- AlabamaHabitué du forum
Bonsoir !
Je suis tombée par hasard sur le sonnet XXIV de Du Bellay, qui me plaît bien, mais quelques vers me chiffonnent par leur tournure ou le vocabulaire utilisé... si une bonne âme pouvait m'éclairer... ou fouiner dans un exemplaire des sonnets du poète en question, que je n'ai évidemment pas... , il illuminerait ma soirée !
"Mais je ne puis aimer un vieillard voyager"
"L'un sans se travailler en sûreté demeure"
Merci
Je suis tombée par hasard sur le sonnet XXIV de Du Bellay, qui me plaît bien, mais quelques vers me chiffonnent par leur tournure ou le vocabulaire utilisé... si une bonne âme pouvait m'éclairer... ou fouiner dans un exemplaire des sonnets du poète en question, que je n'ai évidemment pas... , il illuminerait ma soirée !
"Mais je ne puis aimer un vieillard voyager"
"L'un sans se travailler en sûreté demeure"
Merci
- AlabamaHabitué du forum
Voilà le poème en entier, si ça vous botte !
Je hais plus que la mort un jeune casanier,
Qui ne sort jamais hors, sinon aux jours de fête,
Et craignant plus le jour qu'une sauvage bête,
Se fait en sa maison lui-même prisonnier.
Mais je ne puis aimer un vieillard voyager,
Qui court deçà delà, et jamais ne s'arrête,
Ainsi des pieds moins léger que léger de la tête,
Ne séjourne jamais non plus qu'un messager,
L'un sans se travailler en sûreté demeure,
L'autre, qui n'a repos jusques à tant qu'il meure,
Traverse nuit et jour mille lieux dangereux :
L'un passe riche et sot heureusement sa vie,
L'autre, plus souffreteux qu'un pauvre qui mendie,
S'acquiert en voyageant un savoir malheureux.
Je hais plus que la mort un jeune casanier,
Qui ne sort jamais hors, sinon aux jours de fête,
Et craignant plus le jour qu'une sauvage bête,
Se fait en sa maison lui-même prisonnier.
Mais je ne puis aimer un vieillard voyager,
Qui court deçà delà, et jamais ne s'arrête,
Ainsi des pieds moins léger que léger de la tête,
Ne séjourne jamais non plus qu'un messager,
L'un sans se travailler en sûreté demeure,
L'autre, qui n'a repos jusques à tant qu'il meure,
Traverse nuit et jour mille lieux dangereux :
L'un passe riche et sot heureusement sa vie,
L'autre, plus souffreteux qu'un pauvre qui mendie,
S'acquiert en voyageant un savoir malheureux.
- FourchetteNiveau 5
sans se travailler = sans se tourmenter
et "je ne puis aimer un vieillard voyager" = un vieillard qui voyage, enfin je suppose (je lis ça comme une proposition infinitive).
On a une double opposition entre jeune/vieillard et casanier/voyager.
Oui il est bien ce sonnet ! A quelle classe le donnes-tu ?
et "je ne puis aimer un vieillard voyager" = un vieillard qui voyage, enfin je suppose (je lis ça comme une proposition infinitive).
On a une double opposition entre jeune/vieillard et casanier/voyager.
Oui il est bien ce sonnet ! A quelle classe le donnes-tu ?
- AlabamaHabitué du forum
Bon, ça me rassure, j'étais pas complètement à côté de la plaque !
Je pensais le voir avec mes 5e, ça change un peu du traditionnel "Heureux qui comme Ulysse"... !
Je pensais le voir avec mes 5e, ça change un peu du traditionnel "Heureux qui comme Ulysse"... !
- FourchetteNiveau 5
Haha ! justement je donne Ulysse demain à mes 5e. MAIS je ne l'avais encore jamais donné ;-)
- AlabamaHabitué du forum
:lol:
Je l'ai donné il y a deux ans, et l'an dernier... et mes élèves l'avaient déjà vu en 6e... j'me ferai pas avoir cette fois-ci !
Je l'ai donné il y a deux ans, et l'an dernier... et mes élèves l'avaient déjà vu en 6e... j'me ferai pas avoir cette fois-ci !
- PhilomèleNiveau 9
Attention, il s'agit du sonnet 29 des Regrets (et non 24).
Attention également à une grave erreur dans le texte au vers 7 : il y a une syllabe de trop, l'alexandrin est faux.
En fait, le premier mot est "ains" (pas "ainsi"), qui signifie "mais, au contraire".
"Ains des pieds moins léger, que léger de la tête" : comprendre léger au sens d' "inconstant". Qui change moins souvent de lieu qu'il ne change d'idée. D'où le v. 8 : il ne fait que passer sans s'arrêter, comme le fait un messager.
- "un vieillard voyager" : COD de "pouvoir aimer".
"voyager" est l'adj. épithète. Signifie : "qui aime voyager", puis, de façon péjorative, "qui ne reste pas en place".
- "sans se travailler" : comprendre "travailler" au sens étymologique, très fort : sans se torturer.
Bon travail !
Attention également à une grave erreur dans le texte au vers 7 : il y a une syllabe de trop, l'alexandrin est faux.
En fait, le premier mot est "ains" (pas "ainsi"), qui signifie "mais, au contraire".
"Ains des pieds moins léger, que léger de la tête" : comprendre léger au sens d' "inconstant". Qui change moins souvent de lieu qu'il ne change d'idée. D'où le v. 8 : il ne fait que passer sans s'arrêter, comme le fait un messager.
- "un vieillard voyager" : COD de "pouvoir aimer".
"voyager" est l'adj. épithète. Signifie : "qui aime voyager", puis, de façon péjorative, "qui ne reste pas en place".
- "sans se travailler" : comprendre "travailler" au sens étymologique, très fort : sans se torturer.
Bon travail !
- User5899Demi-dieu
Votre vers 7 est faux, vous avez 13 syllabes. Ce n'est pas "ainsi",mais "ains" (au contraire, mais). Avec "ainsi", ça ne veut rien dire.Poutrelle a écrit:Voilà le poème en entier, si ça vous botte !
Je hais plus que la mort un jeune casanier,
Qui ne sort jamais hors, sinon aux jours de fête,
Et craignant plus le jour qu'une sauvage bête,
Se fait en sa maison lui-même prisonnier.
Mais je ne puis aimer un vieillard voyager,
Qui court deçà delà, et jamais ne s'arrête,
Ainsi des pieds moins léger que léger de la tête,
Ne séjourne jamais non plus qu'un messager,
L'un sans se travailler en sûreté demeure,
L'autre, qui n'a repos jusques à tant qu'il meure,
Traverse nuit et jour mille lieux dangereux :
L'un passe riche et sot heureusement sa vie,
L'autre, plus souffreteux qu'un pauvre qui mendie,
S'acquiert en voyageant un savoir malheureux.
- AlabamaHabitué du forum
Merci pour vos éclaircissements !
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- USA : La famille d'un adolescent réclame toujours justice après la mort du jeune homme dans le gymnase de son lycée.
- Collège Pablo Picasso (Eragny-sur-Oise, 95) : une jeune surveillante agressée par un jeune encagoulé.
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