Convention de l'UMP "Education" du 12.09.2013 à suivre en direct (18h30)

La convention de l'UMP sur l'éducation peut être suivie ici en direct :
http://www.u-m-p.org/convention-en-direct

Elle a été ouverte par Jean-François Copé.

Puis sont intervenus Hervé Mariton, responsable du projet de l'UMP, et Valérie Rosso-Debord, qui assiste Hervé Mariton au pôle "Projet".

La première des deux tables rondes fait participer 6 personnalités :
Eric Charbonnier, expert de l'éducation à l'OCDE,
Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin, ancien recteur, secrétaire national de l'UMP en charge de l'éducation,
Jean-Michel Fourgous, ancien député des Yvelines, auteur d'un rapport sur l'école numérique,
Christophe Girard, délégué général de la Fédération nationale des écoles de production (Fnep),
Jacques Legendre, sénateur du Nord,
Olivier Vial, président de l'UNI.

Eric Charbonnier, expert de l'éducation à l'OCDE, est revenu sur des comparaisons internationales des systèmes éducatifs : résultats des élèves, formations et mutation des enseignants, etc.

Patrick Hetzel : "Ce qui est dramatique, c'est que l'on fasse du discours sur l'éducation une question de moyens. Ce discours est moyennâgeux. Il faut s'inscrire en faux à travers cette idée comme quoi tout serait une question de moyens".

Il distingue 5 facteurs-clés de succès à l'international :
- grande autonomie des chefs d'établissement, "y compris dans le recrutement",
- mettre l'accent sur les fondamentaux,
- évaluer régulièrement "les élèves mais aussi les enseignants, et en tirer un certain nombre de conséquences",
- développer les classes et les groupes de niveau, parce que "les expériences récentes à l'étranger montrent que cela fait sens",
- "outiller les enseignants en leur transmettant des exemples qui fonctionnent".

"La France a pris du retard par rapport à l'innovation pédagogique".

Valérie Rosso-Debord s'inquiète : selon elle, Vincent Peillon rappelle des éléments sur la laicité, la nutrition, l'éducation sexuelle. "Mais dans tout ça, qu'est-ce qui reste pour le français et les maths ?"

Olivier Vial reproche à Vincent Peillon d'avoir pour modèle Jean Macé, qui disait selon Olivier Vial : "L'objectif politique de l'école, c'est de faire des électeurs".

O. Vial : "Avec la réforme des programmes scolaires qui débute d'octobre 2013 à septembre 2015, on va avoir une véritable évolution. V. Peillon a raboté les programmes d'histoire avec un rabot partisan : on a raboté de Gaulle, Pompidou et Gisard de manière à faire de Mitterrand le successeur direct de de Gaulle".

O. Vial : "On vient de mandater trois associations militantes pour cornaquer les professeurs sur l'éducation à la sexualité. Il va falloir être très vigilant, et ne pas laisser le ministère, avec les lobbys qui sont autour de lui, écrire les manuels".

V. Rosso-Debord : "Olivier Vial a dessillé les yeux de certains sur les ambitions du gouvernement, qui n'a qu'un objectif : faire des citoyens socialistes".

Jean-Michel Fourgous fait l'éloge du numérique : "La pédagogie doit changer : elle doit devenir interactive et collaborative."
"Aujourd'hui, les enfants apprennent plus en dehors de l'école qu'à l'école".
"A Elancourt, dans l'élémentaire, les élèves ont tous une tablette à domicile".
"Dans les colèlges, on conçoit encore des CDI avec des bouquins. C'est bien gentil, mais c'est fini ! Ce qu'il faut, c'est le learning center de demain".

J.-M. Fourgous : "Il faut accélérer la culture d'innovation".
"Il faut développer une culture de changement et d'innovation dans ce pays".

JM Fourgous :
"Le niveau d'anglais à Elancourt est bien supérieur à celui de la moyenne nationale."
Les élèves peuvent apprendre grâce à Maxicours : "quand ils atteignent 100 000 points, on leur offre une tablette numérique. La politique de la carotte, ça marche encore".
"Un enfant d'Elancourt, en CE2, il a déjà le niveau d'un CM2 en culture numérique grâce au B2i".
"Il faut faire changer cette fameuse pédagogie".

Il critique les rythmes scolaires, qui sont injustes, infinançables et inefficaces.

Jacques Legendre appelle à réformer le baccalauréat.
"80% d'une classe d'âge au baccalauréat, ça marquait un progrès".
"Les bacs pros échouent massivement à l'université. On est en train de détourner une bonne idée, les bacs pros, de sa motivation d'origine. Il faudrait leur garantir la possibilité de reprendre des études au cours de leur vie professionnelle après une expérience professionnelle déjà acquise en entreprise".

C. Girard explique le fonctionnement des écoles de production, et défend l'apprentissage dès 14 ans, pour aider à lutter contre l'échec scolaire et le décrochage.
"A la sortie de nos écoles, le taux d'employabilité de nos jeunes est de 100%".
"En 2 à 4 ans, on a des jeunes qui passent du statut de nuls et incapables au statut de jeunes que l'on courtise sur le plan du travail".

On finit en beauté avec une vidéo de Camille Bedin qui n'a pas pu être là ce soir

Lors de la seconde des deux tables rondes, sont intervenus :
Benoist Apparu, député de la Marne, ancien rapporteur de la mission d'information de l'Assemblée nationale sur le lycée
Annie d'Esquerre, professeur de français au lycée Raspail
Jean-Claude Carle, vice-président du Sénat, auteur du livre "Tous les élèves peuvent réussir. Aidons les enseignants à concrétiser cette réalité".
Vincent Eveno, directeur du lycée privé polyvalent Carcado-Saisseval (Paris)
Valérie Marty, présidente de la PEEP


A noter la participation de Philipe Tournier, secrétaire général du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale) qui fait partie de l'Unsa.

On finit là encore en beauté avec une vidéo de Luc Chatel  qui n'a pas pu être là ce soir.

La salle est à moitié vide, et il n'y a eu qu'entre 53 et 154 spectateurs sur Dailymotion.

Du point de vue de l'audience et de l'intérêt, je pense que cette convention est un échec.

Plusieurs personnes ont posé des questions. Le dernier à avoir posé une question était manifestement homo, et il a dit un nombre de bêtises assez impressionnant. Juste après, la dame qui avait posé la première question a volé le micro pour reprendre la parole juste avant Hervé Mariton  

J'aime quand les représentants de l'enseignement privé viennent donner l'exemple :

Vincent Evenot a écrit:Nous avons la capacité de gérer nos budgets, recruter les enseignants que l'on souhaite...

Patrick Hetzel est à peu près le seul type compétent dans cette bande de nouilles. Je l'avais rencontré lorsqu'il était le conseiller Education de Fillon, et plus tard au ministère des Universités, et il connaissait vraiment bien le système — un anti-pédago et anti-IUFM convaincu. Il sera le prochain ministre, si la droite revient (et comment ne reviendrait-elle pas ?). Pour le reste…
Pécresse aussi fait une auto-critique assez bien venue dans son dernier bouquin… Mais en contradiction (qui s'en douterait ? :lol: ) avec les propositions de Copé sur l'Ecole — et la politique de Chatel.

John a écrit:V. Rosso-Debord : "Olivier Vial a dessillé les yeux de certains sur les ambitions du gouvernement, qui n'a qu'un objectif : faire des citoyens socialistes".

Cela me rappelle une question que je m'étais posée.
Comment des personnes aussi bêtes peuvent-elles atteindre de telles responsabilités politiques au sein de leur parti ? Et sérieusement, je n'arrive pas à trouver de réponse, je ne sais pas comment se sélectionnent les élites politiques, mais puisqu'elles ne se sélectionnent pas sur leur capacité à produire un discours cohérent, ni sur leur capacité à produire des idées qui imposent le respect, ni même sur le capacité à dévorer autrui sur une arène politique (le ridicule étant le premier handicap sur cette arène), sur quoi se sélectionnent-elles ? Cela m'est un vrai mystère.

JPhMM a écrit:

John a écrit:V. Rosso-Debord : "Olivier Vial a dessillé les yeux de certains sur les ambitions du gouvernement, qui n'a qu'un objectif : faire des citoyens socialistes".

Cela me rappelle une question que je m'étais posée.
Comment des personnes aussi bêtes peuvent-elles atteindre de telles responsabilités politiques au sein de leur parti ? Et sérieusement, je n'arrive pas à trouver de réponse, je ne sais pas comment se sélectionnent les élites politiques, mais puisqu'elles ne se sélectionnent pas sur leur capacité à produire un discours cohérent, ni sur leur capacité à produire des idées qui imposent le respect, ni même sur le capacité à dévorer autrui sur une arène politique (le ridicule étant le premier handicap sur cette arène), sur quoi se sélectionnent-elles ? Cela m'est un vrai mystère.

Prenez le problème autrement.
Dans Bel-Ami, le héros est nul, sans culture, incapable d'écrire — et il va arriver, et arriver tout en haut, et très vite (à l'avant-dernier paragraphe, on comprend qu'il est sur le point de se lancer dans la politique, et qu'il finira ministre, c'est à peu près comme ça que Maupassant voyait le personnel politique de son temps — et du nôtre). Au fond, il arrive parce qu'il est nul. Je travaille dessus, cette année, et les élèves ont du mal à comprendre qu'un type aussi limité réussisse si bien — comme vous. Mais c'est qu'ils persistent, les pauvrets, à être persuadés que l'on réussit grâce à son mérite — alors qu'on réussit parce qu'on est un survivant, en pure théorie darwinienne. Rien à voir avec les dons. C'est l'envie qui fait tout.
D'ailleurs, aussi bon que vous soyez, faites-vous de la politique ? Vous voyez bien… Les meilleurs font des maths (ou des Lettres…  ). Les autres font de la politique.

JPhMM a écrit:

John a écrit:V. Rosso-Debord : "Olivier Vial a dessillé les yeux de certains sur les ambitions du gouvernement, qui n'a qu'un objectif : faire des citoyens socialistes".

Cela me rappelle une question que je m'étais posée.
Comment des personnes aussi bêtes peuvent-elles atteindre de telles responsabilités politiques au sein de leur parti ? Et sérieusement, je n'arrive pas à trouver de réponse, je ne sais pas comment se sélectionnent les élites politiques, mais puisqu'elles ne se sélectionnent pas sur leur capacité à produire un discours cohérent, ni sur leur capacité à produire des idées qui imposent le respect, ni même sur le capacité à dévorer autrui sur une arène politique (le ridicule étant le premier handicap sur cette arène), sur quoi se sélectionnent-elles ? Cela m'est un vrai mystère.

Principe de Peter, non ?

Merci Milady pour ce regard lucide.

PS : pardon, mais je songe que Milady de Winter est un pseudo bien trop érotique  pour avoir le droit d'être utilisé. Ce devrait donc interdit.

JPhMM a écrit:Merci Milady pour ce regard lucide.

PS : pardon, mais je songe que Milady de Winter est un pseudo bien trop érotique  pour avoir le droit d'être utilisé. Ce devrait donc interdit.

Et tout cela a des résonances très Abraxiennes...

Voltigeur a écrit:

JPhMM a écrit:Merci Milady pour ce regard lucide.

PS : pardon, mais je songe que Milady de Winter est un pseudo bien trop érotique  pour avoir le droit d'être utilisé. Ce devrait donc interdit.

Et tout cela a des résonances très Abraxiennes...

:lol: 

JPhMM a écrit:Merci Milady pour ce regard lucide.

PS : pardon, mais je songe que Milady de Winter est un pseudo bien trop érotique  pour avoir le droit d'être utilisé. Ce devrait donc interdit.

J'ai dans l'idée que je l'ai choisi exprès. Mais je ne savais pas que vous étiez si tendre à la tentation, comme dit Molière dans Tartuffe…
Je ne savais pas non plus que Néo pouvait censurer tout ce qui le défrisait — je l'ai découvert dans les tout premiers jours, lorsque tous les éléments d'une conversation badine avec un certain Marcel K ont disparu du topic. Vous ne devez pas être le seul que le souvenir des Trois Mousquetaires tourmente, la nuit…

Milady de Winter a écrit:

JPhMM a écrit:Merci Milady pour ce regard lucide.

PS : pardon, mais je songe que Milady de Winter est un pseudo bien trop érotique  pour avoir le droit d'être utilisé. Ce devrait donc interdit.

J'ai dans l'idée que je l'ai choisi exprès.

Je m'en doute. :lol: 

Milady de Winter a écrit:Mais je ne savais pas que vous étiez si tendre à la tentation, comme dit Molière dans Tartuffe…
Je ne savais pas non plus que Néo pouvait censurer tout ce qui le défrisait — je l'ai découvert dans les tout premiers jours, lorsque tous les éléments d'une conversation badine avec un certain Marcel K ont disparu du topic. Vous ne devez pas être le seul que le souvenir des Trois Mousquetaires tourmente, la nuit…

Le tourment, c'est la vie — n'en déplaise à Zénon.