- VivelesvacancesNiveau 6
Bonjour à tous,
Je vais travailler avec des 4e sur l'ode à Cassandre de Ronsard et j'aimerais bien prolonger le travail en proposant aux élèves d'écouter une chanson sur ce thème de la femme-fleur. Problème : je n'ai pas de référence. Pouvez-vous m'aider ?
Merci.
Je vais travailler avec des 4e sur l'ode à Cassandre de Ronsard et j'aimerais bien prolonger le travail en proposant aux élèves d'écouter une chanson sur ce thème de la femme-fleur. Problème : je n'ai pas de référence. Pouvez-vous m'aider ?
Merci.
- retraitéeDoyen
http://fr.lyrics-copy.com/herve-cristiani/la-femme-fleur.htm
- retraitéeDoyen
Dans la littérature celtique, tu as des femmes créées à partir de fleurs.
Vois dans Perceval, par exemple.
http://mythologica.fr/celte/blodeuwedd.htm
Et dans les Métamorphoses, tu devrais trouver aussi des idées.
http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=612
Vois dans Perceval, par exemple.
http://mythologica.fr/celte/blodeuwedd.htm
Et dans les Métamorphoses, tu devrais trouver aussi des idées.
http://www.weblettres.net/spip/article.php3?id_article=612
- AnacycliqueÉrudit
Tu peux certainement chercher du côté de René-Guy Cadou.
Je me souviens de poèmes dans Hélène ou le règne végétal. Mais c'est loin. Je n'en ai qu'un vague souvenir.
Sinon, il y a ce sonnet de Charles Cros :
"Il y a des moments où les femmes sont fleurs"
Il y a des moments où les femmes sont fleurs ;
On n'a pas de respect pour ces fraîches corolles...
Je suis un papillon qui fuit des choses folles,
Et c'est dans un baiser suprême que je meurs.
Mais il y a parfois de mauvaises rumeurs ;
Je t'ai baisé le bec, oiseau bleu qui t'envoles,
J'ai bouché mon oreille aux funèbres paroles ;
Mais, Muse, j'ai fléchi sous tes regards charmeurs.
Je paie avec mon sang véritable, je paie
Et ne recevrai pas, je le sais, de monnaie,
Et l'on me laissera mourir au pied du mur.
Ayant traversé tout, inondation, flamme,
Je ne me plaindrai pas, délicieuse femme,
Ni du passé, ni du présent, ni du futur !
ou "Les colchiques", d'Apollinaire, sur la femme fleur, femme poison :lol:
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit; tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne
Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
ou celui-ci :
Nous vînmes au jardin fleuri pour la cueillette.
Belle, sais-tu combien de fleurs, de roses-thé,
Roses pâles d'amour qui couronnent ta tête,
S'effeuillent chaque été ?
Leurs tiges vont plier au grand vent qui s'élève.
Des pétales de rose ont chu dans le chemin.
O Belle, cueille-les, puisque nos fleurs de rêve
Se faneront demain !
Mets-les dans une coupe et toutes portes closes,
Alanguis et cruels, songeant aux jours défunts,
Nous verrons l'agonie amoureuse des roses
Aux râles de parfums.
Le grand jardin est défleuri, mon égoïste,
Les papillons de jour vers d'autres fleurs ont fui,
Et seuls dorénavant viendront au jardin triste
Les papillons de nuit.
Et les fleurs vont mourir dans la chambre profane.
Nos roses tour à tour effeuillent leur douleur.
Belle, sanglote un peu… Chaque fleur qui se fane,
C'est un amour qui meurt !
Guillaume Apollinaire, Il y a, « La cueillette », publication posthume, 1925.
Je me souviens de poèmes dans Hélène ou le règne végétal. Mais c'est loin. Je n'en ai qu'un vague souvenir.
Sinon, il y a ce sonnet de Charles Cros :
"Il y a des moments où les femmes sont fleurs"
Il y a des moments où les femmes sont fleurs ;
On n'a pas de respect pour ces fraîches corolles...
Je suis un papillon qui fuit des choses folles,
Et c'est dans un baiser suprême que je meurs.
Mais il y a parfois de mauvaises rumeurs ;
Je t'ai baisé le bec, oiseau bleu qui t'envoles,
J'ai bouché mon oreille aux funèbres paroles ;
Mais, Muse, j'ai fléchi sous tes regards charmeurs.
Je paie avec mon sang véritable, je paie
Et ne recevrai pas, je le sais, de monnaie,
Et l'on me laissera mourir au pied du mur.
Ayant traversé tout, inondation, flamme,
Je ne me plaindrai pas, délicieuse femme,
Ni du passé, ni du présent, ni du futur !
ou "Les colchiques", d'Apollinaire, sur la femme fleur, femme poison :lol:
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit; tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne
Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
ou celui-ci :
Nous vînmes au jardin fleuri pour la cueillette.
Belle, sais-tu combien de fleurs, de roses-thé,
Roses pâles d'amour qui couronnent ta tête,
S'effeuillent chaque été ?
Leurs tiges vont plier au grand vent qui s'élève.
Des pétales de rose ont chu dans le chemin.
O Belle, cueille-les, puisque nos fleurs de rêve
Se faneront demain !
Mets-les dans une coupe et toutes portes closes,
Alanguis et cruels, songeant aux jours défunts,
Nous verrons l'agonie amoureuse des roses
Aux râles de parfums.
Le grand jardin est défleuri, mon égoïste,
Les papillons de jour vers d'autres fleurs ont fui,
Et seuls dorénavant viendront au jardin triste
Les papillons de nuit.
Et les fleurs vont mourir dans la chambre profane.
Nos roses tour à tour effeuillent leur douleur.
Belle, sanglote un peu… Chaque fleur qui se fane,
C'est un amour qui meurt !
Guillaume Apollinaire, Il y a, « La cueillette », publication posthume, 1925.
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- retraitéeDoyen
Mai
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains ?
Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales fleuris sont comme ses paupières
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment
Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
Le mai le joli mai en barque sur le Rhin
Des dames regardaient du haut de la montagne
Vous êtes si jolies mais la barque s’éloigne
Qui donc a fait pleurer les saules riverains ?
Or des vergers fleuris se figeaient en arrière
Les pétales tombés des cerisiers de mai
Sont les ongles de celle que j’ai tant aimée
Les pétales fleuris sont comme ses paupières
Sur le chemin du bord du fleuve lentement
Un ours un singe un chien menés par des tziganes
Suivaient une roulotte traînée par un âne
Tandis que s’éloignait dans les vignes rhénanes
Sur un fifre lointain un air de régiment
Le mai le joli mai a paré les ruines
De lierre de vigne vierge et de rosiers
Le vent du Rhin secoue sur le bord les osiers
Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
- IphigénieProphète
Brassens," Une jolie fleur dans une peau de vache"....
- AudreyOracle
Va voir du côté d'Emilie Simon…"Fleur de saison", "Alicia", voilà ce que je bosse avec mes 4è..
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