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- mikNiveau 3
Bonjour chers collèges,
j'aimerai connaitre votre opinion sur les réformes dues au socle commun, notamment :
-ne plus pouvoir dicter une explication de texte en première mais se contenter du travail fait avec les élèves en partant de leurs impressions
-ne plus donner de questionnaire sur un texte aux élèves au collège mais travailler essentiellement à l'oral
-les questions posées à la maison sur un texte doivent restées minimalistes : vocabulaire, contextualisation ... Le reste doit se faire en classe
-le texte doit être lu par le prof et non par les élèves
Certaines réformes remettent complètement en question notre façon de travailler. Les appliquez-vous déjà ? Etes-vous aussi surpris que moi ?
Merci pour vos réponses
j'aimerai connaitre votre opinion sur les réformes dues au socle commun, notamment :
-ne plus pouvoir dicter une explication de texte en première mais se contenter du travail fait avec les élèves en partant de leurs impressions
-ne plus donner de questionnaire sur un texte aux élèves au collège mais travailler essentiellement à l'oral
-les questions posées à la maison sur un texte doivent restées minimalistes : vocabulaire, contextualisation ... Le reste doit se faire en classe
-le texte doit être lu par le prof et non par les élèves
Certaines réformes remettent complètement en question notre façon de travailler. Les appliquez-vous déjà ? Etes-vous aussi surpris que moi ?
Merci pour vos réponses
- abricotedapiExpert spécialisé
C'est lié au socle commun ça ? Je pensais que c'était juste du bon sens, le prof sait comment lire le texte, pas les élèves (pour la première lecture).mik a écrit:-le texte doit être lu par le prof et non par les élèves
Tu as un texte où ces consignes sont données ?
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- mikNiveau 3
J'ai assisté à une formation et l'inspecteur nous a donné ces consignes en les liant au socle commun. Jusque là on pouvait faire lire le texte par les élèves et rectifier une mauvaise prononciation ou un ton erroné (les élèves ont besoin de lire à voix haute !). Cela dit, ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus ! Ne plus donner d'explication de texte aux première m'inquiète davantage; les élèves risquent d'avoir du mal à organiser leurs idées et ont besoin d'être rassurés par une explication plus ou moins officielle tout en l'adaptant à la problématique le jour de l'oral.
- ProvenceEnchanteur
De quelles réformes parles-tu? L'inspecteur peut éventuellement préconiser certaines méthodes, donner certains conseils, mais son avis ne se substitue pas aux Instructions Officielles qui n'évoquent aucun des points cités plus haut. A mon avis, il vous a roulés dans la farine s'il vous a présenté tout cela comme une obligation.mik a écrit:Bonjour chers collèges,
j'aimerai connaitre votre opinion sur les réformes dues au socle commun, notamment :
-ne plus pouvoir dicter une explication de texte en première mais se contenter du travail fait avec les élèves en partant de leurs impressions
-ne plus donner de questionnaire sur un texte aux élèves au collège mais travailler essentiellement à l'oral
-les questions posées à la maison sur un texte doivent restées minimalistes : vocabulaire, contextualisation ... Le reste doit se faire en classe
-le texte doit être lu par le prof et non par les élèves
Certaines réformes remettent complètement en question notre façon de travailler. Les appliquez-vous déjà ? Etes-vous aussi surpris que moi ?
Merci pour vos réponses
- mikNiveau 3
Je ne sais pas quoi te répondre ! Je suis stagiaire et c'était quand même une réunion de formation en vue notamment de préparer l'inspection de titularisation. Il se basait sur le socle commun qui pousse les élèves à avoir "des têtes bien faites et non bien pleines", qu'il faut avant tout partir des impressions des élèves et ne pas faire de cours magistral (donner un questionnaire à un élève et faire la correction ensuite étant considéré comme un cours magistral). Certains collègues avaient déjà entendu parler de l'absence de questionnaire. Difficile de ne pas le croire quand il nous donne ce qu'il attend de nous lors de l'inspection de titularisation ! Même si nous étions tous surpris et inquiet !
- Presse-puréeGrand sage
Lorsque tu seras titulaire, pense à lui dire que les deux vont ensemble, et qu'une tête bien vide ne sera pas une tête bien faite. Typiquement le genre de raccourcis stupides, qui montrent que parfois on ne sait pas de quoi on parle...mik a écrit:avoir "des têtes bien faites et non bien pleines"
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- egometDoyen
Sur le caractère légal de ces injonctions, je ne pourrais pas trop me prononcer, mais je peux dire que j'ai assez morflé, quand j'ai été inspecté. J'avais dicté une lecture analytique en seconde. J'ai tenté de justifier ma démarche, d'un point de vue strictement pédagogique. Le ton est monté, j'ai été viré.Provence a écrit:De quelles réformes parles-tu? L'inspecteur peut éventuellement préconiser certaines méthodes, donner certains conseils, mais son avis ne se substitue pas aux Instructions Officielles qui n'évoquent aucun des points cités plus haut. A mon avis, il vous a roulés dans la farine s'il vous a présenté tout cela comme une obligation.mik a écrit:Bonjour chers collèges,
j'aimerai connaitre votre opinion sur les réformes dues au socle commun, notamment :
-ne plus pouvoir dicter une explication de texte en première mais se contenter du travail fait avec les élèves en partant de leurs impressions
-ne plus donner de questionnaire sur un texte aux élèves au collège mais travailler essentiellement à l'oral
-les questions posées à la maison sur un texte doivent restées minimalistes : vocabulaire, contextualisation ... Le reste doit se faire en classe
-le texte doit être lu par le prof et non par les élèves
Certaines réformes remettent complètement en question notre façon de travailler. Les appliquez-vous déjà ? Etes-vous aussi surpris que moi ?
Merci pour vos réponses
Alors je conseille d'éviter la confrontation si on est contractuel ou stagiaire, ou alors de se blinder juridiquement et d'avoir tous les textes de loi sous le coude.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- littlemaryDoyen
+1abricotedapi a écrit:C'est lié au socle commun ça ? Je pensais que c'était juste du bon sens, le prof sait comment lire le texte, pas les élèves (pour la première lecture).mik a écrit:-le texte doit être lu par le prof et non par les élèves
Prof au collège, je ne donne jamais de questionnaire sur un texte avant de l'étudier : les élèves le découvrent en classe et j'essaie un maximum de les faire construire le cours (bien évidemment en les guidant).
- trompettemarineMonarque
bonjour,mik a écrit:Bonjour chers collèges,
j'aimerai connaitre votre opinion sur les réformes dues au socle commun, notamment :
-ne plus pouvoir dicter une explication de texte en première mais se contenter du travail fait avec les élèves en partant de leurs impressions
-ne plus donner de questionnaire sur un texte aux élèves au collège mais travailler essentiellement à l'oral
-les questions posées à la maison sur un texte doivent restées minimalistes : vocabulaire, contextualisation ... Le reste doit se faire en classe
-le texte doit être lu par le prof et non par les élèves
Certaines réformes remettent complètement en question notre façon de travailler. Les appliquez-vous déjà ? Etes-vous aussi surpris que moi ?
Merci pour vos réponses
tous ces conseils ne sont pas récents : je les ai connus dès que j'ai commencé à travailler (sauf les questionnaires : là, l'évolution s'est faite d'elle-même) il y a 20 ans.
Je ne vois pas le rapport avec le socle commun (il faut dire qu'en lycée, le socle commun )
Es-tu jeune professeur ?
- AudreyOracle
J'avoue que je ne vois pas trop ce qui pose problème…
Je lis toujours le texte pour sa première lecture.
Je ne donne jamais de questionnaire guidant toute l'étude du texte. Je donne des recherches de vocabulaire, pose quelques questions simples de repérage comme travail à la maison (qui? quoi où? quand? narrateur?) pour parfois préparer la lecture, parfois des questions un peu plus poussées ou des questions de synthèse quand on doit s'arrêter en cours d'explication, et le travail d'explication est essentiellement mené à l'oral, en classe.
Et je suis loiiiiiiiin d'être une fan du socle commun.
Je lis toujours le texte pour sa première lecture.
Je ne donne jamais de questionnaire guidant toute l'étude du texte. Je donne des recherches de vocabulaire, pose quelques questions simples de repérage comme travail à la maison (qui? quoi où? quand? narrateur?) pour parfois préparer la lecture, parfois des questions un peu plus poussées ou des questions de synthèse quand on doit s'arrêter en cours d'explication, et le travail d'explication est essentiellement mené à l'oral, en classe.
Et je suis loiiiiiiiin d'être une fan du socle commun.
- DerborenceModérateur
+ 1Audrey a écrit:J'avoue que je ne vois pas trop ce qui pose problème…
Je lis toujours le texte pour sa première lecture.
Je ne donne jamais de questionnaire guidant toute l'étude du texte. Je donne des recherches de vocabulaire, pose quelques questions simples de repérage comme travail à la maison (qui? quoi où? quand? narrateur?) pour parfois préparer la lecture, parfois des questions un peu plus poussées ou des questions de synthèse quand on doit s'arrêter en cours d'explication, et le travail d'explication est essentiellement mené à l'oral, en classe.
Et je suis loiiiiiiiin d'être une fan du socle commun.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- Presse-puréeGrand sage
Par ailleurs, outre la stupidité dans l'utilisation de Montaigne, je ne comprends pas non plus pourquoi ce monsieur lie ces pratiques à la notion de socle commun (il aurait plutôt dû parler, au vu de ce que tu nous rapportes, de la notion de compétence ou d'APC, par ailleurs...). Ce truc est devenu un slogan de mode, vide de sens.
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- AvaExpert spécialisé
Ce qui pose pb surtout, c'est le point sur la LA en première... ça m'inquiète pour ma titularisation!
Je leur fait faire le plan mais je suis bien obligée de donner une correction! Ils passent l'oral de l'EAF quand même!
Je leur fait faire le plan mais je suis bien obligée de donner une correction! Ils passent l'oral de l'EAF quand même!
_________________
Those who helped me along the way, I smacked 'em as I thanked 'em
Yes, I know I'm going to Hell in a leather jacket
'Least I'll be in another world while you're pissing on my casket
http://avawarlike.tumblr.com/
- mikNiveau 3
Pour l'eaf, ça m'embête pas mal ! Faire un travail d'interprétation avec les élèves, bien sûr. Mais les élèves ont quand même besoin d'un corrigé ensuite; ça les aide et ça les rassure. De plus, c'est attendu ! j'ai peur d'avoir et les parents sur le dos.
- User5899Demi-dieu
Je crois que personne n'a la moindre injonction à nous donner. Chacun fait comme il le sent. L'enseignement est un métier à forte implication personnelle. Et le socle commun, on s'en bat les steacks. Surtout en 1re.mik a écrit:Bonjour chers collèges,
j'aimerai connaitre votre opinion sur les réformes dues au socle commun, notamment :
-ne plus pouvoir dicter une explication de texte en première mais se contenter du travail fait avec les élèves en partant de leurs impressions
-ne plus donner de questionnaire sur un texte aux élèves au collège mais travailler essentiellement à l'oral
-les questions posées à la maison sur un texte doivent restées minimalistes : vocabulaire, contextualisation ... Le reste doit se faire en classe
-le texte doit être lu par le prof et non par les élèves
Certaines réformes remettent complètement en question notre façon de travailler. Les appliquez-vous déjà ? Etes-vous aussi surpris que moi ?
Merci pour vos réponses
Pour info, en 26 ans de carrière en lycée, je n'ai jamais dicté une explication de texte, j'ai toujours lu les textes moi-même et je n'ai jamais donné un questionnaire préalable, c'est à eux de le construire. Ca me convient, mais je n'en fais pas un dogme.
- ZorglubHabitué du forum
Bouclez-la tant que vous êtes en situation d'évaluation et courbez l'échine (même si c'est douloureux) !
Puis, lorsque vous serez titulaire, et si vous acceptez d'être mal vu, mal noté et donc d'avancer à l'ancienneté, invoquez le texte signalé dans ce fil et faites ce que vous aimez !
Voir aussi ici.
Puis, lorsque vous serez titulaire, et si vous acceptez d'être mal vu, mal noté et donc d'avancer à l'ancienneté, invoquez le texte signalé dans ce fil et faites ce que vous aimez !
Voir aussi ici.
- User5899Demi-dieu
Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.mik a écrit:J'ai assisté à une formation et l'inspecteur nous a donné ces consignes en les liant au socle commun. Jusque là on pouvait faire lire le texte par les élèves et rectifier une mauvaise prononciation ou un ton erroné (les élèves ont besoin de lire à voix haute !). Cela dit, ce n'est pas ce qui me préoccupe le plus ! Ne plus donner d'explication de texte aux première m'inquiète davantage; les élèves risquent d'avoir du mal à organiser leurs idées et ont besoin d'être rassurés par une explication plus ou moins officielle tout en l'adaptant à la problématique le jour de l'oral.
- mikNiveau 3
Audrey, comment fais-tu pour garder une trace écrite en travaillant à l'oral avec les élèves ? Jusque là, on corrigeait les questions en classe. J'ai peur qu'en travaillant à l'oral sur un texte, il ne reste plus grand chose du cours.
- User5899Demi-dieu
Pfff... C'est pas sympa, ça :(Dites-le tout de suite que vous êtes stagiaire ! Un stagiaire, ça dit voui voui voui, épicétoumik a écrit:Je ne sais pas quoi te répondre ! Je suis stagiaire et c'était quand même une réunion de formation en vue notamment de préparer l'inspection de titularisation. Il se basait sur le socle commun qui pousse les élèves à avoir "des têtes bien faites et non bien pleines", qu'il faut avant tout partir des impressions des élèves et ne pas faire de cours magistral (donner un questionnaire à un élève et faire la correction ensuite étant considéré comme un cours magistral). Certains collègues avaient déjà entendu parler de l'absence de questionnaire. Difficile de ne pas le croire quand il nous donne ce qu'il attend de nous lors de l'inspection de titularisation ! Même si nous étions tous surpris et inquiet !
Même si un stagiaire ne devrait pas avoir de classe d'examen.
Oui, eux, pas vous via eux.Ava a écrit:Ce qui pose pb surtout, c'est le point sur la LA en première... ça m'inquiète pour ma titularisation!
Je leur fait faire le plan mais je suis bien obligée de donner une correction! Ils passent l'oral de l'EAF quand même!
- AudreyOracle
Eh bien nous construisons ensemble une synthèse de ce qui fait l'intérêt de ce texte, son originalité, sa richesse. Et pendant l'étude, très régulièrement, je demande aux élèves de réfléchir à l'écrit pendant 5- 7 minutes sur un des aspects du texte, ce qui permet de travailler la méthode de l'explication à l'écrit et me donne le temps de passer voir plus particulièrement quelques élèves.mik a écrit:Audrey, comment fais-tu pour garder une trace écrite en travaillant à l'oral avec les élèves ? Jusque là, on corrigeait les questions en classe. J'ai peur qu'en travaillant à l'oral sur un texte, il ne reste plus grand chose du cours.
Mais, sans vouloir te vexer, je ne vois pas quel intérêt il y à garder la trace des réponses aux questions sur un texte. Les élèves ont-ils un quelconque intérêt à garder la trace du fait que pour tel ou tel texte, c'est machin le narrateur, qu'il y a tel ou tel indice spatio-temporel?
Ce que je fais noter, ce sont les définitions, les mots de vocabulaire, et encore une fois, en synthèse, ce que nous avons perçu et expliqué comme étant l'intérêt de ce texte dans la littérature.
- AvaExpert spécialisé
Oui... Vous avez raison Cripure...
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- mikNiveau 3
Ça me rassure de constater que l'explication de texte peut se faire à l'oral sans questionnaire et que des collègues le font depuis longtemps, même si j'ai toujours travaillé avec un questionnaire. J'ai juste du mal à comprendre l'obligation désormais de travailler sans questionnaire (on était vraiment tous surpris à la formation).
Pour les ead, il y a quand même une demande des élèves et des parents (et une forte habitude !) à leur donner un corrigé du texte étudié. Je vais faire sans mais avec beaucoup d'inquiétudes. Merci pour vos réponses.
Pour les ead, il y a quand même une demande des élèves et des parents (et une forte habitude !) à leur donner un corrigé du texte étudié. Je vais faire sans mais avec beaucoup d'inquiétudes. Merci pour vos réponses.
- trompettemarineMonarque
mik a écrit: J'ai juste du mal à comprendre l'obligation désormais de travailler sans questionnaire (on était vraiment tous surpris à la formation).
mik a écrit: Pour les eaf, il y a quand même une demande des élèves et des parents (et une forte habitude !) à leur donner un corrigé du texte étudié. Je vais faire sans mais avec beaucoup d'inquiétudes. Merci pour vos réponses.
Tu peux tout à fait donner un questionnaire. Ce sont les questionnaires des années 70 -80 qui ont disparu : les questions y correspondaient finalement aux (défunts) "axes" du commentaire et tout le travail de commentaire était pratiquement achevé à la maison (quand les élèves avaient compris...).
Amuse-toi (si je puis dire) selon les textes : pas de questionnaire [c'est assez pratique] (et les élèves découvrent le texte en classe par ta superbe lecture expressive ou même par leur propre lecture silencieuse),
ou un questionnaire sur un point de vocabulaire que tu réutiliserais dans le cours de l'explication. (par exemple sur un sonnet de Du Bellay, sonnet 1 je demandais de chercher le sens et l'étymologie de "secrétaire" ; sur Villon, je demandais le mot "tester" et "testament..."
En classe, il faut ensuite bien vérifier qu'ils ont compris le sens littéral du texte (c'est là que l'on peut avoir de belles surprises)
Ensuite on passe au travail d'interprétation : il n'y a pas une méthode, ni la méthode : tout dépend du texte.
Au début de l'année, je passe pas mal de temps sur les (et non la) problématiques possibles d'un texte.
Une fois dans l'année je leur donne le "modèle" tout fait , histoire de leur faire comprendre que je connais mon métier.
Tantôt, je passe par la lecture linéaire, puis refais avec eux une synthèse. Tantôt, le texte s'y prêtant, une thématique est étudiée puis une autre ; je peux étudier des grands points sans forcément faire apparaître des I 1) puisqu'ils doivent construire différemment leur réponse le jour du bac.
Bref je suis libre dans ma lecture car je ne m'impose pas la méthode : elle n'est qu'un phantasme.
En début d'année, je peux passer beaucoup de temps (jusqu'à 4 heures, voire 5 selon la taille du texte) sur une lecture analytique puis très vite dès la troisième ou quatrième lectures, en deux heures c'est fait.
Enfin le retour sur le texte peut être une synthèse, une interro, un travail de réécriture : tout est possible.
En quelques mots, l'explication "idéale", on la fait pour nous (bouquins, remise à jour des connaissances etc.) ; en classe on essaie de lâcher un peu prise, on se fait confiance (ce qui ne veut pas dire que l'on ne sait pas où l'on va), mais on laisse tomber l'idée de refaire telle quelle notre préparation idéale ; comme l'a dit Cripure ce n'est pas nous qui passons l'EAF.
On ne fait pas dire aux élèves ce que le texte ne dit pas, mais on les guide dans une interprétation qu'en tant que professeur on valide.
Les élèves savent très bien s'adapter.
Enseigner c'est faire des choix : pas tant finalement dans l'étude du texte étudié, mais sur tous les textes que l'on voudrait étudier, sur toutes les perspectives ; c'est faire aussi un choix, selon les lectures, sur une étude détaillée de tous les procédés du texte, un plan parfait en 3x3x3, un temps de reprise efficace. Tu ne peux pas tout faire sur chaque texte.
Ceci dit, ce n'est pas facile à faire en début de carrière, surtout que l'on a tendance à s'imaginer que l'on doive faire (je dirai presque "rendre") l'explication de français que nous avons reçue (ou cru recevoir).
Les derniers textes dans les sites académiques de lettres donnent pas mal de pistes pour la fameuse lecture analytique.
Le discours de l'IGN sur "l'explication littéraire, un exercice à revivifier" et les accompagnements de programme (eduscol) sur la poésie sont enthousiasmants : enfin le texte, l'explication suit (presque) naturellement : on adapte, on la triture, on joue avec elle pour les élèves.
Il est tard et j'espère que je suis à peu près claire (pas clerc !) dans mon propos.
- mikNiveau 3
Merci pour ta réponse détaillée ! ça me rassure un peu ! Pas facile de débuter avec une classe de première et plein d'habitudes d'ancien élève !
- User5899Demi-dieu
Sans ergoter excessivement, je constate une corrélation entre la pratique de plus en plus courante du polycopié d'explication de texte et la complète incapacité à bâtir un commentaire à l'écrit (puisque là, il faut questionner soi-même et tout seul le texte proposé). Et ne parlons pas des oraux qui ne consistent qu'en une récitation de cours pas compris !mik a écrit:Ça me rassure de constater que l'explication de texte peut se faire à l'oral sans questionnaire et que des collègues le font depuis longtemps, même si j'ai toujours travaillé avec un questionnaire. J'ai juste du mal à comprendre l'obligation désormais de travailler sans questionnaire (on était vraiment tous surpris à la formation).
Pour les ead, il y a quand même une demande des élèves et des parents (et une forte habitude !) à leur donner un corrigé du texte étudié. Je vais faire sans mais avec beaucoup d'inquiétudes. Merci pour vos réponses.
La pression parentale n'existe que si on lui accorde une importance. Et la liberté ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.
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