- oli54Niveau 5
Je cite de mémoire (ça date d'une semaine) un prof d'IUFM (pardon d'ESPE) qui avait mis en place un service d'aide aux enseignants en difficulté dans le 54 :
elle avait organisé des conférences autour de ce service d'aide dans le cadre de la formation continue.
Ces conférences ont eu un succès fou, 500 personnes voulaient y assister à chaque fois.
Face à ce succès, le rectorat (?) a supprimé ces conférences car cela grevait le budget de la formation continue en raison des remboursements de frais de déplacement (?)...
Elle a fait des pieds et des mains pour que ces conférences continuent. En vain : en période de restriction budgétaire, c'est toujours les services à la personne qu'on supprime en premier.
La prof en question a argué que ces conférences étaient utiles pour faire connaître ce service d'aide et que cette aide était très efficace pour les enseignants en difficultés face à leur classe... et par conséquent ce service permettait de diminuer les arrêts maladie longue durée...
On lui a rétorqué que ces arrêts maladie étaient un moindre mal pour le ministère : en effet, ils sont financés par un autre ministère (la sécurité sociale)
Donc il peut y avoir la logique comptable suivante au sein du ministère de l'éducation nationale : peu importe si des profs sont en arrêts maladie, pourvu que le ministère de l'EN ne dépense pas trop, car de toute façon, c'est la sécu qui paye les pots cassés...
Si tout ceci est vrai, c'est assez édifiant... (je fais confiance à cette prof qui semblait parler avec son coeur)
A : Le système n'est pas organisé pour que les profs aient un bien être à enseigner... (?)
B : Le système est organisé pour que cela coûte moins cher à l'éducation nationale (peu d'aide aux profs, beaucoup d'élèves dans les classes) : seul les plus forts (ou les plus chanceux) s'en sortent et si les plus faibles (ou les moins chanceux) subissent des violences et craquent, peu importe, c'est la sécu qui paye... (?)
C'est un problème s'il y en a trop, mais ce n'est pas un problème s'il y en a un certain nombre, j'imagine.
En même temps, il faut ramener cette anecdote à sa juste portée : on rapporte ici le discours d'un décideur à l'EN ... reste à voir si cette logique comptable est courante (est-ce une décision collégiale / fréquente ?)... A et B restent donc à prouver...
C'est juste une façon (assez négative) de voir le système, pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi certaines aberrations peuvent perdurer.
elle avait organisé des conférences autour de ce service d'aide dans le cadre de la formation continue.
Ces conférences ont eu un succès fou, 500 personnes voulaient y assister à chaque fois.
Face à ce succès, le rectorat (?) a supprimé ces conférences car cela grevait le budget de la formation continue en raison des remboursements de frais de déplacement (?)...
Elle a fait des pieds et des mains pour que ces conférences continuent. En vain : en période de restriction budgétaire, c'est toujours les services à la personne qu'on supprime en premier.
La prof en question a argué que ces conférences étaient utiles pour faire connaître ce service d'aide et que cette aide était très efficace pour les enseignants en difficultés face à leur classe... et par conséquent ce service permettait de diminuer les arrêts maladie longue durée...
On lui a rétorqué que ces arrêts maladie étaient un moindre mal pour le ministère : en effet, ils sont financés par un autre ministère (la sécurité sociale)
Donc il peut y avoir la logique comptable suivante au sein du ministère de l'éducation nationale : peu importe si des profs sont en arrêts maladie, pourvu que le ministère de l'EN ne dépense pas trop, car de toute façon, c'est la sécu qui paye les pots cassés...
Si tout ceci est vrai, c'est assez édifiant... (je fais confiance à cette prof qui semblait parler avec son coeur)
A : Le système n'est pas organisé pour que les profs aient un bien être à enseigner... (?)
B : Le système est organisé pour que cela coûte moins cher à l'éducation nationale (peu d'aide aux profs, beaucoup d'élèves dans les classes) : seul les plus forts (ou les plus chanceux) s'en sortent et si les plus faibles (ou les moins chanceux) subissent des violences et craquent, peu importe, c'est la sécu qui paye... (?)
C'est un problème s'il y en a trop, mais ce n'est pas un problème s'il y en a un certain nombre, j'imagine.
En même temps, il faut ramener cette anecdote à sa juste portée : on rapporte ici le discours d'un décideur à l'EN ... reste à voir si cette logique comptable est courante (est-ce une décision collégiale / fréquente ?)... A et B restent donc à prouver...
C'est juste une façon (assez négative) de voir le système, pour ceux qui ne comprennent pas pourquoi certaines aberrations peuvent perdurer.
- InvitéMAFidèle du forum
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