culture littéraire parce que, quand il a envie de lire, il lui suffit de piocher un livre dans notre bibliothèque (le revers de la médaille, c'est que souvent il a déjà lu les livres que ses profs de français lui donnent à lire, c'est un peu dommage ! Par exemple, cette année, il a eu pour le moment en lecture cursive Candide et Le Vicomte pourfendu, et en fait, il avait déjà lu les deux !)
Pour les maths, il est aidé aussi, parce que souvent, avec mon mari, ils s'amusent à faire des problèmes rigolos (enfin... qu'ils trouvent rigolos :lol:  ), d'un certain niveau quand même puisqu'ils donnent du fil à retordre aussi bien à mon mari qu'à mon fils. Sa grand-mère est physicienne, son oncle est chimiste, il a un cousin biologiste ; pour lui qui est naturellement curieux, il sait à qui poser les questions selon les domaines, si bien qu'il finit par avoir des connaissances assez pointues.
Je me dis que ce qui l'a aidé aussi, c'est peut-être la pratique des échecs, dont il joue à haut niveau (ça lui a donné au moins le goût de l'effort, et puis ça a certainement développé sa capacité de concentration, ainsi qu'une certaine forme d'intelligence).
Bref : même si on ne l'a jamais fait travailler en plus de l'école, c'est sûr qu'il a été favorisé parce qu'il a eu la chance de bénéficier d'un environnement porteur. C'est peut-être simplement pour ça qu'il s'en sort si bien, je ne sais pas.

Mes enfants aussi avaient souvent déjà lu les livres donnés en classe, ils adorent faire des problèmes avec leur papi chercheur émérite en astrophysique... Hier n°2 est allé jouer aux échecs au club de la ville entre 16 et 18h30... On va énormément au théâtre. Oui, ça joue.
Pour autant je trouve que quand ils ont eu ces instits "à l'ancienne", ça allait beaucoup mieux (et surtout ce qui est important, pour leurs copains aussi me semble-t-il, quel que soit le milieu social).

Par contre, nous, on ne va jamais au théâtre, on ne fait jamais de sorties musées, parce qu'avec le petit frère et la petite soeur, c'est trop compliqué à gérer !

Oui on fait aussi beaucoup de musées mais j'en ai deux grands très rapprochés en effet et on est à deux pas de Paris, ça aide!

Les miens aussi sont rapprochés, mais emmener des enfants autistes au théâtre, comment dire... :lol:
Je suis contente que mon fils aîné puisse faire ce genre de sorties avec l'école.

Leclochard a écrit:

Dinaaa a écrit:Comme plusieurs sur le fil, c'est malheureux, mais j'ai un réflexe très primaire : je m'inquiète pour mes enfants.
Mon fils a 8 ans, il est en CM1, il a enfin commencé à faire des dictées cette année (3 depuis le début de l'année), n'a jamais fait une rédaction, n'a jamais lu un livre pour l'école.
Il ne sait pas faire une division, peine avec une multiplication, a besoin de poser la moindre addition.
Son enseignement scolaire est une catastrophe, je crains qu'il n'y ait pas d'autre mot.
Pourtant il fait absolument tout ce que ses enseignants lui demandent de faire, apprend tout (pour le peu...) et de l'avis de ses maîtres, est très attentif.
Alors quoi ?
Qu'est-ce qui explique ce niveau aussi faible ?

Heureusement, cette année il fera du roller, du patin à glace et du volley.
Et puis l'année dernière, son maître a consacré beaucoup de temps à la préparation du spectacle de fin d'année : c'était important d'apprendre à taper sur des bidons en rythme...

Pardon pour cette digression personnelle, mais si je m'inquiète pour mes élèves, je suis surtout très angoissée pour mes enfants et leur avenir.

Il n'y a pas cinquante solutions. On doit sauver nos enfants du naufrage en les faisant travailler sous notre supervision. Ce n'est pas qu'une question de programmes. certains nouveaux enseignants n'ont pas le niveau requis pour transmettre les connaissances. On a lu ici plusieurs terribles anecdotes sur les PE par ex.
Une collègue  l'a fait : elle s'est mise à mi-temps pour suivre ses trois enfants et approfondir le programme. l'aîné est entré au lycée Henry IV l'an dernier. J'ai le cadet en cinquième. Il est déjà très bon.

Et comment on fait si on est mère célibataire? Si la seule solution pour que nos mouflons aient une scolarité qui tient la route est que les "femmes " (car j'imagine peu de pères faire ce genre de sacrifices) abandonnent leur boulot, bonjour la régression généralisée.
Et puis ce ne sont pas tant les PE qui n'ont pas le niveau (pour avoir connu quelques proches le préparant, je ne trouve absolument pas que ce concours soit aisé, loin de là) que le contenu des programmes, les PE comme les élèves ne sont pas plus stupides qu'auparavant. On pourrait, à ce tarif-là évoquer la baisse de niveau des profs du secondaire, hors nous savons tout de même que ce ne sont pas les individus qui sont fautifs mais les institutions.

Bien d'accord avec toi. Tout le monde ne peut pas se permettre de s'arrêter de travailler pour se substituer à l'école.
Après, pour être PE moi-même et pour voir ce qui se passe malgré tout, peu de PE s'interrogent vraiment sur les pédagogies qu'on nous impose et peu remettent en cause le bien-fondé des préceptes communément admis comme "c'est la faute au milieu", etc. Et ceux qui le font se font quand même plutôt bien taper sur les doigts, empêchant les autres de sortir du rang. Mais c'est bien l'institution qui crée cet état de fait, nous sommes d'accord.

Bon, sinon, Peillon a dit ce soir qu'il y aurait de nouvelles matières (l'éducation morale, j'imagine), de nouvelles méthodes et de l'interdisciplinarité dans les nouveaux programmes...

Comme il s'agit plus d'une réflexion collective que de l'annonce d'une actualité, j'ai mis ce fil dans la rubrique "Pédagogie".

Audrey a écrit:Bon, sinon, Peillon a dit ce soir qu'il y aurait de nouvelles matières (l'éducation morale, j'imagine), de nouvelles méthodes et de l'interdisciplinarité dans les nouveaux programmes...

Des heures "projets"/des modules pour les compétences du socle et quelques heures disciplinaires pour les connaissances (qui devront s'aligner sur les projets ou y contribuer sans doute).

 

Audrey a écrit:Bon, sinon, Peillon a dit ce soir qu'il y aurait de nouvelles matières (l'éducation morale, j'imagine), de nouvelles méthodes et de l'interdisciplinarité dans les nouveaux programmes...

 

Ça sent le roussi.

It stinks!